Etude rétrospective de l’impact de la vaccination COVID-19 sur l’évolution du nombre cumulé de décès COVID-19

 

Quel est l’effet attendu d’une vaccination ?

 

La vaccination consiste à présenter à notre organisme une partie (ou la totalité) d’un pathogène (virus, bactérie) que l’on aura préalablement inactivé ou atténué afin de le rendre inoffensif, sauf dans des cas exceptionnels. La personne vaccinée réagit contre ce (fragment de) pathogène théoriquement inactif, et met en place une défense immunitaire qui lui permettra de détruire le « vrai » pathogène lors d’une éventuelle infection ultérieure. Ainsi, un vaccin efficace permettra, en cas d’épidémie chez des personnes non vaccinées, d’éviter l’infection des sujets vaccinés, qui donc ne propageront pas la maladie, et bien sûr, n’en décèderont pas. Par ailleurs, un bon vaccin offre une protection qui s’étale suffisamment dans le temps pour ne pas être obligé de revitaliser une mémoire immunitaire à chaque saison. Un bon vaccin offre une protection de 10 ans ou plus (diphtérie, tétanos, polyomélite, coqueluche) et dans certains cas à vie (rougeole, rubéole, oreillons).

 

Observation des décès associés à la COVID-19 pour chaque classe d’âge, avant, pendant et après la vaccination

 

Le principal facteur de risque face à la COVID-19 est l’âge. La vaccination a donc logiquement été offerte en priorité aux personnes âgées. Nous avons étudié ici l’évolution du pourcentage des décès au fil du temps, selon les classes d’âge, en utilisant les données publiées par Santé Publique France. Nous avons effectué cette étude sur trois périodes distinctes :

AVANT la vaccination, du 18 mars 2020 au 5 janvier 2021 ;

PENDANT la vaccination, du 6 janvier 2021 au 31 décembre 2021, date à laquelle nous sommes arrivés au plateau de vaccination, avec plus de 90 % de vaccination dans les classes d’âges concernées ;

APRÈS la vaccination, du 1er janvier 2022 au 28 juin 2022.

Les personnes âgées ayant été vaccinées en priorité, on s’attend à ce que leur proportion dans les décès associés à la COVID-19 diminue significativement dès le printemps 2021, pour atteindre un minimum relatif en 2022, puisque comme nous l’explique le Ministère de la Santé, la vaccination contre la COVID-19 protège contre les cas graves et les décès, quels que soient les variants.

Cependant, l’observation des données met en évidence un tout autre message, beaucoup moins positif, visible sur la Figure 1.

 

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Figure 1 : Evolution de la proportion de chaque classe d’âge dans les décès cumulés de mars 2020 à décembre 2021 (graphique du haut), de janvier 2021 à fin décembre 2021 (graphique en bas à gauche), et de début janvier 2022 à fin juin 2022 (graphique en bas à droite). Les barres bleues représentent la part (en %) de chaque classe d’âge dans l’ensemble des décès (axes verticaux de gauche), les barres vertes représentent le pourcentage de vaccination de chaque classe d’âge en fin de période (axes verticaux de droite).

 

Nous constatons que le pourcentage de décès des classes d’âge les plus élevées ne varient pas significativement sur ces trois périodes.

  • Pour les 80 ans et plus :    62,4 % avant vaccination, 59,9 % pendant et 57,8 % après ;
  • Pour les 70-79 ans :          22 % avant vaccination, 23,9 % pendant et 22 % après ;
  • Pour les 60-69 ans :          10,6 % avant vaccination, 12,3 % pendant et 11,6 % après.

 

On pourrait penser que cette stabilité reflète une efficacité uniforme de la vaccination sur toutes les classes d’âges, d’où une parfaite conservation des proportions de ces différentes classes d’âge. Cependant, les graphiques du nombre de décès par classes d’âge (Figure 2) démontrent que nous restons toujours dans les mêmes ordres de grandeur de décès (par exemple, entre 28000 et 29000 décès SARS-CoV-2 positifs sur 12 mois pour les 80 ans et plus), y compris pour les 6 premiers mois de 2022 durant lesquels le variant omicron s’est généralisé, et pour lequel la mortalité COVID-19 a été rapidement rapportée comme très faible [1].

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Figure 2 : Nombre de décès dans chaque classe d’âge, de mars 2020 à fin décembre 2020 (graphique du haut), de janvier 2021 à fin décembre 2021 (graphique en bas à gauche), et de début janvier 2022 à fin juin 2022 (graphique en bas à droite). Les barres bleues représentent le nombre de décès pour chaque classe d’âge (axes verticaux de gauche), les barres vertes représentent le pourcentage de vaccination pour chaque classe d’âge en fin de période (axes verticaux de droite).

 

Ces données publiques officielles suggèrent très fortement que le vaccin n’a absolument pas permis de contrôler la mortalité liée à la COVID-19 en France. De plus, les données récentes qui montrent que la létalité des variants omicron est ~3 fois plus faible que celle des précédents variants [2] posent question. Nous n’observons pas de baisse sur la mortalité générale. L’hypothèse selon laquelle la plus grande contagiosité de omicron expliquerait le nombre toujours élevé de décès en France va cependant à l’encontre des observations de décès dans les pays peu vaccinés, par exemple l’Afrique du Sud, où le taux de vaccination est 3 fois plus faible qu’en France. On constate ainsi sur la Figure 3 qu’avec un taux de vaccination 3 fois plus faible que la France, et la même dominance du variant omicron (100%), le nombre de décès par millions d’habitants en Afrique du Sud est beaucoup plus faible qu’en France.

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Figure 3 : Comparaison des données France / Afrique du Sud. En haut à gauche : même proportion du variant omicron à partir de février 2022 (100% dans les deux pays) ; Taux de vaccination ~3 fois plus faible en Afrique du Sud qu’en France ; Mortalité journalière nettement plus faible en Afrique du Sud qu’en France. La même période est représentée sur les trois graphiques.

 

Conclusion

 

Il est clair au vu de ces données que la part des décès dans les classes d’âge au-delà de 60 ans reste pratiquement inchangée sur les trois périodes étudiées, avant, pendant et après vaccination. Ceci semble indiquer l’incapacité des vaccins à limiter la mortalité COVID-19 chez les plus fragiles, en dépit des messages répétés du Ministère de la Santé. Pourtant, la maladie elle-même est désormais différente depuis l’arrivée des variants omicron, moins agressifs : elle affecte principalement les voies respiratoires supérieures et non plus les poumons.

Nos responsables politiques semblent progressivement prendre la mesure de ces réalités de terrain, puisqu’ils ont supprimé le passe sanitaire cet été, et donc l’obligation déguisée de la vaccination. Malheureusement, les soignants et pompiers suspendus n’ont toujours pas été réintégrés, bien que ces deux professions soient en manque de personnel par ces temps caniculaires… Le bon sens devrait néanmoins amener nos dirigeants à reconsidérer le bien-fondé de ces « punitions » qui ne reposent sur aucune donnée scientifique.

 

Références

[1] https://www.eurosurveillance.org/content/10.2807/1560-7917.ES.2021.26.50.2101146

[2]        T. Nyberg et al., “Comparative analysis of the risks of hospitalisation and death associated with SARS-CoV-2 omicron (B.1.1.529) and delta (B.1.617.2) variants in England: a cohort study,” The Lancet, vol. 399, no. 10332, pp. 1303–1312, Apr. 2022, doi: 10.1016/S0140-6736(22)00462-7.[1]

Le masque réduit les infections COVID de 0,06%

Voici une des dernières études, qui n’est pas une modélisation mathématique, voulant montrer une efficacité du masque.

Impact of community masking on COVID-19: A cluster-randomized trial in Bangladesh [1]

Une étude sur plus de 340 000 personnes suivies.

Mais…

 

Que dit l’article ?

Le masque est « effectif pour réduire les infections symptomatiques au COVID. »

 

Que disent les médias ?

« C’est la preuve que le masque est efficace contre les maladies respiratoires. »

Alors qu’avant la période COVID, jamais personne n’avait osé en faire porter à des enfants en bonne santé pendant des mois, 8h par jour… pour lutter contre les maladies respiratoires qui faisaient 4,5 millions de morts par an sur la planète.

 

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Les résultats

Avant de rentrer dans le détail, voici le graphique, fait à partir des chiffres présentés dans la publication, pour montrer la différence apportée par les masques chirurgicaux.

La probabilité de ne pas avoir le COVID est donnée en %.

Masque_Bengladesh_image2Figure 1 : Probabilité de ne pas avoir le COVID selon les chiffres de l’étude

La différence :

-0,06 %

Le port du masque, sur la période étudiée (plusieurs mois), a permis aux auteurs de calculer une réduction du risque absolu de seulement 0,06%.

6 centièmes de %

Difficile de faire plus petit.

 

Précisions sur les chiffres

Pour être précis, selon les données présentées dans l’article et les data complémentaires des auteurs [2], il est possible de préciser les données suivantes :

  • 0,06% : pour l’ensemble des masques (chirurgicaux et tissus), il y a eu d’un côté, 1106 cas pour 161211 personnes sans masque soit 0,68% et, de l’autre côté, 1086 cas pour 174171 avec masque soit 0,62%. On est en présence d’une différence de 20 cas d’infection vérifiées sur plus de 335382 personnes suivies, soit 0,06% de réduction.
  • 0,08% : pour les masques chirurgicaux, il y a eu, d’un côté, 774 cas pour 103247 sans masque soit 0,75% et, de l’autre côté, 756 cas pour 113082 personnes avec masque soit 0,67%. On parle de18 cas d’infections vérifiées de différence sur 216329 personnes, c’est 0,08% de réduction.
  • 0,04% : Uniquement pour les masques en tissu, il y a eu, d’un côté, 332 cas pour 53691 sans masque soit 0,62% et, de l’autre côté 330 cas pour 57415 personnes avec masque soit 0,58%. On parle de 2 cas d’infections vérifiées de différence sur 111106 personnes, c’est 0,04% de réduction.

