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Les progrès considérables réalisés en matière de santé publique au cours du siècle dernier sont largement attribués à l’introduction progressive de nombreux vaccins, qui ont contribué à contrôler, voire à éradiquer, les maladies infectieuses les plus graves et les plus courantes, en particulier celles qui touchent les enfants. En raison de ses succès passés, la vaccination est devenue une stratégie de santé publique tellement dominante qu’il est pratiquement impossible de discuter calmement de ses inconvénients potentiels au sein de la communauté scientifique. Dans le même temps, le public se méfie de plus en plus des vaccins, en particulier des derniers vaccins à base d’ARNm, les réseaux sociaux rapportant spontanément un nombre croissant d’effets indésirables très divers. Compte tenu du manque de fiabilité de ces rapports, de leur extrême diversité et de l’absence de preuve de causalité, il est extrêmement difficile de déterminer s’il s’agit réellement d’effets indésirables de la vaccination ou de simples coïncidences. Pourtant, l’incidence des maladies chroniques ne cesse d’augmenter, des plus bénignes (allergies) aux plus graves (maladies neurodégénératives, cancers agressifs), en passant par des affections strictement individuelles et déroutantes. Dans cet article, sans prendre position sur l’origine ni même la réalité de ces problèmes de santé, nous proposons une hypothèse théorique qui, sur la base de nos connaissances actuelles en immunologie, pourrait remettre en question l’innocuité généralement admise de la vaccination. Selon cette hypothèse, l’extrême individualité de la réponse immunitaire, associée à la fréquence des réactions auto-immunes, pourrait déclencher des pathologies « privées » extrêmement diverses, dont la fréquence de reproductibilité pourrait être trop faible pour en déduire une causalité.

 

article traduit de Jean-Michel Claverie

https://www.preprints.org/manuscript/202508.0632

 

 

Introduction

Les progrès considérables réalisés en matière de santé publique au cours du siècle dernier sont traditionnellement attribués à l’introduction progressive de nombreux vaccins, qui ont contribué à contrôler, voire à éradiquer, les maladies infectieuses les plus graves et les plus courantes, en particulier celles qui touchent les enfants [1,2]. Compte tenu de ses succès passés, la vaccination est désormais devenue la panacée incontestée contre les maladies infectieuses et un paradigme médical qu’il est pratiquement impossible de critiquer dans la plupart des pays occidentaux sans être taxé de complotiste [3,4], en particulier pour les professionnels de santé [5,6].

Cependant, la gestion autoritaire de la récente épidémie de Covid-19 et les politiques de santé publique parfois maladroites et agressives en faveur des vaccins [7], associées à la précipitation inhabituelle avec laquelle les vaccins à ARNm les plus récents ont été mis sur le marché [8,9,10] ont entraîné une augmentation de la réticence à la vaccination, alimentée par les rapports continus de nouveaux effets indésirables sur les réseaux sociaux [11,12]

Parallèlement, des rapports de cas déroutants, dont la plupart ont malheureusement été publiés dans des revues à faible impact, ont commencé à s’accumuler dans la littérature. Dans l’ensemble, ces rapports sont ignorés (voire ridiculisés) par les autorités médicales, au motif que la plupart de ces soi-disant effets indésirables semblent à la fois étranges et strictement individuels [voir par exemple [13,14,15,16,17]]. S’il est difficile de distinguer les rapports fantaisistes de ceux qui décrivent des troubles réels post-vaccinaux, il est encore plus illusoire de prouver leur lien de causalité en raison de leur non-reproductibilité. À l’exception des plus immédiats (par exemple, les réactions allergiques) ou des plus récurrents [par exemple, [18,19,20,21,22] ] pour lesquels un signal statistique est attendu dans les études portant sur une large population [23,24], il est impossible d’éliminer le doute dans les cas d’effets indésirables pratiquement uniques.

