Depuis 2021, le grand public connait la technologie ARNm pour les vaccins. Cette technologie qui n’avait jamais été utilisée, y compris à petite échelle, a été propulsée sur l’ensemble de la population française et mondiale.

 

L’efficacité et la sécurité de cette technologie pose maintenant des questions évidentes. Avant même de répondre aux questions soulevées par l’utilisation des ARNm, une nouvelle technologie, un dérivé, apparait : saARNm ou self-amplified ARNm.

 

Pourtant, ces « nouveaux nouveaux » vaccins sont déjà à l’étude sur l’homme comme avec cette publication

 

Self-amplified ARNm ou saARNm

 

Pour le décrire rapidement, l’ARNm auto-amplifié (saARNm) est une version, selon ses concepteurs, « améliorée » de la technologie de l’ARN messager (ARNm) utilisée dans les vaccins Pfizer et Moderna contre le COVID que tout le monde connait depuis 2021.

 

La différence est cependant majeure et renforce le questionnement déjà évoqué pour les vaccins ARNm :

  • Quantité de protéine produite.
  • Durée de vie de l’ARNm.

 

Les saARNm contiennent, comme pour la technologie ARNm, l’information génétique pour provoquer la synthèse d’une protéine (comme la protéine Spike du SARS-CoV-2). Cette protéine, en théorie, est censée provoquer une immunisation protectrice.

 

La différence repose sur la propriété du saARNm de se recopier (répliquer) lui-même (self amplified) à l’intérieur des cellules grâce à l’ajout de l’information nécessaire à cette amplification dans le saARNm. Ainsi, à partir d’une molécule d’ARNm, plusieurs sont formées et chacune induira la production de plusieurs protéines cibles.

Adapté de https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33093657/

 

Les auteurs précisent que l’utilisation de ce type de technologie, qui amplifie l’ARNm dans les cellules de l’hôte permet de réduire « les coûts de production »

De fait, la quantité d’ARNm finale dans les cellules est inconnue. Par conséquent, la quantité de protéine produite l’est aussi.

 

La quantité de produit actif est pourtant un paramètre essentiel d’un produit pharmaceutique.

Un pharmacien ne peut pas délivrer un produit sans connaitre sa composition.

 

Article R.4235-61

« Le pharmacien ne peut dispenser un médicament que s’il a pu s’assurer de sa provenance, de sa composition, de sa posologie et de ses conditions de conservation. »

 

En conséquence ce produit, ce vaccin, ne devrait pas être délivré. Mais ici, cela ne pose de problème à personne.

 

Remarquons que, pour les vaccins ARNm de Pfizer et Moderna, c’était la même problématique puisque la quantité de produit actif, la protéine SPIKE, reçue par le patient était inconnue. La quantité d’ARNm était, elle aussi, inconnue à cause de procédés de fabrications imparfaits. Le produit n’aurait jamais dû être délivré par les pharmaciens.

 

 

Les auteurs sont très clairs

 

Les auteurs de la publication que nous vous proposons d’étudier rapportent l’étude d’un vaccin saRNA contre le SARS-CoV-2 en Ouganda. Les auteurs sont fiers de préciser qu’il s’agit d’un des premiers essais de ce type en Afrique. L’étude souligne également la faisabilité de mener des essais avancés de vaccins en Afrique comme si cela n’était pas une évidence sauf à penser que les Africains sont moins compétents que nous… [1]

 

« Les résultats soutiennent la sécurité et l’immunogénicité des vaccins saRNA et leur potentiel en tant que solution évolutive pour la COVID-19 et d’autres maladies infectieuses »

 

Il n’y a aucun doute sur leur enthousiasme.

  • Sécurité
  • Immunogénicité.

 

 

Immunogénicité

 

Dans cette étude de phase 1, il a été choisi de ne suivre que le taux d’anticorps induits par la vaccination. Ni les infections, ni la maladie n’ont été retenues comme marqueurs.

 

Les résultats montrent effectivement une immunogénicité (production d’anticorps spécifiques) pour les patients séronégatifs.

 

 

En revanche, il n’y a pas d’effet notable pour les patients précédemment déjà infectés (pas d’augmentation du taux d’anticorps). [2]

Mais le plus important n’est pas là.

La HAS confirme que le taux (titre/concentration) n’est pas corrélé à la protection contre le COVID. D’ailleurs les soignants avec des anticorps naturels après infection se sont vu refuser une réintégration à cause de ce motif.

