Idéalement, les deux objectifs d’un vaccin antiviral sont de réduire la probabilité que vous tombiez gravement malade et de prévenir l’infection afin d’interrompre la transmission de la maladie.

Les protocoles des essais cliniques des différents vaccins ont été rendus publics par les fabricants… et aucun des essais en cours n’est conçu pour répondre à ces deux objectifs !

En effet, aucun n’a été réalisé pour détecter une réduction significative des formes sévères de la covid-19 en comptabilisant les décès ou les admissions à l’hôpital ou aux soins intensifs. Plutôt que d’étudier l’incidence des cas graves de covid ils ont comme critère principal un test positif associé à des symptômes légers tels que la toux, la fièvre ou des douleurs musculaires !

La raison ? Les admissions à l’hôpital et les décès dus au covid-19 sont tout simplement trop rares dans la population étudiée pour qu’un vaccin efficace puisse démontrer des différences statistiquement significatives dans un essai comprenant 30 000 ou 40 000 personnes.

Le directeur de Moderna explique de plus que leur « étude ne démontrera pas la prévention de la transmission car pour cela, il faut faire deux prélèvements par semaine pendant très longtemps et cela devient intenable d’un point de vue opérationnel. Une étude de 30 000 [participants] est déjà une étude assez importante. Si vous demandez une étude de 300 000 participants, vous devez parler aux personnes qui le financent ».

Enfin les caractéristiques de bases des participants recrutés ne sont pas fournies, et il n’est pas certain que les personnes âgées, qui sont les plus à risque de développer des formes graves de covid, soient suffisamment représentées. On notera de plus que d’autres populations fragiles comme les enfants, les personnes immunodéprimées et les femmes enceintes sont exclues de la plupart des essais.

Ainsi, les vaccins sont testés sur des personnes à faible risque de contracter la covid-19 et même à risque plus faible d’en faire une forme grave – personnes non représentatives des populations prioritaires à la vaccination.

Les résultats des essais cliniques en cours semblent prometteurs de prime abord : Pfizer affirme avoir enregistré 170 cas de covid-19 (sur 44 000 volontaires), avec une répartition remarquable : 162 dans le groupe placebo contre 8 dans le groupe vaccin. Quant à Moderna, il affirme que 95 des 30 000 volontaires de son essai en cours ont contracté la covid-19 : 90 dans le groupe placebo contre 5 dans le groupe vaccin, ce qui conduit les deux sociétés à affirmer que l’efficacité du vaccin est d’environ 95 %.

Ces résultats correspondent à un moment relativement bref après la vaccination, et nous ne savons rien des performances du vaccin à 3, 6 ou 12 mois, de sorte qu’il est impossible de comparer ces chiffres d’efficacité avec ceux d’autres vaccins comme les vaccins antigrippaux (qui sont évalués sur une saison).

Concernant le suivi au long cours, celui-ci est probablement une chimère. En effet, si l’efficacité d’un vaccin est déclarée, il est possible que les milliers de volontaires ayant reçu un placebo se voient proposer le vaccin actif dans un soucis d’éthique, ce qui mettrait fin à la période de suivi randomisé. Une telle décision aurait des conséquences importantes sur notre compréhension des vaccins, rendant incertaines nos connaissances sur la capacité des vaccins à réduire le risque de maladie grave du covid-19 et empêchant de comparer les effets indésirables dans le groupe vacciné par rapport au groupe placebo

De plus, comme les réactions indésirables au vaccin sont elles-mêmes des symptômes de la covid-19 (douleurs musculaires et fièvre), et qu’on ne sait pas dans quelle mesure cette information a été révélée aux participants, voire s’il n’a pas été proposé de traitement anti-douleur et antipyrétique aux participants en cas d’apparition de ces signes, on peut se poser la question de savoir si les participants ayant reçu le vaccin n’ont pas été moins disposés à se présenter pour être testés et donc s’il n’y a pas eu de sous-estimation des cas de covid dans le groupe des personnes vaccinées !

 

A Retenir

  • L’efficacité des vaccins n’est étudiée que sur les formes très bégnine de la Covid-19
  • Une grande partie des personnes à risque de développer des formes graves de covid-19 n’ont pas été testées
  • Aucune donnée n’est recueillie pour savoir si les vaccins testés permettent de limiter la transmission de la maladie
  • Le calcul de l’efficacité vaccinale ne repose que sur 170 personnes pour Pfizer et 95 pour Moderna, et sur un délai très court (inférieur à 3 mois)
  • Les effets indésirables à long terme ne sont pas connus
  • Dans la population ayant reçue le placébo 99.3% des participants n’ont pas été infectés (162 positifs non vaccinés sur 22000 patients = 0.7% chez Pfizer et 90 positifs non vaccinés sur 15000 patients chez Moderna).

 

 

Références

[1] https://www.bmj.com/content/371/bmj.m4037

[2] https://www.bmj.com/content/371/bmj.m4058

[3] https://blogs.bmj.com/bmj/2020/11/26/peter-doshi-pfizer-and-modernas-95-effective-vaccines-lets-be-cautious-and-first-see-the-full-data/

 

 

 

 

 

 

Traduction des Articles

[1] https://www.bmj.com/content/371/bmj.m4037

Les vaccins contre le covid-19 sauveront-ils des vies ?

Les études actuelles ne sont pas conçues nous le dire

Peter Doshi, le 21 octobre 2020

 

Le monde a tout misé sur les vaccins comme solution à la pandémie, mais les études ne visent pas à répondre aux questions comme nous pourrions le supposer. Rapport de Peter Doshi.

Alors que les études de phase III des vaccins covid-19 atteignent leurs objectifs de recrutement, les officiels ont essayé de nous rassurer. Le tsar américain du coronavirus Anthony Fauci, et les dirigeants de la Food and Drug Administration ont assuré au public que les procédures établies seraient suivies. Seul un vaccin « sûr et efficace » sera approuvé, disent-ils, et neuf fabricants de vaccins ont publié une rare déclaration commune dans laquelle ils s’engagent à ne pas demander prématurément un examen réglementaire.

Mais que signifiera exactement le fait qu’un vaccin soit déclaré « efficace » ? Pour le public, cela semble assez évident. « Le but premier d’un vaccin covid-19 est d’empêcher les gens de devenir très malades et de mourir », a déclaré sans ambages une émission de la radio publique nationale.

Peter Hotez, doyen de l’École nationale de médecine tropicale au Baylor College of Medicine de Houston, a déclaré : « Idéalement, un vaccin antiviral doit avoir deux objectifs : premièrement, réduire la probabilité que vous tombiez gravement malade et que vous alliez à l’hôpital, et deuxièmement, prévenir l’infection et donc interrompre la transmission de la maladie ».

Pourtant, les études de phase III actuels ne sont pas vraiment mises en place pour prouver l’un ou l’autre de ces objectifs (tableau 1). Aucune des études actuelles en cours n’est conçue pour détecter une réduction d’un quelconque résultat grave tel que les admissions à l’hôpital, le recours aux soins intensifs ou les décès. Les vaccins ne sont pas non plus étudiés pour déterminer s’ils peuvent interrompre la transmission du virus.

Évaluer une maladie légère, mais non grave

Dans une interview réalisée en septembre, le rédacteur en chef de Medscape, Eric Topol, a réfléchi à ce qui constitue l’évènement enregistré dans les études de vaccins. « Nous ne parlons pas seulement d’une infection bénigne positive au test PCR [réaction en chaîne de la polymérase]. Il faut qu’il s’agisse d’une maladie modérée à grave pour qu’elle soit considérée comme un évènement, a-t-il demandé.

« C’est exact », a convenu son invité, Paul Offit, un vaccinologue qui siège au comité consultatif de la FDA qui pourrait à terme recommander les vaccins pour une autorisation ou un permis d’utilisation d’urgence.

Mais ce n’est pas vrai. Dans toutes les études de phase III en cours dont les détails ont été publiés, le critère principal recherché est l’infection confirmée en laboratoire, même si elle n’est associée qu’à des symptômes bénins. Dans les études de Pfizer et de Moderna, par exemple, si le critère d’évaluation principal incluait les personnes présentant une simple toux et un test positif cela permettrait d’achever plus vite les études à un évènement. (Si l’étude en cours d’Astra Zeneca au Royaume-Uni est conçue de manière similaire à l’étude américaine « en pause » pour lequel la société a publié des détails, une toux associée à de la fièvre et un test PCR positif serait un critère suffisant).

Une explication réside dans les chiffres. Une maladie grave nécessitant une hospitalisation ne survient que dans une petite fraction des cas symptomatiques de covid-19, ce qui ne produirait probablement pas de valeur significative dans les études. Les données publiées fin avril par les Centres de Prévention et de Contrôle des Maladies américains font état d’un taux d’hospitalisation des cas symptomatiques de 3,4 % dans l’ensemble, variant de 1,7 % chez les 0-49 ans et 4,5 % chez les 50-64 ans à 7,4 % chez les 65 ans et plus. Comme la plupart des personnes atteintes de covid-19 symptomatiques ne présentent que des symptômes légers, même les études portant sur 30 000 patients ou plus n’aboutiraient qu’à un nombre relativement faible de cas de maladie grave.

Dans les études, des analyses d’efficacité finales sont prévues après seulement 150 à 160  » évènements », c’est-à-dire une indication positive de covid-19 symptomatique, quelle que soit la gravité de la maladie.

Pourtant, jusqu’à ce que les fabricants de vaccins commencent à publier leurs protocoles d’étude à la mi-septembre, les registres des études et les autres informations publiées n’ont guère contribué à dissiper l’idée que c’est le covid-19 grave que les études évaluaient. Moderna, par exemple, a qualifié les admissions à l’hôpital de « critère d’évaluation secondaire » dans ses déclarations aux médias. Et un communiqué de presse des Instituts Nationaux de la Santé américains a renforcé cette impression, déclarant que l’étude de Moderna « vise à étudier si le vaccin peut prévenir le covid-19 grave » et « cherche à répondre à la question de savoir si le vaccin peut prévenir la mort causée par le covid-19 ».

Mais Tal Zaks, médecin en chef de Moderna, a déclaré au BMJ que leur étude n’avait pas la puissance statistique adéquate pour évaluer ces résultats. « L’étude n’est pas en mesure de juger [les admissions à l’hôpital], considérant la taille et durée raisonnables pour servir le bien public », a-t-il déclaré.

Les admissions à l’hôpital et les décès dus au covid-19 sont tout simplement trop rares dans la population étudiée pour qu’un vaccin efficace puisse démontrer des différences statistiquement significatives dans un étude de 30000 personnes. Il en va de même pour sa capacité à sauver des vies ou à prévenir la transmission : les études ne sont pas conçues pour le savoir.

Zaks a déclaré : « Aimerais-je savoir que cela permet d’éviter la mortalité ? Bien sûr, parce que je crois que c’est le cas. Je pense juste que ce n’est pas faisable dans le temps [de l’étude] – trop de gens mourraient en attendant les résultats avant que nous ne le sachions ».

Arrêter la transmission

Qu’en est-il du deuxième critère de Hotez, l’interruption de la transmission du virus, qui, selon certains experts, devrait être le test le plus important dans les études de phase III ?

« Notre étude ne démontrera pas la prévention de la transmission », a déclaré Zaks, « car pour ce faire, il faut prélever des échantillons sur des personnes deux fois par semaine pendant de très longues périodes, ce qui devient intenable sur le plan opérationnel ».

Il a insisté à plusieurs reprises sur ces « réalités opérationnelles » de la conduite d’une étude de vaccin. « Chaque conception d’étude, en particulier la phase III, est toujours un exercice d’équilibre entre différents besoins », a-t-il déclaré. « Si vous voulez obtenir une réponse sur un critère d’évaluation qui se produit à une fréquence égale à un dixième ou un cinquième de la fréquence du critère d’évaluation principal, il vous faut une étude 5 ou 10 fois plus importante ou une étude 5 ou 10 fois plus longue pour recueillir ces évènements. Ni l’une ni l’autre, je pense, ne sont acceptables dans le besoin actuel du public de savoir rapidement qu’un vaccin fonctionne ».

Zaks a ajouté : « Une étude de 30 000 [participants] est déjà une étude assez importante. Si vous demandez une étude de 300 000 participants, vous devez parler aux personnes qui le financent, parce que maintenant, il ne s’agit pas d’une étude de 500 millions à 1 milliard de dollars, mais d’une étude dix fois plus importante. Et je pense que les fonds publics et les capacités opérationnelles dont nous disposons sont dépensés à juste titre, non pas pour tout miser sur un seul vaccin, mais, comme l’opération Warp Speed [le plan de vaccination covid-19 du gouvernement américain] essaie de faire, pour s’assurer que nous finançons plusieurs vaccins en parallèle ».

Débat sur les critères d’évaluation

Néanmoins, il est juste de dire que la plupart des gens pensent que le but des études actuelles, en plus de tester la sécurité (encadré 1), est de voir si le vaccin peut prévenir les cas graves. « Comment concilier cela ? » a demandé le BMJ à Zaks.

Encadré 1 : Sécurité et effets secondaires

L’histoire montre de nombreux exemples d’effets indésirables graves de vaccins mis sur le marché dans des périodes de pression et d’attente énormes. Il y a eu des vaccins antipolio contaminés en 1955, des cas de syndrome de Guillain-Barré chez des receveurs de vaccins anti-grippe en 1976, et des cas de narcolepsie liés à une marque de vaccin anti-grippe en 2009. « La découverte d’effets indésirables rares et graves nécessitera l’étude de dizaines de milliers de patients, mais cette exigence ne sera pas satisfaite par l’adoption rapide d’un produit qui n’a pas terminé son évaluation d’étude complète », ont récemment écrit dans le JAMA les chercheurs de Harvard spécialisés dans la politique des médicaments, Jerry Avorn et Aaron Kesselheim.

Les études de vaccins contre le covid-19 sont actuellement conçues pour présenter les résultats finaux d’efficacité une fois que 150 à 160 participants aux études ont développé un covid-19 symptomatique – et la plupart des études permettent au moins une analyse intermédiaire permettant de terminer les études avec encore moins de données accumulées.

Eric Topol, de Medscape, a critiqué avec véhémence les nombreuses analyses intermédiaires des études. « Ces chiffres semblent totalement en dehors de ce que l’on pourrait considérer comme des règles d’arrêt », dit-il. « Il s’agit d’administrer un vaccin à des dizaines de millions de personnes dans le cadre de l’un de ces programmes ». Et vous allez baser cela sur 100 évènements ?  »

Une grande incertitude subsiste quant à la durée pendant laquelle une étude randomisée d’un vaccin pourra se dérouler. Si l’efficacité est déclarée, il est possible que les milliers de volontaires ayant reçu un placebo salin se voient proposer le vaccin actif, ce qui mettrait fin à la période de suivi randomisé. Une telle décision aurait des conséquences importantes sur notre compréhension des avantages et des inconvénients des vaccins, ce qui rendrait incertaines nos connaissances sur la capacité des vaccins à réduire le risque de maladie grave du covid-19 et empêcherait de comparer les effets indésirables dans le groupe expérimental par rapport au groupe placebo.

« Ce sera une décision que nous devrons prendre à ce moment-là. Nous ne nous sommes pas engagés d’une manière ou d’une autre », a déclaré Tal Zaks, de Moderna, au BMJ. « Ce sera une décision à laquelle la FDA et le NIH devront également participer. Et ce sera probablement une décision très difficile, car vous devrez peser le bienfait pour le public de continuer à comprendre la sécurité à long terme en maintenant les gens sous placebo et l’attente des personnes qui ont reçu le placebo d’être vaccinées maintenant que son efficacité a été prouvée ».

« Très simplement », a-t-il répondu. « Tout d’abord, nous avons un mauvais résultat comme critère d’évaluation. Il s’agit de la maladie covid-19 ». Moderna, comme Pfizer et Janssen, a conçu son étude pour détecter une réduction du risque relatif d’au moins 30% chez les participants développant le covid-19 confirmé en laboratoire, conformément à la FDA et aux directives internationales.

Deuxièmement, M. Zaks a évoqué les vaccins contre la grippe, affirmant qu’ils protègent mieux contre les maladies graves que les maladies bénignes. Pour Moderna, c’est la même chose pour le covid-19 : s’il est démontré que son vaccin réduit le covid-19 symptomatique, il sera convaincu qu’il protège également contre les conséquences graves.

Mais la vérité est que la science est loin d’être claire, même pour les vaccins antigrippaux utilisés depuis des décennies. Bien que des études randomisées aient montré un effet sur la réduction du risque de grippe symptomatique, de telles études n’ont jamais été menées chez les personnes âgées vivant dans la communauté pour voir s’ils permettent de sauver des vies.

Seules deux études contrôlées par placebo ont été réalisées dans cette population, et aucune n’a été conçue pour détecter une quelconque différence dans les admissions à l’hôpital ou les décès. De plus, l’augmentation spectaculaire de l’utilisation des vaccins antigrippaux n’a pas été associée à une baisse de la mortalité (encadré 2).

Encadré 2 : Ne pas inscrire suffisamment de personnes âgées ou de minorités

Un vaccin dont il a été prouvé qu’il réduit le risque de maladie symptomatique dans une certaine proportion devrait, pourrait-on penser, réduire dans la même proportion les conséquences graves telles que les admissions à l’hôpital et les décès.

Peter Marks, un responsable de la FDA chargé de l’approbation des vaccins, en a récemment dit autant de la vaccination contre la grippe, qui « ne prévient la grippe que chez environ la moitié des personnes qui la contractent ». Et pourtant, c’est très important, car cela signifie qu’il y a deux fois moins de décès liés à la grippe chaque année.  »

Mais lorsque les vaccins ne sont pas aussi efficaces dans toutes les populations, la théorie s’effondre.

Si les personnes âgées fragiles, dont on sait qu’elles meurent en nombre disproportionné à la fois de la grippe et du covid-19, ne sont pas inscrites en nombre suffisant dans les études de vaccins pour déterminer si le nombre de cas est réduit dans ce groupe, il n’y a guère de raisons de supposer qu’il y ait un quelconque avantage en termes d’hospitalisations ou de mortalité. Quelle que soit la réduction du nombre de cas observée dans l’ensemble de la population étudiée (dont la plupart peuvent être des adultes en bonne santé), ce bénéfice peut ne pas s’appliquer à la sous-population des personnes âgées fragiles, et peu de vies peuvent être sauvées. Cela est difficile à évaluer dans les études actuelles, car il existe de grandes différences dans les types de personnes qui sont recrutées dans les études de phase III (tableau 1). Malgré le recrutement de dizaines de milliers de personnes, seules deux études recrutent des enfants de moins de 18 ans. Toutes excluent les personnes immunodéprimées et les femmes enceintes ou allaitantes, et bien que les études recrutent des personnes âgées, peu ou peut-être aucune des études ne semble conçue pour répondre de manière concluante à la question de savoir s’il y a un bénéfice dans cette population, malgré leur vulnérabilité évidente au covid-19.

« Les adultes de plus de 65 ans constitueront un sous-groupe important que nous examinerons », a déclaré M. Zaks, de Moderna, au BMJ. « Cela dit… toute étude donnée est conçue pour son objectif principal, dans notre cas, la covid-19, quel que soit l’âge.