Dans cet article, plutôt que de spéculer sur la réalité de ces effets indésirables individuels si divers, nous posons plutôt la question suivante : qu’ils soient réels ou non, sont-ils au moins compatibles avec la réponse immunitaire telle que nous la connaissons ?

Répondre par l’affirmative m’amène à émettre l’hypothèse inquiétante selon laquelle les vaccins pourraient fréquemment déclencher des réactions auto-immunes générant des affections dont l’extrême diversité rend impossible, pour des raisons statistiques, d’en attribuer la cause au vaccin. Seuls les effets secondaires les plus récurrents (c’est-à-dire courants), mais qui devraient être rares compte tenu de l’individualité de la réponse immunitaire, seraient détectables, ce qui conférerait à tort à la vaccination sa réputation incontestée d’extrême sécurité.

Le fondement scientifique solide de cette hypothèse (certes provocatrice) devrait justifier un réexamen approfondi des avantages de la vaccination généralisée de la population, à un moment où la tendance est à son introduction contre des maladies moins fréquentes ou moins mortelles, ou en remplacement de traitements curatifs médicamenteux établis [par exemple, [25,26]].

 

La réponse immunitaire adaptative : principales caractéristiques

La présentation de mon hypothèse nécessite des connaissances de base en immunologie moléculaire et sur les principes fondamentaux régissant la réponse immunitaire adaptative. Cette section s’adresse donc aux lecteurs qui n’ont aucune connaissance préalable en immunologie.

La réponse immunitaire adaptative est la réaction de défense de l’organisme à la détection de macromolécules spécifiques (principalement des protéines) reconnues comme étrangères (c’est-à-dire « non-soi »), provenant soit de pathogènes microbiens, soit de protéines propres modifiées (par exemple, provenant de cellules cancéreuses mutées). Toute molécule capable de déclencher une telle réponse immunitaire spécifique est appelée « antigène ».

Cette réponse immunitaire est assurée par deux types de globules blancs circulants, engagés dans un réseau d’interactions complexes modulées de manière différentielle par la présence d’un ensemble hétérogène de protéines solubles, appelées interleukines (au nombre de 37 à l’heure actuelle) [27].

Un ensemble est constitué des cellules présentatrices d’antigènes (APC) (parmi lesquelles les macrophages, les cellules dendritiques et les cellules B) dont le rôle est de transformer les antigènes en fragments qui sont exposés à leur surface.

Le deuxième ensemble est constitué de lymphocytes spécialisés (cellules T) dont le rôle est de reconnaître ces antigènes et de déclencher et/ou d’exécuter différentes réponses. Par exemple, les cellules T cytotoxiques CD8+ détruisent les cellules portant l’antigène reconnu, tandis que les cellules T auxiliaires CD4+ transmettent un signal prolifératif, par exemple aux cellules B productrices d’anticorps.

Les deux types de réponses immunitaires adaptatives (cytotoxicité et production d’anticorps) sont donc médiés par le même processus central, à savoir la formation d’un pont peptidique entre une cellule porteuse d’antigène et un lymphocyte T. Cependant, cette simplicité conceptuelle cache des détails moléculaires qui sont à l’origine même de notre individualité biologique (et, en particulier, de notre incapacité à tolérer les greffes entre nous).

 

Présentation de l’antigène : deux types différents de molécules du CMH interagissant avec deux types différents de lymphocytes T

Il existe deux types de molécules MHC (pour Major Histocompatibility Complex, ou complexe majeur d’histocompatibilité), assez similaires en termes de structure et de fonction, mais qui remplissent des rôles physiologiques différents. Les molécules MHC de classe 1 se trouvent à la surface de tous les types de cellules nucléées, où elles présentent des fragments peptidiques dérivés de protéines synthétisées intracellulairement, qu’il s’agisse de protéines « propres » normales ou de protéines étrangères produites par des agents pathogènes infectieux (généralement des virus).