 

Pour être sûr que l’effet mesuré n’est pas un artefact de la mesure, il faudrait discuter, si toutefois cela est nécessaire vu qu’il s’agit de centièmes de % d’écart, de la significativité de ces réductions.

 

La réponse de la significativité est apportée par la comparaison des groupes « témoin (sans masque) » des 2 expériences (masques tissus et masques chirurgicaux).

On constate des écarts, alors qu’intuitivement ce sont 2 populations qui devraient montrer la même prévalence pour l’infection, puisqu’identiques (aucune intervention, pas de masque). Or la prévalence du groupe contrôle pour les masques chirurgicaux est de 0,75% et celle du groupe contrôle pour les masques en tissu est de 0,62%.

Les 2 groupes choisis, qui ne portent pas de masque, ont un écart mesuré de 0,13%.

Cet écart est bien plus grand qu’entre les groupes qui portent le masque et ceux qui n’en portent pas (0,08% et 0,04%).

On peut alors dire qu’un écart global de 0,06% n’est vraiment pas significatif.

 

Les problèmes de méthodologie

Les principaux problèmes de l’étude sont des extrapolations totalement imaginaires.

  • Les auteurs ne sont pas en mesure de dire combien de personnes ont réellement porté le masque dans les villages du groupe « masque » (qui ont reçu des masques et l’incitation de les porter). Alors ils partent du principe que c’est le cas de tous, des plus de 170 000 habitants de la zone choisie.

C’est le même problème pour les autres villages du groupe « contrôle (sans masque) ».

Sauf qu’il est évident que sans connaitre le nombre de personnes qui ont réellement porté le masque, les tentatives de calcul d’une efficacité des masques sont impossibles. Scientifiquement ridicule ?

  • Pour le groupe « masque », sur les 13 273 personnes qui se sont autodiagnostiquées un COVID, seulement 5 006 ont accepté un prélèvement sanguin. Cela représente seulement 38% des cas COVID déclarés. Au final il y a seulement 1 086 cas réels soit à peine 22% des gens testés pensant avoir le COVID qui l’ont réellement eu. (Respectivement 13893, 4971, 36%, 1106, 22% pour le groupe « contrôle (sans masque) »).
  • Le nombre de cas symptomatiques confirmés par test biologique (1086 et 1106) n’est pas donné dans l’article. Cette information pourtant essentielle n’a pas été donnée par les auteurs. Il faut la calculer à partir des chiffres donnés. C’est quand même très bizarre ou anormal dans une publication scientifique.
  • Autre problème important, il est quasi impossible de refaire les calculs. Pour la population totale, les chiffres donnés permettent de calculer assez sûrement. Mais il est impossible de refaire une bonne partie des calculs car les informations sont incomplètes.

 

Le cas de personnages âgées

Selon les auteurs, les masques fonctionnent mieux chez les personnes âgées : réduction 3 fois plus importante que pour la population totale.

Les auteurs découvrent donc un fait remarquable puisque jamais ce type de conclusion n’a été rapporté auparavant. Jamais dans aucun article portant sur la mesure de l’efficacité des masques.

C’est donc une nouveauté que nous aimerions comprendre.

Il est difficile de confirmer ces chiffres car il est impossible d’en refaire les calculs. Le nombre de cas dans chaque classe d’âge n’est pas donné.

Le plus étonnant c’est que les auteurs précisent qu’ils n’ont pas mesuré directement l’âge pendant la surveillance.

Il est donc impossible de savoir comment ils arrivent à leur conclusion sur cette réduction plus importante pour les plus âgées.

Autres présentations graphiques

Masque_Bengladesh_image3

Figure 2 : Probabilité de ne pas avoir le COVID selon les chiffres de l’étude.

 

Comme les médias, on peut modifier l’échelle sur les ordonnées pour partir de 99,3 vers 99,39 au lieu de 0 vers 100 comme au début de cet article.

L’effet « loupe »…

L’impression est forte… mais il n’empêche que la différence reste la même !

-0,06 %

 

On peut aussi montrer le risque d’infection comme dans l’article (à gauche) avec un bel effet loupe.

Ou en totalité (à droite), sans l’effet grossissant sur l’efficacité mesurée.

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Figure 3 et 4 : Probabilité d’avoir le COVID selon les chiffres de l’étude avec 2 échelles différentes.

 

Conclusion

Sans même discuter la validité des résultats, qui semble bien faible au vu des problèmes décrits précédemment, on peut s’interroger sur la signification de la valeur de 0,06%, de son importance, de son impact.

 

Chacun met le seuil où il veut !

50%, 25%, 10%, 1% ?

 

Mais il faut se demander si 0,06% de réduction sont suffisants pour faire porter un masque à des enfants de 6 ans, 8h par jour ou à 60 millions de gens bien portants.

Pour avoir l’ensemble en détail : [3] [4]

 

Références

[1] https://www.science.org/doi/10.1126/science.abi9069 ou

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34855513/

[2] https://gitlab.com/emily-crawford/bd-mask-rct

[3] https://www.researchgate.net/publication/360320982_The_Bangladesh_Mask_study_a_Bayesian_perspective

[4] http://www.argmin.net/2021/11/23/mask-rct-revisited/

Pour en finir avec le paradoxe de Simpson

 

Quand il s’agit de discuter l’efficacité des vaccins, le paradoxe de Simpson vient souvent dans l’argumentaire des défenseurs de l’efficacité du vaccin comme un argument d’autorité.

Pour résumer leur pensée : le plus grand nombre de cas, de formes graves ou de décès dans le groupe des vaccinés, n’est pas synonyme de l’inefficacité des vaccins.

 

C’est vrai.

 

Si une grande partie de la population est vaccinée, il n’est pas anormal, même si le vaccin est efficace, que les vaccinés représentent la majorité des personnes contaminées, de formes graves ou décédés.

Mais le nombre brut de personnes n’est pas suffisant pour conclure que le vaccin est efficace ou inefficace.

 

Pour s’en assurer, le plus sûr est de calculer l’efficacité vaccinale (VE). C’est un simple calcul de probabilités. Invoquer le paradoxe de Simpson ne suffit pas pour prouver quoi que ce soit, il faut déterminer l’efficacité vaccinale (VE) pour s’en affranchir.

Mais même sans calculer l’efficacité vaccinale (VE), il est possible de conclure sur la tendance de l’efficacité vaccinale : efficace ou pas. Il suffit de comparer le % de la population étudiée vaccinée avec le % des vaccinés dans les personnes contaminées, de formes graves ou décédés.

 

Les différents cas possibles

Pour les besoins de notre explication, nous prenons une population dont 65% des individus sont vaccinés et nous considérons, comme les populations sont grandes, qu’il n’y a pas de différences significatives de caractéristiques entre les 2.

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Si une population comprend 65% de personnes vaccinées et que l’efficacité du vaccin est nulle : alors parmi les gens décédés, il y aura forcément 65% de vaccinés et 35% de non vaccinés puisque les gens vaccinés dans ce cas ne subissent aucun effet. Il s’agit mathématiquement d’un simple tirage aléatoire.

Pour faire un parallèle simple, si vous avez un sac rempli de 65 chaussettes rouges et 35 chaussettes vertes et que vous en tirez au hasard, vous aurez, finalement, tiré 65% de rouges et 35% de vertes. C’est aléatoire

 

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Si une population comprend 65% de personnes vaccinées et que l’efficacité du vaccin est totale (on imagine ici un vaccin efficace à 100% pour les besoins de l’explication en sachant qu’un tel produit n’existe pas dans la réalité) : alors parmi les gens décédés, il y aura forcément 0% de vaccinés et 100% de non vaccinés.

Pour faire un parallèle simple, si vous avez un sac rempli de 65 chaussettes rouges et 35 chaussettes vertes et que vous en tirez au hasard mais avec un appareil muni d’un détecteur sensé éviter les rouges, vous aurez tiré 0% de rouge et 100% de vertes. Votre détecteur fonctionne.

 

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Si une population comprend 65% de personnes vaccinées et que l’efficacité du vaccin est partielle : alors parmi les gens décédés, il y aura entre 0% et 65% de vaccinés. Plus la proportion de vaccinés est proche de 0%, plus le vaccin est efficace. Les gens vaccinés sont sous-représentés parmi les gens décédés.

Pour faire un parallèle simple, si vous avez un sac rempli de 65 chaussettes rouges et 35 chaussettes vertes et que vous en tirez au hasard mais avec un appareil qui diminue le risque de prendre les rouges, vous aurez tiré des rouges, entre 0% et 65% et le reste de vertes. Votre appareil n’est pas parfait mais il fonctionne partiellement. C’est déjà pas mal.

 

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Si une population comprend 65% de personnes vaccinées et que le vaccin est néfaste, qu’il ne protège pas bien au contraire : alors parmi les gens décédés, il y aura entre 65% et 100% de vaccinés. Les vaccinés seront surreprésentés parmi les gens décédés. Plus la proportion de vaccinés est proche de 100%, plus le vaccin est néfaste.

Pour faire un parallèle simple, si vous avez un sac rempli de 65 chaussettes rouges et 35 chaussettes vertes et que vous tirez au hasard avec un appareil sensé éviter les rouges mais qui ne fonctionne pas du tout et qui à l’inverse montre une préférence pour les rouges : vous aurez tiré plus de 65% de rouges. Votre appareil ne fonctionne pas. Ce n’est pas le but !

 

En résumé

Une fois la théorie comprise, analyser les graphiques, les tableaux devient facile.

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  • Si la part (proportion) des cas, de malades ou décès est égale à la proportion de vaccinés, c’est que le vaccin ne fait rien. Il n’a aucun impact sur le paramètre mesuré.
  • Si la part (proportion) de cas, de malades ou de décès est inférieure à la proportion de vaccinés, c’est que le vaccin est efficace. Il diminue le nombre de cas, de malades ou de décès. Tous les vaccins devraient donner ce type de résultat.
  • Si la part (proportion) de cas, de malades ou de décès est supérieure à la proportion de vaccinés, c’est que le vaccin est non seulement inefficace mais même néfaste. Il augmente le nombre de cas, de malades ou de décès. Les gens ne sont pas protégés. Au contraire, ils sont plus touchés à cause du vaccin. L’inverse du but d’un vaccin.