Al Sommer, doyen émérite de l’école de santé publique Johns Hopkins, a déclaré au BMJ : « S’ils n’ont pas fait la preuve de l’efficacité de ces études chez les personnes âgées, je trouverais que c’est une lacune importante et regrettable. » Il a souligné la nécessité de « mener des études de suivi innovantes qui nous permettront de mieux déterminer le niveau de protection directe qu’offre l’immunisation aux jeunes et, séparément, aux personnes âgées, en plus de ceux qui sont le plus exposés à une maladie grave et à l’hospitalisation ».

Un point de vue est que les données des études devraient être disponibles pour toutes les populations cibles. « Si nous n’avons pas de données adéquates sur le groupe des plus de 65 ans, alors les personnes de plus de 65 ans ne devraient pas recevoir ce vaccin, ce qui serait dommage, car ce sont elles qui risquent le plus de mourir de cette infection », a déclaré le vaccinologue Paul Offit. « Nous devons générer ces données », a-t-il déclaré. « Je ne vois pas comment quelqu’un – le Data and Safety Monitoring Board ou le Comité consultatif sur les vaccins de la FDA, ou encore les décideurs de la FDA – pourrait permettre qu’un vaccin soit recommandé pour ce groupe sans disposer de données adéquates ».

« Je ressens la même chose pour les minorités », a ajouté M. Offit. « Vous ne pouvez pas convaincre les populations minoritaires de se faire vacciner si elles ne sont pas représentées dans ces études. Sinon, elles vont se sentir comme des cobayes, et c’est compréhensible ».

Conflits d’intérêts : J’ai co-écrit un article d’opinion sur ce sujet avec Eric Topol, qui est cité dans cet article. J’ai poursuivi la diffusion publique des protocoles d’études de vaccins, et j’ai cosigné une lettre ouverte à la FDA demandant l’indépendance et la transparence dans la prise de décision relative au vaccin covid-19.

[2] https://www.bmj.com/content/371/bmj.m4058

Publication des protocoles d’étude du vaccin Covid-19

Une occasion rare de soumettre ces études clés à l’examen du public

Peter Doshi le 21 octobre 2020

 

Les études de phase III en cours pour les vaccins covid-19 sont parmi les études randomisées les plus conséquentes jamais réalisées. En septembre, après des mois de campagne pour une plus grande ouverture, quatre fabricants ont rendu publics leurs protocoles d’étude complets. Ces publications créent une rare occasion de « transparence en temps réel », dans laquelle la conduite des études cliniques est ouverte à l’examen du public alors que les études sont encore en cours.

Quels que soient les résultats obtenus, la publication de ces protocoles, qui comptent chacun plus de 110 pages et sont beaucoup plus détaillés qu’auparavant, permet un processus d’étude plus scientifique, plus délibératif et plus ouvert. Bien que la transparence des protocoles ne soit pas nouvelle – et qu’elle soit déjà courante pour les études à haut impact – la transparence en temps réel est une évolution importante et une grande victoire pour la confiance du public.

Nous n’aimons peut-être pas ce que nous lisons, mais le partage en temps réel de protocoles complets ouvre un espace sans précédent pour traduire la critique en action afin d’améliorer la conception des études en cours de route. Et il y a beaucoup à critiquer.

La première question est de savoir si les bons paramètres sont étudiés. Contrairement aux hypothèses dominantes (y compris celles d’un ancien commissaire de la FDA), aucune des études de vaccins n’est conçue pour détecter une réduction significative des admissions à l’hôpital, des admissions aux soins intensifs ou des décès. Plutôt que d’étudier des maladies graves, ces méga-études fixent tous comme critère d’évaluation principal un covid-19 symptomatique d’une gravité essentiellement quelconque : un résultat positif en laboratoire plus des symptômes légers tels que la toux et la fièvre comptent comme des évènements finaux (tableau 1). Ces études semblent conçues pour répondre à la question la plus facile en un minimum de temps, et non aux questions les plus pertinentes sur le plan clinique.

Nous ne devrions pas être surpris. Non seulement les autorités de réglementation sont d’accord avec ces paramètres, mais elles ont pré-spécifié le critère de « réussite » comme étant une efficacité de 50 % par rapport au critère d’évaluation principal (avec un intervalle de confiance qui inclut une efficacité aussi faible que 30 %). Étant donné qu’il s’agit de réductions de risques relatifs, il sera important d’évaluer la réduction de risque absolue une fois les résultats obtenus, en particulier pour évaluer les profils avantages-risques dans les populations en bonne santé.

 

Conçues pour être rapides

La deuxième question est de savoir si les études recrutent des personnes à haut risque. Les protocoles de l’étude suggèrent cette intention, mais les calculs de la taille de l’échantillon étaient apparemment basés sur l’attente de taux d’événements très faibles dans le bras de contrôle – environ 1% par an pour certaines études. Si ces prévisions sont exactes, 99% des participants recevant un placebo ne développeront pas de covid-19 symptomatique au cours de l’année suivante, ce qui conduit à des estimations importantes du « nombre nécessaire de traitements pour en tirer profit ».

Il s’agissait probablement d’estimations de planification prudentes qui justifient des études plus importantes capables de fournir rapidement des résultats d’efficacité. L’accent mis sur la rapidité correspond aux analyses « dirigées par l’évènement » avec à peu près 150 évènements, de nombreuses analyses intermédiaires étant spécifiées encore plus tôt.

Mais les hypothèses de faible taux d’évènements donnent l’impression que les vaccins sont testés sur des personnes à faible risque de contracter le covid-19 – et même à faible risque de maladie grave – qui peuvent ne pas être représentatives des populations prioritaires pour recevoir un vaccin approuvé. Les fabricants devraient être encouragés à fournir des données en temps réel sur les caractéristiques de base des participants recrutés.

Soixante ans après que la vaccination contre la grippe soit devenue systématiquement recommandée pour les personnes âgées de 65 ans ou plus aux États-Unis, nous ne savons toujours pas si la vaccination fait baisser la mortalité. Des études randomisées avec ce résultat n’ont jamais été réalisées. On peut citer des études d’observation avec des résultats dans les deux sens, et sans preuve randomisée définitive, le débat se poursuivra. Si nous n’agissons pas maintenant, nous risquons de répéter ce triste état de choses avec les vaccins covid-19.

Les yeux sur le pont

Les protocoles du vaccin covid-19 devraient être examinés par le plus grand nombre de lecteurs possible, afin d’ouvrir un débat critique sur de nombreuses questions concernant leur conception et leur conduite. Il s’agit notamment de savoir pourquoi les enfants, les personnes immunodéprimées et les femmes enceintes ont été exclus de la plupart des études, si le bon critère d’évaluation principal a été choisi, si la sécurité est correctement évaluée et si les lacunes dans notre compréhension des implications cliniques des réponses préexistantes des cellules T au CoV-2 du SRAS sont comblées.

Nous avons encore le temps de plaider pour des changements afin de garantir que ces études étudient les questions qui ont le plus besoin de réponses. Si l’idée de « déplacer les poteaux de but » pendant les études en cours peut susciter des inquiétudes, il faut toujours accueillir favorablement les modifications significatives, scientifiquement valables et communiquées de manière transparente, apportées aux protocoles pour améliorer la valeur des résultats des études.

L’évaluation critique des preuves cliniques se fait traditionnellement après la publication des études, et trouve généralement matière à critique. La publication précoce des protocoles d’étude complets offre une opportunité historique de démocratisation de la science. Les études du vaccin covid-19 n’ont peut-être pas été conçues avec notre contribution, mais il n’est pas trop tard pour avoir notre mot à dire et ajuster leur déroulement. Les enjeux étant aussi importants, nous devons avoir tous les yeux sur le pont.

Conflits d’intérêt : J’ai lu et compris la politique du BMJ en matière de déclaration d’intérêts et je déclare avoir fait campagne pour une plus grande transparence des données des études cliniques des produits covid-19.

 

[3] https://blogs.bmj.com/bmj/2020/11/26/peter-doshi-pfizer-and-modernas-95-effective-vaccines-lets-be-cautious-and-first-see-the-full-data/

Les vaccins « efficaces à 95% » de Pfizer et Moderna – soyons prudents et voyons d’abord les données complètes

Peter Doshi : 26 novembre 2020

 

Seules une transparence totale et un examen rigoureux des données permettront de prendre des décisions en connaissance de cause, estime Peter Doshi

Aux États-Unis, tous les yeux sont tournés vers Pfizer et Moderna. Les résultats de leurs essais expérimentaux sur le vaccin covid-19 sont stupéfiants à première vue. Pfizer affirme avoir enregistré 170 cas de covid-19 (sur 44 000 volontaires), avec une répartition remarquable : 162 dans le groupe placebo contre 8 dans le groupe vaccin. Quant à Moderna, il affirme que 95 des 30 000 volontaires de son essai en cours ont reçu le covid-19 : 90 dans le groupe placebo contre 5 dans le groupe vaccin, ce qui conduit les deux sociétés à affirmer que l’efficacité du vaccin est d’environ 95 %.

Mettons les choses en perspective. Tout d’abord, une réduction du risque relatif est signalée, et non une réduction du risque absolu, qui semble être inférieure à 1 %. Deuxièmement, ces résultats se réfèrent au critère principal des essais, à savoir un covid-19 d’une gravité essentiellement quelconque, et surtout pas à la capacité du vaccin à sauver des vies, ni à la capacité de prévenir l’infection, ni à l’efficacité dans des sous-groupes importants (par exemple les personnes âgées fragiles). Ces points restent encore inconnus. Troisièmement, ces résultats correspondent à un moment relativement peu de temps après la vaccination, et nous ne savons rien des performances du vaccin à 3, 6 ou 12 mois, de sorte qu’il est impossible de comparer ces chiffres d’efficacité avec ceux d’autres vaccins comme les vaccins antigrippaux (qui sont évalués sur une saison). Quatrièmement, les enfants, les adolescents et les personnes immunodéprimées ont été largement exclus des essais, de sorte que nous ne disposons toujours pas de données sur ces populations importantes.

J’ai déjà fait valoir que les essais étudient le mauvais paramètre, et qu’il est urgent de corriger le tir et d’étudier des paramètres plus importants comme la prévention des maladies graves et la transmission chez les personnes à haut risque. Pourtant, malgré l’existence de mécanismes réglementaires permettant de garantir l’accès aux vaccins tout en maintenant la barre d’autorisation élevée (ce qui permettrait aux essais contrôlés par placebo de se poursuivre suffisamment longtemps pour répondre à la question importante), il est difficile d’éviter l’impression que les promoteurs crient victoire et terminent leurs essais (Pfizer a déjà envoyé aux participants aux essais une lettre discutant du « passage » du placebo au vaccin), et la FDA va maintenant subir une pression énorme pour autoriser rapidement les vaccins.

Mais alors que la conversation s’oriente vers la distribution des vaccins, ne perdons pas de vue les preuves. Un examen indépendant des données des essais sous-jacents renforcera la confiance et la crédibilité des résultats. Il pourrait également y avoir des limites importantes aux résultats des essais dont nous devons être conscients.

Nous devons avant tout avoir l’assurance, fondée sur les données, que les études n’ont pas été rendues publiques par inadvertance, c’est-à-dire que les chercheurs ou les volontaires peuvent raisonnablement deviner dans quel groupe ils se trouvent. L’aveuglement est le plus important lorsqu’il s’agit de mesurer des paramètres subjectifs comme le covid-19 symptomatique, et les différences d’effets secondaires post-injection entre le vaccin et le placebo auraient pu permettre de faire des suppositions éclairées. Les essais antérieurs de vaccins antigrippaux contrôlés par placebo n’ont pas permis de maintenir complètement l’aveuglement du statut du vaccin, et l’accident récent de la « demi-dose » dans l’essai du vaccin covid-19 à Oxford n’a apparemment été remarqué qu’en raison d’effets secondaires plus légers que prévu. (Et ce n’est là qu’une des nombreuses préoccupations liées à l’essai d’Oxford).

Contrairement à un placebo salin normal, les premiers essais ont suggéré que les effets indésirables systémiques et locaux sont fréquents chez les personnes qui reçoivent le vaccin. Dans un essai de Pfizer, par exemple, plus de la moitié des participants vaccinés ont souffert de maux de tête, de douleurs musculaires et de frissons – mais les essais de phase précoce étaient de petite taille, avec de grandes marges d’erreur dans les données. Peu de détails des grandes études de phase 3 ont été publiés jusqu’à présent. Le communiqué de presse de Moderna indique que 9% des participants ont souffert de myalgie de grade 3 et 10% de fatigue de grade 3 ; la déclaration de Pfizer indique que 3,8% ont souffert de fatigue de grade 3 et 2% de maux de tête de grade 3. Les événements indésirables de grade 3 sont considérés comme graves, définis comme empêchant l’activité quotidienne. Les réactions de gravité légère ou modérée sont forcément beaucoup plus fréquentes.

L’une des façons dont les données brutes de l’essai pourraient faciliter un jugement éclairé quant à savoir si une éventuelle levée de l’aveugle aurait pu affecter les résultats est d’analyser la fréquence à laquelle les personnes présentant des symptômes de covid-19 ont été orientées vers un test de confirmation du SRAS-CoV-2. Sans référence à un test, un cas suspect de covid-19 ne pourrait pas devenir un cas confirmé de covid-19, et constitue donc une étape cruciale pour être compté comme un événement primaire : covid-19 symptomatique confirmé en laboratoire. Comme certaines des réactions indésirables au vaccin sont elles-mêmes des symptômes du covid-19 (par exemple, fièvre, douleurs musculaires), on peut s’attendre à ce qu’une proportion beaucoup plus importante de personnes ayant reçu le vaccin aient été soumises à un prélèvement et à un test de dépistage du covid-2 du SRAS que celles ayant reçu un placebo.

Cela suppose que toutes les personnes présentant des symptômes soient testées, comme on pourrait s’y attendre. Cependant, les protocoles d’essai des études de Moderna et de Pfizer contiennent un langage explicite qui indique aux chercheurs d’utiliser leur jugement clinique pour décider s’ils doivent envoyer des personnes pour des tests. C’est ce que dit Moderna :

« Il est important de noter que certains des symptômes de COVID-19 se recoupent avec les effets indésirables systémiques sollicités qui sont attendus après une vaccination avec l’ARNm-1273 (par exemple, myalgie, maux de tête, fièvre et frissons). Au cours des 7 premiers jours après la vaccination, lorsque ces effets indésirables sollicités sont courants, les enquêteurs doivent utiliser leur jugement clinique pour décider si un écouvillon nasopharyngé doit être prélevé ».

 

Cela revient à demander aux enquêteurs de deviner dans quel groupe d’intervention se trouvaient les patients. Mais lorsque la maladie et les effets secondaires du vaccin se chevauchent, comment un clinicien peut-il juger de la cause sans test ? Et pourquoi leur a-t-on demandé, d’ailleurs ?

Il est important de noter que les instructions ne font référence qu’aux sept premiers jours suivant la vaccination, ce qui ne permet pas de savoir quel rôle le jugement du clinicien pourrait jouer dans les jours clés suivants, lorsque les cas de covid-19 pourraient commencer à compter pour le critère d’évaluation principal. (Pour Pfizer, 7 jours après la 2ème dose, pour Moderna, 14 jours).

Dans un essai approprié, tous les cas de covid-19 devraient avoir été enregistrés, quel que soit le bras de l’essai dans lequel le cas s’est produit. (En termes d’épidémiologie, il ne doit y avoir aucun biais de constatation, ni aucune erreur de mesure différentielle). C’est même devenu le bon sens à l’ère Covid : « test, test, test ». Mais si l’on n’orientait pas les personnes présentant des symptômes du covid-19 vers des tests, par exemple parce que l’on supposait que les symptômes étaient dus aux effets secondaires du vaccin, les cas pourraient ne pas être comptés.

Les données sur les médicaments anti-douleur et anti-fièvre méritent également d’être examinées. Les symptômes résultant d’une infection par le CoV-2 du SRAS (par exemple la fièvre ou les douleurs corporelles) peuvent être supprimés par des médicaments anti-douleur et anti-fièvre. Si les personnes ayant reçu le vaccin avaient pris ces médicaments à titre prophylactique, plus souvent ou pendant une période plus longue que celles ayant reçu le placebo, cela aurait pu entraîner une plus grande suppression des symptômes du covid-19 à la suite d’une infection par le CoV-2 du SRAS dans le groupe du vaccin, se traduisant par une réduction de la probabilité d’être suspecté d’être atteint par le covid-19, une réduction de la probabilité de subir des tests et donc une réduction de la probabilité d’atteindre le critère d’évaluation principal. Mais dans un tel scénario, l’effet a été déterminé par les médicaments, et non par le vaccin.

Ni Moderna ni Pfizer n’ont publié d’échantillons de documents écrits fournis aux patients, de sorte qu’on ne sait pas très bien quelles instructions, le cas échéant, ont été données aux patients concernant l’utilisation de médicaments pour traiter les effets secondaires après la vaccination, mais le formulaire de consentement éclairé pour l’essai de vaccin de Johnson et Johnson fournit une telle recommandation :

« Après l’administration de l’Ad26.COV2.S, la fièvre, les douleurs musculaires et les maux de tête semblent être plus fréquents chez les jeunes adultes et peuvent être graves. C’est pourquoi nous vous recommandons de prendre un antipyrétique ou un analgésique si les symptômes apparaissent après la vaccination, ou sur la recommandation du médecin de l’étude ».

L’annonce « efficace à 95 % » peut être beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît – ou peut-être pas. Seules une transparence totale et un examen rigoureux des données permettront de prendre des décisions en connaissance de cause. Les données doivent être rendues publiques.

Peter Doshi, rédacteur en chef adjoint, The BMJ.

Conflits d’intérêt : J’ai cherché à rendre publics les protocoles d’essais de vaccins et j’ai cosigné des lettres ouvertes appelant à l’indépendance et à la transparence dans la prise de décision concernant le vaccin contre le covid-19.

 

 

 

 

Pourquoi ?

Parce que lors d’une vaccination de masse, ce sont des personnes SAINES qui reçoivent le vaccin. La sécurité du produit doit donc être maximale afin de ne pas rendre malade une personne saine. Le « primum non nocere » de la médecine.

Or dans cette crise, la précipitation inouïe dans sa gestion a déjà entrainé de nombreux morts : retards diagnostics et thérapeutiquesdans les cancers et de nombreuses maladies chroniques. Le massacre de l’économie a également conduit les plus fragiles vers une détresse psychologique pouvant aboutir ausuicide[2]. A ce jour, encore trop peu d’études portant sur l’évaluation des réels dommages collatéraux d’un confinement ont été menées. D’autant plus que le deuxième confinement apparait désormais comme parfaitement inutile puisque les charges virales mesurées dans les eaux usées de Marseille [3] (étude COMETE réalisée par les pompiers), ainsi que dans les eaux usées d’Ile de France (réseau OBEPINE [4]) montraient déjà une diminution du virus plusieurs jours avant le 2ème confinement [4] .

Prenons donc garde à ne pas se précipiter vers une solution hypothétiquement idéale qui s’avèrerait une catastrophe sanitaire. Une bonne balance des bénéfices et des risques est nécessaire.

