Articles

 

 

Avant 2020, le masque comme moyen de protéger la population contre les maladies respiratoires virale n’a jamais été recommandé par aucune des autorités françaises de santé. De la même façon, les autorités internationales comme l’OMS ne le recommandaient pas non plus. [1]

 

Et puis, un jour, la situation a changé.

Comme par magie.

 

Le masque est devenu, en juin 2020, l’outil le plus recommandé pour se protéger les uns les autres contre les virus respiratoires et notamment le SARS-CoV-2 responsable du COVID.

Pourtant aucune étude nouvelle n’était apparue. La base scientifique était la même qu’en 2019 quand les masques n’étaient pas recommandés.

 

En 2024, une nouvelle étude [2] tente, une fois de plus, de montrer, publications scientifiques à l’appui, que le masque chirurgical est efficace pour prévenir les infections respiratoires virales.

 

 

 

Le contenu de la publication : le résumé

 

Evidemment cette nouvelle publication de mai 2024 ne laisse aucune place à la contestation !

« les masques sont efficaces pour réduire la transmission des maladies respiratoires ».

 

Immédiatement, il est légitime de se demander sur quelle base scientifique les auteurs se reposent pour soutenir leur affirmation…

 

 

Le contenu de la publication : les références bibliographiques

 

Pour légitimer leurs affirmations, les auteurs avaient la possibilité de choisir parmi l’ensemble des publications scientifiques disponibles à cette date. Ils ont ainsi pu choisir celles qui allaient le plus favorablement dans le sens qu’ils désiraient.

Au total, les auteurs ont choisi de proposer 11 publications. Il faut noter qu’en 2019 l’OMS avait fait une revue de 1100 publications.

 

Comme les auteurs n’ont choisi que 11 publications, il serait possible de les accuser, a priori, de faire du cherry picking. Mais avant de le faire, il convient de regarder avec attention l’ensemble des 11 publications qu’ils ont fournies comme « des preuves solides et cohérentes sur l’efficacité des masques ».

 

Toutes les études, les 11, comparent des groupes portant le masque avec un groupe témoin ne portant pas le masque dans le but de montrer la différence et donc l’effet du masque.

 

Nous vous proposons donc de regarder, dans l’ordre adopté par les auteurs, qui correspond à la chronologie, les différentes publications, présentées dans le tableau 3, qui ont été choisies par les auteurs de cette publication qui affirme l’efficacité du masque.

 

 

 

Référence 153 : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/18461182/

Une étude de 2008.

« Les taux de grippe confirmée en laboratoire n’étaient PAS significativement différents dans le bras masque par rapport au bras contrôle. »

 

Effectivement, la lecture de cette référence confirme l’absence d’efficacité du masque.

 

 

Référence 145 : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19652172/

Une étude de 2009.

« Les taux de grippe confirmée en laboratoire ne sont pas significativement différents. »

 

Effectivement, la lecture de cette référence confirme l’absence d’efficacité du masque.

 

 

Référence 144 : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19193267/

Une étude de 2009.

« aucune différence significative »

 

En lisant en détail la publication, on apprend que :

 

Un syndrome grippal a été rapporté respectivement chez

  • 22,3% dans le groupe avec masque chirurgical
  • 15,2% dans le groupe FFP2
  • 16,0% dans le groupe témoin.

 

Les agents pathogènes viraux ont été isolés de

  • 6,4% dans le groupe masque chirurgical
  • 8,7% dans le groupe FFP2
  • 3,0% dans le groupe témoin.

 

Donc en fait, le masque semble néfaste.

 

Référence 150 : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22295066/

Une étude de 2010.

« n’a révélé aucune différence significative »

 

En lisant en détail la publication, on apprend que le lavage des mains est efficace.

 

 

Référence 154 : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/20297744/

Une étude de 2010.

« Pas de différence significative des taux de grippe confirmée en laboratoire  »

 

En lisant en détail la publication, on apprend que l’ajout du lavage des mains apporte une efficacité.

 

Référence 155 : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21651736/

Une étude de 2011.

« Pas de différence significative dans les taux d’infection grippale »

 

 

Référence 151 : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22295066/

Une étude de 2012.

« Pas de différence globale pour la grippe confirmée en laboratoire »

 

En lisant en détail la publication, on apprend que l’ajout du lavage des mains apporte une efficacité.

 

 

Référence 156 : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22280120/

Une étude de 2012.

« Aucune différence significative dans les taux de grippe confirmée en laboratoire et de syndrome grippal »

 

En lisant en détail la publication, on apprend que l’ajout du lavage des mains apporte une efficacité.