[3]

 

Dans un second temps, les auteurs ont mesuré l’efficacité des anticorps par un test de neutralisation du pseudovirus 2 semaines après la seconde vaccination. Ce test n’est, lui non plus, pas pertinent puisque cette méthode n’a jamais été validée, jamais reconnue comme fiable pour permettre d’évaluer l’efficacité d’un vaccin.

[3]

 

En résumé, les auteurs ont prouvé qu’un antigène viral induisait une réponse immunitaire humorale.

Rien de plus.

Rien d’intéressant en 2025.

 

Mais aucune efficacité sur la mortalité, les formes graves n’été mise en évidence puisqu’elle n’a même pas été recherchée.

 

 

Sécurité

 

Les auteurs indiquent que l’essai a démontré que le vaccin était bien toléré, sans événements indésirables graves signalés.

Regardons ces résultats.

 

Les résultats des effets indésirables considérés comme graves sont présentés dans le tableau suivant qui regroupe les 42 participants dont 30 initialement étaient séropositifs pour le SARS-CoV-2 donc déjà infectés au moins 1 fois.

 

 

Les patients déjà infectés (séropositifs) sont 3,5 fois plus touchés par les effets indésirables graves au moment de la première dose et 2,25 fois plus au moment de la 2eme dose.

Les auteurs ne semblent pas interloqués par ce constat qui montre pourtant un risque bien plus important lors de la vaccination de patients déjà immunisés par infection naturelle.

 

Concernant maintenant le nombre d’effets indésirables graves, les chiffres sont alarmants.

 

Au moment de la première dose, les auteurs rapportent 9 évènements pour 42 patients. Cela représente un taux de 21% si on considère que chaque patient n’a qu’un effet indésirable.

 

Au moment de la deuxième dose, les auteurs rapportent 39 évènements pour 42 patients. Cela représente un taux de 93% si on considère que chaque patient n’a qu’un effet indésirable (39/42 = 93%).

 

Les auteurs ne précisent malheureusement pas la distribution des effets indésirables graves sur les patients. Il n’est donc pas exclu qu’un patient présente plusieurs effets indésirables graves en même temps. Dans ce cas, en reprenant les calculs, on obtient un taux minimum de 38% d’effets indésirables graves au niveau de la 2eme dose. En effet, on peut affirmer qu’il y a eu au moins 16 personnes individuelles atteintes, puisque les cas de lymphopénie sont forcément sur 16 patients différents, soit 16/42 = 38%.

Ainsi, il y a entre 38% et 93% d’effets indésirables graves. Pourtant les auteurs assurent que tout va bien !

 

 

Qui peut considérer qu’il n’y a pas de problème ?

 

De plus, les auteurs ne semblent pas gênés par la nature des symptômes principaux essentiellement :

  • Neutropénie
  • Lymphopénie
  • Thrombopénie

 

 

Mais encore mieux, les auteurs concluent :

« Aucun des effets intermédiaires cliniques de grade 3 ou supérieur ou des anomalies biologiques n’a été attribué au vaccin. »

 

Circulez, il n’y a rien à voir !

Qui peut le comprendre ?

 

 

Conclusion

 

L’analyse des résultats de l’étude ne permet pas de comprendre l’enthousiasme des auteurs. Surtout au niveau de la sécurité avec des taux supérieurs à 38%, au minimum 4 personnes sur 10 injectées

 

Mais sachez tout de même que :

 

  • Au Japon, un vaccin à ARN messager auto-amplifié contre la Covid a été approuvé pour la première fois en novembre 2023 avant d’être utilisé dans une campagne de vaccination en octobre 2024.
  • En Europe, ce même vaccin a été approuvé par la Commission européenne en février 2025. [4]

 

  • Le vaccin, contre la grippe aviaire, ARNm auto-amplifiant est utilisé depuis septembre/octobre 2023 en France pour les canards. Son autorisation a été renouvelée pour 2 ans jusqu’au 25 Mars 2027.

Evidemment aucun test n’a été effectué sur la capacité de l’ARNm auto amplifié injecté aux animaux à être transmis au consommateur.

Mais cela ne gène pas ceux qui piquent.

 

 

 

[1] https://doi.org/10.3390/vaccines13060553

[2] https://doi.org/10.3390/vaccines13060553

[3] https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2022-09/rapport_evaluation_place_des_vaccins_cominarty_bivalents_original.omicron_ba.1_et_origninal._omicron_ba.4-5.pdf

[4] https://ch.zonebourse.com/cours/action/ARCTURUS-THERAPEUTICS-HOL-62745704/actualite/CSL-et-Arcturus-Therapeutics-annoncent-l-octroi-par-la-Commission-europeenne-d-une-autorisation-de-49069236/

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