La reconnaissance des peptides présentés par le CMH de classe 1 est limitée aux lymphocytes T cytotoxiques portant le corécepteur CD8 (lymphocytes T CD8+). Ces peptides (épitopes des cellules T restreints à la classe 1) ont généralement une longueur de 9 ou 10 acides aminés [28].

En revanche, les molécules MHC de classe II ne sont exprimées que sur les cellules présentatrices d’antigènes (APC) professionnelles, telles que les macrophages, les monocytes, les cellules dendritiques et les cellules B, et présentent des fragments peptidiques dérivés de sources exogènes internalisées. La reconnaissance des peptides présentés par le MHC de classe II est limitée aux lymphocytes T porteurs du corécepteur CD4 (lymphocytes T « auxiliaires » CD4+). Les peptides présentés par le CMH de classe II sont donc essentiels pour le déclenchement de la réponse immunitaire (humorale) produisant des anticorps. Ces épitopes des lymphocytes T restreints au CMH de classe 2 ont une longueur de 12 à 20 acides aminés [29].

Il existe trois paires de gènes MHC de classe 1 chez l’être humain (HLA-A, HLA-B et HLA-C) et trois paires de gènes MHC de classe II (HLA-DR, HLA-DP et HLA-DQ) (HLA : Human Leukocyte Antigen). Chacune de ces protéines de surface est capable de se lier à différents répertoires de peptides partageant des acides aminés identiques (ou similaires) à deux positions « d’ancrage » (généralement près des extrémités du peptide). Le répertoire de peptides vaste et très diversifié présenté au système immunitaire d’un individu donné constitue son « immunopeptidome » (revue dans [30]).

 

Les gènes codant pour le CMH/HLA sont hautement polymorphiques.

Pour un isotype donné (par exemple, HLA-A) et un allèle donné (par exemple, HLA-A∗02:07), le répertoire peptidique mono-allélique peut comprendre jusqu’à 3 500 peptides « propres » uniques [31]. Un individu entièrement hétérozygote (exprimant 3 allèles HLA de classe 1 et 3 allèles HLA de classe 2 différents) devrait donc présenter jusqu’à 21 000 peptides différents pour chaque classe.

Il est important de noter que la présentation de ces peptides constitue la base de la discrimination immunologique entre le soi et le non-soi, en provoquant la suppression des lymphocytes T autoréactifs, d’abord lors de leur maturation initiale dans le thymus, puis plus tard par contact avec les cellules dendritiques tolérogènes périphériques [32].

Comme la taille de ce peptidome propre est approximativement égale au nombre total de protéines codées dans le génome humain [33], cela laisse théoriquement présager que chaque protéine humaine ne sera représentée en moyenne que par un ou deux peptides. En réalité, une fraction beaucoup plus petite du protéome humain est criblée, car une grande partie des peptides présentés proviennent uniquement de protéines abondantes et/ou à renouvellement rapide (certaines représentant plus de 1 % du total).

Ces chiffres suggèrent également que l’auto-immunopeptidome n’est pas suffisamment vaste pour inclure les peptides provenant des jusqu’à 200 000 ARNm humains épissés de manière alternative [33]. Par conséquent, une mutation ou un changement transitoire du niveau d’expression ou du traitement de l’ARNm d’un gène peut potentiellement déclencher une réponse auto-immune suite à la reconnaissance d’un nouveau peptide propre à l’organisme en raison de l’absence de tolérance des cellules T apparentées (telles que les cellules T cytotoxiques CD8+). Ainsi, seul un ensemble partiel de protéines humaines participe à la définition de l’auto-immunité par le biais de sa sélection par les allèles HLA de classe 1 et de classe 2 exprimés par chaque individu.

Par exemple, les analyses des immunopeptidomes de 18 individus ont révélé que les peptides liés à 27 molécules HLA-I très répandues provenaient de seulement 10 % du génome exprimé [34]. D’autres études indiquent un peptidome total associé à HLA-1 ne dépassant pas 5 500 peptides [35]. Cela laisse une place importante dans la définition du soi peptidique, ouvrant ainsi largement la possibilité d’une autoréactivité.