 

Référence 152 : https://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=3349234

Il ne s’agit pas d’une publication mais d’un préprint de 2019 qui n’est toujours pas publié au moment où cette publication l’intègre.

Ce choix est bizarre car il y a plusieurs centaines de publications disponibles sur le sujet.

 

Mais ce choix est d’autant plus bizarre que l’étude (preprint) indique :

« Les masques n’étaient pas efficaces contre les infections respiratoires virales confirmées en laboratoire ou les infections respiratoires cliniques. »

 

 

 

Référence 140 : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33205991/

Il s’agit d’une étude de 2021 qui a été demandée par l’OMS dans le but de prouver l’efficacité des masques, efficacité affirmée par l’OMS à partir de juin 2020.

Les auteurs de cette étude de 2021 ont eu beaucoup de mal à se faire publier car l’étude indique malheureusement pour les recommandations, sans fondement, de l’OMS :

« Aucune différence significative »

 

 

 

Référence 27 : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34855513/

Une étude de 2022.

« L’utilisation du masque a été efficace pour réduire les symptômes de la COVID et la séroprévalence symptomatique du SRAS-CoV-2 »

 

Cette dernière étude proposée serait donc la seule étude de la liste démontrant une efficacité du masque.

L’équipe scientifique du CSI avait repris l’étude et avait refait les calculs permettant ainsi de confirmer l’efficacité du masque. [3]

 

Oui ! Efficace !

 

Malheureusement il s’agissait d’une efficacité de 0,06%.

 

 

 

Bilan des preuves apportées

 

Au final, les auteurs ont choisi 11 publications (dont 1 preprint vieux de 5 ans).

Ils les ont choisies pour soutenir leur affirmation de l’efficacité des masques.

Les 11 sont unanimes :

Le masque ne montre aucune efficacité.

 

Il n’est donc même pas possible de les accuser de tricher en faisant du cherry picking puisqu’aucune des études choisies ne va dans leur sens.

Pas une !

 

 

Les questions

 

Maintenant que le contenu des 11 publications choisies est connu, plusieurs questions se posent.

 

  • Pourquoi des auteurs qui affirment que le masque est efficace ne sont pas capables de fournir au moins 1 publication qui va dans leur sens ?
  • Pourquoi les auteurs choisissent même des publications qui les contredisent ?
  • Mais surtout, il reste la question la plus importante : est-ce que les auteurs sont malhonnêtes ?

 

En effet, quand on aligne 11 publications qui démontrent peu ou prou 0 effet protecteur, le résultat est donc, honnêtement, de 0.

Pourtant pour les auteurs 0+0+0+0+0+0+0+0+0+0+0 est égal à efficace.

 

 

Les auteurs osent tout !

 

Les auteurs, non contents d’échouer à prouver leurs affirmations, se permettent même quelques suggestions pour, disent-ils « une nouvelle génération de recherches sur les masques »

 

Ils demandent des « études sur la manière de remédier à l’inadéquation entre la base de preuves solides et cohérentes sur l’efficacité des masques et des respirateurs et l’absence d’acceptation de ces preuves par des scientifiques, des cliniciens et des décideurs influents. »

Ils n’ont pas été en mesure de fournir la moindre étude qui montre l’efficacité du masque chirurgical à diminuer de façon significative la transmission des infections respiratoires virales mais ils osent parler de « de preuves solides et cohérentes sur l’efficacité des masques ».

 

Et comme ils en sont incapables, ils demandent tout simplement des « études sur la manière de d’aborder le phénomène répandu, sinistre et croissant de la désinformation anti masque et de la désinformation sur les médias sociaux et grand public. »

En résumé, ces « chercheurs » demandent, supplient presque, le moyen de faire croire que leurs fantasmes sont vrais et non de la désinformation.

 

L’ensemble de cette publication montre la malhonnêteté scientifique de ses auteurs.

 

 

PS :  le CSI a contacté les auteurs mais aussi l’éditeur pour demander pourquoi 0+0+0+0+0+0+0+0+0+0 n’était plus égal 0.

Nous attendons leurs réponses et vous tiendront au courant, si d’aventure et pour une fois, il y avait une réponse.

 

 

 

[1] https://www.conseil-scientifique-independant.org/moi-je-veux-bien-mettre-un-masque-mais/

[2] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/38775460/

[3] https://www.conseil-scientifique-independant.org/le-masque-reduit-les-infections-covid-de-006/

 

À Retenir

  • Le port des masques chirurgicaux et FFP2/N95, promus pour protéger des contaminations par les coronavirus, n’est pas sans effets néfastes sur la santé.
  • Les masques interfèrent avec notre respiration d’oxygène et l’élimination du dioxyde de carbone que nous expirons
  • La balance bénéfices-risques devrait être évaluée plus sérieusement, notamment en faisant la preuve d’une efficacité contre la transmission des infections virales.
  • En l’absence de véritables données démontrant l’efficacité des masques, le port de ceux-ci ne devrait pas être rendu obligatoire.