 

Des exemples

Voici des exemples avec des chiffres réels pour s’entrainer. Les chiffres ne viennent pas de France puisqu’ils ne sont pas publiés avec une transparence suffisante pour les utiliser.

Prenons parmi les derniers chiffres disponibles en Angleterre. Ils datent de mars 2022 car depuis quelques mois, ils ne sont plus publiés… Voici plusieurs exemples (classes d’âges différentes) issus des tableaux 10 à 12. [1]

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Ou sous une autre forme

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Conclusion

  • Méfiez-vous des chiffres bruts.
  • Méfiez-vous des gens qui n’ont que le « paradoxe de Simpson » comme argument.
  • Comparez les proportions, et faites vos déductions.

 

Références

[1] https://assets.publishing.service.gov.uk/government/uploads/system/uploads/attachment_data/file/1058464/Vaccine-surveillance-report-week-9.pdf

Et si vous découvriez que même le masque de votre chirurgien ne vous protège pas des infections ?

 

Il n’a échappé à personne que la polémique sur l’utilité des masques est forte depuis des mois. Il y a 2 camps qui s’opposent.

  • Le premier, qui considère, comme depuis 100 ans, que le masque n’a pas d’utilité en population générale et ne souhaite pas en porter.
  • Le deuxième, qui considère que la masque est une évidence, alors qu’avant 2020 ils n’en portaient jamais.

 

Les arguments pour montrer l’inutilité des masques à contenir les contaminations sont nombreux, mais ceux de notre précédent ministre de la Santé sont sans doute les meilleurs.

 

Devant les sénateurs français, le 24 septembre 2020, M Véran

  • Rappelle que « les études sur les masques montrent que ça ne marche pas ».[1]
  • Affirme, sur les mêmes bases, le même jour (24/9/20), que, s’il avait eu « 1 milliard » de masques en avril 2020, il ne les aurait pas donnés à la population. Car pas de justifications scientifiques. [2]
  • Réaffirme, sur France info, en mars 2022, que les masques, y compris FFP2, ne modifient pas l’évolution de l’épidémie. [3]

 

A ce moment de la discussion, quand il s’agit de défendre les masques à propos de leur efficacité à diminuer les contaminations microbiennes, l’argument souvent donné, en dernier recours, est le suivant :

« Les chirurgiens en portent !

C’est bien la preuve que c’est efficace et utile contre les infections. »

 

On pourrait assez naturellement penser que c’est le cas, qu’ils protègent les patients des contaminations microbiennes responsables des infections post-opératoires. Et qu’il est donc indispensable que l’équipe de chirurgie (chirurgiens, infirmiers, anesthésistes) les porte pour éviter que les postillons, les microbes de l’équipe chirurgicale ne tombent sur le site opératoire et contaminent le patient.

 

Mais ce n’est pas le cas !

Le masque n’a aucun effet sur les infections nosocomiales post-opératoires.

Le masque est incapable de réduire les infections des patients au bloc opératoire et on le sait depuis des décennies.

 

Quand les gens se sont posé la question de la légitimité des masques dans les blocs opératoires, ils ont commencé par évaluer la quantité de bactéries présentes dans l’air des blocs en fonction de la présence ou non de masque.

Le protocole était simple : à la fin de chaque journée, des mesures du nombre de bactéries présentes dans l’air des blocs étaient faites et mises en relation avec la présence de masques ou non.

Une des premières études date de 1975. Elle portait sur 8 blocs : le masque n’a montré aucun effet. [4]

2001, même résultat. [5]

 

Ensuite, les chercheurs se sont tournés vers la clinique avec l’évaluation du nombre d’infections post-opératoires.

Là aussi le protocole est très simple. Il suffit de compter le nombre d’infections survenues lors de chirurgie avec et sans masques, d’en calculer le taux et de les comparer.

 

Une étude de ce type a été menée en 1991 pendant 115 semaines sur 3088 opérations faites pour moitié sans masques et moitié avec masques. [6]

Les résultats montraient 73 infections dans les chirurgies avec masques et seulement 55 sans masques ce qui donnait des taux respectifs de 4,7% et 3,5%Masque_chirurgie_tableau

La conclusion est facile à donner : l’utilisation de masques en chirurgie n’a aucun intérêt, aucun effet protecteur pour les patients.

 

En 2010, une autre étude du même type a été faite sur des chirurgies obstétriques, gynécologiques, générales, orthopédiques, mammaires et urologiques effectuées sur 827 patientes. [7]

Là aussi, tous les membres du personnel portaient des masques dans la moitié des chirurgies, et aucun des membres ne portait de masques dans l’autre moitié des chirurgies.

Les résultats montraient des infections post-opératoires dans 11,5% des patientes du groupe avec masques et seulement 9,0% du groupe sans masques.

La conclusion est facile à donner : l’utilisation de masques en chirurgie n’a aucun intérêt, aucun effet protecteur pour les patients.

 

Evidemment d’autres études du même type ont été faites au fil du temps. Les résultats sont toujours les mêmes : le masque ne réduit pas les contaminations des patients

  • 1981, 6 mois sans masques n’ont pas apporté plus d’infections postopératoires. [8]
  • 1991, le masque n’est pas utile. [9]
  • 2001, une méta-analyse conclut que les masques ne servent à rien (c’est même pire en fait). [10]
  • 2009, aucune différence significative dans l’incidence des infections des plaies post-opératoires. En fait, il y avait même une diminution significative du taux d’infection (p<0,05). [11]
  • 2010, le masque n’est vraiment pas utile pour l’équipe autour du chirurgien. [12]
  • 2014, Cochrane conclut sur 3 essais (2113 participants) : aucune différence dans les taux d’infection entre le groupe masqué et non masqué. [13]
  • 2014, 4000 patients, aucune différence. [14]
  • 2015, une méta-analyse sur 2106 participants a montré un manque de preuves substantielles pour étayer les affirmations selon lesquelles les masques faciaux protègent le patient ou le chirurgien de contaminations infectieuses. [15]

 

Il y en a d’autres qui donnent les mêmes résultats.

 

Pour éviter le biais de confirmation, donc la tendance à rechercher en priorité les informations qui confirment sa manière de penser, et à négliger tout ce qui pourrait la remettre en cause, nous avons cherché assidûment, mais il n’a pas été possible de trouver des études qui montrent un intérêt du masque pour diminuer les infections iatrogènes post-opératoires.

 

Alors pourquoi les chirurgiens portent-ils un masque ?

Par habitude et avec la conviction de protéger les patients. Pas par analyses des données scientifiques produites sur ce sujet.

Notons cependant que le port du masque par les soignants n’est pas inutile, puisqu’il les protège des éventuelles projections de liquides et matières biologiques venant du patient.

D’ailleurs, tous les organismes qui ont émis des directives générales recommandent le port du masque lorsqu’il existe un risque d’éclaboussures de sang ou d’autres liquides biologiques. [16]

 

Il est donc inexact de croire que le masque permet de réduire les contaminations pendant les actes chirurgicaux ou médicaux.

En dépit des évidences, cette croyance reste bien enracinée dans le milieu médical.

 

Par extension, il faut aussi accepter que le masque, obligatoire pendant presque 2 ans, n’a aucune utilité, comme l’a dit le ministre de la Santé M Véran (après l’avoir rendu obligatoire…).

 

Références

[1] https://www.youtube.com/watch?v=Xn5oK8ld6HY&feature=youtu.be&t=11128

[2] https://youtu.be/hqjfm4huWoQ?t=205

[3] https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/8h30-fauvelle-dely/levee-des-restrictions-covid-19-accueil-des-malades-ukrainiens-retraites-le-8h30-franceinfo-d-olivier-veran_4988409.html  à 2 minutes

[4] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/1157412/

[5] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/11760479/

[6] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/1853618/

[7] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/20575920/

[8] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/7294681/

[9] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/1680906/

[10] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/11512642/

[11] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/20524498/

[12] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21068655/

[13] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24532167/

[14] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25294675/

[15] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26085560/

[16] https://www.chudequebec.ca/getmedia/fe2f9c07-e00b-41ce-90f9-a63970713367/NI_06_09_tenue_vest_VF.aspx

 

Article R4127-39 du code de santé publique : Cas des vaccins Covid

Le code de la santé publique indique, par son article r4127-39 [1], que

 

« Les médecins ne peuvent proposer aux malades ou à leur entourage, comme salutaire ou sans danger, un remède ou un procédé illusoire ou insuffisamment éprouvé »

 

 

Déontologie et devoirs envers les patients.

Cet article ne se trouve pas par hasard dans le chapitre « Déontologie », puis dans la sous-section « Devoirs envers les patients ».

Ces mots résument probablement le plus parfaitement la préoccupation centrale des professions médicales, et plus particulièrement des médecins.

Une grande majorité des médecins, mais aussi plus largement des soignants, ont proposé, recommandé et encouragé la vaccination comme le souhaitaient leurs autorités de tutelle (ministre de la Santé, Direction Générale de la Santé, Haute Autorité de Santé, Agences Régionales de Santé, etc.).

La question qui se pose est de savoir si cela respecte la « Déontologie » et le « devoir envers les patients » imposés par l’article r4127-39 du CSP.

Était-il possible en décembre 2020, mais aussi en mai 2022, de considérer les vaccins ARNm comme suffisamment éprouvés et sans danger ?

 

Insuffisamment éprouvés ?

Chacun peut évidemment discuter du seuil qu’il choisit pour dire qu’un médicament est éprouvé : nombre de tests effectués, durée d’utilisation, nombre de traitements dispensés.

Mais en science, et notamment en médecine, les points de comparaison existent.