Que faut-il pour qu’un vaccin soit efficace et justifié :

  • Il faut tout d’abord que la maladie naturelle entraine une immunité protectrice qui perdure un certain temps. Concernant le SARS-COV2 et la maladie covid, il n’existe pas de données suffisantes pour l’affirmer.
  • Il faut que le virus ne mute pas trop vite pour que le vaccin soit efficace au moins une saison. Or depuis mars, au moins 5 mutants ont déjà été décrits par Colson et al. [5] pour le SARS-COV2 . Cette découverte est en accord avec le comportement habituel des virus à ARN, qui sont connus pour être hautement mutables. Il n’y a aucune assurance à ce jour que le vaccin préparé avec une souche protège d’une autre souche.
  • Il faut que la 2ème infection par le virus soit MOINS symptomatique que la première. A ce jour 15 cas de réinfections par le SARS-COV2 ont été décrits en Angleterre ou à Wuhan [5, 6, 7]. Tous les cas de figures se sont produits. Certains patients ont eu 2 infections peu ou pas- symptomatiques, d’autres deux infections sévères, d’autres une infection asymptomatique suivie d’une infection plus sévère ou le contraire. Cela implique que potentiellement, chez certaines personnes au moins, la vaccination pourrait favoriser une forme plus grave de la maladie que sans vaccination. C’est ce qui s’est produit avec le vaccin contre la dengue Dengvaxia qui a sensibilisé des populations naïves (en particulier des enfants) pour ce virus et a favorisé des formes de dengues hémorragiques aboutissant à plusieurs décès [8].
  • Pour justifier une vaccination de masse, il faut que la maladie ait une létalité importanteet qu’il n’existe pas de médicaments permettant de la traiter. Lorsqu’elle est traitée précocement, la létalité de la covid 19 est aux alentours de 0.5%, ce qui ne relève pas d’une très forte létalité dans le domaine des maladies infectieuses. Un grand débat est ouvert sur la question de l’hydroxychloroquineet l’azithromycine[9]. Si ces molécules s’avèrent finalement efficaces au moins en traitement voire en prophylaxie, la justification de la vaccination de masse s’écroule.
  • D’autre part, la communication médiatique matraque la nécessité de se faire vacciner pour protéger les autres, même si l’on n’est pas un sujet à risque. A-t-on pour l’instant la moindre preuve de l’efficacité du vaccin contre le covid à empêcher la transmission du virus ? D’ailleurs le médecin en chef de Moderna nous a avertis que ce n’était pas certain que le vaccin empêche la transmission du virus [10]Si le vaccin n’empêche pas la transmission, il ne sert plus à rien de vacciner les sujets sans facteur de risque.

Vaccins « nouvelle technologie » dits à ARNm.

A ce jour des communications des laboratoires Pfizer et Moderna ont déclaré que leurs vaccins à ARNm étaient efficaces à plus de 90%. Cependant aucune étude scientifique n’a pu être revue par les médecins et les scientifiques. D’autre part, aucune étude indépendante n’a pu être réalisée. Quel crédit peut–être accordé à de telles déclarations ? Surtout après la flambée de la bourse générée par ces annonces et la vente, dans la foulée, des actions possédées par les deux PDG. Ce qui est certain, c’est que ces déclarations ont d’ores et déjà enrichi les dirigeants de Pfizer et Moderna (efficacité 100%). Certains médecins s’étonnent que l’on puisse remettre en doute ces résultats. Doit-on rappeler le Lancetgate ? Doit-on rappeler l’histoire ubuesque du Remdésivir dont l’UE a acheté pour 1 milliard de doses juste avant que l’OMS le déconseille pour la covid 19 [11]? Il sera intéressant de savoir si les doses de Remdésivir seront même fabriquées finalement puisque l’industrie a touché le pactole, pourquoi s’embêter ? Alors réelle efficacité ou coup de bluff médiatique et boursier ?

Les vaccins à ARNm (dits ARN messagers) sont effectivement « en théorie » une astucieuse technique faisant produire à nos cellules les antigènes du virus (pour le SARS-COV-2, il s’agit de la protéine spike) au lieu de les faire produire de façon complexe par les industries. Cette technologie permet donc de produire plus facilement et plus vite un grand nombre de doses de vaccin. Ceci sous-entendrait que les vaccins soient donc moins chers que leurs homologues protéiques. Les vaccins à ARNm contre le covid 19 seront facturés entre 16 et 32 euros selon la firme pharmaceutique alors que le vaccin contre la grippe est facturé entre 6 et 7 euros. Ce fait laisse très pensif…

Toutefois, l’ARNm est facilement dégradé par nos enzymes. Il faut donc trouver un moyen de le véhiculer intact dans nos cellules pour qu’il puisse commander à la cellule la production de la protéine spike (antigène). Pour cela, plusieurs technologies développées sont actuellement testées en phase 3. Le laboratoire Pfizer a choisi de fabriquer une enveloppe mimant les protéines et lipides, qui aura les caractéristiques d’un virus sans en être un [12]. Thomas Madden, fabricant des lipoparticules dans lesquelles seront intégrées les ARNm pour les délivrer annonce que les tests de stabilité n’ont pas été réalisés, ce qui apparait très inquiétant. Une autre technique consiste en l’utilisation de véritables virus modifiés afin d’y intégrer le code de la protéine spike. Le virus du rhume a été choisi pour le vaccin Russe Spoutnik V et celui de la rougeole par l’institut Pasteur ; quant au laboratoire AstraZeneca il travaille sur un adénovirus modifié de chimpanzé. En tous cas, le déploiement d’un vaccin à ARNm destiné à l’homme et diffusé à grande échelle sera une première. Seuls quelques vaccins à ADN ont déjà été utilisés chez le cheval, le poisson ou le chien [12].

Habituellement la phase 3 des essais cliniques dédiés aux vaccins est généralement menée sur 50 000 personnes et demande une observation de plusieurs années. Les candidats vaccins bénéficieront, dans le cadre de la covid, d’un calendrier accélérél’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) jugera le vaccin efficace à partir d’une réduction de 50% des infections [12]. On est en droit de se demander si tous les contrôles sécuritaires seront respectés.

Dans de nombreux articles de la presse dominante, des journalistes clament à qui veut l’entendre que l’ARNm ne peut pas s’intégrer dans le génome humain. Même si la probabilité apparait comme faible, elle ne peut pas être exclue en l’état actuel des connaissances. Pour s’intégrer dans le génome, un fragment d’ARNm a besoin notamment de deux enzymes : une rétrotranscriptase et une intégrase. Que se passera-t-il chez des patients qui sont co-infectés par des virus possédant ces deux enzymes comme les patients VIH positifs ou HTLV1 positifs ? Le génome humain est composé de 8% de rétrovirus intégrées anciennement. D’ailleurs certains génomes viraux ont été intégrés par des rétrotransposons présents dans les cellules humaines [13]. Chez l’homme le virus HHV6 peut s’intégrer dans les télomères des chromosomes et être réactivé dans certaines conditions [13]. Signalons qu’aucun séquençage de génome des patients ayant reçu les vaccins n’a été réalisé. De plus, si des effets de mutagenèse insertionnelle surviennent, il est probable que ces effets ne soient visibles qu’à moyen ou long terme et donc échappent à la surveillance des effets indésirables dus aux vaccins, surveillance qui est très courte.

Rappelons-nous que le vaccin Pandemrix, lui aussi réalisé à la va-vite dans l’urgence de la crise H1N1, a entrainé de la narcolepsie chez des personnes auparavant saines, qui n’ont toujours pas été indemnisées pour la plupart [14].

Risque dus aux conflits d’intérêts.

La crise du covid -19 aura au moins permis de mettre en exergue les problèmes de conflits d’intérêts auprès du grand public, même s’ils ne sont pas nouveaux et connus par les représentants du peuple.

Ces conflits d’intérêts interviennent à plusieurs niveaux.

En premier lieu dans certaines instances supra nationales telles que l’OMS, dans l’évidence – based – medecine et dans les instances nationales.

Le rapport du sénat sur la crise H1N1 de 2009 est riche d’enseignement sur les erreurs à ne pas commettre dans la gestion d’une crise sanitaire et sa lecture est vivement conseillée. Il s’inquiète, à plusieurs reprises dans le document, de « l’opacité de l’OMS et son incapacité – ou son manque de volonté – à gérer les conflits d’intérêts en son sein. » [15] Ce rapport souligne également « La façon dont la grippe pandémique H1N1 a été gérée non seulement par l’OMS mais aussi par les autorités de santé compétentes, tant au niveau de l’Union européenne qu’au niveau national, est alarmante. Certaines répercussions des décisions prises et des conseils prodigués sont particulièrement problématiques, dans la mesure où ils ont entraîné une distorsion des priorités au sein des services de santé publique à travers l’Europe, un gaspillage de fonds publics importants ainsi que des peurs injustifiées sur les risques de santé encourus par la population européenne en général ». D’ailleurs il semblerait que les peurs générées par une communication disproportionnée soit en rapport avec des conflits d’intérêt comme le suggère ce passage du rapport sénatorial : « les débats du groupe de travail réuni le 23 janvier 2009, souligne le lien entre la peur de la population et la commercialisation de vaccins prépandémiques. A la question « Quel serait l’intérêt d’un tel vaccin prépandémique ? » [15] , un des participants, M. Jonathan Van Tam, professeur en protection de la santé à l’Université de Nottingham, répond ainsi : « Cela dépend de quand vous le donnerez et combien la population aura peur au moment où vous l’administrerez ». Cette observation a été formulée quelques mois avant le déclenchement de la pandémie grippale. »

Concernant les conflits d’intérêts dans l’élaboration de la science, rappelons-nous du Lancetgate et de cette étude frauduleuse aboutissant à l’interdiction de prescription de l’hydroxychloroquine malgré les alertes de médecins et scientifiques criant à la fraude. Accablant, Richard Horton, ancien éditorialiste du journal le Lancet témoigne ainsi qu’ «une grande partie de la littérature scientifique, sans doute la moitié, pourrait être tout simplement fausse. Affligée d’études avec des échantillons réduits, d’effets infimes, d’analyses préliminaires invalides, et de conflits d’intérêts flagrants, avec l’obsession de suivre les tendances d’importance douteuse à la mode, la science a pris le mauvais tournant vers les ténèbres. [16] ». Autre grande figure de la presse médicale internationale, Marcia Angel, médecin et ancienne rédactrice en chef au New EnglandMedical Journal annonce qu’ « Il n’est tout simplement plus possible de croire une grande partie des publications de la recherche clinique, ni de compter sur le jugement des médecins expérimentés ou les directives médicales faisant autorité. Je ne prends aucun plaisir à formuler cette conclusion, à laquelle je suis parvenu lentement et à contrecœur lors de mes deux décennies passées au poste de rédacteur en chef du New England Journal of Medicine. » [17]

Risques du contexte légal de la vaccination :

PREP Act, adopté par le Congrès et signé par George Bush en décembre 2005, protège les firmes vaccinales de toutes poursuites judiciaires et les dédouane de toutes indemnités à payer pour les effets indésirables des vaccins. L’Union Européenne est en pourparlers avec les membres de la Fédération européenne des associations et industries pharmaceutiques (EFPIA) afin de définir qu’ils seront responsables juridiquement et pécuniairement des effets indésirables.

Le transfert de responsabilité des firmes pharmaceutiques vers les états a deux effets pervers évidents : 1) les laboratoires ne sont plus incités à produire des vaccins sécuritaires puisqu’ils n’en assument plus les conséquences ; 2) les états seront réticents à soutenir la recherche de l’imputabilité d’un effet indésirable à un vaccin puisque ce même état devra indemniser les victimes.

Les victimes risquent donc d’être fortement isolées (privées normalement de l’aide de l’état) pour faire reconnaitre les effets indésirables car ce n’est pas un citoyen seul qui peut démontrer une imputabilité scientifiquement.

Toujours sur le volet législatif, des verrous de sécurité sanitaire sont en train de tomber afin d’accélérer la mise sur le marché des vaccins. Le 15 juillet 2020, le règlement 2020/1043 [18] a été adopté par le Parlement européen et stipule que « dans la situation d’urgence de santé publique sans précédent créée par la pandémie de [la] Covid-19, il est nécessaire que la protection de la santé publique prévale. Il est dès lors nécessaire d’accorder une dérogation temporaire aux exigences d’évaluation des risques pour l’environnement et d’autorisation ou de consentement préalable » autrefois nécessaires pour les produits considérés comme des OGM. Or les vaccins à ARN et ADN devraient normalement tomber sous le coup de la législation européenne concernant les OGM.

Sur une obligation vaccinale :

Rappelons qu’une obligation vaccinale irait à l’encontre du principe d’autonomie et du refus de soin des patients. En effet, la loi du 4 mars 2002, renforcée par la loi du 22 avril 2005, a consacré le droit pour tout patient de refuser des traitements, même au risque de sa vie. Corollaire du consentement libre et éclairé, vous pouvez refuser tout acte de prévention, de diagnostic ou toute intervention thérapeutique, ou en demander l’interruption à tout moment.

« Aucun acte médical ni traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne » (article L.1111-4 du code de la santé publique).

RÉFÉRENCES

[1] https://www.cnbc.com/2020/03/20/who-officials-say-at-least-20-coronavirus-vaccines-are-in-development-in-global-race-for-cure.html

[2] https://www.irdes.fr/recherche/questions-d-economie-de-la-sante/249-les-inegalites-face-au-risque-de-detresse-psychologique-pendant-le-confinement-premiers-resultats-enquete-coclico.pdf

[3] https://www.mediterranee-infection.com/epidemies-et-frontieres-covid-19-et-egouts/

[4] https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid155363/surveillance-des-traces-du-virus-sars-cov-2-agent-de-la-covid-19-dans-les-eaux-usees-etat-d-avancement-du-deploiement-du-reseau-sentinelle-a-l-echelle-nationale.html

[5] Philippe COLSON, Anthony LEVASSEUR, Jeremy DELERCE, Hervé CHAUDET, Vincent BOSSI, Mariem BEN KHEDHER, Pierre-Edouard FOURNIER, Jean-Christophe LAGIER, Didier RAOULT, Dramatic increase in the SARS-CoV-2 mutation rate and low mortality rate during the second epidemic in summer in Marseille, doi: https://doi.org/10.35088/68c3-ew82https://www.mediterranee-infection.com/wp-content/uploads/2020/04/FD_Raoult_SARS-CoV-2_EID_Sep2020_vL2.pdf

[6] Sara Tomassini, DeeviaKotecha, Paul W Bird, Andrew Folwell, Simon Biju, Julian W Tang, Setting the criteria for SARS-CoV-2 reinfection – six possible cases, Journal of Infection, 2020, https://www.journalofinfection.com/article/S0163-4453(20)30546-6/fulltext

[7] Cao, S., Gan, Y., Wang, C. et al. Post-lockdown SARS-CoV-2 nucleic acid screening in nearly ten million residents of Wuhan, China. Nat Commun 11, 5917 (2020). https://doi.org/10.1038/s41467-020-19802-w https://www.nature.com/articles/s41467-020-19802-w?fbclid=IwAR2dO6fNpCgfJ_rGXj4J_mFsqcY-94KswwasY7xb111ZXMwphMO7-wlEMTU

[8] https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/274315/WER9336.pdf

[9] M. Million, P. Gautret, P. Colson, Y. Roussel, G. Dubourg, E. Chabriere, S. Honore, J.-M. Rolain, F. Fenollar, P.-E. Fournier, J.-C. Lagier, P. Parola, P. Brouqui, D. Raoult, Clinical efficacy of chloroquine derivatives in COVID-19 infection: comparative meta-analysis between the big data and the real world, New Microbes and New Infections, Volume 38, 2020, https://doi.org/10.1016/j.nmni.2020.100709

[10] https://www.businessinsider.fr/le-medecin-en-chef-de-moderna-avertit-que-le-vaccin-nempechera-pas-la-transmission-du-virus-185911

[11] https://youtu.be/FzYyoP6xBvU

[12] https://lejournal.cnrs.fr/articles/quel-vaccin-contre-le-covid-19

[13] Clément Gilbert, Cédric Feschotte. Virus et gènes viraux endogènes : évolution et impact. Virologie. 2016;20(3):158-173. doi:10.1684/vir.2016.0652 https://www.jle.com/fr/revues/vir/e-docs/virus_et_genes_viraux_endogenes_evolution_et_impact_307413/article.phtml?tab=citer

[14] https://www.ouest-france.fr/sante/grippe/grippe-h1n1-victime-d-effets-secondaires-au-vaccin-elle-attend-toujours-son-indemnisation-7061447

[15] https://www.senat.fr/rap/r09-685-1/r09-685-11.pdf

[16] https://www.h2mw.eu/redactionmedicale/2015/04/personne-ne-veut-r%C3%A9ellement-nettoyer-le-syst%C3%A8me-a-lot-of-what-is-published-is-incorrect-1.html

[17] https://www.bmj.com/content/346/bmj.f3830/rr/652673

[18] https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/HTML/?uri=CELEX:32020R1043

Schéma d’une cellule humaine infectée par le coronavirus (SARS-CoV-2): sites d’action (* , *) des molécules inhibitrices de la multiplication du virus.

 

 

60S, 40S : sous-unités ribosomiques ; vRNA : ARN du virus => RdRp : enzyme servant à la réplication des virus, S proteine du pic, E, proteine de l’enveloppe, M : proteine de membrane, N : proteine de la nucléocapside, h.mRNA : ARN de la cellule humaine => Cytokines , ARDS : syndrome de détresse respiratoire aigue.

Auteur de la photo : Codjo Hountondji

 

Comment combattre le virus SARS-CoV-2 responsable de la pandémie de COronaVIrus Disease 2019 (le COVID-19) ?

1) Contre quelles cibles doit-on diriger les médicaments susceptibles de lutter contre le COVID-19 ?

Les virus ne peuvent se multiplier qu’avec l’aide de cellules hôtes qu’ils infectent. Toutes les infections virales sont donc strictement tributaires du ribosome des cellules infectées (complexe ribonucléoprotéique ubiquitaire, présent dans les cellules des règnes du vivant et responsable de toutes les synthèses). En effet, contrairement aux cellules, les virus ne possèdent aucun système de synthèse pour fabriquer les protéines indispensables pour leur multiplication. Pour infecter les cellules, les virus détournent alors à leur profit la propre machinerie de synthèse des cellules, basée sur le ribosome (voir figure). L’emploi de molécules thérapeutiques anti-COVID-19 doit donc cibler les ribosomes des cellules humaines infectées par le coronavirus, afin de les empêcher de faire, pour le virus, toutes les synthèses dont il a besoin (voir figure) [2].

 

2) Comment définit-on un antibiotique ? Quels sont ses rôles ?

Un antibiotique est un composé naturel, synthétisé par une bactérie dans le but de repousser les “attaques” d’une autre bactérie. Ces composés utilisés en Médecine humaine ou animale sont donc destinés en première intention à lutter contre les bactéries qui peuvent nous infecter. C’est de là que vient la croyanceque “les antibiotiques sont dirigés uniquement contre les bactéries”. Mais attention ! Il faut nuancercette notion en tenant compte des cibles des antibiotiques dans les bactéries qui nous infectent. En effet, il y a plusieurs types différents de cibles dans une bactérie pour les antibiotiques dans la lutte contre les infections bactériennes. Parmi ces cibles, la plus fréquemment visée est le ribosome des bactéries infectieuses. Près de 200 molécules antibiotiques individuelles différentes sont dirigées contre le ribosomedes bactéries infectieuses [3]. Elles sont classées en plusieurs familles parmi lesquelles deux sont appelées familles d’antibiotiques universels.