 

Introduction

Nous avons déjà soulevé la question de l’efficacité du port du masque pour se prémunir d’être infecté, et d’infecter son entourage, face aux virus tels que le SARS-CoV-2 [1-2].  Bien avant la crise du Covid-19, un dogme stipule que ces masques réduisent la transmission d’agents pathogènes, en particulier des bactéries. Pourtant, plusieurs études menées avant 2020 questionnaient la réalité de l’efficacité de ces masques dans les lieux de soins. Néanmoins, à partir de 2020 de nombreux leaders d’opinions et de scientifiques ont diffusé l’idée que les masques pourraient nous protéger contre les virus, bien que les fondements de cette communication soient scientifiquement très fragiles. C’est pourquoi de nombreuses études ont été conduites par la suite afin d’évaluer l’efficacité des masques, avec des résultats peu probants.

Toujours est-il que rapidement après la déclaration de la pandémie de Covid-19, et avec les différentes vagues de contamination par une succession de variants, l’obligation de porter un masque dans l’espace public pour la population générale s’est répandue quasiment partout au sein des pays industrialisés. Les masques sont devenus l’un des attributs universels les plus importants du style de vie qui affecte la façon dont nous respirons. Si certaines de leurs propriétés ont justifié leur invention et leur recommandation, le souci, comme pour de nombreuses mesures préventives, est que le port du masque s’accompagne d’un certain nombre d’inconvénients spécifiques. Il est désormais temps de se pencher sur les effets à long terme du port du masque sur la respiration normale.

Et il semble évident que le port généralisé du masque ces derniers temps a fourni les conditions expérimentales pour étudier leurs effets néfastes.

 

Que peut-on tester pour connaître les effets du port du masque sur notre santé ?

 

Des métabolites volatiles variés sont produits et expulsés lors de notre respiration. Leurs concentrations dans l’air exhalé fournissent immédiatement des indications physiologiques et pathologiques y compris sur le suivi de certains traitements thérapeutiques. Par exemple, une étude observationnelle récente s’est penchée sur les changements au niveau respiratoire et hémodynamique en parallèle de métabolites volatiles exhalés et a émis des inquiétudes sur les effets secondaires immédiats, transitoires, progressifs et à long-terme du port de masques FFP2/N95 et chirurgicaux sur des adultes de 20 à 80 ans au repos [3].

Jusqu’à présent, la population favorite des études systématiques sur les masques et leurs effets était constituée d’individus sportifs et en bonne santé. Aussi, du fait de l’exclusion des enfants, des femmes enceintes et des malades, on manquait de recul pour évaluer la possibilité de généraliser en toute sécurité le port du masque à la population générale. Par ailleurs, plusieurs biais méthodologiques étaient fréquents comme le fait de comparer différents types de masque sans avoir également de groupe contrôle (sans masques). On pouvait également regretter le manque d’évaluation de l’inconfort lié au port du masque et en particulier des mesures physiques quantitatives telles que la chaleur. Finalement, les revues systématiques de la littérature disponibles ne répertoriaient pas les symptômes possibles consécutifs au port du masque dans la population générale et rapportaient encore moins leur prévalence. C’est dans ce contexte qu’une équipe allemande a conduit une analyse systématique en incluant des sujets aussi bien jeunes qu’âgés, en bonne santé ou malades. Ils ont quantifié les modifications métaboliques, physiologiques, physiques en même temps que l’apparition de symptômes subjectifs et cliniques chez les porteurs de masque et les ont analysées dans le contexte de ce que doit être la vision holistique du médecin ou du clinicien [4].

Après avoir exclu les études de cas, les articles d’opinions, il s’agissait de réunir les données publiées concernant la saturation en oxygène dite périphérique (SpO2, proportion d’hémoglobine saturée en oxygène par rapport à l’hémoglobine totale, saturée et non saturée, dans le sang), les niveaux de dioxyde de carbone dans le sang, la température, l’humidité, la fréquence cardiaque, la fréquence respiratoire, le volume courant (volume d’air qui entre dans les poumons lors d’une inspiration) et la ventilation minute (volume d’air inhalé ou exhalé par les poumons par minute), la pression artérielle, l’effort, la dyspnée (sensation d’une respiration difficile et inconfortable ressentie dans une situation qui normalement n’entraîne aucune gêne respiratoire), la sensation d’inconfort, les maux de tête, les changements cutanés, les démangeaisons, le stress psychologique, et des symptômes lors de l’utilisation de masques faciaux.

