Le 29 août 2024, MODERNA a publié dans « Nature communications » les données concernant l’efficacité de son vaccin ARNm-1273 contre le COVID. La publication contient de nombreux tableaux tant dans l’article que dans les suppléments disponibles. [1]
Dans le résumé de l’article, MODERNA met en avant une sécurité acceptable et une bonne efficacité de la dose de rappel, le « BOOSTER ». La réduction de l’incidence pendant la vague d’Omicron BA.1 annoncée est de 47% par rapport à la double injection d’une primo-vaccination.
Chacun conviendra que 47% est une efficacité très moyenne.
Pourtant c’est elle que MODERNA a choisi de mettre en avant. Et pour cause, la primo-vaccination était censée produire une efficacité de 94,1% quand MODERNA se gargarisait avec sa publication dans le célébrissime New England Journal of Medicine. [2]
Désormais, avec les informations disponibles dans le reste de cet énième article d’auto-satisfaction industrielle, on comprendra qu’en fait, il n’y avait pas grand-chose de mieux à mettre en avant.
La limite de 14 jours
Evidemment, et comme toujours, les calculs des fabricants partent du postulat que les « évènements » (infections, maladies…) qui se produisent dans les 14 jours suivant la vaccination ne sont pas liés à l’injection vaccinale.
Ainsi, les fabricants les comptabilisent comme des événements appartenant à la catégorie des « non-vaccinés ».
L’accès aux données permettrait de calculer l’efficacité vaccinale avec un seuil à 13 jours, ou 12 jours et pourquoi pas 1 jour.
Si les résultats étaient différents, ils seraient forcément en défaveur de l’efficacité des vaccins et montreraient des efficacités plus faibles.
Le choix de 14 jours permet donc de minimiser les mauvais résultats des vaccins.
Analyse de l’efficacité avant le rappel : table 1
La table 1, présentée dans l’article, montre notamment le nombre des malades gravement atteints avec ou sans vaccination, en fonction de différentes périodes de temps successives où les variants dominants du SARS-CoV-2 différaient. En faisant la somme de tous les sujets déclarés gravement malades du COVID entre le 1er septembre 2021 et le 7 avril 2023, on compte 36 cas chez les vaccinés et 20 chez les sujets ayant reçu un placebo. En tenant compte de la taille de la population dans chaque bras vaccinal et placebo, on déduit une efficacité vaccinale sur l’ensemble de la période présentée dans le tableau de -60%. Cela est un peu moins dramatique si l’on raisonne en « personnes mois », où l’efficacité grimpe à -31% !
Donc, indépendamment du mode de calcul, il y a plus de chance d’être gravement malade en ayant été vacciné qu’en ayant reçu un placebo.
Ainsi, dès les premières données, il est confirmé que le vaccin de MODERNA n’est pas efficace.
Au contraire.
Mais surtout cela confirme que tous les médecins, tous les soignants qui ont recommandé le « BOOSTER » à leurs patients auraient mieux fait de se taire plutôt que d’enfreindre le code de santé publique en se comportant comme des charlatans au sens de l’article R4127-39.
Parmi les informations importantes de cette table1, l’essai de MODERNA nous confirme que le variant OMICRON présente une dangerosité bien plus faible que la souche initiale ou que le variant DELTA.
En effet, les essais de MODERNA rapportent que, dans le groupe des non vaccinés, il n’y a eu aucun cas grave de COVID entre avril 2022 et avril 2023. Et il y a seulement eu 5 cas graves depuis l’émergence du variant Omicron donc à une période où le variant DELTA était toujours présent.
Efficacité du rappel, le « BOOSTER »
La table 2 présente les résultats après l’injection du « BOOSTER ».
Pour les cas de COVID, l’efficacité vaccinale est de seulement 8% ou 14% en fonction de la prise en compte des « personnes mois ».
Pour les cas graves de COVID, l’efficacité vaccinale est de seulement 5% ou 9% en fonction de la prise en compte des « personnes mois ».
MODERNA indique donc, à travers ce tableau 2, que le BOOSTER ne protège pas significativement.
A peine quelques %.
Mais surtout cela montre que tous les médecins qui ont recommandé le « BOOSTER » à leurs patients auraient mieux fait de se taire plutôt que d’enfreindre le code de santé publique en se comportant comme des charlatans au sens de l’article R4127-39.
Efficacité du rappel par rapport à une infection par le SARS-CoV-2 avant le rappel : table 3
Dans la table 3 des essais de MODERNA, il y a la distinction entre 2 types de patients qui ont reçu le « BOOSTER » :
- Ceux qui ont été infectés par le SARS-CoV2
- Ceux qui n’ont pas été infectés par le SARS-CoV2
Dans le cas des patients non infectés, le booster montre une efficacité de seulement 7% à 13% ce qui est très faible et en cohérence avec la table 2.
Par contre, dans le cas des patients ayant subis une infection par le SARS-CoV2, la prise du BOOSTER montre une efficacité de -37% à -41% en fonction de la prise en compte des « personnes mois ».
Le « BOOSTER » montre un effet très défavorable sur les gens qui ont déjà été infectés par le virus. En plus de ne pas les protéger, le vaccin les rend plus sensibles.