 

3) Est-il possible d’utiliser les antibiotiques universels pour traiter les patients COVID ?

Les antibiotiques universels appartiennent à 2 familles : la famille des macrolides et celle des tétracyclines. Ils sont qualifiés d’universels parce qu’ils exercent leur action d’inhibition en se liant à des sites fonctionnels universellement ressemblants des ribosomes dans tous les règnes du vivant (y compris sur le ribosome humain, du règne des eucaryotes). Par exemple, la tétracycline est utilisée en oncologie pour freiner l’activité des ribosomes des cellules cancéreuses, afin de les empêcher d’avoir une vitesse de division trop rapide synonyme de prolifération cellulaire (cancers). En particulier, la tétracycline est un antibiotique anti-métastase très utilisée en cancérologie. Ainsi, nous proposons qu’elle puisse être utilisée pour bloquer temporairement le ribosome humain afin de l’empêcher de faire pour le coronavirus toutes les synthèses dont il a besoin. De même, l’azithromycine, de la famille des macrolides est déjà utilisée depuis plus de 15 ans pour traiter une infection virale (l’infection par le papillomavirus) chez l’humain et chez le chien. Dans ce cas, cet antibiotique universel sert à bloquer temporairement le ribosome humain afin de l’empêcher de faire toutes les synthèses pour le papillomavirus.

Cette activité antivirale est parfaitement extrapolable à l’infection par le coronavirus. C’est ce qui explique le succès de l’azithromycine dans le traitement du COVID-19 que nous avons décrit dans un article récent [4]. En conclusion, nous considérons que le slogan “Pas d’antibiotique contre les virus !” n’est pas applicable aux antibiotiques universels qui possèdent des propriétés antivirales résultant de leurs interactions spécifiques avec les ribosomes des cellules humaines infectées par les virus. Ainsi, nous avons montré par le biais d’une modélisation à l’échelle atomique que l’azithromycine (i) jouait le rôle d’inhibiteur temporaire du ribosome humain et (ii) le rôle de transporteur du cation zinc (Zn++) sous forme de complexe “antibiotique-Zn++” au sein des cellules infectées par le coronavirus [1]. En effet, il avait déjà été rapporté que le cation zinc (Zn++) est un inhibiteur puissant du ribosome humain (voir figure et [4]).

 

A Retenir

Les ribosomes des cellules humaines font partie des organites cibles du virus SARS-CoV-2. Ces ribosomes sont des facteurs clés dans la multiplication virale au sein de l’organisme. Les antibiotiques universels pourraient être d’excellents candidats anti-viraux en bloquant spécifiquement l’activité de ces ribosomes. Le Zinc, combiné à l’antibiotique, améliorerait grandement son transport et son activité ciblée en inhibant l’activité catalytique des ribosomes.

 

 

Références

 

[1] J. H. Poupaert, B. Aguida, C. Hountondj, Study of the Interaction of Zinc Cation with Azithromycin and its Significance in the COVID-19 Treatment: A Molecular Approach, The Open Biochemistry Journal, Volume 14, (2020)

https://benthamopen.com/FULLTEXT/TOBIOCJ-14-33

[2] Li, H.; Liu, S.M.; Yu, X.H.; Tang, S.L.; Tang, C.K. Coronavirus disease (COVID-19): Current status and future perspectives. Int. J. Antimicrob. Agents, 2019., http://dx.doi.org/10.1016/j.ijantimicag.2020.105951

[3] Cocito C., Giambattista M.D., Les antibiotiques inhibiteurs de la synthèse protéique, médecine/sciences, 1990, Vol6, pp 46-54

http://www.ipubli.inserm.fr/bitstream/handle/10608/4061/MS_1990_1_46.pdf?sequence=1

[4] Codjo Hountondji, Gilles Besnaïnou, Eugène Gaudet, Jacques Poupaert, The Open Biochemistry Journal, (2020), In press.

 

Sommaire:

Introduction

I. Le moment paranoïaque

  1. Le choc traumatique
  2. La confusion mentale et émotionnelle liée au langage paradoxal
  3. La culpabilité
  4. Le chantage
  5. Le conflit de loyauté

II. La dialectique du Maitre et de l’esclave

III. Soi-même face au moment paranoïaque : que faire ?

  1. Reprendre sa sécurité intérieure
  2. Ne pas donner son consentement
  3. Sortir de l’illusion engendrée par l’hypnose de masse
  4. Revenir à sa conscience et à son immensité
  5. Ne pas réagir par la violence
  6. Préparer son autonomie
  7. Désobéissance civile pacifique
  8. Protéger les enfants
  9. Bannir de son vocabulaire les néologismes vides de sens de la novlangue

 

Conclusion

Addenda

Introduction

Depuis le début de cette « pandémie », je n’avais écrit qu’un bref article sur « le totalitarisme sanitaire », ayant besoin moi-même d’y voir suffisamment clair avec du recul pour me prononcer. Néanmoins, nous pouvons reconnaître, à un niveau mondial, avec quelques nuances selon les pays, la griffe d’une contagion délirante paranoïaque qui chaque jour montre davantage son visage odieux.

J’ai raccourci cet article car il y a trop à dire, et je voudrais déjà qu’il paraisse rapidement.

Rappelons-nous que le délire paranoïaque fonctionne sur la persécution, l’interprétation et la tyrannie de l’idéal. La persécution est au cœur de ce qui est divulgué : l’autre est en puissance mon ennemi, car il est en puissance un malade qui va me contaminer. Cet ennemi peut être invisible, et même au sein de l’intime et de la famille. Cette persécution entraîne méfiance, peur et culpabilité (ceux qui dénoncent le bien-fondé de mesures arbitraires dogmatiques totalement arbitraires et parfois confinant à l’absurde sont désignés comme coupables). L’interprétation est également au cœur du processus : selon l’interprétation de vos paroles, de vos actes, vous serez considéré comme un ennemi du système et censuré (la censure bat son plein sur les réseaux sociaux). Selon l’interprétation de symptômes (très généralistes au demeurant), vous serez classés dans les pestiférés qu’il ne faut pas fréquenter. L’idéal est celui de « sauver l’humanité de la maladie », quel qu’en soit le prix à payer :

  • Effondrement économique (perte de ressources, désespoir, insécurité…)
  • Famines (des millions de personnes pour l’Amérique du sud)
  • Clivages sociaux entraînant une dégradation majeure du climat social, de l’agressivité et de l’insécurité
  • Délaissement des plus vulnérables voire leur euthanasie (personnes âgées)
  • Etc.

Et quels qu’en soient les moyens :

  • Mensonges
  • Techniques de propagande grossières et influenceurs de masse
  • Censures du peuple, de nombreux médecins et experts scientifiques
  • Violences policières
  • Enfermement généralisé et assignation à résidence (l’individu étant traité comme un criminel en puissance)
  • Chute libre des droits humains fondamentaux
  • Éradication de la conscience humaine, du consentement
  • Maltraitances sur les familles, et en particulier les enfants
  • Etc.

Malheureusement, ce n’est pas la première fois que nous aurions à affronter une tyrannie pseudo-scientifique, où nous est dictée une idéologie visant à modeler nos comportements, nos pensées, nos paroles et nos actes, nous encourageant à devenir délateurs de nos propres voisins et organisant le fichage et le traçage des individus (voir ce poste à la CPAM par exemple).

Rappelons que, à supposer que le premier principe soit vrai (un virus très dangereux menace la survie de l’espèce), ce dont l’on peut partiellement ou totalement douter, il ne saurait justifier en aucun cas que la fin justifie les moyens, car comme l’avait magistralement analysé Hegel, un être humain n’est pas un moyen : il est une fin. Ainsi, les logiques quantitatives (sacrifions les vieux pour laisser place aux jeunes), les logiques divisantes (séparons les parents des enfants dans les familles) et totalitaires (mise en quarantaine, menaces, répression totalement disproportionnée…) sont des logiques déshumanisantes ôtant l’être humain de ses droits, et le transformant en numéro sans besoin, désir, ni conscience, que l’on ballotera au gré des formulations politiques (ex. : confine/confine pas) dont il est démontré qu’elles peuvent donc être brutales, mensongères, et sans aucun esprit de débat, de concertation, de dialogue et d’échanges ni avec le peuple ni avec les experts médicaux et scientifiques au sein desquels le soutien aux politiques menées semble loin de faire l’unanimité. « Dans le doute abstiens-toi », est-ce vraiment cette sagesse d’Hippocrate que nous nous voyons appliquer depuis des mois ?

Les politiques mondiales menées sur pression de l’OMS se sont permises de mettre l’humanité à l’arrêt, de stopper le mouvement de la vie du jour au lendemain, en encourageant des méthodes manipulatrices au chantage, à la culpabilité, et à la peur, qui ne sont pas des méthodes politiques convenables, et que nous ne devons pas accepter. A tout le moins pouvons-nous également rajouter que le manque d’équilibre et de mesure, de tempérance et de bienveillance a présidé à ces différentes politiques, avec des couleurs locales variées selon les pays.

I – Le moment paranoïaque

Ce que j’appelle le « moment paranoïaque » est celui de la décompensation de la folie au sein du réel, ce à quoi nous sommes en train d’assister, avec une extension de la contagion délirante fonctionnant à l’illusion collective de masse, et sur ce mécanisme, je renvoie à mon article spécialement consacré à la contagion délirante.

Les psychopathes et paranoïaques qui dirigent le monde (et ne sont pas nos gouvernants mais la petite poignée qui tire les ficelles chez ces milliardaires qui, avec leurs milliards, pourraient par exemple éradiquer la faim dans le monde et ne le font pas) nous persécutent depuis longtemps « pour notre bien », parce qu’ils nous vivent, nous les peuples, comme une menace pour eux.

Ah bon, les dirigeants comploteraient contre les peuples ?

Mais c’est vieux comme la nuit des temps !

Platon dans La République disait bien de nous méfier de ceux qui briguent le pouvoir, en avertissant qu’il ne faudrait surtout pas le leur donner… mais le donner aux philosophes qui, du fait de leur sagesse, n’en voudraient d’ailleurs pas !

Or là, nous sommes passés cette année à un autre stade, celui du harcèlement direct des peuples, qui prend différents visages caricaturaux sans nuances.

La paranoïa ne manie pas les nuances dans son approche du réel, rappelons-le, c’est assez binaire noir/blanc, et inversé : le noir est qualifié de blanc, et le blanc, de noir.

 

1° Les méthodes harceleuses

Ces méthodes harceleuses, je vais en énumérer quelques-unes :

1° Le choc traumatique

Ce choc a été créé par l’annonce sans aucun ménagement d’un fléau terrible s’abattant sur la planète, avec l’interdiction d’analyser ne serait-ce qu’un peu à froid ce qui se passe, l’interdiction de tout dialogue, et la transmission de messages de terreur, messages de comptabilité mortifère, martelée à chaque instant par les médias canaux des politiques, aux populations, sans aucun filtre, ni débat contradictoire, ni nuance ou mesure.

Ce choc a été majoré par le confinement, la perte des repères brutale et sans crier gare, la privation soudaine des libertés, la perte d’emplois pour beaucoup dans le monde et la famine dans de nombreux endroits de la terre.

Toute une propagande de masse s’est mise à l’œuvre, avec des « influenceurs » (des acteurs de crise déclarant qu’ils avaient eu le COVID). De façon étrange, cette maladie s’est au départ curieusement transmise chez les riches, les stars et les miss beauté, des « experts » médiatiques dont il a été mis en lumière un degré de corruption et de financements pour certains… La société contractualisée pour cela par l’OMS est basée à Londres et s’appelle Hill+Knowlton Strategies. Il est dit qu’elle s’est également illustrée dans la propagande de guerre pour soutenir l’intervention militaire américaine au Vietnam, mais sans remonter jusque-là, une petite visite sur le site internet de cette société reste très instructive.

Il semblerait donc que toute la politique mondiale sur la « pandémie » ait été orchestrée par une communication matraquant des slogans visant à une manipulation de masse, tout en faisant taire les voix divergentes. Ceci, le Dr Pascal Sacré le mentionne dans un article visant à interroger les faits, rappelant que ces organismes mondiaux comme l’OMS ont été déjà pris la main dans le sac de divers scandales, et préconisant de : « créer des comités composés de scientifiques renommés, compétents et honnêtes, réellement indépendant, afin de conseiller les gouvernements sans que leurs décisions ne soient influencées par l’industrie ou les divers lobbys, oui, serait possible. Ce ne serait ni inconcevable, ni naïf. C’est au peuple de l’exiger. » Le peuple doit effectivement défendre ses intérêts !

Ce docteur conclut : « Nous devrions partir en guerre, non pas contre un virus, mais contre la malhonnêteté, la corruption, le mensonge et l’immoralité qui poussent les personnes qui devraient nous protéger à ruiner nos santés au nom de leur profit. »

Ce martelage jour et nuit des chiffres et des thèmes de mort ressemble à des méthodes clairement sectaires.

Je rappelle que « secte » signifie « couper », et c’est bien ce qui s’est passé : nous avons été « coupés » de nos proches, de notre travail pour la plupart, de la possibilité de voyager, de la possibilité de nous rassembler, de la possibilité de nous exprimer, de notre vie sociale et professionnelle, et de notre vie d’avant.

Car, et vous le vérifierez par vous-mêmes, cette année est entrée dans l’Histoire, il y avait un avant, que nous ne retrouverons plus en l’état. Et cela implique un processus de deuil que peu sont disposés à faire. C’est là qu’intervient la mainmise du délire paranoïaque qui, comme je l’ai déjà démontré, vient donner une réponse rassurante, englobante et dogmatique à l’incapacité de faire son deuil de sa vie d’avant, à digérer le traumatisme subi et à admettre que ceux dont nous dépendons sont en fait nos bourreaux. L’idéologie délirante a ce caractère rassurant qu’elle obstrue toute pensée ; il n’est plus nécessaire de penser, l’État pense pour vous ! Il pense à quelle heure vous avez le droit de sortir, si vous avez ou non le droit de voir votre famille et vos amis et à quelles conditions, si vous avez le droit de boire de l’alcool dans la rue (loi sèche en Colombie par exemple), ce que vous avez ou non le droit de penser ; il peut vous tracer, vous ficher, intervenir sans mandat chez vous (exemple en Australie, à Melbourne), il peut vous forcer à prendre des traitements ou forcer vos enfants à en prendre sans votre consentement (toujours à Melbourne, témoignage de citoyens), il peut dicter les conduites sociales, ce que vous avez ou non le droit de lire et de voir (censure sur les réseaux sociaux), faire preuve d’ingérence dans la souveraineté médicale en interdisant les médecins de prescrire selon leur conscience pour soigner les gens ; l’État peut décider de vous mettre à genoux sur le plan économique (surtout les petits indépendants et ceux qui n’ont pas les moyens de surmonter un confinement, les pauvres, et les classes moyennes rendues vulnérables), l’État peut décider où vous allez ou non etc.

C’est désormais acté : l’État a les pleins pouvoirs sur vous, et vous l’a fait savoir.

Vous croyez que cette infantilisation autoritaire doublée de chantage et de violences répressives, cette division au sein du corps social pour que les personnes passent leur temps à se chamailler plutôt qu’à regarder du côté des acteurs du pouvoir est pour votre bien ? Vraiment ?

Hannah Arendt insiste sur le fait que « l’élimination parallèle de toute solidarité de groupe [est] la condition sine qua nonde la domination totale » (1951, p. 17).

Est-ce que par exemple toutes ces décisions ont-elles fait le moins du monde l’objet d’un débat de citoyens et d’experts indépendants ? Non, évidemment, cela n’arrangeait pas du tout les plans sur l’humanité. On n’a pas besoin de votre avis, ni de celui des experts indépendants, et on vous le fait savoir. En revanche, l’on vous redirigera de façon manipulée vers des sujets clivants masques/pas masques, tandis que tout débat sur des sujets qui fâchent sera interdit (ex. : relation 5G/pandémie ?), arbre qui cache la forêt des intentions néfastes de ces passionnés du pouvoir sur l’humanité.

2° La confusion mentale et émotionnelle liée au langage paradoxal

L’un des symptômes des victimes de harcèlement est la confusion mentale.

Moi-même durant plusieurs semaines je me suis retrouvée dans cette confusion mentale liée à la panique, à l’enfermement brutal alors que je devais voyager, aux personnes qui autour de moi (venant de France en premier lieu) étaient paniquées et transmettaient leur panique. Il faut le dire : on n’y comprenait rien ! Du jour au lendemain arrivait un danger imminent sur l’humanité justifiant des mesures liberticides et tueuses que personne n’avait le droit de contester, au nom de la nouvelle religion d’un « virus » qui opérait une table rase totale sur toute notre vie d’avant, tous nos savoir-faire médicaux, toutes nos organisations de société, et justifiait que l’humanité soit paralysée, ce qu’elle n’a jamais vécu dans toute son Histoire.

Cette confusion mentale provient notamment du langage paradoxal : les sains sont en réalité malades (potentiellement porteurs donc malades), les vieux à protéger sont en réalité abandonnés, délaissés et tués (ex. : ordres de non-réanimation), les enfants à protéger sont maltraités (ex. : désocialisés du jour au lendemain, plusieurs mois sans aucune instruction dans divers pays de la planète, avec des parents fragilisés ne sachant pas s’ils vont pouvoir les nourrir).

Autres paradoxes : pour traiter une maladie qui présente des symptômes respiratoires, nous empêcher de respirer (le masque est désormais devenu le fétiche de cette « pandémie », devant lequel se prosterner, qui ne se prosterne pas fait partie des exclus, et justifie toutes les répressions possibles, même les appels au meurtre que j’ai pu lire sur les réseaux sociaux).

Le mal paranoïaque se répand : tout le monde est mon ennemi et peut me contaminer, même mon partenaire, mon mari ou mon épouse peut devenir mon ennemi et je dois m’en isoler.

Voici en quelques mois, dans le monde entier, l’avènement d’un monde paranoïaque où plus personne n’est prêt à assumer le danger de la maladie et de la mort et troque (de gré ou de force) sa liberté contre un pacte pervers : je te protège mais tu m’appartiens et je te mets sous tutelle, tu deviens ma chose.

Vivre suppose d’affronter l’insécurité des accidents, des maladies, de la mort, et de ce qu’on ne contrôle pas. Vivre, c’est apprendre à mourir.

Et nous retrouvons à tous les stades de cette « pandémie » du totalitarisme politique la position narcissique paradoxale, que le psychanalyste et psychiatre Jean-Pierre Caillot résume magistralement ainsi :

« Vivre ensemble nous tue, nous séparer est mortel. »

C’est, pour résumer, un programme de mort qui nous est infusé sans pause qui permettrait d’y voir clair. Si vous ne regardez pas les médias, vous serez contagionnés par les autres qui s’en feront le relais. Impossible d’échapper à la nouvelle religion sanitaire ! Et ce programme de mort entend nous voler ce que nous avons de plus précieux : nos attachements affectifs, notre conscience, notre intime, notre existence en tant que sujet et non objet manipulable et manipulé par des psychopathes menant le monde.

« La différence entre la perversion et la paranoïa peut surtout se lire dans le rapport à l’intime. La perversion intruse l’intime, le déchire, le salit, le laisse sanguinolent, tandis que la paranoïa va plus loin encore, en espionnant l’intime dans ses moindres recoins, sans plus rien lui laisser d’intime, nulle part, avant de porter le coup fatal du meurtre psychique.