Finalement, parmi plus de deux mille publications récupérées de façon automatisée avec une recherche par mots-clés, 54 études ont été inclues pour une analyse qualitative et incluent 14 essais contrôlés randomisés, 9 essais contrôlés non-randomisés, et 31 études observationnelles. 37 études (uniquement celles fournissant des données de très bonne qualité) ont pu servir de base à une méta-analyse statistique. Par exemple, les données obtenues dans des conditions de repos ont été exclues car elles ne permettent pas d’évaluer les difficultés rencontrées en condition réelle d’utilisation des masques. Concernant ceux-ci, 31 études ont examiné des N95 et 19 des masques chirurgicaux. 14 études ont concerné les deux types de masques. La méta-analyse a concerné 934 sujets et 3765 mesures expérimentales pour évaluer les effets physiologiques, physiques et biochimiques des masques. Le temps expérimental médian des études incluses sur les effets des masques est de 18 minutes mais il y a une grande disparité sur les temps pendant lesquels les masques étaient portés pour établir les effets sur la physiologie des sujets (minimum 6 minutes, maximum 360 minutes). Malheureusement l’étude avec la durée expérimentale d’observation la plus longue (360 minutes) n’a inclus que 21 sujets en bonne santé. Les études s’intéressant aux symptômes sont celles qui s’appuient sur des temps d’observation les plus longs (médiane de 4 heures).

 

Évaluation qualitative

Les auteurs ont répertorié tous les symptômes liés au port du masques qui peuvent être classifiés parmi le syndrome d’épuisement induit par les masques [5]. En voici la liste (et le nombre d’études rapportant ces effets de façon significative) :

– augmentation du volume de l’espace mort respiratoire (2)

– augmentation de la résistance respiratoire (5)

– augmentation du dioxyde de carbone sanguin (19)

– diminution de la saturation en oxygène du sang (18)

– augmentation de la fréquence cardiaque (14)

– diminution de la capacité cardiopulmonaire (3)

– modifications de la fréquence respiratoire (11)

– essoufflement et difficulté à respirer (15)

– maux de tête (11)

– vertiges (3)

– sensation de chaleur et de moiteur (8)

– diminution de la capacité de concentration (1)

– diminution de la capacité de penser (4)

– somnolence (1)

– altération de la fonction barrière cutanée (3)

– démangeaisons (10)

– acné, lésions et irritations cutanées (8)

– faux sentiment de sécurité (2)

– fatigue et épuisement perçus globalement (16)

 

A cette liste, les auteurs ont estimé qu’ils pouvaient également rajouter les symptômes suivants :

– diminution de la ventilation (3)

– augmentation de la pression artérielle (9)

– augmentation de la température mesurée de la peau sous le masque (4)

– augmentation de l’humidité mesurée de l’air sous le masque (3)

– perturbation de la communication (5)

– trouble de la voix (2)

– inconfort perçu (4)

– augmentation de l’anxiété (3)

– augmentation des sautes d’humeur ou humeur dépressive (4)

– modifications du métabolisme microbien (intestin inférieur et oral) (2)

 

Finalement, il reste malgré tout 3 études (soit 6% des articles retenus) qui décrivent une absence d’effets néfastes des masques, voire des effets positifs…

 

Effets biochimiques

Après le qualitatif, les auteurs ont mené une méta-analyse qui leur a permis de rassembler de façon quantitative les effets néfastes du port du masque. En premier lieu, la saturation en oxygène du sang est considérablement réduite lors de l’utilisation du masque. Cet effet est uniquement lié aux masques N95, responsable d’une chute de SpO2 plus importante que les masques chirurgicaux.

La teneur en dioxyde de carbone dans le sang est significativement élevée après l’utilisation des masques et cette fois-ci l’effet est lié aussi bien au N95 qu’aux masques chirurgicaux.

En dépit de mécanismes de compensation mis en place, le volume d’air inspiré (en L/minute), que l’on appelle également ventilation, est significativement diminué lors du port du masque que ce soit avec le N95 ou le chirurgical. Il a été estimé qu’en moyenne les masques réduisent la ventilation de 19% et que cela atteint 24% pour les N95.