 

En décembre 2020 (et les éléments n’ont pas vraiment changé depuis), les évidences disponibles sont les suivantes :

  • Les vaccins Pfizer et Moderna ont été développés en quelques mois (le président de Moderna a expliqué avec fierté que la mise au point s’était faite en 2 jours, du 11 au 13 janvier 2020 avec, comme seul outil, un ordinateur) [2]
  • La mise au point d’un vaccin prend normalement entre 9 et 15 ans. C’est la période considérée comme nécessaire pour s’assurer de l’efficacité et de l’innocuité du médicament avant la mise sur le marché.
  • Aucun vaccin ARNm n’avait été mis sur le marché en quasiment 30 ans d’essai (La FDA, l’OMS ou encore l’INSERM le confirment). Les échecs de Moderna sur le VIH, la grippe, etc., sont connus. Pfizer n’avait, quant à lui, jamais utilisé cette technologie. Même son PDG s’est dit surpris de l’avoir choisie pour développer un vaccin en 2020 [3].
  • Pfizer a testé seulement 43448 personnes dont seulement la moitié a reçu le vaccin. [4]
  • Pfizer n’a suivi les cobayes qu’environ 2 mois en moyenne. [5]
  • Pfizer n’a pas testé sur les populations dites à risque, comme les plus de 75 ans. [6]
  • Les essais cliniques de phase 3, réalisés par Pfizer, ne sont pas terminés (initialement prévus pour 2023, Pfizer repousse la publication des résultats en 2024). La commercialisation est normalement interdite tant que les essais de phase 3 sont inachevés.
  • Les essais cliniques sont très incomplets (tests sur les animaux, sur les plus de 75 ans, aucune étude de génotoxicité et cancérogénicité, aucune évaluation pharmacocinétique, pharmacodynamique).
  • Les femmes enceintes n’ont pas été incluses dans les essais cliniques initiaux. Les fabricants ont commencé des tests en juin 2021, après le début de la vaccination des femmes enceintes, pour une fin en décembre 2025 (repoussé en décembre 2026). [7]

 

Le Vidal confirme ces manquements. [8]

Après presque 18 mois, les questions ont trouvé des réponses qui ne sont vraiment pas favorables au vaccin. L’état des connaissances scientifiques sur le sujet confirme la faible efficacité des vaccins depuis décembre 2020. Tout cela devrait appeler à une retenue dans la promotion de la vaccination.

 

Sans danger

Les effets indésirables accompagnent l’ensemble des médicaments. Leur évaluation permet de déterminer si la balance bénéfices/risques est acceptable. Le seul critère recevable est le temps, la durée.

Du temps, pour que les effets indésirables soient repérés et décrits, puis du temps pour que le travail médical confirme la causalité.

En décembre 2020, Pfizer assure que son vaccin ARNm est « sûr et sans danger ».

Pfizer a 2 mois de recul sur 21720 patients injectés. Détecter des effets indésirables est alors statistiquement très peu probable.

 

Le Vidal confirme ces manquements. [8]

Pfizer affirme encore, le 25 novembre 2021 (après 1 an et 1 milliard de doses administrées sur la planète), que la sécurité est inconnue sur les effets à long terme. [9]

Pfizer ne ment pas, puisque ses essais cliniques ne sont pas finis et ne finiront pas avant plusieurs années.

Il est donc scientifiquement, médicalement et éthiquement impossible, anormal, d’assurer à la population que les vaccins sont sans danger. Les propos répétés par les autorités sanitaires et gouvernementales ne se fondent sur rien.

En presque 18 mois, les signaux concernant les effets indésirables sont forts. Pourtant, les autorités publiques continuent de les nier. Les bases de la pharmacovigilance française ou d’autres pays sont subitement devenues inopérantes.

 

La publicité des médicaments

Pour compléter les propos, il est utile de rappeler les règles concernant la publicité faite sur les médicaments.

La publicité doit répondre aux règles définies à l’article L. 5122-1 du Code de Santé Publique

«  ne doit pas être trompeuse ni porter atteinte à la protection de la santé publique. Elle doit présenter le médicament ou produit de façon objective et favoriser son bon usage.

Elle doit respecter les dispositions de l’autorisation de mise sur le marché. »

 

  • Dans les publicités, compte tenu que les essais de phase 3 ne sont pas terminés, il aurait dû être mentionné que le médicament était expérimental.
  • Il aurait dû être mentionné que la composition des vaccins n’était pas connue.
  • La publicité faite sur la 3eme ou la 4eme dose ne respecte pas l’AMM.
  • La publicité n’a jamais été objective car elle annonce une efficacité contre les formes graves alors que les données disponibles à l’époque ne le disaient pas.
  • La publicité n’a jamais été objective car elle indique que le vaccin est « sûr » alors que le recul nécessaire pour l’affirmer n’est pas atteint et que les fabricants l’ont clairement dit.

 

Le non-respect de la loi concernant la publicité des médicaments est évident.

 

Conclusion

En décembre 2020, des campagnes de vaccination massives ont commencé. Notamment en France.

Au vu des faits rappelés ici via des documents facilement accessibles, surtout aux professionnels, il est impossible de considérer ces produits comme « suffisamment éprouvés » ou « sans danger ».

Notamment car les essais cliniques incomplets de phase 3 n’étaient pas, et ne sont toujours pas, terminés (même si M. Olivier Véran a menti en soutenant le contraire avant d’être mis face à son mensonge par les fabricants eux-mêmes).

Au final, il est évident que la recommandation, de décembre 2020, des vaccins ARNm n’était aucunement scientifique et encore moins en accord avec l’article r4127-39 du CSP.

Il est difficile de comprendre que le ministre, le Directeur Général de la Santé, les Agence Régionales de Santé et autant de médecins aient décidé de ne pas respecter ce point du code de santé publique et de se mettre dans l’illégalité.

 

En 2022, il est maintenant acquis que

  • L’efficacité est très passagère,
  • L’efficacité est très faible sur les variants,
  • L’efficacité est nulle sur les contaminations.
  • Beaucoup de pays abandonnent l’obligation vaccinale.
  • Les effets indésirables sont bien plus fréquents qu’annoncés initialement.

 

Les praticiens, attachés à la santé de leurs patients, ne peuvent ignorer ces informations.

 

Il est urgent que tous les médecins, attachés à la pratique de leur métier dans le respect de la science et des patients, reviennent, comme ils l’ont toujours fait avant 2020, au respect fondamental, et tellement évident, de l’article r4127-39 du CSP.

 

PS : Il faut noter que l’article r4127-39 du CSP a été utilisé à de multiples reprises pour interdire l’ensemble des traitements précoces en prétextant qu’ils n’étaient pas sans danger et insuffisamment éprouvés.

On parle ici de molécules utilisées depuis des décennies, à des milliards de doses. Cette incohérence ne peut pas être involontaire. Mais c’est un autre débat.

 

Références

[1] https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000006912902/

[2] https://drive.google.com/file/d/1UatLbTElRGzgQe2rY8iBxtdfncWASoUJ/view?usp=sharing

[3] https://drive.google.com/file/d/1SZfwDiVpqyu3PIIOwTisnRvwsjFR3HNa/view?usp=sharing

[4] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33301246/

[5] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33301246/

[6] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33301246/

[7] https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT04705116

[8] https://www.vidal.fr/actualites/26337-vaccin-pfizer-biontech-contre-la-covid-19-enfin-des-donnees-a-analyser.html

[9] http://ema.europa.eu/en/documents/rmp-summary/comirnaty-epar-risk-management-plan_en.pdf

 

Cet article est une retranscription la plus fidèle possible de l’article publié le 18 mai 2022 sur le site de TRANSPARIMED. Il était important de ne pas déformer les propos. Il émane d’un récent report de Health Action International et TRANSPARIMED. TRANSPARIMED a été créé par Till BRUCKNER en 2017. Le financement provient de subventions de recherche individuelle accordée à son fondateur par HEALTH SENSE (ancien HEALTH WATCH). Depuis 2022, il bénéficie aussi d’un financement de l’organisation britannique à but non lucratif, Consilium Scientific, qui défend l’intégrité de la recherche clinique, la transparence et la rigueur méthodologique. Le fondateur ne déclare pas de conflit d’intérêt avec des clients pharmaceutiques ou de dispositifs médicaux.  TRANSPARIMED collabore sur ces enjeux avec de nombreux partenaires français, européens et internationaux listés sur le site dans la rubrique « about ».

 

Au début de la pandémie, les gouvernements du monde entier ont imposé diverses restrictions, notamment le confinement à domicile, la fermeture d’écoles ou d’entreprises. Plus de deux ans plus tard, malgré des milliards de personnes dans le monde qui ont été touchées, il y a encore une incertitude considérable quant aux avantages et aux inconvénients de ces mesures. Pourquoi y a-t-il si peu de preuves solides ?

 

Avertissements précoces

Au cours des deux dernières années, de nombreux débats politiques houleux ont porté sur les interventions non pharmaceutiques (INP) : lesquelles devaient s’imposer et à quels moments. Cependant, il y avait souvent peu ou pas de preuves robustes provenant d’essais contrôlés randomisés sur lesquels les décideurs (ou leurs critiques) pouvaient s’appuyer. Des préoccupations sur le niveau de preuve faible pour la santé publique de certains INP ont été avancées au début de la pandémie (comme ici à REINFOCOVID, NDLR), ainsi que des appels urgents à une recherche plus approfondie et meilleure.

 

Où sont les essais?

Néanmoins, deux ans après le début de la pandémie, seuls 57 essais randomisés évaluant les interventions non pharmaceutiques (INP) avaient été enregistrés. Environ la moitié de ces essais INP ont porté sur seulement deux INP : équipements de protection et programmes d’information ou d’éducation.

En février 2022 , seuls 11 essais INP avaient été publiés. Une recherche publiée de la Fondation Cochrane au sujet des INP visant à réduire le risque d’infection à Covid en dehors des établissements de santé n’a trouvé en mai 2022 qu’un seul essai pertinent. En revanche, plus de 300 essais pour le médicament hydroxychloroquine seul et plus de 4 000 essais cliniques liés au COVID-19 dans l’ensemble avaient été enregistrés à ce moment-là (notez que les études interventionnelles de type «traitements comportementaux» sont pourtant explicitement incluses dans la définition des essais cliniques). Seulement 4% du financement mondial de la recherche sur le COVID19  a été affecté à la recherche de mesures de santé publique.