Or l’intime est le lieu de l’imaginaire, et du fantasme. Dans ces deux pathologies, seul le passage à l’acte prévaut.

La paranoïa maximise la perversion, avec persécution, rigidité, mégalomanie, histrionisme, idolâtrie du juridique… Elle est beaucoup plus dangereuse que la perversion, et il n’est pas rare de voir des pervers décompenser ensuite en paranoïa, à la faveur d’événements déstabilisants psychiquement. »

Ariane Bilheran, 2016, Psychopathologie de la paranoïa, Paris, Armand Colin.

 

3° La culpabilité

Cette mort de l’humanité, nous en sommes tous rendus responsables, car évidemment c’est de la faute des citoyens qui n’ont pas assez obéi ! Vous êtes tous coupables en puissance (et non en acte !) de contaminer l’autre, et en puissance, de le tuer. Si vous ne vous soumettez pas sans réfléchir aux ordres politiques d’obéissance inconditionnelle, vous êtes encore plus coupables et désignés comme les personnes à abattre, les « mauvais » citoyens.

Une petite question au passage : Qui détruit la planète depuis des décennies ? Qui détruit la nature, les ressources naturelles, le vivant ? La grande industrie et le grand capital. Et ces gens, qui sont ceux-là mêmes qui sont aux commandes pour la gestion de cette « pandémie », se seraient repentis et voudraient aujourd’hui œuvrer de façon philanthropique pour « le bien » de l’humanité ?

Le sentiment de culpabilité qui nous est injecté en permanence a pour spécificité de nous réduire au SILENCE, avec notre consentement.

4° Le chantage

Si vous ne vous soumettez pas sans réfléchir aux ordres politiques d’obéissance inconditionnelle, alors vous serez punis !

Si vous n’obéissez pas bien et n’acceptez pas la perte de vos libertés et de votre travail, alors si ça va mal économiquement ce sera à cause de vous !

Alors que la vérité est la suivante : si vous obéissez, vous allez mourir !

Parce que la cessation totale de l’économie entraîne le contrôle massif des individus rendus dépendants, contrôle opéré par la nourriture et l’arnaque des aides voire des propositions de revenus universels (qui va vous distribuer le revenu ? Celui-là même qui aura le pouvoir de le reprendre si vous n’obéissez pas).

Les actions vertueuses poussant les individus vers l’autonomie alimentaire, l’auto-organisation locale, les échanges selon le troc, la solidarité locale etc. ne sont pas du tout valorisées, au contraire, et beaucoup d’entre elles sont aujourd’hui persécutées.

Et vous voyez, ce que l’on a supprimé aux gens dans ces confinements c’est notamment le loisir, donc le plaisir de la socialisation, pour lui substituer l’écran (les séries débilitantes, la vie virtuelle, qui n’a eu de cesse d’être encouragée durant ces confinements). L’OMS a même prescrit, forte de ses études sur les impacts des écrans sur le psychisme des enfants (qu’elle publie par ailleurs, avec le « trouble du jeu vidéo »), le jeu vidéo comportant des risques pour la santé mentale, notons qu’en termes de messages contradictoires, il est difficile de faire mieux), de faire jouer les enfants aux jeux vidéo chez eux pour les occuper ! Depuis quand l’humanité a-t-elle éduqué et fait grandir en conscience ses enfants à partir de jeux vidéo ? C’est ça, l’« organisation mondiale de la santé » ? De qui se moque-t-on ? (Enfin, quand on a étudié les « droits sexuels » des enfants, l’on a bien compris à qui l’on a affaire en matière de perversion).

La vie n’est pas virtuelle, elle est réelle, elle consiste pour l’être humain à ne pas être déconnecté, enfermé dans des prisons citadines devant un écran qui lui lobotomisera son cerveau, mais à rencontrer la nature, les autres, à partager, transmettre et apprendre à utiliser de ses mains pour être notamment capable de se nourrir et de s’autogérer.

5° Le conflit de loyauté

Ici en Amérique du Sud, le chantage est « mourir de maladie ou mourir de faim » (ainsi que l’ont crié de nombreuses manifestations spontanées), mais la maladie prend tout l’espace dans les médias tandis que la faim, qui elle-même est facteur de baisse d’immunité donc de maladies, n’est que peu évoquée, que le ratio dû à la crise économique est incomparable (des centaines de milliers pour la maladie versus des dizaines voire une vingtaine de millions pour la famine – on parle d’une « pandémie de faim », pandemia de hambre, tandis que l’on parle de 83,4 millions de personnes pour la pauvreté extrême).

Le moment paranoïaque est celui de la déferlante totalitaire, celui de la négation totale, de ce qu’Hegel appelait « le négatif absolu ». Ce n’est pas le premier dans l’Histoire, qui a été jalonnée par ces moments du négatif. Voulons-nous vivre dans un monde où nous sommes dépossédés de tout libre-arbitre, un monde régi par le contrôle, l’infantilisation, la peur, l’obéissance aveugle, le chantage, la culpabilité, l’arrachement de nos liens affectifs et notre mise sous dépendance économique, mais également un monde où nous servons de cobayes chaque jour de plus en plus ?

Ces philanthropes et bienfaiteurs de l’humanité (ces quelques mains qui concentrent la grande industrie et le grand capital) qui veulent tellement notre bien et notre santé nous ont-ils parlé des effets de la 5G sur notre santé ? Ont-ils entendu les mises en garde des scientifiques indépendants et vertueux ? Se préoccupent-ils de la protection des abeilles et des semences anciennes non hybrides, qui sont les deux mamelles de notre survie alimentaire ? Se préoccupent-ils de la contamination majeure des eaux, des océans, de l’exploitation des ressources de la planète ? Et tant d’autres choses encore, qui nous démontrent que non, ces politiques menées ne sont pas destinées à protéger notre santé ni pour notre bien.

Y a-t-il quelque chose qui peut faire encore plus peur à la majorité des gens que ce monde que je vous décris ? Oui. Les gens ont encore plus peur que tout de se rendre compte que ce sont des cyniques psychopathes qui jouent avec leur vie, leur mentent, les harcèlent et les manipulent. Et ils préfèrent alors justifier toutes ces mesures, et même s’inventent d’autres peurs permettant de préserver leurs illusions : le déni de voir le harcèlement en face, qui supposerait d’admettre que nous sommes manipulés et persécutés, et probablement que nous n’avons pas d’autre porte de sortie que d’affronter le problème. Alors, l’on se bande les yeux en plus de se couvrir le visage.

C’est le problème majeur.

Ceux des ordres desquels nous dépendons dans la mesure où nous leur obéissons représentent des parents de substitution (qui nous disent si c’est bien/si c’est mal etc.) et que faire si nos parents de substitution sont des psychopathes qui nous veulent du mal ? Automatiquement, sur le plan psychologique, lorsque nous ne voyons pas d’issue, il est très fréquent que l’on rentre dans le délire du bourreau, et qu’on le justifie.

Cela s’appelle : le syndrome de Stockholm.

Ainsi, la plupart préfère s’illusionner quand bien même nous allons directement à l’abattoir.

2° Diagnostic de la situation et freins

Dans la confusion actuelle, il peut être intéressant de chercher un diagnostic pertinent de la situation. Il est évident qu’il ne se trouvera pas dans les mains des médias du pouvoir qui, vous pourrez faire vos recherches, appartiennent à un tout petit nombre de ces mêmes milliardaires, ou sont financés par eux. Par exemple, Bill Gates a financé Le Monde. Le Monde, un média indépendant, c’est sûr ?

Personnellement, le diagnostic contradictoire à la fois le plus complet et synthétique que j’ai trouvé sur la situation est celui-ci :

Partie 1

Partie 2

Partie 3

Le contradictoire est important car il permet de penser, c’est l’essence même de la dialectique, pour pouvoir ensuite se forger sa propre opinion, qui peut être de conforter la thèse dominante, ou encore celle du contradictoire, ou encore une thèse tierce, ceci appartient au chemin de l’esprit critique de chacun. Mais nous ne saurions être dépossédés de ce chemin dialectique nécessaire par des opérations incessantes de censure comme nous les voyons aujourd’hui sans cesse surgir sur les médias dominants évidemment, ainsi que sur internet et en particulier sur les réseaux sociaux.

Encore une fois, nous n’avons pas besoin d’être pour ou contre absolument, la pensée ne fonctionne pas avec des dogmes et des litanies à répéter en boucle : « Lavez-vous les mains cinq fois par jour » ou autres slogans de ce type ! La seule bonne nouvelle, c’est que le monde aura les mains plus propres qu’en 2019, enfin au sens propre car au sens figuré je crains que beaucoup ne se soient sali davantage les mains cette année. Nous avons besoin de : penser. Sans inquisitions, sans Cerbère pour nous dire « pas le droit de penser cela », sans harpies venant nous persécuter dès que nous osons sortir du dogme officiel.

Pour moi, il manque néanmoins dans ce diagnostic, que je trouve essentiel, un focus plus ample sur une situation que je vis en direct dans le pays où je suis, depuis 6 mois, à savoir la famine et l’orchestration des chaos qui s’ensuivent selon la couleur locale des pays.

Vous savez, le fameux « diviser pour mieux régner ».

Aux États-Unis, on nous sort l’éternel clivage Blancs/Noirs, à partir duquel il faut encore désormais modifier le langage (les attaques au langage faites ces dernières années par des communautarismes sectaires délirants sont immenses), sous peine de persécutions, en France, le clivage Chrétiens/Musulmans, dans de nombreux pays, l’on ressort le clivage extrême-gauche marxiste/extrême-droite. N’avons-nous toujours pas compris qu’il s’agit de théâtres destinés à nous occuper et à nous diviser pour ne pas nous concentrer de façon solidaire sur l’ennemi des peuples, à savoir ce petit noyau d’oligarques passionnés du pouvoir qui concentre tous les pouvoirs financiers mondiaux entraînant chaque jour davantage de déséquilibres et de souffrances sur terre ? Ceux-là mêmes qui orchestrent les guerres pour faire des bénéfices, en alimentant les deux camps ? Quand les êtres humains vont-ils enfin comprendre les manipulations dont ils sont quotidiennement l’objet !

Cicéron l’avait dit : pour connaître le coupable, regardons « à qui profite le crime ? »

Alors appliquons la formule cicéronienne :

Qui s’est enrichi pendant le confinement ?

Qui a acquis davantage de pouvoir ?

Ni vous ni moi !

Mesurons également l’ampleur de la censure, qui m’a fait d’ailleurs sortir de Facebook où il n’est plus possible de partager aucune information qui critiquerait un tant soit peu les politiques menées, ni des témoignages d’honnêtes citoyens. Facebook est devenu un réseau de traçage, de profilage, de persécutions, de censures, visant à modeler les esprits vers des discours dogmatiques et monocordes. Mais youtube censure de même, alors considérons encore comme une chance immense de pouvoir avoir accès encore à un peu de contradictoire, en écoutant des entrevues comme celles-là. Et remercions tous ceux qui, d’une façon ou d’une autre, ont eu le courage de tenir un discours contradictoire qui autorise la pensée. La vérité, c’est certain, ne peut être du côté du pouvoir oppresseur.

A quels freins nous opposons-nous d’ailleurs pour bien diagnostiquer la situation ?

1° La propagande de masse

2° L’incrédulité face au cynisme et à la malveillance qui nous ciblent (nous les peuples) et la banalisation du mal

3° Déni partiel ou total

Le déni est l’impossibilité partielle ou totale de se représenter la perte du monde que nous avions connu.

Tout le monde espère « le retour comme avant », en niant la réalité de ce qui se passe, et le traumatisme subi.

4° Les clivages

Avec les clivages, le corps social se divise en deux camps farouchement opposés : ces fameux clivages entraînent des discussions stériles, des brouilles au sein des familles, et sont la marque de la manipulation comme de la pathologie mentale qui circulent dans le corps social.

Pourquoi les gens se disputent par exemple sur le masque/pas masque ? Parce qu’on les conditionne à le faire, à coups de slogans, et non de pensée ! Parce qu’il existe des dogmes insérés (opinions érigées en vérité) qui font que, selon si vous avez été sensible à tel dogme ou tel autre, vous allez défendre telle thèse ! Par exemple, l’on nous a dit qu’il fallait nous tenir à 2 mètres de l’autre, et cela, à partir de la PEUR. Nous n’avons pas validé une pensée, mais enregistré un bon et un mauvais comportement associé à une PEUR. Donc c’est la peur qui domine la pensée ! La peur dont Platon avait pourtant dit qu’il ne faut jamais la laisser diriger l’attelage de votre carriole… Il faut la tenir en respect sur le siège arrière, car c’est à partir de la peur que les pires horreurs se sont vues dans l’Histoire de l’humanité.

Comment fonctionne un virus ? Quid du terrain immunitaire ? Quid des impacts de la peur sur le système immunitaire ? Dans la nouvelle religion de la pandémie, j’ai même lu récemment un article d’un professeur d’université (combien a-t-il été payé pour dire cela ?) disant qu’augmenter ses défenses immunitaires était une fausse croyance !

Ces clivages entraînent une impossibilité de se comprendre, car les personnes tout simplement ne parlent pas avec un même niveau d’information, et non en essayant d’entendre le point de vue de l’autre et en cherchant à partir de quels arguments cet autre peut soutenir un tel point de vue. C’est le slogan de la peur qui prime, il ne peut donc pas y avoir de discussion éclairée avec des émotions qui ont envahi le psychisme de la personne. Et je parle de la peur, mais nous pourrions tout aussi bien parler de la culpabilité.

La peur et le sentiment d’impuissance, doublés de l’impossibilité de comprendre les manipulations psychiques et les conflits de loyauté dans lesquels nous sommes emprisonnés par la propagande de masse, engendrent alors l’agressivité dans le corps social.

N’essayez plus donc de convaincre des émotions, c’est peine perdue !

Il y a, face au délire paranoïaque, et c’est toujours la même histoire, ceux qui sont convaincus par l’analyse, la démonstration (et pas forcément les intellectuels, dont les études en psychologie sociale ont malheureusement démontré la soumission majoritaire aux systèmes totalitaires) mais souvent aussi par la force de leur instinct, et voient le danger arriver, et ceux qui ont besoin d’expérimenter la paranoïa dans son moment totalitaire de destruction massive pour être forcés d’ouvrir leurs yeux qui seront remplis de larmes. C’est ainsi, et nous devons je crois travailler à l’accueillir avec compassion, sans engendrer davantage de frustration, de colère, ou d’agressivité. La vague totalitaire, nous l’expérimentons, elle arrive.

II – La dialectique du maître et de l’esclave

Nous nous croyons libres, tandis que nous ne sommes que des esclaves, mais pour le philosophe Hegel, celui qui l’emporte c’est l’esclave, ne l’oublions pas !

Rappelons-nous la dialectique du maître et de l’esclave dans La Phénoménologie de l’Esprit. Hegel ce faisant y décrit le parcours de la conscience qui se révèle à elle-même. La première phase est celle de l’asservissement, l’esclave étant devenu esclave pour avoir préféré la servitude à la mort, et sa reconnaissance est essentielle pour le maître qui a besoin de jouir de son pouvoir dans le regard de l’esclave. Le maître réduit bien évidemment l’esclave à une chose (objectivation), et ne le perçoit pas comme un être conscient de soi. Sa volonté est d’objectiver. Il n’y a pas de maître sans esclave, indique Hegel. Le maître dépend donc de l’esclave pour exister en tant que maître !

Ensuite vient la phase du retournement. Hegel précise que la relation de l’esclave à l’être est dialectique, car son être est nié par son instrumentalisation en tant qu’esclave, réduit à l’état de marchandise, mais il est impossible que ce moment du négatif ne rencontre pas sa résolution, de par la nature universelle de la dialectique de l’Esprit. En clair : le moment du négatif absolu est voué à disparaître. L’on devient esclave à cause de la peur de la mort. Mais l’esclave, parce qu’il est porteur du désir de liberté et incarne l’Esprit, tandis que le maître repose sur sa dépendance à l’esclave, finit par retourner la situation et se libérer du maître.

Ainsi en va-t-il du chemin inéluctable de la conscience humaine.

 

Nous l’emporterons car nous sommes plus nombreux, plus puissants, plus aimants, plus créatifs, plus courageux que ces psychopathes qui jouent avec notre humanité et s’en nourrissent comme tous les prédateurs harceleurs. Nous l’emporterons oui, mais à une seule condition : que nous ne renoncions pas à ce qui fait de nous un esclave qui renversera son maître : l’Esprit.

Si nous nous laissons déposséder de notre Esprit, parce que nous le permettons, il est certain que le Maître ne règnera plus que sur des esclaves décérébrés, sans connexion à leur subjectivité, ni à des idéaux, ni à des lois morales et spirituelles.

C’est d’un très grand raffinement ce qui se passe.

Ne soyons pas dupes non plus des sujets que les médias officiels, tenus par nos maîtres, veulent que nous débattions. Le racisme, le vaccin etc. Pourquoi aucun débat sur la 5G ? Demandons-nous plutôt ce sur quoi ces médias se taisent, à savoir les réseaux pédocriminels, la 5G, la vraie nature des « droits sexuels » des enfants, le trafic d’organes etc., pour savoir de quoi il en retourne exactement.

Ceux qui mènent la danse dans le monde aujourd’hui, à savoir des milliardaires et financiers qui à eux seuls pourraient faire de cette planète un paradis, veulent notre peau. Et ils le disent publiquement ! Dépopulation mondiale, thèses eugénistes, un véritable génocide planétaire prophylactique…

C’est un moment inéluctable, que rien n’arrêtera sinon un certain nombre de destructions. Quand la Bête aura assez mangé, alors les yeux s’ouvriront dans les larmes.

III – Soi-même face au moment paranoïaque : que faire ?

Que vous soyez ou non d’accord avec moi sur des points de détails ou des nuances n’importe pas vraiment pour les questions qui vont suivre, pourvu que vous partagiez ma vue d’ensemble sur la vague totalitaire qui déferle sur le monde, et sans doute à partir de l’automne-hiver en Europe. Et si mon discours et mes analyses ne vous parlent pas, rien ne vous oblige à poursuivre la lecture, et cela n’entraînera pas forcément des ruptures de liens ni des clivages ou des divisions, si nous acceptons tout simplement d’avoir des points de vue divergents sur un même problème, sans vouloir se transformer l’un ou l’autre en prosélyte dogmatique de sa propre thèse.

Néanmoins, si vous partagez mon diagnostic du moment paranoïaque de la terreur qui a posé ses premiers jalons au premier trimestre 2020 dans le monde, voici mes conseils.

1° Reprendre sa sécurité intérieure

Travaillons avant toute chose à récupérer à chaque instant notre sentiment de sécurité intérieure, pour ne plus être manipulable par la peur ou la terreur.

Nos états émotionnels doivent être le fruit de notre volonté et de notre intention, et pas des aléas extérieurs. Car nous ne sommes pas des marionnettes entre les mains de la propagande de masse qui nous emmènerait là où elle souffle.