Il n’y a pas de variation significative sur la fréquence respiratoire mais on note une petite élévation de pression sanguine systolique, toujours avec un effet plus important pour les N95. Par ailleurs, si de façon globale, on ne relève pas de variation significative du rythme cardiaque, il semble que les N95 ont tendance à faire croître ce rythme.

 

Effets physiques sur la peau couverte par le masque

Tout d’abord, la température de la peau couverte par le masque augmente avec le port du masque aussi bien au repos que pendant des activités. Et cette élévation est le fait des masques N95, pas des masques chirurgicaux. Sans doute, une raison pour laquelle certaines personnes apprécient le port du masque en période de froid sec : l’humidité augmente dans l’espace interne séparant le masque de la peau.

Néanmoins, chose peu étudiée, les bactéries aiment bien l’humidité, et donc il n’est pas étonnant de constater comme l’a récemment fait une équipe japonaise, que le port prolongé du masque favorise l’accumulation de bactéries sur la face interne du masque, telles que des staphylocoques blancs ou dorés [6]. Ces derniers partagent avec la bactérie Escherichia coli le triste privilège d’être au premier rang des germes responsables d’infections nosocomiales (infections contractées à l’hôpital) [7].

Et il vient d’être étudié par une équipe canadienne un modèle de co-infection in vitro entre le staphylocoque doré et le SARS-CoV-2, avec le staphylocoque qui augmenterait d’une dizaine de fois la réplication du virus responsable du Covid-19 [8].

 

Mesures des symptômes et des sensations

L’inconfort perçu est significativement plus élevé en portant un masque aussi bien au repos que pendant des activités et quel que soit le type de masque. L’envie de se gratter est également augmentée avec un N95 pendant les activités. L’effort perçu est accru lors d’activités en portant un masque quel que soit son type et il n’y a pas de différence significative entre N95 et masque chirurgical. En accord avec ce résultat, la perception du manque d’air augmente durant les activités.

De même, avec la chaleur et l’humidité perçue durant les activités, où c’est significatif avec les masques chirurgicaux.

 

N95 versus chirurgical

Globalement les masques N95/FFP2 conduisent à des effets plus néfastes comparés aux masques chirurgicaux : moins bonne oxygénation du sang, augmentation du rythme cardiaque, de la perception d’inconfort, de l’humidité.

La tendance est également bien palpable pour le dioxyde de carbone sanguin, le volume minute, la chaleur, les sensations d’effort et de manque d’air et la pression sanguine systolique, même si ce n’est pas statistiquement significatif, sans doute en raison d’un nombre trop limité d’études avec des effectifs trop modestes et un temps de suivi trop bref.

 

 

Prévalence des symptômes

Les maux de tête viennent … en tête… des symptômes les plus fréquents avec une prévalence de 62% pour tous les masques et qui monte à 70% avec les N95. Par ailleurs, on déplore pour plus de 35% des usagers des problèmes d’acné et d’irritation de la peau. Également un bon tiers des porteurs de masques ressentent le manque d’air.

Plus de la moitié des porteurs de N95 (comparé aux 17% avec les masques chirurgicaux) constatent des démangeaisons. Et finalement, les vertiges n’auraient une prévalence que de 5% (cela fait quand même pas mal de personnes à l’échelle du globe…) mais attention, ce symptôme n’a été étudié que chez 153 sujets et évidemment il faudrait pousser plus loin les mesures toujours avec une population plus consistante.

 

Conclusions

Indubitablement, les masques faciaux limitent la qualité de la respiration naturelle. Cette nouvelle façon de vivre imposée par des décisions politiques n’est pas sans effets délétères potentiels sur notre respiration externe (voies respiratoires, poumons) et interne (au niveau cellulaire) en affectant de nombreux processus physio-métaboliques. On en a vu les manifestations symptomatiques dans la population générale. Clairement les masques N95 restreignent significativement la prise d’oxygène et l’évacuation correcte du dioxyde de carbone.

Le déclin de la SpO2 est à rapprocher d’un déclenchement et d’une extension de stress oxydatif. Celui-ci, on le sait, peut inhiber les réponses immunitaires à médiation cellulaire pour combattre les infections virales, ce qui peut conduire progressivement à des phénomènes d’immunosuppression. C’est donc un terreau fertile pour contracter une infection, y compris le SARS-CoV-2, et rend plus sévères les conséquences de cette infection. Sans oublier que les durées prolongées de conditions hypoxiques et les faibles niveaux d’oxygène favorisent les conditions pour la croissance et la progression de cancers.

