Oui, nos enfants ont fait face aux virus, aux bactéries, aux champignons et aux nombreux germes si chers à Louis Pasteur, le tout sans protocole renforcé dans nos écoles, sans distanciation physique, sans masques et en stimulant leur système immunitaire si efficace dans la joie et la bonne humeur. C’était le monde d’avant.

Lundi 2 Novembre 2020, bascule. Reprise de l’école primaire de nos enfants à partir de 6 ans avec masque. Huit heures par jour sans aucune trêve, à mâchouiller le papier bleu ou le bout de tissu devenu l’arme absolue pour contrer le nouveau virus SARS-CoV-2. Seule la fourchette résiste ! Seule à pénétrer sans obstacle l’antre naturelle des affamés. Maigre désolation. Même les récréations, se voulant festives et aérées car libératoires, sont assujetties à la brimade. Ces restrictions supplémentaires suggèrent que le protocole sanitaire précédent, déjà très lourd, était inefficace ou insuffisant ? Mais ces restrictions supplémentaires reposent-elles sur une base médicale, scientifique, ou viennent-elles réconforter la peur des adultes ?

Données épidémiologiques COVID sur les enfants

Une étude publiée en Juin 2020 menée par l’association française de pédiatrie ambulatoire montre auprès de 605 enfants de moins de 15 ans en Ile-de-France qu’ils sont moins contaminés et moins contaminants que les adultes [1] [2]. Cet aspect de la Covid-19 rappelle la situation de la tuberculose : dans cette maladie, lorsqu’on découvre qu’un enfant a attrapé la tuberculose, on cherche l’adulte qui l’a contaminé. Une autre étude de Septembre 2020 souligne que « La Covid-19 n’est définitivement pas une maladie pédiatrique [3]. Néanmoins, les scientifiques reconnaissent que les données épidémiologiques COVID sont difficiles à interpréter pour les enfants car ils sont souvent asymptomatiques. Certaines études vont même jusqu’à dévoyer leurs conclusions en affirmant que les enfants infectés et testés positifs par RT-qPCR sont contagieux ! Or, rappelons qu’il ne faut pas confondre cas positif et contagiosité de la maladie. La sensibilité des tests RT-qPCR est si élevée qu’après 35 à 45 cycles d’amplification, nous sommes capables de détecter des fragments génétiques ‘ARN’ de virus non vivants et impossibles à cultiver in vitro au laboratoire. Comme le souligne un article du New York Times, « 90% des personnes testées positives ne portaient pratiquement aucun virus » [4], indiquant que la personne pourrait ne jamais développer de symptômes ou être contagieux.

Conséquences psychologiques du port du masque à l’école pour les enfants de 6-10 ans

Le port du masque par nos jeunes enfants et pour les adultes qui les entourent risque de nuire aux capacités d’expression et de communication en cachant les mimiques du visage [5]. Cela risque de perturber le développement plus ou moins harmonieux et sécurisé de l’enfant, l’obligeant à s’adapter différemment et, pire, pourrait lui donner comme modèle que l’autre est une menace contagieuse permanente et en toutes circonstances. C’est déjà ce que l’on constate chez certains adultes dans les magasins alimentaires qui s’écartent vivement lorsqu’ils jugent que nous sommes trop près d’eux. Tous ces facteurs pourraient modifier durablement le mode relationnel des enfants et modeler leur personnalité. De plus, tenir 8 heures ou plus le masque à l’école et dans les garderies est déjà une contrainte quotidienne difficile à tenir pour des adultes, mais ces restrictions vont contraindre nos enfants et entretenir une angoisse permanente pouvant construire une personnalité anxieuse. Ainsi, ce masque totalement inutile car risque sanitaire quasi inexistant pour eux, inscrit l’enfant dans une culture à la fois de soumission et d’anxiété.