Reprendre notre pouvoir, c’est reprendre avant tout notre pouvoir sur notre sphère émotionnelle, travailler à ne plus être traversé par des émotions qui nous submergent, mais apprendre à les transformer pour maintenir un état émotionnel a minima stable, a maxima joyeux. Car l’objectif du pouvoir harceleur est bien de nous maintenir dans cette terreur, dans cette culpabilité, dans cette tristesse et dans ce choc traumatique dont il se nourrira et à partir duquel il pourra continuer à nous manipuler.

Pour récupérer ses émotions, il est important d’analyser ce qui les a enflammées, et par quel moyen/instrument cela s’est-il produit. Il est évident qu’aujourd’hui avoir la télévision et la regarder quotidiennement voire plusieurs fois par jour est devenu un outil extrêmement toxique sur le plan psychique. De même, il convient de doser les « mauvaises nouvelles » que l’on consulte, par exemple sur internet, pour ne pas se laisser avaler par elles, et toujours viser comme une priorité un état émotionnel serein au milieu de la tempête. Les lectures conseillées sont mon petit livre Se sentir en sécurité ainsi que toute la lecture des philosophes stoïciens et ma brève « La paranoïa et la terreur comment y résister ? »

Nous ne sommes pas réduits à notre petite incarnation, nous sommes conscience, chaque humain porte en lui le reflet de l’humaine condition, et doit en répondre. Nous avons une mission immense !

 

2° Ne pas donner son consentement

Le non-consentement de votre Esprit à ce qui se passe, le détachement des égrégores (collectifs fabriqués artificiellement par des « formes-pensées » qui, comme dans les sectes, indiquent les dogmes à croire, les émotions permises et non permises, ce que l’on a le droit de dire, de penser et de faire ; et l’égrégore se forme dès que des individus s’amassent entre eux dirigés par une même émotion et une même croyance) ; c’est-à-dire que la prise de distance et le recul nécessaires pour penser par vous-mêmes sans vous laisser piloter ni par l’avis des autres ni par les émotions induites sont indispensables.

Travailler à s’aligner avec sa conscience, et à ne pas réagir avec les émotions, mais agir avec son cœur, c’est-à-dire avec amour, compassion et bienveillance, en défendant ce qui est juste pour soi. Cela implique d’aligner notre pensée, notre parole, notre cœur et nos actes, quel que soit le prix à payer, qui sera toujours moins cher à payer que celui de se tordre !

Retrouvons notre liberté et la capacité de donner ou non notre consentement.

Jusqu’où acceptons-nous de nous tordre par peur ?

Peur de perdre son emploi, peur d’être malade, peur de mourir, PEUR PEUR PEUR.

Ayons davantage peur de nous tordre, car les conséquences en seront infiniment plus graves pour notre âme. Ayons peur de ne pas avoir tout fait pour la défense du vivant sur cette planète, pour la défense de l’humanité. Nous devrons tous en répondre, un jour ou l’autre.

3° Sortir de l’illusion engendrée par l’hypnose de masse

Il est indispensable d’identifier les sources de perfusion de la propagande (dont les amis, les collègues…) et ne plus accepter d’être perfusé à son insu (la transmission d’un discours traumatique crée également du choc traumatique chez celui qui le reçoit). Cela suppose le détachement émotionnel dont j’ai déjà parlé, notre non-consentement après identification de la propagande de la peur destinée à obtenir la soumission, le refus du conditionnement opéré par les répétitions incantatoires et les litanies de la nouvelle religion « pandémie », la réintroduction de la pensée critique et du contradictoire permettant seuls, en ramenant les émotions à froid, de sortir des endoctrinements, couplée à l’identification des manipulations de masse.

Prenons du recul, faisons des bilans, analysons.

Cela suppose aussi de sortir de notre sentiment d’impuissance qui nous bloque dans une inhibition, nous rend malade et dépendant, ou nous ramène à l’hypnose de masse. Vivre est un risque, oser vivre c’est se libérer de beaucoup de conditionnements et de pseudo-sécurités qui semblent confortables alors qu’elles ne sont que des chaînes.

4° Revenir à sa conscience et à son immensité

Non, vous ne perdrez pas votre temps en prenant une distance salutaire par exemple en vous replongeant dans les héros antiques de l’humanité, dans la mythologie grecque, dans la grande musique, dans tout ce qui va vous nourrir spirituellement et intellectuellement.

L’âme se réveille en entendant le chant d’une autre âme ; ceux qui sortent de la caverne platonicienne ont entendu l’appel d’un autre humain dont les ornières ont sauté.

L’âme se réveille et sort des Enfers par l’amour, et la mythologie grecque nous le redit maintes fois. Alors aimez, soyez joyeux même en pleine tempête, comme une résistance spirituelle forte, fondamentale, d’aimer la vie, d’aimer tout court, car les psychopathes ne connaissent pas les codes de l’amour. Nous ne les vaincrons que sur ce territoire, et pas sur celui de la violence réactionnelle donc des représailles.

Agissez par amour, désobéissez par amour du vivant et de l’humanité.

5° Ne pas réagir par la violence

Lorsque le moment paranoïaque se déclare, il s’agit d’un tsunami totalitaire qui déferle. Vous voyez une immense vague devant vous qui va s’écraser sur la rive et tout détruire sur son passage. Que faites-vous ? Vous vous mettez devant en faisant de grands gestes pour que surtout elle arrête de se soulever ? Vous vous ferez emmener et écraser au passage, et c’est bien ce qui se profile en termes de représailles. Mon conseil personnel, mais personne n’est obligé d’être d’accord avec moi pas plus que je désire que l’on me force à penser autrement, c’est de ne pas se placer en opposition, mais de se mettre à l’abri de la vague totalitaire et de construire son monde tel que l’on souhaiterait qu’il prenne forme.

Si vous vous mettez en opposition dans la colère, le système a tous les moyens de vous broyer, et il ne s’en privera pas. La seule raison pertinente à mon avis qu’il y aurait à se placer en contre de façon frontale serait de se sacrifier pour donner à voir l’ampleur des répressions. Sinon je conseille de conserver ses troupes, et de considérer qu’une guerre peut être pénible, longue, et nécessiter de l’endurance, voire même de s’équiper comme pour un état de siège.

Le moment du négatif dans la dialectique historique tel que le décrit Hegel, qui est aussi le moment de la décompensation paranoïaque doit advenir, c’est une sorte de fatalité qu’aucune résistance ne saurait contenir ou empêcher. Mais il trouvera tout autant sa fin, et son dépassement.

6° Préparer son autonomie

Devant les nombreuses alertes concernant les risques d’inflation des prix, de crise économique grave, de pénurie alimentaire et de combustibles, je conseille à ceux qui le peuvent de commencer à penser à des alternatives (ou de les poursuivre) : si vous le pouvez, faites des réserves pour l’hiver, ou mettez-vous en relation avec des agriculteurs à la campagne si vous vivez en ville, faites des conserves à partir de la fin des marchés (souvent donnée ou prix au rabais etc.). Je vous conseille tout particulièrement ce site « L’autonomie est la clé de notre futur », où vous serez particulièrement bien guidés dans tous vos pas vers l’autonomie, avec des personnes généreuses et engagées.

Je rappelle que la seconde étape du scenario « pandémie » du rapport de la fondation Rockefeller de 2010 (dont seuls les grands naïfs pensent qu’elle a une vertu philanthropique et visionnaire) parle d’un « effet mortel sur l’économie » :« a deadly effect on economies: international mobility of both people and goods screeched to a halt, debilitating, industries like tourism and breaking global supply chains. » Il faut donc vous préparer en réserve d’aliments et de combustibles, et développer votre autonomie. Effectivement, l’effondrement économique mortel est ce qu’il faut pour asservir les peuples, et les milliardaires ne verseront pas un centime pour que vous puissiez vous nourrir correctement, à moins que vous n’acceptiez la soumission.

Je pense qu’il est préférable d’anticiper, et de ne pas se voiler la face, car « un homme ou une femme averti(e) en vaut deux ». Et si vous anticipez, vous pourrez même aider d’autres personnes qui seront dans le besoin car la charité fait partie de notre humanité, et il est temps de lui redonner toutes ses lettres de noblesse !

Par ailleurs, concernant le vaccin, le gouvernement français a prévu dans les textes officiels de vacciner 35 millions de personnes, votre consentement ne lui importe pas, ce qui prime c’est la précipitation au contrôle et les expérimentations de Professeur Maboul sur des cobayes humains. Allez voir le document (cf. annexes) « Vaccins contre le SARS-CoV-2, 09 juillet 2020, Une stratégie de vaccination », comme nous sommes toujours dans le chapitre « les philanthropes nous aiment », les personnes âgées et les personnes précaires seront visées en premier (comme en Afrique, les petits africains servent de cobayes aux expérimentations vaccinales hasardeuses, dans un silence assourdissant), puis les personnes dans les prisons et les patients en hôpitaux psychiatriques qui n’auront effectivement pas les moyens de se défendre ! Elle est belle la philanthropie du 4ème Reich, non ? Ne serait-on pas dans une politique eugéniste qui ne dit pas son nom ? Lorsque l’on connaît le parcours et les déclarations de Bill Gates à ce sujet, le doute n’est plus permis !

7° Désobéissance civile pacifique

Soyez le grain de sable dans les rouages totalitaires du système !

« L’initiative intellectuelle, spirituelle et artistique est aussi dangereuse pour le totalitarisme que l’initiative criminelle de la populace, et l’une et l’autre sont plus dangereuses que la simple opposition politique.

La persécution systématique de toutes les formes supérieures d’activité intellectuelle par les nouveaux chefs des masses a des raisons plus profondes que leur ressentiment naturel pour tout ce qu’ils ne peuvent comprendre. »

Arendt, H. 1951. Les origines du totalitarisme 3, Le système totalitaire, Paris, Seuil, 1995.

 

8° Protéger les enfants

Je rappelle qu’il y a deux ans, je préconisais déjà de sortir les enfants du système scolaire tel qu’il est actuellement, où les enfants comme les professeurs sont en souffrance, harcelés par l’institution qui ne veut que la destruction du savoir. Des enseignants et des chercheurs (dont Liliane Lurçat, de laquelle je recommande tous les livres à l’intelligence rare), il y a longtemps, ont tiré la sonnette d’alarme, et ont démontré le caractère intentionnel de transformer les enfants désormais non pas en citoyens à l’esprit critique affûté, mais en simples consommateurs lobotomisés par les écrans.

Vos enfants ont besoin d’avoir des bases solides en lecture, écriture et en logique (mathématiques). Vous avez des organismes par correspondance qui existent, vous êtes tout à fait capables de leur enseigner ces bases. L’école n’accomplit plus sa mission, et chaque jour le niveau dégringole dans les égouts, laissant des générations à l’abandon, et des professeurs pieds et poings liés avec le sentiment qu’ils ne parviennent pas à accomplir leur mission, tout simplement parce que, si ces bases fondamentales ne sont pas acquises (au lieu de cela, je rappelle que l’OMS préconise d’enseigner « les relations sexuelles » avec pénétration » à l’âge de 6 ans – mention ajoutée dans la version en espagnol « con penetración », « avec pénétration », je renvoie à mon livre L’imposture des droits sexuels), rien ne pourra s’inscrire ensuite du côté des apprentissages intellectuels.

 

Ramenez vos enfants au bercail également si vous le pouvez, car vous ne pouvez pas maîtriser ce qui se passe dans les écoles. L’on me rétorque « ce que tu dis ne peut pas se passer en France ». Dans quel pays est-on venu déporter des enfants juifs dans les écoles rappelez-moi ? En France. Ce qui était possible hier pourrait le redevenir aujourd’hui et demain ; nous avons été plusieurs à alerter depuis mars-avril 2020 sur ce danger de rafles d’enfants pour des raisons « sanitaires » avec mises en quarantaine éloignées des familles, nous connaissons l’OMS, nous connaissons les méthodes des réseaux pédocriminels infiltrés dans les milieux du pouvoir, nous savons que les acteurs des « droits sexuels » des enfants sont essentiellement les mêmes que ceux qui orchestrent cette « pandémie », préparez-vous et protégez-vos enfants.

Encore une fois, anticiper n’aura aucune conséquence négative, tandis que de ne pas le faire en aura, et cela peut être fatal.

Enfin, je dois dire au titre de la psychologue pour enfants que je suis en première formation, que je suis très alertée par le formatage totalitaire à l’école, qui devient un lieu de maltraitances et de désocialisation dans certains pays sous l’effet de cette pandémie (enfants dans des cages en Thaïlande par exemple), et les déclarations sur le port du masque obligatoires à 6 ans à l’école me paraissent absolument inquiétantes. On met des enfants dans des cages sans que personne ne bronche ? On leur impose les instruments du musèlement ? Ouvrons les yeux sur les conséquences de prendre les enfants pour cobayes de tout ce délire paranoïaque.

Un enfant est en construction psychique et relationnelle, il apprend à reconnaître les intentions de l’autre sur son visage, avec son sourire, et il a besoin du contact. L’école devient le lieu donc de l’abrutissement mais aussi de la déconstruction de la socialisation, c’est impressionnant de non-sens ! Protégeons les enfants des expérimentations psychologiques et psychosociales hasardeuses et des maltraitances.

Lorsque nous lisons les consignes d’exclusions de l’enfant en Allemagne au sein de sa propre famille, nous avons bien compris que nous avons affaire à des psychopathes qui ne connaissent pas le caractère essentiel de la tendresse pour le développement harmonieux de l’enfant : le communiqué de presse du 27 juillet de l’association de parents Familien in der Krise indique que les autorités sanitaires ordonnent l’isolement domestique accru des enfants concernés : «Votre enfant doit éviter tout contact avec les autres membres du ménage en assurant une séparation dans le temps et dans l’espace (pas de repas partagés, votre enfant doit de préférence être seul dans une pièce séparée des autres membres du ménage).»

La lettre indique qu’en cas d’infraction à cet ordre d’isolement, « vos représentants légaux sont par la présente menacés d’une amende de 4 000 » par jour et jusqu’à deux ans de prison en cas de récidive. Elle ajoute : « Par ailleurs, nous attirons votre attention sur le fait que, si nécessaire, l’isolement obligatoire peut être ordonné dans un hôpital. »

A cette lettre s’est ajoutée, le 31 juillet, la réaction de l’Association fédérale de la protection de l’enfance pour qui «isoler ces enfants de leurs parents et de leurs frères et sœurs est une forme de violence psychologique», et qui souligne que «la menace d’être sorti et placé dans un service d’isolement provoque également une insécurité durable pour les familles». Ces informations ont été reprises par plusieurs journaux allemands et internationaux.

Là encore, les parents sont soumis à l’injonction paradoxale : soit vous maltraitez votre enfant, soit on se charge de le rafler ! Magnifique de manipulation et de chantage odieux !

Enfin, j’imagine que lorsque l’enfant subira les cours sur les « droits sexuels », avec l’enseignant « partenaire » (dont je rappelle qu’il s’agit d’un « éducateur sexuel » habilité par le ministère de la santé, et non pas d’un professeur de l’éducation nationale normalement constitué, cf. mon livre L’imposture des droits sexuels), le masque sera bien pratique pour le faire taire et le conditionner encore plus à se taire…

Dans une situation exceptionnelle, nos décisions doivent être le reflet de la prise de conscience du danger. La protection des enfants est une priorité fondamentale pour l’humanité, il est temps de ne plus négocier sur le sujet, et je dirais, il est temps que les parents retrouvent leurs instincts de protection et ne se laissent plus avaler et distraire par le quotidien qui ne leur permet plus de distinguer les dangers réels auxquels sont soumis leurs enfants.

9° Bannir de son vocabulaire les néologismes vides de sens de la novlangue

Refusez systématiquement les néologismes de la novlangue, et ne les prononcez pas pour ne pas incorporer leur existence dans le nouveau langage délirant orwellien. Dans ces néologismes, le plus célèbre est « complotiste », qui ne veut rien dire, et vise à modifier notre représentation du réel par un langage trafiqué et pervers. « Complotiste » signifie « à bannir », « à persécuter », « à ostraciser », et rien d’autre. Ce néologisme paralyse comme une menace de bannissement toute pensée qui vient interroger le péril face auquel l’humanité se trouve, les dérives du pouvoir et ses ambitions totalitaires. Car qui dénonce les complots que fomentent les puissants au pouvoir contre les peuples, cela s’appelle, non pas un complotiste, mais : un philosophe. C’est ce que la haute philosophie politique et morale, à commencer par Platon, Aristote et Cicéron, s’est attelée à faire depuis la nuit des temps.

Conclusion

Accrochez-vous au divin, au vivant, à « l’énergie spirituelle » comme la nommait Bergson, travaillez le détachement des paniques émotionnelles pour ne plus être manipulés par vos émotions.

Redevenons des êtres dont la dignité ne se négocie pas, des êtres à la structure vertébrée, accrochés à nos idéaux de justice, de vérité, de liberté, de paix, qui nous transcendent et nous humanisent. Nous ne sommes pas des mollusques, nous sommes des vertébrés et nous devons nous redresser absolument, en retrouvant notre cœur, c’est-à-dire notre courage de valeureux protecteurs du vivant sur terre.

Une poignée de psychopathes ne peut contrôler le monde que si nous y consentons et nous l’acceptons. Une poignée de résistants peut le sauver ; ils n’ont jamais été bien nombreux, ceux qui ont pu voir en face le moment paranoïaque lorsqu’il commence sa déferlante, la psychologie sociale parle en général de 1% capable de remettre en question le pouvoir lorsqu’il dérive sur un mode totalitaire, et ce sont généralement les gens qui ont des forces vives en eux, encore une fois, et non ceux qui, à force de trop penser, se sont déconnectés de leur cœur. Je renvoie à mon interview pourtant ancienne sur « la dérive du pouvoir en France ».

Sauvez vos âmes face à la loi martiale qui risque de se répandre sur le monde entier. Mais rappelez-vous que jamais dans l’Histoire le moment totalitaire n’a duré ad vitam aeternam dans sa tension maximale, car la terre est régie par cette énergie spirituelle du vivant (je renvoie toujours à Bergson et à son livre L’Énergie spirituelle que j’ai eu l’honneur de préfacer chez Payot).

 

Le vivant ne se laisse ni contrôler, ni enfermer, ni soumettre. Le vivant pousse avec sa pulsion de vie. Et c’est ce que ces psychopathes semblent ignorer. De mon point de vue, les passionnés du pouvoir pêchent au moins par deux failles : leur orgueil (prétention, ils pensent, fous qu’ils sont, qu’ils vont contrôler et soumettre le vivant, mais quelle démesure au sens grec ancien du terme), et leurs divisions internes (autrement dit, ils se bouffent le nez entre eux, car le « sans foi ni loi » c’est leur quotidien).

Lorsque le moment du négatif a suffisamment détruit sur son passage, alors vient le moment du réveil, celui du retournement. Ce qu’Hegel nomme « la synthèse », qui est en fait un dépassement (Aufhebung). En clair, on fait le compte des survivants, et on reconstruit.

Résister, ce n’est donc pas aller faire une révolution qui servira de magnifique prétexte à une répression. Résister c’est savoir que nous allons traverser ce moment totalitaire, tenter d’y survivre en maximisant son autonomie, la charité envers autrui, en cultivant son humanité, mais également en archivant (exemple : des variétés de semences ancestrales biologiques qui permettront de repartir ensuite, des œuvres magistrales de l’humanité qui ont traversé les siècles, des savoirs et connaissances anciennes etc.), en alertant autour de soi, et en refusant de devenir des marionnettes énergétiques manœuvrées par la 5G et les nanotechnologies, même si le prix nous paraît aujourd’hui très cher à payer. Il sera toujours moins cher que celui d’avoir donné son âme au diable et d’avoir, ce faisant, œuvré par une complicité passive à la disparition du vivant sur terre.