Bien que défini de manière approximative, ce « soi-peptide » [36] est très variable et propre à chaque individu en raison du polymorphisme extrême des molécules présentées : jusqu’à 200 allèles pour chacun des loci HLA, chaque allèle étant présent à une fréquence relativement élevée dans la population. Il existe donc des millions de combinaisons HLA possibles, générant des immunopeptidomes distincts qui fournissent à chacun d’entre nous un paysage privé du protéome humain, malgré sa conservation élevée au sein de la population humaine (variations moyennes de 0,6 % des paires de bases, dont la plupart sont silencieuses) [37].

Ainsi, si nous appartenons tous à la même espèce et sommes constitués de protéines extrêmement similaires, la vision du « soi » présentée au système immunitaire est propre à chaque individu au sein de la population. La frontière entre le soi et le non-soi est donc cartographiée différemment chez chacun d’entre nous, délimitée de manière dynamique par le système immunitaire de chaque individu.

Dans le contexte de notre moi privé, une infection par un agent pathogène donné (ou un vaccin qui l’imite) entraînera également la présentation de sous-ensembles distincts de peptides étrangers, fournissant à chaque système immunitaire individuel une image moléculaire différente de la menace.

Le polymorphisme du processus de présentation de l’antigène est l’une des principales raisons (mais pas la seule – voir ci-dessous) pour lesquelles une exposition au même antigène peut produire une grande variété de réponses individuelles [38].

 

La génération stochastique des récepteurs des cellules T et des spécificités des anticorps

Les réponses immunitaires adaptatives sont déclenchées par la reconnaissance d’un peptide présenté par un récepteur spécifique (récepteur des cellules T, ou TCR) exprimé à la surface des cellules T CD4+ ou CD8+. Le site de liaison à l’antigène du TCR est généré par la recombinaison aléatoire de différents segments génétiques (sélectionnés à partir d’un catalogue de gènes aux loci V, J et D), l’ajout de nucléotides aléatoires à leurs sites d’épissage et des mutations somatiques (revues dans [39]). Un processus de génération aléatoire similaire (bien qu’à un locus génomique différent) est utilisé pour générer les anticorps exprimés et sécrétés par les cellules B lors de leur activation par les cellules T CD4+ (revue dans [40]).

En conséquence, et compte tenu du nombre quasi infini de TCR différents pouvant être générés par ce processus combinatoire, on ne peut s’attendre à ce que deux individus différents (y compris des jumeaux identiques) produisent des lymphocytes T (ou des anticorps) réactifs identiques contre un antigène donné, même s’ils se lieraient au même peptide présenté (pour les lymphocytes T) ou au même épitope (pour les lymphocytes B).

Outre le processus de présentation polymorphe de l’antigène, c’est la deuxième raison principale pour laquelle une exposition au même antigène produira à nouveau une grande variété de réponses individuelles. Ces réponses peuvent différer tant en intensité [41,42] qu’en épitope ciblé [43].

 

Le danger imminent de l’auto-immunité

Sans nous attarder sur les processus moléculaires détaillés qui régissent la synthèse des TCR ou des anticorps, qui sont pour la plupart bien élucidés, nous ne retiendrons qu’un seul concept central pour la suite de notre discussion : l’affinité des TCR ou des anticorps pour un antigène donné est fortuite et ne résulte d’aucune interaction préalable avec celui-ci. Cette affinité ne se manifeste qu’a posteriori, parmi toutes les cellules T naïves qui n’ont pas été éliminées à la suite de leur confrontation avec l’auto-immunopeptidome.