 

Où étaient les bailleurs de fonds de recherche?

La responsabilité incombe principalement aux gouvernements qui ont généralement implémenté des mesures dans tous les domaines au lieu d’initier des essais randomisés pour générer des preuves solides avant de les déployer. En outre, les bailleurs de fonds de la recherche – dont beaucoup sont des organismes publics – semblent avoir négligé d’encourager et de financer la recherche pertinente.

 

Impact négatif sur la santé mondiale

L’incapacité à générer des preuves solides sur les INP a probablement eu un impact négatif majeur sur la santé mondiale et sapera les réponses aux futures pandémies. L’OMS a soutenu qu’une prise de décision fondée sur des preuves est essentielle pour garantir que la charge d’intervention des INP ne l’emporte pas sur leurs avantages, mais a conclu qu’il y avait toujours un manque d’études au sujet des ratios risque / bénéfice de ces INP. De même, un récent examen de l’OCDE émanant de 67 évaluations gouvernementales a conclu que les questions relatives à la proportionnalité et à la cohérence des politiques sont encore largement sous-explorées.

Les enseignements tirés de l’épidémie de COVID par les décideurs politiques afin de prévoir la prochaine pandémie ne parviennent pas à faire émerger un fort consensus scientifique selon lesquels les INP auraient un ratio bénéfice-préjudice positif, pour quelle type de population et dans quel contexte, à moins que les preuves disponibles actuellement ne soit soigneusement synthétisées.

 

Où sont les décideurs (publics, NDLR) ?

Maintenant que les INP sont abandonnées dans la plupart des pays, il existe un danger aigu que cet échec de la recherche soit oublié jusqu’à la prochaine pandémie. Alors qu’un groupe de travail discret financé par l’OMS est actuellement en train de travailler sur le niveau de preuve sur les INP, il ne semble actuellement pas y avoir d’initiative politique de haut niveau favorisant la génération de preuves solides sur ces INP. La Commission européenne devrait former un groupe de travail pour élaborer des recommandations réalisables à l’intention des organismes européens et des gouvernements nationaux sur la manière de générer et de synthétiser des preuves solides sur les INP.

 

Conclusions

Ce constat est particulièrement important dans le contexte mondial où le philanthrope BILL GATES entend répondre par le création d’une organisation permanente , qu’il a déjà appelé GERM, et dont le but serait de

  • détecter en temps réel des « flambée potentielles »
  • déclarer l’état de pandémie
  • travailler avec les gouvernement nationaux et la banque mondiale pour collecter des dons
  • conseiller les gouvernements et les entreprises sur les médicaments et les vaccin prioritaires
  • déterminer comment mettre en œuvre les fermetures des frontières et l’utilisation de masques

 

Références

TRANSPARIMED

https://www.transparimed.org/about

https://www.transparimed.org/single-post/non-pharmaceutical-interventions-during-covid-glaring-evidence-gaps

 

Mesures de santé publique pour la covid-19, BMJ 2021;375:n2729

https://www.bmj.com/content/375/bmj.n2729

 

OMS

Renforcer la base factuelle des décisions sur la santé publique et les mesures sociales, Bull World Health Organ. 1er septembre 2021; 99 (9): 610–610A

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8381089/

 

OCDE

Réponses de l’OCDE à Coronavirus (COVID-19)

Premières leçons des évaluations gouvernementales des réponses COVID-19: une synthèse

21 janvier 2022

OCDE https://www.transparimed.org/about

 

Bill Gates is building a pandemic response team, GERM TEAM

https://thecountersignal.com/bill-gates-germ-team/

 

Covid-19 : « J’ai dépensé des milliards sur les vaccins pour sauver des millions de vies », réagit Bill Gates

https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/vaccin/bill-gates-jai-depense-des-milliards-sur-les-vaccins-pour-sauver-des-millions-de-vies_5122819.html

 

 

À Retenir

  • De nombreux effets secondaires, graves pour certains, ont été déclarés lors des essais des vaccins Covid sur les enfants de 6 mois à 5 ans.
  • Les essais cliniques sur les enfants de 6 mois à 5 ans n’ont pas été conduits dans des conditions correctes.
  • Le niveau de risque de ces vaccins est élevé, pour un bénéfice moindre. La balance bénéfice/risque est négative.

La FDA, Food and Drug Administration (administration américaine des denrées et des médicaments) a approuvé, le 15 juin dernier (2022), l’autorisation d’injecter les bébés de plus de 6 mois et les enfants de moins de 5 ans contre la Covid, une maladie qui ne les concerne pas [1]. Il n’y a pas eu, pour cette population, de forme sévère. Pourtant, l’essai clinique a déjà révélé 1 effet secondaire grave sur 200 enfants « test » au cours des 28 jours après l’injection. Des bébés et des enfants de cet essai ont rapidement souffert d’infection respiratoire, de Covid sévère voire de Covid multiples (plusieurs d’affilée), de fièvre ou de convulsions, de douleurs thoraciques (ou cardiaques ?), de diabète de type 1, d’épilepsie jusqu’au choc anaphylactique. Tous les effets secondaires n’ont pas été mentionnés, puisque des enfants ont été exclus des tests en cours. Ce sont là, imprimées noir sur blanc, les données officielles du dossier d’approbation [2, 3, 4, 5, 6].

Cette administration avait pourtant et jusqu’alors un principe : un produit pharmaceutique à l’essai devait présenter une efficacité supérieure à 50 % pour être approuvé et mis sur le marché. De cette règle, comme de la déontologie et de l’éthique, les plus jeunes, les plus vulnérables ont été dispensés. Quant au paramètre sur lequel a été fondée l’efficacité de cette injection, il est tout bonnement invalide, tandis que le groupe témoins a disparu. Ainsi, les effets indésirables à venir d’un groupe test ne pourront plus être comparés à ceux d’un groupe placébo. Il y a là une imposture méthodologique, pour ne pas parler de fraude, dont les auteurs ne se cachent plus, et le niveau de risque est dans le rouge, sans que ça ne les inquiète le moins du monde. Les aînés de ces nouveaux nés, qu’ils soient adolescents ou jeunes adultes, ont avant eux, pour beaucoup, souffert d’effets secondaires graves, certains en sont morts, quoi qu’en dise la censure. Serait-ce maintenant le tour des enfants ? Pour un bénéfice tout aussi inexistant ?

Peu importe les bénéfices, encore moins les risques encourus, ils ont simplement décidé qu’il fallait « vacciner » les plus petits. Ils ont franchi la ligne rouge et touché au sacré. Ils s’attaquent non seulement à des systèmes immunitaires immatures, que l’orfèvrerie du corps humain a pourtant bien en main. Injectés, les bébés et les jeunes enfants verront le leur déjà altéré. En plus, ces injections sont des outils génétiques dont le potentiel sur le long terme est totalement inconnu.

Si les autorités médicales américaines, bientôt européennes, ont failli à leur mission de régulation, il est urgent que les parents jouent leur rôle, majeur, celui de protéger leurs enfants, qui ne peuvent consentir par eux-mêmes. Ce consentement doit être celui des parents et éclairé par des sources d’informations fiables, et non basées sur celles prémâchées par les services marketing des grands laboratoires pharmaceutiques, régurgitées par les médias mainstream.

Ils s’en prennent à nos enfants, un acte qui semble sonner l’heure d’enfin toucher le fond. Sonnons celle de la préservation de notre humanité.

Références

[1] https://reinfocovid.fr/science/covid-19-vacciner-les-enfants-est-ce-bien-ethique/
[2] https://crowdbunker.com/v/t3KATQx5 (14min)
[3] https://drive.google.com/file/d/1KVVuqgEtiqFRltWKh0EWPhV14TXSQev1/view?usp=sharing
[4] https://www.covid-factuel.fr/2022/06/24/vaccinons-nos-enfants/
[5] https://www.fda.gov/media/159157/download
[6] https://www.fda.gov/media/159195/download

Augmentation des évènements cardiovasculaires chez les moins de 40 ans en Israël au cours du déploiement du vaccin et pendant la troisième vague de COVID-19

Traduction de l’article https://www.nature.com/articles/s41598-022-10928-z.pdf

 

Des affections cardiovasculaires sont causées par les infections à coronavirus 2019 (COVID-19) et signalées comme des effets secondaires des vaccins COVID-19. Enrichir les systèmes actuels de surveillance de la sécurité des vaccins avec des sources de données supplémentaires peut améliorer la compréhension de la sécurité des vaccins COVID-19. Utilisant un ensemble unique de données provenant des services médicaux d’urgence nationaux d’Israël (SMU) de 2019 à 2021, l’étude vise à évaluer l’association entre le volume d’appels aux SMU pour arrêts cardiaques (AC) et syndromes coronariens aigus (SCA) dans la population âgée de 16 à 39 ans avec des causes possibles, notamment les taux d’infection et de vaccination COVID-19. Une augmentation de plus de 25 % a été détectée dans les deux types d’appels (AC et SCA) entre janvier et mai 2021, par rapport aux années 2019-2020. À l’aide de modèles de régression binomiale négative le nombre hebdomadaire d’appels d’urgence était significativement associé aux taux de 1re et 2e doses de vaccin administrées à cette classe d’âge mais n’étaient pas associés aux taux d’infection par la COVID-19. Bien que n’établissant pas de relation de cause à effet, ces résultats soulèvent des inquiétudes quant à des effets secondaires cardiovasculaires graves non détectés et soulignent la relation causale déjà établie entre les vaccins et la myocardite, une cause fréquente d’arrêt cardiaque inattendu chez les jeunes. La surveillance des effets secondaires potentiels des vaccins et des effets du COVID-19 devrait intégrer les données du SMU et d’autres données sanitaires afin d’identifier les tendances en matière de santé publique (par exemple, l’augmentation du nombre d’appels au SAMU), et investiguer rapidement les causes sous-jacentes potentielles.