Cela fait peut-être sourire au premier abord, quand on évoque l’augmentation de l’humidité et de la température induite par les masques, mais cela facilite la pénétration de liquide à travers le tissu des masques. Cela augmente donc les chances d’accumulation de toutes sortes de micro-organismes bactériens ou fongiques pathogènes mais cela facilite également la réexposition lors de la respiration à des virus qui pourraient être coincés et enrichis dans des gouttelettes insérées dans le filtre des masques. Dans un scénario catastrophe, on peut donc imaginer que l’isolement pendant des périodes prolongées de personnes portant des masques promeut les conditions pour l’émergence de souches nouvelles ou avec des mutations pathogènes contre lesquelles les autres individus seraient vulnérables.

Si les mesures rapportées ne constituent pas en soi nécessairement des dépassements de seuils dramatiques, il faut anticiper qu’elles annoncent un risque pour tous les individus à risque pour mettre en place des stratégies de compensation, telles que les personnes âgées et les malades avec des pathologies cardiorespiratoires, des infections, du diabète, et des cancers (cela fait donc beaucoup de monde !). N’oublions pas que des neurologistes ont pu observer des changements de signaux lors d’imagerie du cerveau par IRM à cause du port du masque [9], et que l’on peut détecter une baisse de plus de 50% de l’oxygénation du cerveau, en particulier dans une région importante pour la cognition, après 6 heures de portage de masque N95, en lien avec des symptômes cliniques d’un état confus [10]. Ceci avait amené les auteurs à conclure que la population générale ne devrait pas porter de masque N95. Dans le domaine de l’ophtalmologie, outre le risque de dommage rétinien signalé, il a été mesuré une augmentation de la pression intraoculaire après seulement 5 minutes de portage de masque. Ainsi le port de masques pourrait contrarier les traitements visant à réduire cette pression intraoculaire et exacerber des problèmes irréversibles de vision chez les individus avec un glaucome [11].

Dans la mesure où de nombreux symptômes, environ 40%, sont partagés entre COVID-long et port du masque, on peut se demander si on attribue toujours le délit au bon truand ? Mais pour cela, il faudrait plus de recherches spécifiques sur ce phénomène.

Enfin, en termes d’efficacité contre la propagation de l’infection au SARS-CoV-2. Si l’on se réfère aux endroits où la population a une certaine accoutumance au port du masque et se plie facilement à sa recommandation ; regardez la Corée, Taïwan, Hong-Kong et Singapour ! Ce n’est pas le masque qui a empêché la propagation rapide du cher Omicron…Bref, il serait temps de reconsidérer les obligations généralisées du port du masque sur des critères purement scientifiques sans aucune interférence politique, en prenant en compte des considérations humanitaires et éthiques.

Il est urgent de peser prudemment les effets nocifs du port prolongé du masque en rapport avec le réel bénéfice contre la transmission des infections virales qui n’a jamais été prouvée.

 

Références

[1] https://www.conseil-scientifique-independant.org/et-si-vous-decouvriez-que-meme-le-masque-de-votre-chirurgien-ne-vous-protege-pas-des-infections/

[2] https://www.conseil-scientifique-independant.org/moi-je-veux-bien-mettre-un-masque-mais/

[3] Pritam Sukul, Julia Bartels, Patricia Fuchs, Phillip Trefz, Rasmus Remy, Leo Rührmund, Svend Kamysek, Jochen K Schubert, Wolfram Miekisch. European Respiratory Journal 2022; DOI: 10.1183/13993003.00009-2022. (Article disponible gratuitement en ligne :  https://erj.ersjournals.com/content/early/2022/02/10/13993003.00009-2022

[4] Kisielinski K, Hirsch O, Wagner S, Wojtasik B, Funken S, Klosterhalfen B, Kanti Manna S, Prescher A, Sukul P and Sönnichsen A (2023) Physio-metabolic and clinical consequences of wearing face masks—Systematic review with meta-analysis and comprehensive evaluation. Front. Public Health 11:1125150. doi: 10.3389/fpubh.2023.1125150. (Article disponible gratuitement en ligne : https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fpubh.2023.1125150/full)

 

[5] Kisielinski K, Giboni P, Prescher A, Klosterhalfen B, Graessel D, Funken S, Kempski O, Hirsch O. Is a Mask That Covers the Mouth and Nose Free from Undesirable Side Effects in Everyday Use and Free of Potential Hazards? International Journal of Environmental Research and Public Health. 2021; 18(8):4344. (Article disponible gratuitement en ligne : https://doi.org/10.3390/ijerph18084344)

 