Balance bénéfice / risque

Au vu de tous ces éléments, comment justifier les ordonnances sanitaires gouvernementales qui assomment nos petiots sur leurs lieux d’éducation ? Le gouvernement a-t-il pesé la balance bénéfice/risque alors que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) alerte la population générale sur les masques et leur incapacité d’être gérés dans la vie quotidienne, leurs effets indésirables et secondaires possibles et considère « qu’un masque non médical n’est ni un dispositif médical ni un équipement de protection individuelle » [6]. Port du masque obligatoire dès 6 ans, interdiction des contacts humains, enfants sans défense sous le joug autoritaire des enseignants devenus militants de l’aboiement pour certains. C’est aujourd’hui devenu le quotidien scolaire de nos enfants. Comment la société et surtout les enseignants peuvent-ils accepter de telles contradictions sur un lieu d’instruction, de joie, de vie ? Quel modèle voulons-nous donner à nos enfants ? A l’âge où ils apprennent les émotions, la lecture, l’expression orale et écrite, le mouvement, l’équilibre, ils se retrouvent dans les cours de récréation muselés, parqués dans des cercles ou des carrés délimités, cloisonnés en intérieurs avec étouffoirs devant des enseignants miroirs. Maltraitance ? Sans aucun doute. Restent dominants la peur, l’angoisse, le stress et l’immobilisme qui semble la nouvelle ligne éditorialiste de ce gouvernement pour instruire et épanouir nos enfants.

Conclusion

En conclusion, les jeunes enfants ne participent qu’exceptionnellement à la chaîne de transmission du SARS-CoV-2 et la balance bénéfice risque n’est vraiment pas en faveur du port du masque à partir de 6 ans. Pour les rares enfants qui ont été touchés par la Covid-19, la plupart ont développé des formes bénignes ou asymptomatiques. Cela ne peut justifier l’imposition du port du masque à nos enfants dès l’âge de 6 ans, tranche d’âge où il est primordial de gouter à la vie, la vraie, de l’expérimenter et de lui donner la saveur de l’amour et la découverte, de la liberté et la jouissance de nos sens ! Si nous supprimons tous ces éléments positifs si importants dans la construction de l’être, indispensables à la stimulation de notre système immunitaire, que reste-t-il ? Libérons nos enfants dans leur école.

A Retenir

  • Les enfants sont moins contaminés et moins contaminants que les adultes
  • Il ne faut pas confondre cas positifs et contagiosité de la maladie
  • L’OMS considère qu’en population générale « un masque non médical n’est ni un dispositif médical ni un équipement de protection individuelle »

Références

[1] https://www.infovac.fr/docman-marc/public/covid-19/1687-covid-enfant-infovac-def-010620/file

[2] Levy C.; Basmaci R.; Bensaid P.; Bru C.; Coinde E. ;Dessioux E.; Fournial C. ; GashignardJ. ; Haas H. ; Hentgen V. ; Huet. F. ; Lalande M. ; Martinot A. ; Pons C. ; Romain A. ; Ursulescu N. ; Le Sage F. ; Raymond J. ; Béchet S. Toubiana J. ; Cohen R. The Pediatric Infectious Disease Journal: November 2020 – Volume 39 – Issue 11 – p e369-e372 ; https://doi.org/10.1097/INF.0000000000002861

[3] https://theconversation.com/rentree-scolaire-la-covid-19-nest-definitivement-pas-une-maladie-pediatrique-145287

[4] https://www.nytimes.com/2020/08/29/health/coronavirus-testing.html?auth=login-email&login=emailathttps://www.leparisien.fr/sports/football/covid-19-comment-mandanda-peut-il-etre-de-nouveau-positif-04-09-2020-8378508.php

[5] https://www.wikistrike.com/2020/11/consequences-psychologiques-du-port-du-masque-chez-les-enfants-de-6-a-10-ans.html

[6] https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/332448/WHO-2019-nCov-IPC_Masks-2020.4-fre.pdf