Comme l’affinité initiale d’un TCR pour un antigène n’est pas le résultat d’un processus de sélection, il n’y a aucune raison pour que leur interaction soit particulièrement forte ou spécifique. Cela a été confirmé expérimentalement. Par exemple, il a été démontré qu’un seul complexe peptide-CMH de classe II sélectionne positivement au moins 105 TCR différents (définis par différents réarrangements du gène variable Vβ) [44]. Parmi ces TCR, beaucoup présenteront également une affinité fonctionnelle (c’est-à-dire qu’ils déclencheront l’activation du lymphocyte T correspondant) pour un large spectre de peptides non apparentés [45]. Expérimentalement, il a été démontré qu’un seul TCR reconnaît plus d’un million de peptides [46]. Cela était prévisible, étant donné que l’univers des antigènes potentiels est d’un ordre de grandeur supérieur au nombre de TCR uniques chez un individu, ce qui nécessite un répertoire de TCR hautement réactif [47,48].

Par conséquent, la prolifération de chaque clone de lymphocytes T déclenchée par une réponse immunitaire naturelle ou induite par un vaccin comporte intrinsèquement le risque de déclencher une auto-immunité, dont la cible est à la fois imprévisible et potentiellement strictement individuelle. L’auto-immunité se manifestera alors par une grande variété de processus néfastes. Les auto-anticorps (promus par les lymphocytes T auxiliaires CD4+ autoréactifs) [49] peuvent se lier et inhiber des fonctions enzymatiques clés, interférer avec la signalisation hormonale en se liant à des ligands ou à des récepteurs, ou interférer avec l’activation de différents types de cellules en se liant à des protéines de surface. Les lymphocytes T CD8+ cytotoxiques autoréactifs commenceront à tuer des types de cellules spécifiques, altérant leurs fonctions biochimiques, régulatrices ou structurelles normales dans divers tissus ou organes [par exemple, [50]].

Cependant, et contrairement aux effets secondaires indésirables induits par les médicaments, qui ont tendance à être reproductibles chez les individus partageant des caractéristiques métaboliques (et/ou un patrimoine génétique) similaires, les effets indésirables induits par le système immunitaire devraient être extrêmement diversifiés, voire uniques (« privés ») à chaque individu en raison des multiples processus stochastiques qui régissent la réponse immunitaire décrite ci-dessus. Cela soulève la possibilité inquiétante que la forte immunisation déclenchée par les vaccinations ne soit pas aussi inoffensive qu’elle a été présentée pendant des années, au point de devenir l’un des paradigmes médicaux les plus incontestables.

 

Notre hypothèse : toutes les vaccinations pourraient être à l’origine d’une multitude d’effets indésirables spécifiques aux patients et non reconnus.

L’excellente réputation des vaccins découle de leur efficacité contre les différentes maladies infectieuses ciblées et de la rareté des effets indésirables récurrents (c’est-à-dire présentant des manifestations identiques chez différentes personnes). Cependant, nous émettons l’hypothèse que la rareté de ces effets indésirables « publics » (prévisibles compte tenu de la nature stochastique de la réponse immunitaire) pourrait masquer une fréquence (cumulative) beaucoup plus élevée d’accidents « privés » liés aux vaccins, qui restent statistiquement indétectables en raison de leur caractère non reproductible au sein de la population vaccinée.

En l’absence d’un signal statistique significatif, ces affections privées, même lorsqu’elles sont dûment signalées aux systèmes de notification des effets indésirables des vaccins (VAERS), finissent par être interprétées comme de simples coïncidences sans autre lien avec le processus de vaccination que leur lien de temporalité.

La plupart de ces rapports finiront par être publiés sur les réseaux sociaux [11,12] par les patients eux-mêmes, sans aucun moyen d’en évaluer la véracité. D’autres seront publiés sous forme de rapports de cas isolés dans des revues scientifiques de faible qualité (par exemple, [13,14,15,16,17]), et dans le pire des cas, seront qualifiés de « fausses nouvelles » délibérément propagées par des théoriciens du complot « anti-vaccins ».