Les effets indésirables cardiovasculaires, tels que les thromboses (par exemple, la thrombose coronaire), le SCA (syndromes coronariens aigus), l’AC (arrêts cardiaques) et la myocardite ont été identifiés comme des conséquences de l’infection par le coronavirus 2019 (COVID-19) [1-5]. De même, les données provenant des systèmes de surveillance réglementaire et d’auto-déclaration, notamment le Vaccine Adverse Events Reporting System (VAERS) aux États-Unis (US) [6], le Yellow Card System au Royaume-Uni [7] et le système EudraVigilance en Europe [8], associent des effets secondaires cardiovasculaires similaires [9-13] à un certain nombre de vaccins COVID-19 actuellement utilisés.

Plus récemment, plusieurs études ont établi une relation de cause à effet probable entre les vaccins à ARN messager (ARNm) BNT162b2 et ARNm-1273 [11, 14-16] ainsi que le vaccin adénovirus (ChAdOx1) [17] avec la myocardite, principalement chez les enfants, les jeunes et les adultes d’âge moyen. L’étude menée par le ministère de la Santé d’Israël, un pays qui a l’un des taux de vaccination les plus élevés au monde, évalue le risque de myocardite après l’administration de la 2e dose du vaccin entre 1 sur 3000 et 1 sur 6 000 chez les hommes âgés de 16 à 24 ans et 1 sur 120 000 chez les hommes de moins de 30 ans [11-13]. Une étude de suivi menée par le Centre américain de contrôle des maladies (CDC) sur la base des systèmes d’auto-déclaration VAERS et V-Safe [18] confirme ces résultats [19]. Le CDC a récemment publié une mise en garde concernant le risque de myocardite lié à la vaccination, mais il a maintenu sa recommandation de vacciner les jeunes individus et les enfants de plus de 12 ans [7]. Des préoccupations similaires sont reflétées par l’exigence de la Food and Drug Administration auprès de Pfizer que la compagnie fournisse plusieurs études de suivi sur les effets à court et à long terme de la myocardite chez les jeunes individus afin d’obtenir l’autorisation complète de ses vaccins [20].

Bien que les avantages de la vaccination contre la COVID-19 soient clairs, en particulier pour les populations à haut risque de développer des maladies graves et potentiellement mortelles [15, 21], il est important de mieux comprendre les risques potentiels pour minimiser les dommages éventuels. Cependant, il est difficile d’évaluer le lien entre la myocardite et d’autres affections cardiovasculaires avec les vaccins COVID-19. Premièrement, les systèmes d’auto-déclarations [22] des événements indésirables sont connus pour leur biais d’auto-déclaration et leurs problèmes de sous-déclaration et de surdéclaration [23-25]. Même l’étude en Israël, qui repose sur une collecte de données plus proactive, mentionne que certains des cas potentiellement pertinents n’ont pas fait l’objet d’une enquête complète.

Deuxièmement, la myocardite est une maladie particulièrement insidieuse dont les manifestations sont multiples. Il existe une vaste littérature qui met en évidence des cas asymptomatiques de myocardite, qui sont souvent sous-diagnostiqués [26, 27], ainsi que des cas dans lesquels la myocardite peut être diagnostiquée à tort comme un SCA [28-30]. En outre, plusieurs études approfondies démontrent que la myocardite est une cause majeure de morts subites inattendues chez les adultes de moins de 40 ans, et évaluent qu’elle est responsable de 12 à 20 % de ces décès [26, 31-33]. Ainsi, il est plausible que l’augmentation des taux de myocardite chez les jeunes puisse conduire à une augmentation d’autres événements indésirables cardiovasculaires graves, tels que les AC et les SCA. Des preuves anecdotiques suggèrent que cela pourrait ne pas être une simple préoccupation théorique [16].

Troisièmement, les lésions myocardiques et les myocardites sont fréquentes chez les patients infectés par la COVID-19 [26, 34]. Comme les déploiements de vaccins contre le COVID-19 ont souvent lieu dans un contexte d’infections communautaires par la COVID-19, il pourrait être difficile d’identifier si l’augmentation de l’incidence de la myocardite et des événements cardiovasculaires, comme l’AC et le SCA, est due aux infections COVID-19 ou induite par les vaccins COVID-19. En outre, de telles augmentations peuvent même être causées par d’autres mécanismes causaux sous-jacents indirectement liés au COVID-19, par exemple des patients retardant leur recours aux soins d’urgence en raison de la peur de la pandémie et des mesures de confinement [35].

Cette étude vise à explorer comment des sources de données supplémentaires, telles que celles des services médicaux d’urgence (SMU), peuvent compléter les systèmes de surveillance des vaccins à déclaration volontaire pour identifier les tendances de santé publique liées au COVID-19. Plus particulièrement, l’étude examine l’association entre les incidents liés à l’AC et au SCA dans la population des 16-39 ans, avec deux facteurs de causalité potentiels : les taux d’infection COVID-19 et le déploiement du vaccin COVID-19. L’étude s’appuie sur le système de données de l’Israel National EMS (IEMS) et analyse tous les appels liés à l’AC et au SCA sur une période de deux ans et demi, du 1er janvier 2019 au 20 juin 2021.

 

Méthodologie

Texte non traduit à retrouver ici : https://www.nature.com/articles/s41598-022-10928-z.pdf

Tableau1_ArretCV_Israel

Table 1. Variations absolues et relatives d’une année sur l’autre du nombre d’arrêts cardiaques et de syndromes coronariens aigus par groupe d’âge et par sexe. Chaque cellule montre le nombre d’appels durant la période respective, le groupe d’âge et le sexe avec entre parenthèses la variation relative en pourcentage par rapport à l’année précédente (par exemple, changement relatif de 2019 à 2020, puis de 2020 à 2021). Les variations relatives en pourcentage ont été calculées sur la même durée par année (c’est-à-dire soit sur l’année entière, soit sur la période de janvier à mai). Pour les comptages effectués en 2019, aucun changement relatif n’est signalé. * Les comptages dans la catégorie « All » comprennent les appels dont les valeurs de la variable sexe sont manquantes. Nombre d’appels avec des valeurs de sexe manquantes : Arrêt cardiaque : N = 119 et syndrome coronarien aigu : N = 183.

 

Discussion

Cette étude s’appuie sur un ensemble unique de données concernant tous les appels de SMU pour AC et SCA en Israël sur une période de deux ans et demi, soit 14 mois avant le début de la pandémie de COVID-19, 10 mois qui comprennent deux vagues de la pandémie de COVID-19, et 6 mois avec une troisième vague de la pandémie parallèle au déploiement de la vaccination parmi la population de 16 ans et plus. Ainsi, cette étude offre une perspective unique permettant d’explorer l’association entre les tendances du volume d’appels pour AC et SCA au cours de la période d’étude et différents facteurs, tels que les taux d’infection au COVID-19 et les taux de vaccination.

De plus, comme l’IEMS est une organisation nationale, les données fournissent un accès plus complet à l’incidence respective des événements étudiés. Cela contraste avec l’accès très partiel et biaisé fourni par les systèmes de surveillance par autodéclaration des événements indésirables [23-25], et souligne l’importance d’intégrer des sources de données supplémentaires dans ces systèmes [48]. Cependant, il est important de souligner plusieurs différences significatives entre les appels au SMU pour AC et pour SCA. En ce qui concerne les AC, il est raisonnable de supposer que les données IEMS incluent presque tous les événements pertinents, puisque les AC impliquent presque toujours l’appel aux SMU. De plus, le diagnostic de l’AC est relativement plus simple. En revanche, pour les SCA, alors que les appels aux SMU comptabilisent une fraction significative de ces événements, l’accès direct à l’hôpital ne sera pas pris en compte dans les données du SMU. En Israël, on estime qu’il s’agit de 50 % de tous les événements. En outre, le diagnostic des SCA est plus complexe, et bien que les protocoles du SAMU n’aient pas changé pendant la période d’étude, il est raisonnable de supposer un taux plus élevé d’erreurs de diagnostic.

La principale conclusion de cette étude concerne l’augmentation de plus de 25 % du nombre d’appels pour AC et SCA chez les personnes âgées de 16 à 39 ans pendant le déploiement de la vaccination COVID-19 en Israël (janvier-mai 2021), par rapport à la même période lors des années précédentes (2019 et 2020), comme le montre le tableau 1. De plus, il existe une association robuste et statistiquement significative entre le nombre d’appels hebdomadaires pour AC et pour SCA avec les taux de 1re et 2e doses de vaccin administrées à cette classe d’âge. Dans le même temps, aucune association statistiquement significative n’est observée entre les taux d’infection par le COVID-19 et le nombre d’appels pour AC et pour SCA. Ce résultat est conforme à de précédentes conclusions qui montrent que les augmentations de l’incidence globale de l’AC ne sont pas toujours associées aux augmentations des taux d’infection par COVID-19 en population générale [35, 49, 50], ainsi qu’à la stabilité des taux d’hospitalisation liés à l’infarctus du myocarde tout au long de la vague initiale de COVID-19 par rapport aux données de base pré-pandémiques en Israël [51]. Ces résultats sont également reflétés par un rapport sur l’augmentation des visites aux services d’urgence pour des plaintes cardiovasculaires pendant le déploiement de la vaccination en Allemagne [52], ainsi que par l’augmentation des appels au SAMU pour des incidents cardiaques en Écosse [53].

L’augmentation des appels pour AC et SCA à partir de début janvier 2021 semble suivre de près l’administration de la deuxième dose de vaccin. Cette observation est conforme aux résultats antérieurs qui associaient des effets indésirables plus importants, notamment la myocardite, à la deuxième dose du vaccin [19]. Une deuxième augmentation du nombre d’appels pour AC et SCA est observée à partir du 18 avril 2021, ce qui semble suivre une augmentation du nombre de doses uniques de vaccination chez des personnes ayant récupéré d’une infection par le COVID-19. Ceci est cohérent avec des résultats précédents qui suggèrent que la réponse immunitaire générée par une dose unique chez des individus guéris est généralement plus forte que la réponse à la deuxième dose de vaccin chez les individus qui n’ont pas été exposés à l’infection par la COVID-19 [54]. De plus, il n’y a pas de corrélation entre le nombre d’appels et le nombre d’infections par le COVID-19, ce qui est le plus clairement observé pendant les deux grandes vagues pandémiques de 2020.