Nous sommes des êtres d’Esprit, défendons l’Esprit !

Et rappelons-nous à chaque instant que l’esclave se libère de son maître par l’Esprit. Les fous qui dirigent ce monde ne sont nos maîtres que parce que nous le permettons. Et ceci est notre responsabilité morale : nous devons répondre chacun pour nos enfants et pour l’humanité, et de ce fait, sortir de la crainte de ce que pense l’autre pour assumer ce qui est juste pour nous.

Redressons-nous !

Nous valons mieux que ce à quoi l’on cherche à nous limiter depuis des décennies.

Nous avons tous une responsabilité immense sur le plan moral de ne pas investiguer en restant dans un certain confort, et de continuer de nous laisser berner par le pouvoir hypnotique des médias officiels, dont il n’est tout de même pas difficile de voir à qui ils appartiennent pour jauger de leur réelle indépendance, neutralité et impartialité.

Les intellectuels en particulier (et le silence de ceux de France est assez assourdissant) ont les outils de déconstruire l’endoctrinement dont ils ont été l’objet et de communiquer le résultat de leurs recherches au peuple, pour qu’il se libère de la déviance du pouvoir auquel il est actuellement soumis. Chacun a la responsabilité de continuer les investigations, ou de refermer le livre en disant que cela ne le concerne pas, ou encore de nier les informations en retournant dans le monde factice qui lui a été présenté au travers des médias du pouvoir. Mais cela entraînera des conséquences individuelles (pour sa propre santé psychique et pour son âme), ainsi que collectives.

Je ne suis pour ma part intéressée que pour parler des faits, des preuves, des sources. J’ai passé des mois voire années à investiguer de jour comme de nuit ; je pense en savoir suffisamment pour déclarer que l’humanité est en très grave danger entre les mains de ces industriels et milliardaires qui créent de fausses pandémies, qui achètent les médias et corrompent les pouvoirs en place, et qui sont déviants à tous les niveaux, recherchant un contrôle eugéniste absolu sur les êtres humains, et rabaissant l’être humain dès le ventre de sa mère a une vulgaire marchandise, un objet de consommation et de trafic, ainsi qu’à un cobaye de laboratoire. A ce titre, les dernières lois bioéthiques n’ont évidemment rien de moral, et l’on nous a même fait croire que la morale c’était dangereux ! Eh bien, sans morale, et en bannissant la philosophie morale qui en établit les fondements, nous fabriquons une société immorale, dans laquelle l’humain en tant qu’être singulier d’émotions, d’amour, de compassion, d’intelligence, de créativité, d’art, d’ingéniosité n’existera plus.

Nous devons chacun répondre du monde tel que nous l’avons reçu et tel que nous le laisserons, ainsi que de la transmission du flambeau de la conscience et du souffle de l’humanité.

Ariane Bilheran, normalienne, psychologue clinicienne, docteur en psychopathologie, spécialisée dans l’étude de la manipulation, du harcèlement, de la perversion et de la paranoïa, et auteur notamment de L’imposture des droits sexuels, Psychopathologie de la paranoïa,

Psychopathologie de l’autorité.

Le fil d’Ariane : tout labyrinthe comporte toujours une issue…

Addenda

Et chacun donnera sa réponse personnelle de savoir si nous y sommes ou non.

Extraits de Psychopathologie de la paranoïa, Paris, Dunod, 2019 (2ème éd.).

Extrait 1

« II.4.1. Le système totalitaire

La terreur, qui vise à l’uniformisation, à la soumission radicale, à la perte de toute identité et à l’égalisation (« l’étêtage d’un choux », G.W.F. Hegel, 1807, p. 394) : par exemple, les intrusions systématiques dans la vie privée des individus à l’aide de l’instauration de caméras à leur insu (le phénomène des caméras à l’insu des gens se retrouve également dans certaines entreprises férues de harcèlement), les menaces, allusions, sous-entendus et purges. Il s’agit de maintenir l’individu dans un état permanent de peur donc de survie, qui épuise ses propres défenses.

La désolidarisation et l’isolement, clés de la réussite d’un harcèlement (désolidarisation qui peut aller jusqu’à de la délation mensongère de proches) : « la transformation des classes en masses et l’élimination parallèle de toute solidarité de groupe sont la condition sine qua non de la domination totale » (H. Arendt, 1951. Les origines du totalitarisme 3, Le système totalitaire, Paris, Seuil, 1995, p. 17).

Le discours paradoxal, la dissimulation et la perte des repères : incohérence des directives, mensonges, ambiguïté et sous-entendus sur les critères. Le discours est paradoxal, au point que l’individu ne sait plus à qui se fier ni ce qui est vrai ou faux pour celui dont il dépend : l’ancien monde des valeurs est noirci, et le nouveau monde totalitaire apparaît comme un monde « propre », présenté comme le seul acceptable. Outre l’incohérence gouvernementale de Staline (par exemple, sur les plans quinquennaux successifs), les critères de l’ennemi sont flous : quiconque est un ennemi potentiel, un « parasite social », surtout ceux qui n’en ont pas l’air. Ce flou laisse la porte ouverte à la poly-interprétation et à la panique.

Le bouc émissaire : il peut être un individu en particulier (tel écrivain, par exemple), ou un groupe d’individus (« les bourgeois », « les ennemis du peuple »), institué en bouc émissaire, et jugé responsable de tous les maux dont souffre l’État.

La culpabilisation et l’humiliation : elles sont utilisées, avec la peur, afin d’éviter la désobéissance. Tout citoyen qui n’est pas zélé pour suivre des ordres destructeurs et contradictoires est alors jugé comme « le mauvais citoyen » qui n’œuvre pas pour « le bien de sa patrie », et sera condamné à une autocritique publique.

L’infantilisation, la perte d’autonomie et l’anonymat : le pouvoir décide à la place du peuple ce qui est bon pour lui, et place peu à peu ses sujets dans une position d’une dépendance absolue (dépendance économique, politique, sociale). Chaque sujet devient anonyme, et remplaçable par tout autre citoyen. »

Extrait 2

« La paranoïa se présente comme « le meilleur des mondes » en étant le pire des mondes, celui qui annule toute subjectivité, toute créativité, toute initiative personnelle.

Les conséquences humaines n’importent pas aux pervers. Tout est minutieusement calculé dans ses moindres détails, le programme doit être suivi à la lettre. Il est bon et souhaitable parce qu’il est « logique ». L’imprévu, la créativité humaine, l’initiative personnelle ne sont pas tolérés. Les humains sous le programme pervers sont priés de s’adapter.

Le savoir pervers est celui de la logique, de l’expérimentation, de la vérification scientifique. Le désir d’autrui lui importe peu, pire, il n’existe pas, il n’est pas question de le considérer (si l’on regarde la littérature libertine, tout est rapporté à une pseudo-logique de la nature, dans un raisonnement qui évacue la question du désir, de l’altérité et de l’affectivité, pour y substituer un discours de l’expérimentation scientifique). Le pervers définit les besoins de chacun, le type de production et de consommation, son genre de vie, ses horaires de travail, etc. Dans son discours, il est le garant du progrès et se charge de cela pour tous. Il contrôle l’information, et empêche que surgissent toute subjectivité, toute décision, toute pensée, toute émotion qu’il n’a pas prévue et dont il n’est pas maître. Les autres doivent s’aliéner à l’idéologie de la logique sèche.

La perversion excelle dans le maniement de l’instrument pour établir le programme (souvent édicté par le paranoïaque) : ritualisation de techniques sadiques, techniques agressives et manipulatrices, études toutes plus objectivantes les unes que les autres (réduction des coûts, étude de marché…), développement de la technologie au service du programme, etc. Dans ce contexte, les humains doivent être des objets inertes, manipulables, standardisés, qui obéissent aux normes et se plient aux techniques. Tous sont remplaçables et permutables. L’histoire des individus n’existe pas, leur subjectivité non plus, la moindre faille ou, a contrario, le moindre éclair de génie, non plus. Les humains sont des troupes à utiliser, à presser au maximum de leur efficacité, et quand ils deviennent défaillants, il s’agit de les remplacer. Les salariés sont remplacés dans l’entreprise, les soldats sont remplacés dans l’armée… Le rapport est sadomasochiste, l’autre est instrument de jouissance, de consommation, ou marchandise vouée à l’obsolescence programmée. La perversion est agent de la castration pour l’autre ou bien, en dévoilant à autrui son impuissance, il l’anime.

La société perverse se fonde sur le contrôle total des moyens, des instruments : contrôle total de l’information, égalité abrasant tout désir et toute différenciation, et s’apparentant à une uniformisation conformiste. Elle donne l’illusion du changement, de l’agilité, de la souplesse, la promet, alors qu’il ne s’agit que d’un programme de plus dans l’application du contrôle pervers. Elle contrôle jusqu’au moindre comportement, tentant même d’infléchir les comportements par la technique, jusqu’à en faire des rituels tout aussi ordonnés qu’ils sont absurdes.

Les humains sont des choses, avec un bon moment pour l’exploitation et une date d’obsolescence. Ainsi, il sera commun dans la pensée perverse d’utiliser au maximum les ressources de jeunes salariés, et de les délaisser lorsqu’ils commenceront à s’user.

Le pouvoir pervers est froid, sans affectivité, sans culpabilité. C’est le pur pouvoir de la logique desséchée, exempte de culpabilité (qui est de l’ordre du sentiment, donc non considérée), exempte de passion, de l’exécutif consciencieux, qui trouve normal de mettre n’importe quel moyen au service de la fin. Le pervers est ce « bureaucrate qui ne fit que s’asseoir derrière son bureau et accomplir son travail », voulant réaliser, du mieux qu’il pouvait, ce que ses supérieurs lui avaient demandé (la mise en œuvre de la résolution finale). Le monde pervers, c’est celui de la raison tranquille, assurée d’elle-même, de la « banalité du mal ».

C’est aussi par voie de conséquence, un monde sans procréation, sans réelle innovation (sinon que de façade), sans art. Car procréer, c’est entrer dans l’histoire, dans la temporalité́ de la filiation, dans l’œuvre qui perdure à travers les générations. Or l’histoire est une menace pour le pervers, car elle peut être faite d’événements imprévisibles, non planifiables. Seuls le savoir (et non la sagesse), la raison intemporelle, la vérité, la connaissance (autrement dit la maîtrise) doivent gouverner les rapports des hommes entre eux.

Ce gouvernement se fera sous des formes moins despotiques que dans le cas du pouvoir paranoïaque. Moins despotiques, et moins passionnelles aussi. Le pouvoir pervers vise le conformisme, l’uniformité, l’absence de conflits, la suppression de toute initiative ou différence non maîtrisée.

Hannah Arendt disait que, ce que craint le plus le pouvoir totalitaire, c’est bien l’initiative personnelle, la créativité individuelle, ce qui est imprévu, non maitrisé dans le programme paranoïaque tel qu’il est pensé dans sa logique par le pervers et exécuté scrupuleusement par le névrosé obsessionnel. Ainsi, l’individu devra être attentif tout d’abord à travailler à la préservation de son espace intime, à créer son espace de sécurité intérieur, à protéger son imaginaire et ses aspirations, à s’élever intérieurement au-delà de tous les processus destructeurs en se reliant à une transcendance temporelle (lien aux Anciens, préservation de la mémoire, regard des Anciens sur sa propre action, etc.) et spatiale (spirituelle, lien à l’idée de Dieu, à la nature, à l’infini qui rend ici-bas toute chose mortelle, y compris le système paranoïaque qui mourra avec son autodestruction, mais aussi lien à ses idéaux). À partir de là, l’individu pourra créer, s’associer, prendre des initiatives et se libérer du conditionnement paranoïaque, c’est-à-dire, se libérer de la terreur, développer son esprit critique contre la propagande et redevenir acteur de sa propre vie, créer sa propre réalité. En la matière, la seule opposition intéressante et durable est celle de la résistance par l’autonomisation, par la création d’espaces où l’intime est respecté, où l’initiative personnelle est valorisée, et qui échapperont, de ce fait, au pouvoir paranoïaque qui ne pourra ni les anticiper ni les contrôler (du moins tant que l’humain n’accepte pas de se faire pucer, et encore moins pour « rigoler »). Face à la destructivité, il ne sert à rien d’entrer soi-même en destructivité, mais il convient de devenir l’acteur d’un projet vital, d’une création vivante. Et bien sûr, dès que cela est possible, il ne faut pas hésiter à sortir du système paranoïaque si l’on peut (du moins, tant que celui-ci ne s’est pas étendu dans une globalisation mondiale, dans un gouvernement mondial qui sera nécessairement, de par son essence, paranoïaque, et chaque humain doit être conscient de sa responsabilité de résistance à son niveau en la matière), car nul ne pourra être totalement épargné de la destruction dans laquelle il s’engouffre. »

Les avis présents sur le site du ministère de la santé

Avis du conseil scientifique du 27 juillet 2020 / Se préparer maintenant pour anticiper un virus à l’automne (doc 1)

Avis vaccins du 9 juillet 2020 / Stratégie de vaccination pour 35 millions de personnes prioritaires

Liste de tous les dossiers du conseil scientifique

Un collectif international de professionnels de santé dénonce

« des mesures folles et disproportionnées »

J’invite les professionnels de santé à signer la lettre jointe à ce collectif)

Oui, nos enfants ont fait face aux virus, aux bactéries, aux champignons et aux nombreux germes si chers à Louis Pasteur, le tout sans protocole renforcé dans nos écoles, sans distanciation physique, sans masques et en stimulant leur système immunitaire si efficace dans la joie et la bonne humeur. C’était le monde d’avant.

Lundi 2 Novembre 2020, bascule. Reprise de l’école primaire de nos enfants à partir de 6 ans avec masque. Huit heures par jour sans aucune trêve, à mâchouiller le papier bleu ou le bout de tissu devenu l’arme absolue pour contrer le nouveau virus SARS-CoV-2. Seule la fourchette résiste ! Seule à pénétrer sans obstacle l’antre naturelle des affamés. Maigre désolation. Même les récréations, se voulant festives et aérées car libératoires, sont assujetties à la brimade. Ces restrictions supplémentaires suggèrent que le protocole sanitaire précédent, déjà très lourd, était inefficace ou insuffisant ? Mais ces restrictions supplémentaires reposent-elles sur une base médicale, scientifique, ou viennent-elles réconforter la peur des adultes ?

Données épidémiologiques COVID sur les enfants

Une étude publiée en Juin 2020 menée par l’association française de pédiatrie ambulatoire montre auprès de 605 enfants de moins de 15 ans en Ile-de-France qu’ils sont moins contaminés et moins contaminants que les adultes [1] [2]. Cet aspect de la Covid-19 rappelle la situation de la tuberculose : dans cette maladie, lorsqu’on découvre qu’un enfant a attrapé la tuberculose, on cherche l’adulte qui l’a contaminé. Une autre étude de Septembre 2020 souligne que « La Covid-19 n’est définitivement pas une maladie pédiatrique [3]. Néanmoins, les scientifiques reconnaissent que les données épidémiologiques COVID sont difficiles à interpréter pour les enfants car ils sont souvent asymptomatiques. Certaines études vont même jusqu’à dévoyer leurs conclusions en affirmant que les enfants infectés et testés positifs par RT-qPCR sont contagieux ! Or, rappelons qu’il ne faut pas confondre cas positif et contagiosité de la maladie. La sensibilité des tests RT-qPCR est si élevée qu’après 35 à 45 cycles d’amplification, nous sommes capables de détecter des fragments génétiques ‘ARN’ de virus non vivants et impossibles à cultiver in vitro au laboratoire. Comme le souligne un article du New York Times, « 90% des personnes testées positives ne portaient pratiquement aucun virus » [4], indiquant que la personne pourrait ne jamais développer de symptômes ou être contagieux.

Conséquences psychologiques du port du masque à l’école pour les enfants de 6-10 ans

Le port du masque par nos jeunes enfants et pour les adultes qui les entourent risque de nuire aux capacités d’expression et de communication en cachant les mimiques du visage [5]. Cela risque de perturber le développement plus ou moins harmonieux et sécurisé de l’enfant, l’obligeant à s’adapter différemment et, pire, pourrait lui donner comme modèle que l’autre est une menace contagieuse permanente et en toutes circonstances. C’est déjà ce que l’on constate chez certains adultes dans les magasins alimentaires qui s’écartent vivement lorsqu’ils jugent que nous sommes trop près d’eux. Tous ces facteurs pourraient modifier durablement le mode relationnel des enfants et modeler leur personnalité. De plus, tenir 8 heures ou plus le masque à l’école et dans les garderies est déjà une contrainte quotidienne difficile à tenir pour des adultes, mais ces restrictions vont contraindre nos enfants et entretenir une angoisse permanente pouvant construire une personnalité anxieuse. Ainsi, ce masque totalement inutile car risque sanitaire quasi inexistant pour eux, inscrit l’enfant dans une culture à la fois de soumission et d’anxiété.

Balance bénéfice / risque

Au vu de tous ces éléments, comment justifier les ordonnances sanitaires gouvernementales qui assomment nos petiots sur leurs lieux d’éducation ? Le gouvernement a-t-il pesé la balance bénéfice/risque alors que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) alerte la population générale sur les masques et leur incapacité d’être gérés dans la vie quotidienne, leurs effets indésirables et secondaires possibles et considère « qu’un masque non médical n’est ni un dispositif médical ni un équipement de protection individuelle » [6]. Port du masque obligatoire dès 6 ans, interdiction des contacts humains, enfants sans défense sous le joug autoritaire des enseignants devenus militants de l’aboiement pour certains. C’est aujourd’hui devenu le quotidien scolaire de nos enfants. Comment la société et surtout les enseignants peuvent-ils accepter de telles contradictions sur un lieu d’instruction, de joie, de vie ? Quel modèle voulons-nous donner à nos enfants ? A l’âge où ils apprennent les émotions, la lecture, l’expression orale et écrite, le mouvement, l’équilibre, ils se retrouvent dans les cours de récréation muselés, parqués dans des cercles ou des carrés délimités, cloisonnés en intérieurs avec étouffoirs devant des enseignants miroirs. Maltraitance ? Sans aucun doute. Restent dominants la peur, l’angoisse, le stress et l’immobilisme qui semble la nouvelle ligne éditorialiste de ce gouvernement pour instruire et épanouir nos enfants.

Conclusion

En conclusion, les jeunes enfants ne participent qu’exceptionnellement à la chaîne de transmission du SARS-CoV-2 et la balance bénéfice risque n’est vraiment pas en faveur du port du masque à partir de 6 ans. Pour les rares enfants qui ont été touchés par la Covid-19, la plupart ont développé des formes bénignes ou asymptomatiques. Cela ne peut justifier l’imposition du port du masque à nos enfants dès l’âge de 6 ans, tranche d’âge où il est primordial de gouter à la vie, la vraie, de l’expérimenter et de lui donner la saveur de l’amour et la découverte, de la liberté et la jouissance de nos sens ! Si nous supprimons tous ces éléments positifs si importants dans la construction de l’être, indispensables à la stimulation de notre système immunitaire, que reste-t-il ? Libérons nos enfants dans leur école.

