Auteur(s) : Equipe des Scientifiques Indépendants

Temps de lecture : 4 minutes

 

À Retenir

  • 25 % des myocardites post-vaccinales ont été hospitalisées en réanimation.
  • 16,5 % des patients n’étaient pas guéris au bout de 90 jours.
  • Environ 50 % des patients présentaient des IRM anormales.
  • 25 % des patients considérés « guéris » étaient encore sous traitement médicamenteux.

Introduction

Après la Grande Bretagne qui ne conseille pas la vaccination anti-Covid-19 pour les moins de 12 ans, le Danemark pour les moins de 50 ans depuis le 13 septembre [1-2], puis la Suède qui depuis le 31 octobre ne conseille plus la vaccination pour les adolescents de 12 à 17 ans en bonne santé [3], le monde occidental fait face à une vague de dé-recommandation de la vaccination anti-Covid-19. Les raisons officielles invoquées sont le moindre risque de ces groupes d’âge en bonne santé de faire une forme grave de la Covid-19.

Par ailleurs, les autorités sanitaires de plusieurs pays occidentaux considèrent que la protection des plus jeunes face aux formes sévères de la Covid-19 est liée au niveau élevé déjà obtenu de vaccination anti-Covid dans cette classe d’âge, ce qui leur conférerait une bonne immunité. La justification de ces changements de recommandation va même plus loin puisqu’il est désormais bien précisé que l’objectif de la vaccination anti-Covid-19 n’est pas d’empêcher les infections. En effet, s’il y a bien maintenant au moins un consensus parmi la communauté médicale et scientifique, il concerne l’échec de tous les vaccins anti-Covid-19 à prévenir une infection par les variants du SARS-CoV-2 en circulation partout dans le monde et la possibilité bien documentée qu’une personne vaccinée anti-Covid-19 transmette la maladie à une autre personne.

C’est maintenant autour de la Floride de faire marche arrière, cette fois-ci devant un risque accru de décès d’origine cardiaques qui sont suspectés d’être liés à la vaccination anti-Covid-19 !

Le chirurgien général en chef de l’état de Floride a alerté la population de son Etat le 7 octobre sur l’augmentation d’évènements cardiaques à la suite de la vaccination anti-Covid-19 [4]. Les services sanitaires de Floride ont en effet réalisé une étude auto-contrôlée évaluant la sécurité de ces vaccins. Il s’agit d’une étude épidémiologique dont le design permet que chaque individu soit son propre contrôle. Ainsi, les comparaisons sont établies par rapport au suivi d’un même individu. L’association dans le temps entre la survenue d’un événement indésirable et l‘injection vaccinale est alors estimée.

Les résultats de cette analyse ont montré une augmentation spectaculaire de 84 % de l’incidence des décès d’origine cardiaque chez les hommes de 18 à 39 ans dans les 28 jours suivant une vaccination par ARNm contre la Covid-19.

Le chirurgien général en chef a déclaré que « l’étude de l’efficacité et de la sécurité des médicaments incluant les vaccins était une composante importante de la santé publique, que la sécurité [des vaccins à ARNm ; NDLR] a fait l’objet de beaucoup moins d’attention et que les préoccupations de nombreuses personnes ont été ignorées. Ce sont des conclusions importantes qui doivent être communiquées aux habitants de la Floride »

Les services de santé de Floride déconseillent donc maintenant les vaccins à ARNm contre la Covid-19 aux hommes de 18 à 39 ans.

Comment s’est déroulée cette étude ?

Il s’agit d’une étude auto-contrôlée évaluant comme critère principal le décès [4]. Cette méthode estime l’incidence relative du décès en comparant l’incidence de décès pendant une période à risque avec l’incidence de ce même évènement sur une période contrôle. Les études auto-contrôlées permettent de limiter de nombreux biais dus, par exemple, aux comorbidités.

Toutes les personnes résidant en Floride de plus de 18 ans qui sont décédées dans la période des 25 semaines suivant leur vaccination anti-Covid-19 ont été comptabilisées, à l’exclusion des personnes :

avec une infection à Covid-19 documentée

décédées de la Covid-19, d’homicide, de suicide ou d’accident

ayant reçu un booster du vaccin

ayant reçu leur dernière dose vaccinale moins de 25 semaines avant la fin de l’étude.

Mais jusqu’à présent les séquelles à long terme des myocardites post-vaccinales n’ont pas encore été étudiées. Or, on sait que les myocardites laissent des séquelles à long terme sur 5 à 10 ans après l’épisode aigu initial.

Principaux résultats de l’étude

La période de risque retenue comprenait les 28 jours après la vaccination pour laquelle a été collecté le nombre de décès de cause naturelle (toutes causes confondues) et les décès d’origine cardiaque. Aucune augmentation de la mortalité toutes causes confondues n’a été trouvée dans cette période et il y a même une diminution significative pour les plus de 60 ans.

En revanche, une augmentation de l’incidence relative modeste mais significative (1,07) a été observée pour les décès du fait d’un problème cardiaque dans la population entière avec une incidence relative double (2,16) chez les 25-39 ans et de 1,05 pour les plus de 60 ans.

En stratifiant par, type de vaccin, groupe d’âge et sexe, le risque de décès dû à une cause cardiaque était statistiquement augmenté chez les hommes (mais pas chez les femmes) et plus particulièrement chez les hommes recevant un vaccin à ARNm mais pas chez ceux recevant un autre type de vaccin non ARN ou de nature inconnu.

Limitations de l’étude

Comme toute étude préliminaire, celle-ci présente quelques limites :

non prise en compte de la nécessité d’injecter plusieurs doses pour les vaccins anti-Covid

l’évaluation ne permet pas d’établir la cause des décès et se fait après un certificat de décès et non d’après un dossier médical. Le statut d’infection au Sars-Cov-2 pour les personnes qui ne sont pas décédées de ou avec la Covid-19.

Les populations ayant reçu les différentes formulations de vaccin (par exemple Moderna et Pfizer par rapport à Janssen) diffèrent dans leur âge et leur co-morbidité.

Conclusions

Malgré des limitations, l’augmentation des décès de cause cardiaque dans les 28 jours suivant la vaccination a été jugée suffisamment inquiétante pour que les autorités de santé de la Floride déconseillent désormais les vaccins anti-Covid-19 ARNm aux hommes de 18 à 39 ans.

Un suivi sur plus de 5 à 10 ans serait souhaitable pour donner une image correcte du pronostic réel de ces myocardites post-vaccinales. En attendant, il semble évident que ces injections ne devraient pas être recommandées.

Références

[1] https://www.sst.dk/en/English/Corona-eng/Vaccination-against-COVID-19

 [2] https://www.lematin.ch/story/la-suede-va-cesser-la-vaccination-pour-les-ados-989834867727

[5] https://floridahealthcovid19.gov/wp-content/uploads/2022/10/20221007-guidance-mrna-covid19-vaccines-analysis.pdf?utm_medium=email&utm_source=govdelivery

vagues de derecommandations des vax chez les jeunes -floride