Alors qu’une augmentation de l’incidence des AC n’a pas été observée dans la classe d’âge 16-39 ans en 2020, on a constaté une augmentation significative de la proportion de patients atteints d’AC décédés sur place en 2020, par rapport à 2019 (tableau supplémentaire 1), soulignant les possibles effets néfastes directs et indirects de la pandémie [35, 49, 55] sur le devenir des patients ayant subi un AC en dehors de l’hôpital. Le pourcentage de patients décédés sur place est resté élevé en 2021.

La forte augmentation de l’incidence des AC et des SCA dans la population âgée de 16 à 39 ans, parallèlement au déploiement de la vaccination et son association avec les taux de vaccination pourraient être cohérentes avec la causalité reconnue entre les vaccins à ARNm et les incidents de myocardite chez les jeunes [14, 17, 19, 56], ainsi que le fait que la myocardite est souvent diagnostiquée à tort comme un SCA [28-30], et que la myocardite asymptomatique est une cause fréquente de mort subite inexpliquée chez les jeunes adultes par AC [26, 31-33]. Ce constat est étayé par des rapports plus anecdotiques décrivant des morts cardiaques soudaines après la vaccination COVID-19 [16, 57]. Bien que la myocardite induite par le vaccin ait été principalement signalée chez les hommes [14, 19], il est intéressant de noter que l’augmentation relative des événements AC et SCA (tableau 1) était plus importante chez les femmes. Cela peut suggérer un sous-diagnostic ou une sous-déclaration de la myocardite ou d’autres pathologies spécifiques, chez les femmes, ce qui est cohérent avec le défi permanent des différences liées au sexe dans le diagnostic et les soins des maladies cardiovasculaires [15, 58].

L’article suggère l’implication de plusieurs mesures importantes à prendre. Premièrement, il est important que les programmes de surveillance des effets secondaires potentiels des vaccins et des résultats de l’infection par la COVID-19 intègrent les données des SMU et d’autres données sanitaires pour identifier les tendances de santé publique et enquêter rapidement sur les causes sous-jacentes potentielles. Plus précisément, une enquête rapide est nécessaire pour mieux comprendre les causes sous-jacentes potentielles de l’augmentation observée des appels aux SMU pour problème cardiaque, y compris les facteurs liés aux vaccins et à l’infection par la COVID-19, ainsi que d’autres facteurs tels que la réduction de la volonté de se faire soigner à l’hôpital ou par les SMU, la réduction de l’accès aux soins et la sensibilisation accrue du public aux événements indésirables post-vaccination. Deuxièmement, il est essentiel de sensibiliser les patients et les cliniciens aux symptômes associés (par exemple, gêne thoracique et essoufflement) après une vaccination ou la COVID-19 afin de s’assurer que les dommages potentiels sont réduits au minimum. Ceci est particulièrement important chez les jeunes et en particulier les jeunes femmes, qui reçoivent souvent une moindre évaluation diagnostique des événements indésirables cardiaques que les hommes [15]. Ces implications sont encore renforcées du fait de l’administration continue de doses de rappel du vaccin à la population en raison de la diminution de l’immunité vaccinale contre les variants du COVID-19 (par ex. le variant delta) après la 2e dose de vaccin [59]. De plus, des études récentes ont également démontré l’association d’un risque accru de myocardite avec l’administration de vaccins à base d’adénovirus (c’est-à-dire ChAdOx1) [17], à la suite de vaccinations à ARNm, augmentant le nombre d’individus qui peuvent être exposés à des effets indésirables potentiels du vaccin et qui peuvent bénéficier de programmes de surveillance renforcée des vaccins.

Il est important de noter la principale limite de cette étude, à savoir qu’elle repose sur des données agrégées qui n’incluent pas d’informations spécifiques concernant les patients affectés, dont l’hospitalisation, les comorbidités sous-jacentes ainsi que la vaccination et le statut positif au COVID-19. Ces données sont essentielles pour déterminer la nature exacte de l’augmentation observée des appels pour AC et SCA chez les jeunes, ainsi que les facteurs de causalité sous-jacents. Notamment, des études récentes ont montré que les lésions myocardiques induites par la vaccination présentent des caractéristiques différentes, au niveau histopathologique [60], par rapport à la myocardite typique, ce qui peut contribuer à l’identification des causes possibles de ces événements cardiaques. Le ministère israélien de la Santé et le réseau des mutuelles de santé ont accès à de telles données, qui devraient être étudiées en détail. En outre, les AC examinés dans l’étude comprenaient à la fois ceux d’étiologie cardiaque et d’étiologie iatrogène, car les données permettant de discerner ces différences n’étaient pas disponibles, ce qui accroît l’importance d’une enquête plus approfondie sur ces patients. Cependant, il a été estimé à partir de résultats précédents que la grande majorité, environ 84-92 % des AC non traumatiques, sont d’origine cardiaque [61]. Par exemple, parmi les autres causes potentielles d’AC, environ 2 à 9 % et 2 % sont dus à une embolie pulmonaire [62, 63] et à des événements cérébrovasculaires aigus (par exemple, hémorragie sous-arachnoïdienne) [64], respectivement. Par conséquent, il est probable que les changements observés peuvent être attribués principalement aux AC d’étiologie cardiaque.

L’augmentation significative des appels pour AC et SCA dans la population des 16-39 ans pendant le déploiement de la vaccination par COVID-19 met en évidence la valeur de sources de données supplémentaires, telles que celles des systèmes de SMU, qui peuvent compléter les systèmes de surveillance par autodéclaration pour identifier les tendances inquiétantes en matière de santé publique. En outre, cela souligne la nécessité d’une enquête approfondie sur l’association apparente entre l’administration du vaccin COVID-19 et les événements cardiovasculaires indésirables chez les jeunes adultes. Israël et les autres pays devraient collecter immédiatement les données nécessaires pour déterminer si cette association existe vraiment, incluant une enquête approfondie sur les cas individuels d’AC et de SCA chez les jeunes adultes, et leur lien potentiel avec le vaccin ou d’autres facteurs. Cela serait essentiel pour mieux comprendre les risques et les avantages du vaccin et pour éclairer les politiques publiques qui s’y rapportent et prévenir les préjudices potentiellement évitables pour les patients. Dans l’intervalle, il est essentiel qu’après la vaccination, les patients soient informés qu’ils doivent rechercher des soins d’urgence appropriés s’ils présentent des symptômes potentiellement associés à une myocardite, tels qu’une gêne thoracique et un essoufflement, et d’envisager d’éviter toute activité physique intense après la vaccination, qui pourrait provoquer des événements cardiaques indésirables graves.

 

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L’histoire était belle

 

L’histoire commence en janvier 2020.

A ce moment, le virus responsable du COVID-19 (SARS-CoV-2) est connu depuis plusieurs semaines. Le 11 janvier 2020, la séquence génomique du virus de la souche dite « WUHAN » est mise à disposition par les laboratoires chinois qui en ont fait le séquençage.

A cette date, il n’y a pas encore la « pandémie » mais les laboratoires, dans leur grande bienveillance, travaillent pourtant déjà sur la mise au point d’un vaccin. Ils ont raison de s’y mettre rapidement car cela fait 17 ans qu’ils essaient sans succès de produire un vaccin contre le coronavirus de 2003, le SARS-CoV-1. Visiblement, produire un vaccin semble bien difficile. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30261226/

Mais l’histoire est belle, car le 13 janvier 2020, les fabricants, et notamment MODERNA, sont prêts à lancer la production du vaccin. En moins de 48h, avec seulement un ordinateur, sans laboratoire, sans même un échantillon de virus, ils réussissent à finaliser la formule du vaccin. Le PDG de MODERNA est fier de nous raconter cette prouesse. https://www.ladepeche.fr/2020/12/09/covid-19-le-vaccin-de-moderna-existe-depuis-le-13-janvier-et-il-a-ete-mis-au-point-en-un-week-end-9247981.php

 

On peut s’émerveiller de cette rapidité. Bien sûr.

Mais on peut aussi se poser des questions :

  • Rien pour le SARS-Cov1 en 17 ans ?
  • Rien pour le VIH en 40 ans ?
  • Et pourquoi 30 ans d’échec sur la technologie des vaccins ARNm ?
  • Et pourtant, il suffit de 2 jours pour le SARS-CoV- 2?

 

Qui peut croire que cela est crédible (avec en plus une technologie jamais utilisée pour produire des vaccins) ?

Vous accepteriez de vous faire vacciner avec un produit fabriqué en 2 jours ?

L’histoire se poursuit toujours sous les meilleurs auspices, toujours aussi belle puisque les tests de phase 1 et 2 sont réalisés en un temps record. La phase 3 est lancée en mai 2020.

 

Le 9 novembre 2020, PFIZER annonce que son vaccin, avec seulement 2 doses, est efficace à 95%. Et qu’il n’a pas d’effets secondaires.

En effet, après 6 mois de tests, les résultats donnés par PFIZER sont exceptionnels.

L’histoire est belle. Le virus va être vaincu.

 

On peut s’émerveiller de cette efficacité. Bien sûr.

Mais on peut aussi se poser des questions :

  • Est-ce que toutes les étapes ont été respectées ?
  • Est-ce que toutes les étapes ont été faites ?
  • Si non, qui a autorisé à ne pas faire toutes les étapes ?

 

Les fabricants eux-mêmes reconnaissent que, sur autorisation des autorités sanitaires, ils ont pu « sauter » certaines étapes de tests, de contrôles. Ils ne cachent pas qu’ils n’ont pas testés : http://ema.europa.eu/en/documents/rmp-summary/comirnaty-epar-risk-management-plan_en.pdf

  • Les plus de 75 ans
  • Les femmes enceintes
  • Les immunodéprimés
  • Les effets à long terme

 

Alors, on peut simplement s’émerveiller et accepter ces résultats. Bien sûr.