[6] Park AM, Khadka S, Sato F, Omura S, Fujita M, Hashiwaki K, Tsunoda I. Bacterial and fungal isolation from face masks under the COVID-19 pandemic. Sci Rep. 2022 Jul 18;12(1):11361. doi: 10.1038/s41598-022-15409-x. PMID: 35851044; PMCID: PMC9293923. (Article disponible gratuitement en ligne : https://www.nature.com/articles/s41598-022-15409-x.pdf)

 

[7] https://www.pasteur.fr/fr/centre-medical/fiches-maladies/staphylocoque

[8] Goncheva MI, Gibson RM, Shouldice AC, Dikeakos JD, Heinrichs DE. The Staphylococcus aureus protein IsdA increases SARS CoV-2 replication by modulating JAK-STAT signaling. iScience. 2023 Feb 17;26(2):105975. doi: 10.1016/j.isci.2023.105975. Epub 2023 Jan 13. PMID: 36687318; PMCID: PMC9838083. (Article disponible gratuitement en ligne : https://www.cell.com/iscience/fulltext/S2589-0042(23)00052-4?_returnURL=https%3A%2F%2Flinkinghub.elsevier.com%2Fretrieve%2Fpii%2FS2589004223000524%3Fshowall%3Dtrue)

[9] Law CSW, Lan PS, Glover GH. Effect of wearing a face mask on fMRI BOLD contrast. Neuroimage. (2021) 229:117752. doi: 10.1016/j.neuroimage.2021.117752. (Article disponible gratuitement en ligne : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S105381192100029X?via%3Dihub)

[10] Vakharia RJ, Jani I, Yadav S, Kurian T. To study acute changes in brain oxygenation on MRI in healthcare workers using N95 mask and PPE kits for six hours a day. Ind J Radiol Imaging. (2021) 31:893–900. doi: 10.1055/s-0041-1741086 (Article disponible gratuitement en ligne :  https://www.thieme-connect.com/products/ejournals/abstract/10.1055/s-0041-1741086)

[11] Janicijevic D, Redondo B, Jiménez R, Lacorzana J, García-Ramos A, Vera J. Intraocular pressure responses to walking with surgical and FFP2/N95 face masks in primary open-angle glaucoma patients. Graefes Arch Clin Exp Ophthalmol. (2021) 259:2373–8. doi: 10.1007/s00417-021-05159-3 (Article disponible gratuitement en ligne : https://link.springer.com/content/pdf/10.1007/s00417-021-05159-3.pdf)

 

 

 

A retenir

En 2020, on oblige les gens à porter des masques.

En 2023, Cochrane confirme, encore, que les masques sont inutiles. [1]

 

 

Introduction

Les masques sont le point central du dispositif de lutte contre le COVID. Central car visible sur le visage de tous les adultes et enfants.

La France, par son ministre de la Santé M Véran, a imposé les masques à l’ensemble de la population dès juillet 2020 jusqu’en mars 2022. En octobre 2020, les enfants, dès 6 ans, ont dû supporter, eux aussi, le masque à l’école jusqu’à 10h par jour.

Était-ce scientifiquement et médicalement justifié ?

 

Nous avons déjà largement répondu à cette question durant les derniers mois. [2] [3]

 

https://reinfocovid.fr/science/moi-je-veux-bien-mettre-un-masque-mais/

https://reinfocovid.fr/science/et-si-vous-decouvriez-que-meme-le-masque-de-votre-chirurgien-ne-vous-protege-pas-des-infections/

Mais cette fois, c’est la revue Cochrane qui vient donner le résultat de son analyse de l’efficacité des masques à réduire les contaminations d’infections virales.

 

 

Cochrane c’est quoi ?

 

Cochrane est un groupe de chercheurs indépendants ayant pour objectif d’éclairer la prise de décision en matière de soins de santé.

Cochrane est un réseau mondial et indépendant qui compte des membres dans plus de 50 pays

Les revues Cochrane sont mondialement reconnues comme fournissant les preuves du plus haut niveau en matière de soins de santé fondées sur des données probantes.

Le « gold standard » en médecine.

 

C’est pour cela que leur revue sur les masques de janvier 2023 n’est pas passée inaperçue.

 

 

 

Les résultats de leur analyse de 2023

 

En janvier 2023, Cochrane publie une revue de plus de 300 pages sur les mesures non pharmaceutiques pour réduire les contaminations de la population par les virus respiratoires.

Une partie est évidement consacrée aux masques.

 

Au total, 78 études sont incluses dont 11 études (représentant 610872 participants supplémentaires) publiées entre 2020 et 2022. Il s’agit donc d’études faites spécifiquement pour le COVID.

Chaque étude est très précisément détaillée et analysée dans les 300 pages de la revue.

 

La conclusion est simple bien que très prudente.