Compte tenu de l’extrême diversité des symptômes post-vaccinaux signalés, allant de simples démangeaisons et maux de tête à des réactions allergiques graves, des manifestations neurologiques, des troubles cardiovasculaires, voire le déclenchement de divers cancers ou maladies auto-immunes, il est difficile pour la profession médicale actuelle, compartimentée en différentes spécialités, d’assumer et de rechercher une étiologie commune, au risque de saper le pilier que représente désormais la vaccination dans la politique de santé publique.

De plus, malgré ses progrès considérables au cours des 40 dernières années, on pourrait affirmer que l’immunologie n’a jusqu’à présent pas beaucoup contribué au développement des vaccins, dans la mesure où la plupart des vaccins que nous utilisons aujourd’hui ont été développés et testés de manière empirique [26]. Le principe de la vaccination et son utilisation généralisée sont largement antérieurs à notre compréhension détaillée des processus régissant les différents types de réponses immunitaires et leur régulation complexe par de multiples interleukines (revue dans [51]). Une mise à jour de nos connaissances aurait pu inciter à réévaluer les risques associés à la vaccination, mais cela ne s’est pas encore produit. La vaccination est un phénomène complexe impliquant l’interaction de nombreux types de cellules dans des compartiments distincts, le tout dans un contexte systémique façonné par l’histoire des stimuli immunitaires d’un individu. Un système biologique aussi complexe devrait présenter deux propriétés : 1) il ne peut fonctionner sans générer de manière aléatoire certaines erreurs [52], et 2) son fonctionnement entraîne différents états physiologiques qui reflètent le spectre des variations physiologiques et génétiques individuelles au sein des populations [53]. Ce dernier point met en évidence le paradoxe de la vaccination des populations selon des protocoles uniformes plutôt que de faire de la vaccination un archétype de la médecine personnalisée. Heureusement, la « vaccinomics » est désormais apparue comme un nouveau domaine de recherche dédié à la compréhension de l’hétérogénéité de la réponse immunitaire aux vaccins [54].

Ce que nous savons aujourd’hui sur le fonctionnement du système immunitaire laisse présager que les effets indésirables récurrents (c’est-à-dire publics) devraient être rares. Ils pourraient, par exemple, concerner des individus partageant des mutations de divers composants du système immunitaire [55,56], partageant des allèles HLA nuisibles (par exemple, [57,58,59]), et/ou exprimant des TCR auto-réactifs publics rares [60,61,62]. Ces caractéristiques peuvent se recouper avec celles qui augmentent la gravité des maladies infectieuses courantes [23,63,64,65].

En revanche, les effets indésirables privés pourraient provenir de chaque combinaison unique de légères variations du génome/protéome, d’haplotypes HLA rares (et de l’immunopeptidome correspondant) et de la sélection/expression stochastique de TCR totalement privés, dont l’un pourrait accidentellement conduire à l’auto-immunité. De nombreuses études ont également montré que la réponse immunitaire est sujette à des erreurs, l’auto-immunité étant fréquemment observée à la suite d’une (hyper) immunisation répétitive causée par la multiplication des injections de rappel [49,66,67].

Après avoir négligé pendant des années la recherche sur les mécanismes à l’origine des effets indésirables des vaccins, une nouvelle génération d’immunologistes semble enfin s’y intéresser [23].

Malheureusement, seuls les effets indésirables statistiquement prouvés, c’est-à-dire les plus fréquents et récurrents, seront ciblés par ces études de vaccinomics.

D’autre part, l’étude d’événements indésirables uniques isolés dans des populations vaccinées pose un problème méthodologique fondamental, car des observations répétées similaires d’un phénomène donné sont à la base même de l’approche scientifique. Sans la possibilité d’analyser plusieurs occurrences indépendantes des mêmes événements indésirables, il semble impossible de distinguer une simple coïncidence d’un lien de causalité avec la vaccination. Bien que dérivée de propriétés bien établies du système immunitaire, notre hypothèse pourrait donc être considérée comme infalsifiable et donc non scientifique. Cependant, symétriquement, la sécurité de la vaccination devient alors tout aussi indécidable.

