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Points à retenir :

  • Seulement 4 enfants seraient décédés du COVID en plus de 2 ans.
  • Les hospitalisations depuis décembre 2021 sont surtout de moins de 3 jours et « pour surveiller ».
  • 272 PIMS et 0 décès sur les 11 derniers mois depuis le rapport étudié ici.

 

La santé des enfants est une préoccupation naturelle. Les protéger est un devoir.

Mais il faut adapter les mesures de protection à la dangerosité du problème considéré. Sans quoi, on risque de choisir de les enfermer pour limiter les risques. De les priver d’école, de sport, de leur famille, de vie sociale… Entrainant alors des conséquences dramatiques (doublement de l’obésité chez les enfants : [12], hausse des suicides chez les enfants et les adolescents [13])

 

Après 28 mois (mars 2020- juillet 2022) de « crise » COVID, il semble utile de faire un retour sur le cas particulier des enfants en examinant les chiffres officiels, donnés par les structures sanitaires officielles (Santé Publique France).

 

 

 

Les hospitalisations pédiatriques

 

Pendant des mois, les hospitalisations pédiatriques pour COVID sont restées très faibles. Selon Santé Publique France (SPF), 6 en moyenne sur 20 mois.

Bizarrement, à partir de décembre 2021, on observe une explosion des hospitalisations en soins critiques.

La moyenne journalière passe à 58 sur la période de décembre 2021 à février 2022. C’est 900% d’augmentation.

 

 

Comment expliquer cette explosion de cas pédiatriques hospitalisés en soins critiques au moment où M. Véran annonce l’arrivée, 1 mois plus tard, de la possibilité de vacciner les 5-11 ans. ?

 

SPF indique alors que le variant DELTA est responsable. [1] de l’augmentation des hospitalisations, en omettant le fait que pendant les 6 mois précédents, le variant DELTA était déjà largement dominant sur le territoire et n’avait entrainé aucune élévation des hospitalisations.

Donc ce n’est pas une explication plausible.

D’ailleurs, début juillet 2022, SPF rectifiera en indiquant que le variant DELTA ne représente en fait que 15% des cas hospitalisés à partir de décembre 2021 [2]

SPF nous confirme aussi, par le graphique 4, que bizarrement, toujours à partir décembre 2021 apparaît une très forte augmentation des hospitalisations en soins critiques pour les enfants et plus précisément pour les nourrissons (67% des hospitalisations).

Néanmoins SPF nous rassure en indiquant qu’il n’y avait pas de caractères de gravité mais qu’il s’agissait « de nombreuses hospitalisations à visée de surveillance chez les nourrissons ».

 

D’ailleurs, la très grande majorité (63%) des patients ne restait même pas 3 jours en soins critiques, alors que la durée moyenne d’hospitalisation pour Covid-19 rapportée par l’ATIH est de 14,5 jours [3].

 

Le rapport de SPF ne détaille pas les actes médicaux proposés mais il serait intéressant de savoir si les soins prodigués utilisaient bien pleinement les capacités des services de soins critiques (oxygénothérapie par exemple). En effet, la durée d’hospitalisation inférieure à 3 jours, semble très courte pour la mise en place d’un protocole de soin critique.

 

Les hypothèses médicales ou virologiques ne semblent donc pas satisfaisantes pour expliquer cette soudaine explosion du nombre d’enfants hospitalisés. Surtout que 6 mois plus tard, SPF nous confirme qu’en fait, il n’y avait pas plus d’enfants malades ! juste des hospitalisations de « surveillance ».

 

L’augmentation, pour surveillance, du nombre d’enfants hospitalisés en soins critique, pourrait avoir pour objectif de justifier, auprès de la population, un discours politique favorable à la vaccination des plus jeunes ; le nombre important d’enfants hospitalisés pour COVID justifiant leur vaccination.

 

 

La mortalité COVID chez les enfants

 

Après 28 mois, le recul est suffisant pour évaluer la gravité du COVID pour les enfants. La mortalité COVID au niveau des enfants est extrêmement faible.