Ces résultats montrent que les patients infectés n’auraient pas dû être vaccinés.
Mais surtout cela montre que tous les médecins qui ont recommandé le « BOOSTER » à leurs patients auraient mieux fait de se taire plutôt que d’enfreindre le code de santé publique en se comportant comme des charlatans au sens de l’article R4127-39.
Le booster et l’infection (table 4)
MODERNA présente les données comparant les groupes qui ont reçu le « BOOSTER » à ceux qui n’ont pas reçu de « BOOSTER ».
Concernant les cas graves, l’efficacité vaccinale sur l’ensemble de la période est de -28% à 3% en fonction de la prise en compte des « personnes mois ».
Les résultats montrent par conséquent que le « BOOSTER » n’est pas efficace.
Mais surtout cela montre que tous les médecins qui ont recommandé le « BOOSTER » à leurs patients auraient mieux fait de se taire plutôt que d’enfreindre le code de santé publique en se comportant comme des charlatans au sens de l’article R4127-39.
Table S15 : Incidence au cours du temps du COVID après la 2e injection de la primo-vaccination
Analysons maintenant la table S15 présentée dans les suppléments de l’article qui donne les résultats des 2 premières doses de vaccins « Primary Series ».
En analysant le nombre total de cas (la somme de toutes les périodes), il apparait d’abord que le COVID est finalement assez rare. En 1 an, entre le 1er juillet 2020 et le 1er juillet 2021, il n’y a eu que 10 cas pour les 10623 patients non vaccinés.
10 cas pour 10623 en 12 mois !
MODERNA prouve que le COVID n’avait rien de particulièrement contagieux.
Il apparait ensuite que l’incidence est plus élevée chez les vaccinés.
MODERNA a comptabilisé, pour l’ensemble de la période du tableau 15 (1er juillet 2020 au 31 mars 2023), 668 cas chez les vaccinés pour 387 chez les non vaccinés.
Le calcul de l’efficacité vaccinale donne un résultat compris entre -28% et +14% en fonction de la prise en compte des « personnes mois ». Pour certaines périodes spécifiques comme celle du pic épidémique de l’été 2021, l’efficacité vaccinale est de -47%.
Cette valeur reste très loin des publicités faites pour le vaccin de MODERNA au moment où la vaccination était quasiment obligatoire en France.
Table S16 : Incidence au cours du temps des différents type d’événements après la 2e injection de la primo-vaccination
Analysons maintenant la table S16 présentée dans les suppléments.
Elle permet de distinguer les cas mais aussi les COVID (donc des malades), les patients gravement malades et finalement les patients décédés du COVID.
Pour les cas présentant au moins 2 symptômes, les résultats fournis par MODERNA montrent une efficacité vaccinale de -30% à 13% en fonction de la prise en compte des « personnes mois »
Concernant les personnes malades du COVID avec au moins 1 symptôme (la définition du CDC), les résultats fournis par MODERNA montrent une efficacité vaccinale de -32% à 12% en fonction de la prise en compte des « personnes mois »
Concernant les personnes gravement malades du COVID, les résultats fournis par MODERNA montrent une efficacité vaccinale de -73% à -17% en fonction de la prise en compte des « personnes mois »
Les vaccinés sont plus gravement atteints que les non vaccinés.
En résumé, MODERNA fournit des chiffres qui montrent que les vaccinés sont dans le meilleur des cas très peu protégés et dans le pire des cas, plus souvent malades que les non vaccinés.
Table S17 : Les autres critères d’évaluation après le booster
Le tableau S17 montre les données pour d’autres critères d’efficacité, notamment la mortalité après l’injection du « BOOSTER ».
0 décès pour 16319 patients suivis.
MODERNA prouve ici que la mortalité du COVID est extrêmement faible puisqu’il n’y a aucun décès dans le groupe des individus qui n’ont pas reçu le « BOOSTER » (Part C).
Pour tous les autres critères présents dans ce tableau S17, autres que la mortalité, l’efficacité vaccinale est comprise entre -12% et +8%
Ces résultats montrent, une fois encore que le « BOOSTER » de MODERNA n’apporte aucune protection significative contre les critères importants comme sur les formes graves.
Conclusion
Quelques soient les chiffres que l’on prend, le résultat est toujours le même :
- Au mieux le vaccin ne donne aucune efficacité
- Au pire il aggrave la situation en rendant les gens plus malades.
Maintenant que ces résultats sont rendus publics, il serait intéressant de les soumettre à toutes les personnes politiques, mais aussi aux ordres professionnels et surtout aux soignants, en commençant par les médecins, pour vérifier s’ils sont toujours sur leur position de fin 2021 :
« il faut un booster. »
Quelque soit leur réponse, il restera que leurs propos n’avaient aucune base scientifique ou médicale.
Il restera surtout que les soignants qui ont recommandé ce « BOOSTER » sont des charlatans au sens de l’article R4127-39 du code de santé publique. Et qu’à ce titre ils devraient être poursuivis et sanctionnés par leurs ordres.
[1] https://www.nature.com/articles/s41467-024-50376-z
[2] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33378609/