Mais on peut aussi se poser des questions :

 

Vous accepteriez de vous faire vacciner avec un produit qui parait aussi miraculeux et secret ?

 

Traditionnellement, il faut entre 9 et 15 ans pour s’assurer de l’efficacité et de l’innocuité d’un vaccin et le mettre à la vente. Pourtant, en décembre 2020, les campagnes de vaccination débutent dans de nombreux pays, en commençant par les gens les plus âgés malgré l’absence de tests sur cette catégorie d’âge.

Puis toutes les autres catégories. Jusqu’aux enfants.

C’est une première dans l’histoire. Jamais une vaccination de masse n’avait commencé avant que les essais cliniques de phase 3 ne soient finis.

 

Vous accepteriez de vous faire vacciner avec un vaccin qui est toujours en phase de tests ?

 

Finalement, l’histoire était trop belle.

Nous voilà désormais en mai 2022. Seulement 18 mois plus tard.

Les informations disponibles, données par les fabricants, n’ont pas changé puisque les essais ne seront pas finis avant 1 an ou 2 voire 3 pour les essais cliniques sur les femmes enceintes par exemple.

 

Pourtant, le son de cloche a déjà changé.

Il faut maintenant une 3ème dose après 6 mois : le « booster ».

Et même une 4ème dose encore 3 mois après : le « rappel du booster ».

Le vaccin efficace à 95 % avec 2 doses nécessite maintenant 4 doses en 1 an seulement.

 

On peut trouver cela normal.

Mais on peut aussi se poser des questions :

  • S’il est si efficace, pourquoi 4 doses par an ?
  • Pourquoi est-ce le seul vaccin qui nécessite 4 doses par an ?

 

Les fabricants ne cachent plus vraiment ce qu’ils savent. Mais ils préfèrent le dire discrètement à leurs actionnaires plutôt qu’à leurs clients.

Voici ce qu’ils expliquent.

 

Commençons par MODERNA qui écrit dans son rapport du 25 février 2022 (page 59) que : https://d18rn0p25nwr6d.cloudfront.net/CIK-0001682852/ffa50947-bd8a-4758-890d-cccbbfee7648.pdf

  • Les futurs résultats des études cliniques sur l’ARNm-1273 pourraient ne pas être aussi positifs.
  • Une protection réduite par rapport aux résultats publiés à ce jour.

Si nous n’avons pas les résultats des essais cliniques encore en cours en 2022, MODERNA les a. Et ils ne doivent pas être bons pour que MODERNA soupçonne une protection plus faible que les chiffres de 2020.

MODERNA annonce donc en toute simplicité que les futurs résultats des essais cliniques commencés en 2020 et finissant en 2023-24 ne seront pas bons. Elle prévient une future baisse des bénéfices.

  • De nouveaux événements indésirables plus fréquents ou plus graves.
  • Des problèmes de sécurité inattendus pourraient nuire considérablement à notre réputation.

Alors que les vaccins étaient totalement sûrs en 2020, MODERNA annonce maintenant que les effets indésirables sont bien présents et que leur nombre augmente. A tel point que, une fois les clients au courant, sa réputation sera touchée.

Donc ses ventes et par conséquent ses bénéfices aussi.

 

  • Les doses de rappel de notre vaccin pourraient ne pas protéger contre les variants.
  • Un marché pour les vaccins et les rappels contre ces variants peut ne pas se développer.

MODERNA annonce, alors que les 4ème doses sont en cours, notamment en France, que son vaccin est inefficace contre les variants et va même plus loin en annonçant un échec possible sur les vaccins pour les futurs variants.

Donc ses ventes et par conséquent ses bénéfices vont s’effondrer.

 

Poursuivons par PFIZER qui émet des réserves tout aussi importantes dans son rapport de début 2022 (page 6-7) : https://investors.biontech.de/static-files/50d0cafc-b2c1-4392-a495-d252f84be105

  • Il se peut que nous ne soyons pas en mesure de démontrer l’efficacité ou l’innocuité suffisante de notre vaccin COVID-19.

Alors que PFIZER assure depuis novembre 2020, un vaccin sûr et efficace à 95%, elle prévient maintenant, en toute simplicité à ses investisseurs, qu’en fait, elle ne va pas pouvoir prouver l’efficacité et l’innocuité de son formidable vaccin.

Rien que ça !

 

  • Le développement de médicaments à base d’ARNm présente des risques … en raison d’une expérience limitée avec les immunothérapies à base d’ARNm.

PFIZER reconnaît que les vaccins ARNm présentent des risques notamment car c’est une technologie qui n’a jamais été utilisée auparavant. On est loin du discours de certitude de 2020.

 

  • Des événements indésirables importants peuvent survenir au cours de nos essais cliniques ou même après avoir reçu l’approbation réglementaire.

PFIZER reconnaît que les effets indésirables sont bien présents, y compris à moyen et long terme.

 

  • Nos produits pourraient ne pas être acceptés parmi les médecins, les patients, les hôpitaux.

PFIZER conclut que, comme ils ne pourront prouver l’efficacité et la sûreté de leurs vaccins, les gens ne les accepteront plus.

Et que ses bénéfices vont s’effondrer.

 

L’histoire était belle mais elle ne l’est plus. Au point que, 2 mois après la publication de ces rapports, le 25 avril 2022, les directeurs financiers de PFIZER et MODERNA démissionnent.. https://www.wsj.com/articles/vaccine-makers-pfizer-moderna-hire-new-cfos-11649709243

 

En résumé :

Même les fabricants ne peuvent plus faire semblant d’y croire.

 

Les questions qui restent sont simples :

Si même les fabricants n’ont pas la capacité de prouver l’efficacité et l’innocuité de leur vaccin, vous accepteriez de vous faire vacciner 4 fois par 1 an ?

Et si vous étiez Ministre ou médecin, vous recommanderiez la vaccination de tous ?

Association entre les déclarations spontanées d’infections Covid-19 et les résultats des tests de sérologie SARS-Cov-2 avec des symptômes persistants parmi des adultes français au cours de la pandémie de Covid-19

 

Importance

Après une infection au SARS-CoV-2, de nombreux patients se présentent avec des symptômes physiques persistants qui peuvent altérer leur qualité de vie. Les croyances sur les causes de ces symptômes peuvent influencer leur perception et promouvoir des comportements de santé inadaptés.

 

Objectif

Examiner l’association entre la déclaration spontanée d’infection COVID-19, ainsi que les résultats de sérologie SARS-CoV-2, avec des symptômes physiques persistant (eg. fatigue, essoufflement, trouble de l’attention) en population générale au cours de la pandémie de COVID-19.

Conception, cadre d’étude et participants

Les participants de cette étude épidémiologique sont les 26 823 individus issus de la population française et référencés dans la cadre de la cohorte CONSTANCES et inclus entre 2012 et 2019, ayant pris part aux deux  études conjointes SAPRIS et SAPRIS-SERO [1] . Entre Mai et Novembre 2020, un test sérologique ELISA était utilisé pour détecter les anticorps anti-SARS-CoV-2. Entre Décembre 2020 et Janvier 2021, les participants rapportaient s’ils croyaient avoir été infecté par la COVID-19 et s’ils avaient eu des symptômes au cours des 4 semaines précédentes qui avaient persisté pendant au moins 8 semaines. Les participants ayant déclaré avoir eu une première infection au COVID-19 seulement après avoir réalisé le test sérologique ont été exclus.

 

Principaux résultats et mesures

Des régressions binomiales ont été utilisées pour analyser chaque symptôme persistant comme étant l’indicateur initial pour leur analyse, par des modèles incluant à la fois l’autodiagnostic d’infection COVID-19 et les résultats de tests sérologiques, puis ajustés par âge, sexe, revenu et niveau éducatif.

 

Résultats

Sur 35 852 volontaires invités à participer à l’étude, 26 823 (74,8%) ayant des données complètes ont été inclus dans la présente étude (âge moyen 49,4 ans (+/- 12,9 ans); 13731 femmes (51,2%)). La déclaration spontanée d’infection était corrélée positivement avec des symptômes physiques persistants, avec risques relatifs allant de 1.44 (intervalle de confiance, IC, à 95%, 1,08-1,90) à 16,61 (IC à 95%, 10,30-26,77), à l’exception des troubles de l’audition (risque relatif de 1.38 ; IC à 95%, 0,76-2,51), de troubles articulaires (risque relatif de 1,32, IC à 95%, 0,98-1,80) et de troubles du sommeil (risque relatif de 1.12 ; IC à 95%, 0.87-1.44). Un résultat positif à la sérologie SARS-CoV-2 n’était associé positivement qu’avec l’anosmie persistante (risque relatif de 2,59 ; IC à 95%, 1,57-4.28), y compris en limitant l’analyse aux participants qui attribuaient leurs symptômes à une infection COVID-19. Un ajustement supplémentaire pour l’autoévaluation de l’état de santé ou de symptômes dépressifs ont produit des résultats similaires. Il n’y avait pas d’interaction significative entre la croyance d’avoir développé la maladie et les résultats de la sérologie.

 

Conclusions et pertinence de l’étude

Les conclusions de cette analyse transversale d’une large cohorte française issue de la population générale suggèrent que les symptômes physiques persistant après une infection COVID-19 pourraient être plus associés à la croyance d’avoir été infecté par le SARS-CoV-2 qu’à une infection COVID-19 confirmée en laboratoire. De plus amples recherches dans ce domaine devraient prendre en considération des mécanismes sous-jacents qui ne seraient pas spécifiques du virus SARS-CoV-2. Une évaluation médicale de ces patients serait nécessaire pour prévenir des symptômes dus à une autre pathologie et attribués à tort à un « COVID long ».

 

Références

[1] JAMA Intern Med. 2022;182(1):19-25. doi:10.1001/jamainternmed.2021.6454