 

En France, selon SPF, qui prend soin de bien distinguer les cas de décès avec comorbidités et sans, 4 enfants sont décédés du COVID sur 28 mois. La mortalité annuelle est donc de 0,00001%. [2]

 

En Angleterre, entre mars 2020 et février 2021, il y a eu 3105 décès « toutes causes » chez les moins de 18 ans. Si on ramène à la population considérée ; on obtient une mortalité annuelle de 0,026%.

Sur la même période, 12 décès d’enfants ont été attribué au COVID. Si on ramène à la population considérée ; on obtient une mortalité de 0,0001%.

Un calcul simple montre qu’un enfant a en moyenne 260 fois moins de chances de mourir du COVID que de tout le reste.

[4] [5]

 

En Allemagne, aucun enfant en bonne santé âgé de 5 à 18 ans n’est mort du COVID au cours des 15 premiers mois de la pandémie. [6]

 

La conclusion de ces chiffres est que le COVID ne touche pas significativement les enfants (moins de 18 ans). Il faut se rappeler qu’il y a, pour les enfants, jusqu’à 40 décès par an pour la grippe, presque 100 décès par noyade par an, plus de 500 de cancer, etc…

Ces chiffres devraient, à eux seuls, rassurer la population concernant la dangerosité du COVID chez les jeunes.

SPF confirmera enfin en janvier 2022 que le COVID n’est pas « d’une gravité accrue … chez les enfants ». [7]

 

Comme ces chiffres sont effectivement extrêmement rassurants, et que le gouvernement l’a compris, il fallait trouver un autre indicateur plus « alarmant » pour maintenir la peur dans la population et légitimer la vaccination.

Les autorités de santé française ont alors choisi de parler du Syndrome inflammatoire multi-systémique (PIMS) de l’enfant.

 

 

Le Syndrome inflammatoire multi-systémique (PIMS) de l’enfant

 

Dans une note urgente du 25 juillet 2021 [8], la DGS (direction générale de la santé), alerte les médecins sur le syndrome inflammatoire multi-systémique (PIMS) de l’enfant et son dépistage.

 

Avant de décrire la nature du PIMS, la DGS indique que c’est une pathologie rare. Il n’y a eu que 520 cas au 13 juin 2021, soit 520 cas en 15 mois pour 13 millions d’enfants français.

C’est évidemment très peu, alors la DGS précise aussitôt que la pathologie est sévère et nécessite une hospitalisation urgente. Chacun jugera si l’utilisation du terme « sévère » est adaptée ou non car (et heureusement), la DGS indique 1 seul décès et aucun enfant en réanimation.

1 décès sur 13 millions d’enfants en 15 mois soit 0,000006% annuel.

 

En fait, il semblerait que cet enfant avait une pathologie neurodéveloppementale préexistante, ce qui ferait 0 mort en bonne santé en 15 mois [9].

 

 

Face à cette menace du PIMS considérée comme « sévère », la DGS demande que la détection soit la plus précoce possible et le document dresse alors la liste des symptômes possibles :

  • Une fièvre élevée avec altération de l’état général
  • Présence de signes digestifs
  • Signes cutanéo-muqueux
  • Signes respiratoires comme la toux
  • Etc…
  • Etc…
  • Etc…

 

La DGS reconnait que les signes du PIMS sont « peu spécifiques ».

Effectivement, il s’agit des mêmes symptômes que pour la majorité des maladies infectieuses juvéniles. Néanmoins la DGS informe que ces symptômes sont suffisants pour déclencher une hospitalisation immédiate.

La DGS va même plus loin et insiste sur le fait que tout « tableau évocateur » ou simplement « douteux » doit être adressé en milieu hospitalier dans les meilleurs délais. Y compris par appel du SAMU.

Ainsi, l’enfant sera hospitalisé dans les plus brefs délais et de façon urgente puis intégré dans un protocole de surveillance particulier, jamais imaginé pour aucune maladie.