A Retenir

  • Les enfants sont moins contaminés et moins contaminants que les adultes
  • Il ne faut pas confondre cas positifs et contagiosité de la maladie
  • L’OMS considère qu’en population générale « un masque non médical n’est ni un dispositif médical ni un équipement de protection individuelle »

Références

[1] https://www.infovac.fr/docman-marc/public/covid-19/1687-covid-enfant-infovac-def-010620/file

[2] Levy C.; Basmaci R.; Bensaid P.; Bru C.; Coinde E. ;Dessioux E.; Fournial C. ; GashignardJ. ; Haas H. ; Hentgen V. ; Huet. F. ; Lalande M. ; Martinot A. ; Pons C. ; Romain A. ; Ursulescu N. ; Le Sage F. ; Raymond J. ; Béchet S. Toubiana J. ; Cohen R. The Pediatric Infectious Disease Journal: November 2020 – Volume 39 – Issue 11 – p e369-e372 ; https://doi.org/10.1097/INF.0000000000002861

[3] https://theconversation.com/rentree-scolaire-la-covid-19-nest-definitivement-pas-une-maladie-pediatrique-145287

[4] https://www.nytimes.com/2020/08/29/health/coronavirus-testing.html?auth=login-email&login=emailathttps://www.leparisien.fr/sports/football/covid-19-comment-mandanda-peut-il-etre-de-nouveau-positif-04-09-2020-8378508.php

[5] https://www.wikistrike.com/2020/11/consequences-psychologiques-du-port-du-masque-chez-les-enfants-de-6-a-10-ans.html

[6] https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/332448/WHO-2019-nCov-IPC_Masks-2020.4-fre.pdf

Résumé de l’article paru dans France Soir le 20 octobre 2020

Explications en vidéo : https://youtu.be/ToxeSJcIpcw

Temps de lecture : 5 minutes

La surveillance des eaux usées pourrait constituer un signal précoce pour aider à la gestion de la pandémie. En effet, outre une prophylaxie efficace en cas de préexposition, ou des traitements thérapeutiques, l’outil le plus important est la capacité d’identifier rapidement les personnes infectées et potentiellement contagieuses. L’anxiété de la population concernant l’augmentation des cas détectés, et l’interprétation qu’il faut en avoir pourraient être résolues par un nouvel outil épidémiologique développé et affiné par des scientifiques de l’environnement au cours des 20 dernières années : l’épidémiologie des eaux usées.

Développée dans le cadre de 2 réseaux de surveillance (OBEPINE et COMETE), cette nouvelle approche permettrait d’aplanir les difficultés à diriger efficacement les ressources de santé publique essentielles pour contenir, contrôler ou atténuer la transmission, et fournir une précieuse aide à la décision des politiques publiques [1, 2].

Plusieurs indicateurs sont actuellement utilisés pour évaluer le niveau de circulation du virus dans les populations

  • Les données cliniques, mais actuellement la majorité des porteurs du virus manifeste des signes cliniques très faibles à modérés, et la maladie reste difficile à détecter en raison de signes non spécifiques le plus souvent.
  • Les tests RT-PCR qui posent actuellement des problèmes de sensibilité et spécificité ne permettant pas d’utiliser cet indicateur de façon fiable et robuste
  • L’incidence (nombre de tests positifs sur nombre de tests totaux) ne détecte que les cas dans la population testée, et pas dans la population générale
  • Le nombre quotidien de nouvelles hospitalisations, entrées en réanimation et décès

Toutefois, les tests diagnostiques, non seulement longs et coûteux, n’ont jamais été destinés à une surveillance de masse. De plus, la sensibilité et la spécificité des tests actuellement homologués posent problème [3].

La surveillance des eaux usées a été une stratégie couronnée de succès pour suivre les marqueurs chimiques et biologiques de l’activité humaine [4, 5, 6]. Actuellement, diverses études ont détecté de l’ARN du SRAS-CoV-2 dans les eaux usées dans le monde entier avec une grande sensibilité [7, 8, 9, 10, 11, 12, 13], c’est-à-dire quelques jours seulement après l’identification du premier cas humain de Covid-19 dans un pays [14]. « Depuis le 20 juin, la circulation du SARS-CoV-2 a repris progressivement : on a vu réapparaître des charges virales plus importantes dans les eaux usées, mais à un rythme beaucoup plus lent que lors de la première vague », observe auprès du « Quotidien » le Pr Vincent Maréchal, virologue à Sorbonne Université, initiateur du réseau OBEPINE ((Observatoire épidémiologique dans les eaux usées).

Cette technique agrège les informations sur la santé au niveau de la totalité de la population, indépendante des biais associés à la notification des cas par test individuel RT-PCR. En outre, la surveillance des eaux usées (c’est-à-dire la surveillance des maladies via les effluents humains) fournit un échantillon impartial de la population infectée, y compris les individus asymptomatiques.

Les intérêts de la détection du SARS-CoV-2 dans les eaux usées sont multiples

  • Approche complémentaire à la surveillance épidémiologique conventionnelle.
  • Diminution de la demande de tests individuels
  • Détection en temps réel de l’évolution de l’épidémie
  • Aide à la décision en matière de politiques publiques sanitaires.
  • Détermination de la population non infectée
  • Surveillance de la variation génotypique du SARS-CoV-2.
  • Renforcement de la transparence et désamorçage des controverses éventuelles.
  • Amélioration des connaissances en termes d’épidémiologie des maladies infectieuses.

La surveillance des eaux usées représente un complément précieux aux approches cliniques. Relativement peu coûteuses et faciles à collecter, la surveillance des eaux usées peut offrir une vue en temps réel et rentable de la santé d’une communauté, indépendante des biais associés à la notification des cas, y compris dans les pays à faibles revenus.

Gestion de la pandémie, à retenir

  • La surveillance des eaux usées permet de détecter de l’ARN du SRAS-CoV-2 dans les eaux usées
  • La surveillance des eaux usées fournit les informations sur la santé de la totalité de la population, indépendante des biais associés à la notification des cas par test individuel RT-PCR.
  • Relativement peu coûteuse et facile à collecter la surveillance des eaux usées pourrait fournir une précieuse aide à la décision des politiques publiques.

RÉFÉRENCES

[1] http://www.francesoir.fr/societe-sante/le-developpement-de-lepidemiologie-des-eaux-usees-un-nouvel-outil-de-veille-sanitaire

[2] https://youtu.be/ToxeSJcIpcw

[3] https://www.lemediatv.fr/emissions/tout-peut-arriver/tests-covid-19-revelations-sur-un-nouveau-scandale-sanitaire-dEdPMI_qTcuDGwxrmVU7Sw.

[4] Sims, Natalie, and Barbara Kasprzyk-Hordern. “Future perspectives of wastewater-based epidemiology: Monitoring infectious disease spread and resistance to the community level.” Environment international vol. 139 (2020),

[5] de Oliveira M, Frihling BEF, Velasques J, et al. Pharmaceuticals residues and xenobiotics contaminants: Occurrence, analytical techniques and sustainable alternatives for wastewater treatment. The Science of the Total Environment. (2020);705:135568.

[6] Maria Lorenzo, Yolanda Picó, Wastewater-based epidemiology: current status and future prospects, Current Opinion in Environmental Science & Health, Volume 9, (2019), Pages 77-84.

[7] Ahmed W, Angel N, Edson J, Bibby K, Bivins A, O’Brien JW, Choi PM, Kitajima M, Simpson SL, Li J, Tscharke B, Verhagen R, Smith WJM, Zaugg J, Dierens L, Hugenholtz P, Thomas KV, Mueller JF. First confirmed detection of SARS-CoV-2 in untreated wastewater in Australia: A proof of concept for the wastewater surveillance of COVID-19 in the community. Sci Total Environ. 2020 august;728:138764.

[8] Lodder W, de Roda Husman AM. SARS-CoV-2 in wastewater: potential health risk, but also data source. Lancet Gastroenterol Hepatol. 2020 Jun;5(6):533-534.

[9] Sara Giordana Rimoldi, Fabrizio Stefani, Anna Gigantiello, Stefano Polesello, Francesco Comandatore, Davide Mileto, Mafalda Maresca, Concetta Longobardi, Alessandro Mancon, Francesca Romeri, Cristina Pagani, Francesca Cappelli, Claudio Roscioli, Lorenzo Moja, Maria Rita Gismondo, Franco Salerno, Presence and infectivity of SARS-CoV-2 virus in wastewaters and rivers, Science of The Total Environment, Volume 744, (2020), 140911.

[10] Fuqing Wu, Jianbo Zhang, Amy Xiao, Xiaoqiong Gu, Wei Lin Lee, Federica Armas, Kathryn Kauffman, William Hanage, Mariana Matus, Newsha Ghaeli, Noriko Endo, Claire Duvallet, Mathilde Poyet, Katya Moniz, Alex D. Washburne, Timothy B. Erickson, Peter R. Chai, Janelle Thompson, Eric, SARS-CoV-2 Titers in Wastewater Are Higher than Expected from Clinically Confirmed Cases, J. Alm.mSystems Jul 2020, 5 (4) e00614-20.

[11] A.Nemudryi, A. Nemudraia, T. Wiegand, K. Surya, M. Buyukyoruk, C. Chica, K.K. Vanderwood, R. Wilkinson, B. Wiedenheft, Temporal Detection and Phylogenetic Assessment of SARS-CoV-2 in Municipal Wastewater, Volume 1, ISSUE 6, 100098, September 22, 2020.

[12] Walter Randazzo, Enric Cuevas-Ferrando, Rafael Sanjuán, Pilar Domingo-Calap, Gloria Sánchez, Metropolitan wastewater analysis for COVID-19 epidemiological surveillance, International Journal of Hygiene and Environmental Health, Volume 230, 2020, 113621.

[13] Randazzo, Walter et al. “SARS-CoV-2 RNA in wastewater anticipated COVID-19 occurrence in a low prevalence area.” Water research vol. 181 (2020): 115942.

[14] Gertjan Medema, Leo Heijnen, Goffe Elsinga, Ronald Italiaander, and Anke Brouwer, Presence of SARS-Coronavirus-2 RNA in Sewage and Correlation with Reported COVID-19 Prevalence in the Early Stage of the Epidemic in The Netherlands, Environmental Science & Technology Letters 2020 7 (7), 511-516.

Pro-Masques ou Anti-Masques ?! Sortir d’une dialectique stérile.

Cette dialectique a-t-elle un sens ? On pourrait tout aussi bien poser des dialectiques idiotes sur tous sujets. Etes-vous pour ou contre les caleçons ? Ni l’un ni l’autre. Ca dépend.

Le masque est une thérapeutique

Et ça dépend de quoi ? Le masque est une thérapeutique. De quoi parlons nous ? Nous parlons des masques chirurgicaux en population générale en intérieur et en extérieur.

Cette thérapeutique, comme n’importe quelle thérapeutique a un objectif relatif à un rationnel théorique, une dose, un schéma thérapeutique, des effets bénéfiques attendus et inattendus, des effets toxiques attendus et inattendus. Comme tout traitement, à l’aune de ces données on doit évaluer la balance bénéfices-risques. Comme toute thérapeutique, elle doit faire l’objet d’une pharmacovigilance. Et comme tout traitement, on doit conclure: Faut-il le donner en l’état, dans cette indication, à cette dose, à cette population cible là?

L’objectif du traitement «masques» vise, avec les mesures de distanciations sociales, à limiter la propagation virale, en limitant la transmissibilité interhumaine. Bref, l’effet attendu est de diminuer le fameux R0.

Le R0 et la propagation virale

Mais pourquoi diminuer ce fameux R0? Parce Que l’objectif espéré derrière ce paramètre est de diminuer le volume instantané de patients hospitalisés ou réanimatoires. On fait donc reposer sur cette mesure l’espoir d’une diminution de la tension sur le système de Santé hospitalier.

Ces objectifs reposent sur le présupposé théorique que la propagation virale est liée à son aérosolisation dans les gouttelettes de salive et que la contamination est aéroportée. Ce rationnel n’est hélas qu’en partie vrai. Il existe une transmission manuportée. Il existe peut-être des transmissions par les surfaces. En bref, la propagation n’est pas complètement élucidée ni modélisée.

Le ciblage de la population

Le ciblage de la population devant bénéficier du port du masque doit être discuté. On nous soumet au masque en population générale en intérieur et en extérieur ? Pourtant les enfants ne sont ni malades, ni vecteurs, ni réservoirs. Pourtant les asymptomatiques sont réputés non transmetteurs pour le CDC et l’OMS.

La protection des personnes vulnérables (en surpoids, diabétiques insulinorequérantes, hypertendues, et immunodéprimées) serait peut-être une piste de ciblage plus fin. En effet, l’utilisation d’un masque chirurgical ne les protège pas. Alors que celle d’un masque FFP2 semble tout à fait efficace.
Et que c’est bien ceux-là qui sont à risque de faire des formes graves. Par ailleurs, un ciblage précis de cette population à risque aurait un moindre niveau de toxicité systémique et de poids pharmacoéconomique, ainsi qu’une meilleure efficacité sur la diminution de survenue de formes sévères.

L’utilisation exclusive du système hospitalier

L’objectif poursuivi par le masque chirurgical en population générale en intérieur et en extérieur repose sur l’utilisation exclusive du système hospitalier pour prendre en charge l’épidémie, réalisant une impasse complète sur les possibilités ambulatoires de très nombreux patients par les réseaux de ville et de généralistes.

C’est d’autant plus dommage que les thérapeutiques actuellement recommandée sont absolument réalisables en ambulatoire et diminueraient aussi la pression sur l’hôpital, ainsi que les coûts induits. Rien n’empêche anticoagulants, antiviraux/zinc/vitaminothérapie dans la phase virale initiale, corticoïdes, oxygénothérapie dans la phase inflammatoire.

Une filière d’HAD bien faite ou de réseaux de ville serait parfaitement adaptée et permettrait quasiment des transferts réglés vers les réanimations en cas de besoin et d’aggravation, limitant le recours aux services d’urgences déjà débordés.

Un constat pragmatique de réalité

Voilà pour l’objectif, le rationnel théorique et la population cible. Les incohérences sont déjà nombreuses, vous en conviendrez. Mais là où le bât blesse encore plus, c’est sur le constat pragmatique de réalité. L’usage du masque dans nos sociétés et les compromis économiques introduits dans le protocole en font une imposture. Vous mettez votre masque dans la rue. Vous vous arrêtez à une terrasse de troquet et vous l’enlevez. Vous allez faire pipi et vous le remettez… De même dans les écoles, les enfants étouffent toute la journée sous leurs masques puis filent au parc jouer ensemble, ou pour les plus grands, font des bisous devant le bahut à la sortie. Le masque ne peut pas être bien utilisé par le grand public. Son changement toutes les 4 heures implique un fardeau économique que certains ménages ne peuvent tenir. La question des poubelles, normalement DASRI nécessaires à jeter le masque n’est jamais non plus posée. Le masque est bien alors une imposture. Il existe donc une impossibilité pratique à augmenter la dose. Sauf à faire arrêter la vie de relation, à mettre à genou les plus fragiles économiquement.

De même, il faut bien constater que la mesure n’a aucunement endigué la reprise épidémique sur le nombre de cas. Les censeurs en rejetteront la faute sur les français indisciplinés. Argument trop facile de renversement accusatoire. Si le traitement ne fonctionne pas, ce n’est pas la faute du patient. C’est que le traitement, ne lui est pas adapté. Et c’est bien ici que le protocole thérapeutique est inadapté à sa population cible. La dose est trop faible diront encore certains : “Il faut punir, il faut surveiller, il faut sévir, il faut reconfiner, il faut éduquer”… Les français n’ont ni besoin d’être punis, ni surveillés, ni reconfinés, ni rééduqués ! Drôle de soin que celui qui consiste à aboutir à cette toxicité démesurée.

Il faut se poser la question de l’optimisation du R0 comme finalité. C’est finalement peut-être une mesure stupide. Peut-être vaut-il mieux au contraire laisser l’infection se faire. Qui sait pourquoi les épidémies virales courent sur terre ? N’est-ce pas en partie pour faire notre “thermostat” immunitaire, pour que nous soyons au diapason du monde dans lequel nous vivons, et non en conflit avec lui ? Cette donnée est évidente chez l’enfant et les maladies dites adaptatives. Pourquoi ne l’est elle pas chez l’adulte ? Et si nous laissions les gens faire leur immunité et que nous nous concentrions sur ceux qui risquent de ne pas réussir à changer leur thermostat immunitaire et risquent une forme grave ?

Le ciblage pratique, pour des raisons de fonctionnalités du système de santé, est celui des soignants. Nous maintenons que le port du masque à l’hôpital est utile à nous garder le personnel nécessaire à tenir dans la durée et à ce que ces mêmes soignants ne contaminent pas des patients hospitalisés, par définition, fragiles..

Les effets secondaires

En ce qui concerne les effets secondaires induits, il existe des effets de plusieurs ordres. D’abord des effets sociaux, dont nous avons parlé, aboutissant à une dislocation terminale du Nous, à l’apparition de kapos aux ordres et d’indisciplinés contestataires.

Les fous de l’épidémiologie covid sont en vision tunnel. Ils n’acceptent pas de voir les conséquences tout à fait réelles des recommandations du port du masque. Il a été maintenu que cela rassurait. C’est l’exact inverse qui est vrai. Cela terrifie tout le monde. Cela ligue les gens les uns contre les autres. Cela monte la police contre sa population et inversement. Il existe des vagues de dépression, de suicide, de négligence des autres pathologies. Les personnes âgées sont terrées chez elles dans la peur, diminuent leurs vitales interactions sociales avec leurs proches. On assiste à une terreur idéologique, une psychiatrisation des opposants idéologiques. Une montée d’un discours de peur et de haine qui nous semble absolument disproportionné et contreproductif.

Cela paraît tellement contradictoire avec cet autre objectif thérapeutique dont notre société a si cruellement besoin. Celui de nous réunir derrière un objectif commun, derrière un idéal positif qui rassemble. Les restrictions de liberté ne rassemblent aucun “Nous” qui fasse sens. Au contraire, elles liguent les uns contre les autres et disloquent s’il en était encore besoin le peu d’union qui restait. Cet effet systémique toxique est un élément majeur dans la balance bénéfice – risque.

En conclusion, il faut bien décider que le remède nous semble bien pire que le mal. A tout le moins disproportionné, mal ciblé, reposant sur un argumentaire de bout en bout fallacieux.
Primum non nocere. Rangez vos masques aux vestiaires.

A Retenir

– La diminution du R0 est une finalité discutable.

– Le port des masques comme recommandé est à la fois infaisable et une imposture. Il n’a pas montré d’amélioration pragmatique sur la transmissibilité de l’épidémie. Il aboutit à une toxicité systémique (sociale, médicale, psychologique, scolaire, juridique, démocratique) démesurée par rapport à l’objectif.

– Faire porter des masques en extérieur n’a pas de sens.

– Faire porter des masques aux enfants n’a pas de sens.

La distanciation physique, et surtout pas sociale, le masque pour les soignants et les transports en commun, le lavage des mains, le recours à la médecine ambulatoire de ville, le ciblage des populations à risque pour un port de masques FFP2 sont des mesures bien plus pertinentes et bien moins toxiques pour les libertés et la société eu égard aux objectifs poursuivis.