« Le port du masque dans la communauté fait probablement peu ou pas de différences »

« Les résultats ne suggèrent pas que les masques chirurgicaux réduisent la propagation virale »

« Les masques FFP2/N95 pourraient avoir un impact marginal »

 

En résumé, Cochrane confirme, avec beaucoup de précautions oratoires, n’avoir trouvé aucune preuve d’efficacité.

Les masques chirurgicaux, mais aussi FFP2, ne montrent aucune action significative sur le contrôle des épidémies virales respiratoires.

Il est difficile d’être plus clair.

 

 

 

Mais en fait…

 

En novembre 2020, Cochrane avait déjà publié une analyse de l’efficacité des masques. La conclusion était exactement la même :

« Aucune une preuve suffisante d’efficacité des masques ».

 

La revue de 2023 ne nous apprend finalement rien de nouveau. Elle confirme juste que les études faites spécifiquement sur le COVID ne montrent pas non plus d’efficacité du masque.

Notamment celle faite au Bangladesh que nous avions aussi analysée. [4]

 

Mais en fait…

L’OMS, fin 2019, avait déjà fait la même analyse, par la lecture de 1100 études et avait mis en avant les mêmes publications que la revue Cochrane. [2]

Sans surprise, l’OMS avait conclu que les masques n’étaient pas utiles.

Dans les mêmes termes que Cochrane.

 

 

La mémoire courte ?

 

Et pour finir, il ne faut pas oublier qu’en 2002, il était considéré comme de la torture de faire porter des masques…

En effet, des médecins de la Croix-Rouge qui avaient pu se rendre à la prison de Guantanamo avaient considéré que les masques chirurgicaux portés, sous la contrainte, par les prisonniers étaient une torture. [5]

 

Les prisonniers sont masqués dans un but de contrainte psychique

 

Et pourtant, en 2020, beaucoup ont trouvé judicieux (sans aucune justification véritablement rationnelle) d’en faire porter à des enfants de 6 ans toute la journée.

Sous l’œil complaisant et malsain des mêmes qui n’en mettaient pas…

 

Il existe des milliers d'exemple comme celui ci.

 

Un monde de fous

 

On est dans un monde de FOUS.

Les scientifiques de COCHRANE concluent que l’ensemble de la littérature montre une efficacité nulle (non significative) des masques. En tout cas, une efficacité qui n’a jamais été possible de mettre en évidence…

 

Mais, face aux nombreuses autorités sanitaires qui ont rendu le port du masque obligatoire sans aucune base scientifique, Mme Soares-Weiser, rédactrice en chef de la COCHRANE est obligée de faire un communiqué pour expliquer que leur étude ne veut pas dire ce que ça semble vouloir dire.

 

Les auteurs ne cautionnent pas !

 

Selon Jefferson, auteur principal : « Cochrane a de nouveau jeté ses propres chercheurs sous le bus. Les excuses émises par Cochrane proviennent de Soares-Weiser, pas des auteurs de la revue »

Jefferson « pense que Soares-Weiser a fait une erreur colossale. Cela renvoie le message que Cochrane peut subir des pressions de la part des journalistes pour modifier leurs critiques… Cela crée un dangereux précédent »

 

Il faut aussi souligner que Mme Soares-Weiser, rédactrice en chef n’a toujours pas pris contact avec les auteurs, au 15 mai 2023, pour répondre à leur questions…

 

 

Les masquophiles aux abois

 

Évidemment les masquophiles sont touchés par les conclusions de cette étude COCHRANE car elles viennent confirmer, encore une fois, qu’en 100 ans, aucune étude de qualité suffisante ne montre une efficacité des masques.

 

Alors les masquophiles expliquent que cela ne veut rien dire !

Non !

Ils demandent plus d’études et rappellent qu’en attendant, il faut continuer à le porter.

 

En fait, il faut comprendre que tant que les études ne montreront pas une efficacité des masques, comme leur foi leur dit, il faudra faire d’autres études. Encore et toujours.

Et porter le masque en attendant…

 

 

« La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent ! »

Albert Einstein,

 

 

 

[1] https://www.cochranelibrary.com/cdsr/doi/10.1002/14651858.CD006207.pub6/epdf/full

[2] https://reinfocovid.fr/science/moi-je-veux-bien-mettre-un-masque-mais/

[3] https://reinfocovid.fr/science/et-si-vous-decouvriez-que-meme-le-masque-de-votre-chirurgien-ne-vous-protege-pas-des-infections/

[4] https://reinfocovid.fr/science/le-masque-reduit-les-infections-covid-de-006/

[5] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/11809632/