Tellement urgente que les tests biologiques ne sont pas utiles. Même un test pour le COVID n’est pas nécessaire pour déclencher l’hospitalisation. De la fièvre et de la toux suffisent…

 

Quel médecin (généraliste ou pédiatre) a déjà envoyé, immédiatement, un enfant en hospitalisation pour un des symptômes précédents qui se retrouvent aussi pour :

  • Une gastro-entérite
  • Une grippe ; une IRA (Infection Respiratoire Aigüe)
  • Une angine
  • Une varicelle
  • Quasiment toutes les maladies infantiles ?

 

 

Les cas de PIMS

Que s’est-il passé depuis cette alerte de la DGS concernant les PIMS ?

Dans le dernier rapport du 7 juillet 2022, SPF nous confirme plusieurs points importants. [2]

 

  • Premièrement que le variant OMICRON est bien moins dangereux pour les enfants que le DELTA, qui l’était déjà peu. En effet, la part des enfants sans pathologie grave diminue encore dans les hospitalisations. SPF l’avait déjà dit fin mars 2022 en confirmant que le variant OMICRON ne donnait pas de PIMS [10]

 

  • Deuxièmement, au niveau des PIMS, le rapport de SPF du 7 juillet 2022 donne le nombre de PIMS sur les 28 mois depuis l’apparition du COVID.

1048

Il faut réaliser que cela ne représente que 38 cas de PIMS par mois pour 13 millions d’enfants soit une prévalence annuelle de 0,0035%.

 

  • Troisièmement, SPF établit le bilan des PIMS du 30 août 2021 au 26 juin 2022

272 PIMS soit une prévalence annuelle de 0,0023%.

Aucun décès à la suite du PIMS.

Pas un décès non plus pour COVID (avec ou sans PIMS) chez les enfants depuis presque 1 an.

 

De fin mars 2022 à juillet 2022, il n’y a plus que 1 ou 2 PIMS par semaine pour toute la France, pour presque 13 millions d’individus de moins de 18 ans alors que les vagues 6 et 7 sont montrées comme très graves.

Il faut aussi souligner que très peu de séquelles sont observées lors des suivis des cas de PIMS à 6 mois. [11]

 

 

 

En résumé, SPF nous informe que

  • Seulement 4 enfants sont décédés du COVID en plus de 2 ans.
  • Les hospitalisations depuis décembre 2021 sont surtout de moins de 3 jours et « pour surveiller ».
  • 272 PIMS et 0 décès sur les 11 derniers mois

 

 

 

Il n’y a donc aucune raison objective de craindre cette pathologie plus qu’une autre pour les enfants.

Il n’y a donc aucune raison objective de recommander la vaccination des enfants.

 

 

 

[1] https://www.santepubliquefrance.fr/content/download/405102/3326815

[2] https://www.santepubliquefrance.fr/content/download/450682/document_file/2022_LePointSur_Situation_Epidemio_0-17ans_7juillet.pdf

[3] https://www.atih.sante.fr/sites/default/files/public/content/4144/aah_2020_analyse_covid.pdf

[4] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34267387/

[5] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34764489/

[6] https://link.springer.com/article/10.1007/s00431-022-04587-5

[7] https://www.santepubliquefrance.fr/content/download/405102/3326815

[8] https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/dgs-urgent_70_pec_pims.pdf

[9] https://www.santepubliquefrance.fr/content/download/252588/document_file/COVID19_PE_20200514.pdf).

[10] https://santepubliquefrance.fr/etudes-et-enquetes/surveillance-nationale-des-cas-de-syndrome-inflammatoire-multi-systemique-pediatrique-pims/documents/bulletin-national/surveillance-des-cas-de-syndrome-inflammatoire-multi-systemique-pediatrique-pims-ou-mis-c-.-bilan-au-29-mars-2022

[11] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34043958/

[12] https://www.lepoint.fr/societe/l-obesite-des-enfants-a-double-depuis-le-debut-de-la-crise-sanitaire-26-04-2022-2473425_23.php

[13] https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/et-maintenant/et-maintenant-du-lundi-23-mai-2022-1299390