0,21% + 0 + 95% + 96,4% = 232
La variole du singe est arrivée dans les médias français, mais aussi européens en juin 2022.
Elle est revenue en juillet 2024 avec encore plus de force.
L’OMS déclare, le 14 août 2024, le Mpox comme une « alerte de santé publique de portée internationale »
Les chiffres officiels permettent de relativiser la situation. [1]
Les chiffres du 1er janvier 2022 au 31 juillet 2024
En 31 mois, sur l’ensemble de la planète, il y a eu 102997 cas recensés.
Sur cette même période, il y a eu 223 décès attribués à la variole du singe.
La létalité (CFR = Nombre de décès/nombre de cas) est donc de 0,21%.
Les publications sur le sujet calculent sur des périodes plus représentatives un CFR de 0,07%. [2]
Pour comparer, il convient de rappeler la létalité de la grippe : 0,17% [3]
Variole du singe : 0,21% au maximum
Grippe : 0,17%
Les chiffres entre le 1er janvier 2024 et le 31 juillet 2024
Depuis début 2024, il y a eu 8058 cas recensés sur la planète.
Sur cette même période, il y a eu 40 décès attribués à la variole du singe.
Dont seulement 6 décès comptabilisés hors de la zone africaine.
Les chiffres sont trop faibles pour calculer une IFR représentative de la réalité.
Et pourtant, l’OMS déclenche son plus haut niveau d’alerte sanitaire mondiale sur le Mpox et déclare une épidémie : pour 8058 cas et 40 décès sur la planète.
Existe-t-il une infection moins mortelle que le Mpox ?
Nombre de décès en France et en Europe sur les 4 derniers mois au 31 juillet 2024.
Selon l’OMS, il y a eu 501 cas et 0 décès en Europe.
Il y a donc eu 0 décès en France. [4]
Et pourtant l’OMS déclare le Mpox comme une « alerte de santé publique de portée internationale »
Faut-il penser que toutes les infections qui provoquent 0 décès en 4 mois doivent déclencher le plus haut niveau d’alerte sanitaire mondiale ?
Répartition des cas
La répartition des cas apporte des informations très importantes sur les problèmes et les conséquences du Mpox pour la santé mondiale mais aussi pour essayer de comprendre sa prise en charge par les autorités sanitaires.
Les femmes ne sont pas significativement touchées puisqu’elles représentent seulement 3,6% des cas alors qu’elles représentent 49,6% de la population.
Les cas sont donc à 96,4% chez les hommes.
Mais au sein de la population masculine, la répartition du Mpox n’est pas uniforme.
- 80% des cas ont entre 18 et 44 ans.
- 85% des cas au moins concernent les homosexuels.
- 51% sont déjà infectés par le VIH responsable du SIDA.
La transmission du Mpox n’est pas aéroportée
Une transmission aéroportée d’un virus, ou d’un autre type de germe, ne peut pas cibler une population particulière. Un virus dans l’air ne peut pas choisir le type d’individu qu’il va infecter. L’infection se fait au hasard.
La répartition très inégale des cas, quasiment que chez les homosexuels jeunes, prouve que le virus ne se transmet pas par l’air.
Aucune publication n’a jamais rapporté de cas de Mpox transmis par voies aériennes.
De fait, les masques, en plus de leur inefficacité connue, ne sont pas pertinents.
En conclusion
Le Dr Rosamund Lewis, responsable technique à l’OMS, au sujet de la variole du singe indique que
« Aucun risque accru pour la population générale »
« Ce sont des risques spécifiques qui nécessitent des mesures spécifiques »
Pourtant, les autorités sanitaires, notamment françaises, veulent vacciner le plus largement possible.
Centre de vaccination : 232
La France, toujours à l’avant-garde de la vaccination, indique avoir ouvert 232 centres de vaccination sur son territoire.
Les chiffres officiels nous indiquent 0 décès en France depuis le 1er janvier 2022.
Comment justifier l’ouverture de centres de vaccination dont le prix de fonctionnement oscille entre 20000 et 100000 euros par mois pour une maladie qui ne fait aucun mort en presque 3 ans et seulement 12 cas par mois sur l’année passée ?
Le vaccin : 0 test mais 95% d’efficacité
Pour vacciner, il faut un vaccin.
Le laboratoire pharmaceutique Bavarian Nordic produit un vaccin antivariolique et anti-variole du singe. Il est commercialisé aux Etats-Unis sous le nom de JYNNEOS et au Canada sous le nom de IMVAMUNE.
Le site mesvaccins.net, intégré au Dossier Médical Partagé (DMP), un service public français qui centralise les informations médicales des patients, nous affirme que l’efficacité de protection est supérieure à 95 % contre le Mpox.
Mais un peu plus loin sur la même page, le même site, dirigé par le professeur Jean-Louis KOECK, nous indique qu’en fait, il n’y a eu aucun essai sur l’homme.
0 essai clinique sur l’homme. [5]
Il se pose alors la question de l’origine de cette affirmation d’une efficacité supérieure à 95% alors qu’aucune étude n’a été faite.
Le vaccin chez les 12-17 ans
D’après les chiffres disponibles, le Mpox ne touche pas la classe d’âge des 12-17 ans. Les cas sont sporadiques avec moins de 100 cas en 16 mois pour l’ensemble de la planète. Le nombre de décès est de 0 puisqu’il est impossible de trouver un cas dans les documents de l’OMS.
La sécurité et l’efficacité d’Imvanex® /Jynneos® chez les enfants âgés de moins de 18 ans n’ont pas été établies. [6]
Pourtant Bavarian Nordic a effectué une demande auprès de l’Agence européenne du médicament pour que ses vaccins contre le Mpox puissent être utilisés sur les adolescents. [7]
Il est évident que l’autorisation sera accordée alors que le calcul de la balance Bénéfice/risque est impossible à déterminer.
En résumé ?
En résumé, faut-il déclencher une action de ce niveau pour une infection avec un taux de guérison proche de 100% pour les individus ne présentant pas d’immunodépression, une infection qui touche à plus de 95% des homosexuels actifs et qui provoque le décès de moins de 6 personnes par mois sur la planète entière ?
Chacun met le seuil qu’il décide en fonction de sa sensibilité.
Mais à ce seuil, toutes les infections doivent recevoir le statut d’« alerte de santé publique de portée internationale ».
Est-ce raisonnable ?
[1] https://worldhealthorg.shinyapps.io/mpx_global/
[2] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36799858/
[3] https://www.cdc.gov/flu/about/burden/2017-2018/archive.htm
[4] https://worldhealthorg.shinyapps.io/mpx_global/#3_Detailed_case_data
[5] https://www.mesvaccins.net/web/vaccines/520-imvanex