Cependant, même en l’absence de répétitions, l’analyse d’une série d’événements indésirables strictement individuels pourrait donner lieu à des indices concordants, sans pour autant fournir une preuve formelle. Par exemple, les patients chez lesquels on soupçonne des complications post-vaccinales pourraient être systématiquement testés pour détecter la présence d’anticorps antinucléaires, considérés comme un signe récurrent d’auto-immunité contre un large éventail d’auto-antigènes. Des méthodologies de dépistage à l’échelle du protéome pourraient alors être utilisées pour identifier de nouveaux auto-anticorps contre des auto-antigènes non reconnus [68]. Malheureusement, l’identification à grande échelle de l’autoantigène ciblé par les lymphocytes T CD4+ ou CD8+ autoréactifs reste difficile [69].

La confiance passée dans la sécurité des vaccins a fait qu’aucun changement significatif n’a été apporté à la structure des essais cliniques pour les nouveaux vaccins. Tout d’abord, un antigène vaccinal est conçu pour déclencher une forte production d’anticorps neutralisants, avec peu ou pas d’analyse de la réponse cellulaire concomitante. La vaccination est ensuite testée (phase III) sur une cohorte relativement importante (≈ 30 000 personnes) afin d’évaluer son efficacité globale dans la prévention de la maladie correspondante et d’estimer la fréquence des effets indésirables graves (récurrents).

Aucune mesure n’est effectuée concernant la variabilité des réponses immunitaires individuelles et leurs liens éventuels avec les caractéristiques génotypiques des patients (ou même leurs haplotypes HLA). De plus, la période consacrée à la surveillance des effets indésirables éventuels (par exemple, parfois inférieure à 6 mois [9,70]) n’est pas compatible avec la période d’incubation généralement longue des maladies auto-immunes, et n’est donc pas adaptée pour invalider notre hypothèse.

Il existe déjà de sérieuses critiques concernant l’insuffisance des essais cliniques sur les vaccins [70,71], dont certaines ont été réactivées par la précipitation des vaccins contre le SARS-CoV2 [8,73]. Cependant, ces critiques visent des faiblesses méthodologiques spécifiques sans remettre globalement en cause la réputation irréprochable d’efficacité et de sécurité acquise par la vaccination depuis le siècle dernier.

Néanmoins, l’histoire de la médecine regorge d’exemples d’approches thérapeutiques qui étaient autrefois universellement louées, mais qui sont aujourd’hui abandonnées, voire considérées comme dangereuses (par exemple, les médicaments en vente libre tels que la codéine et l’aspirine, l’appendicectomie prophylactique, les amygdalectomies prophylactiques, les médicaments à base d’arsenic pour traiter la syphilis, etc.).

Dans cet article, nous suggérons que les connaissances détaillées dont nous disposons aujourd’hui sur le système immunitaire devraient nous amener à réévaluer rigoureusement le rapport bénéfice/risque de la vaccination, actuellement considéré comme incontestable. En attendant cette réévaluation, promouvoir une utilisation plus personnalisée des vaccins en développant la vaccinomique [74] et limiter leur utilisation aux maladies les plus graves (mortelles) semble être l’attitude la plus rationnelle.

 

 

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En 2020 sont apparus pour le grand public les vaccins ARNm qui seront déployés massivement (avec insistance et contraintes) en 2021. La publicité était tellement forte qu’il était impossible, sous peine de bannissement social et professionnel, d’émettre la moindre réserve concernant cette technologie. A tel point que même son appellation est devenue un sujet de controverse.

 

Pendant cette période, certains termes, appellations sont devenus difficiles à utiliser tant la polémique était grande. Il y a des termes qui seraient autorisés et d’autres non.

Malheureusement, la polémique vient surtout d’un manque de connaissance de la définition des termes en question.

 

Les injections ARNm sont des thérapies géniques.

 

La définition des termes ne laisse pourtant, dans ce cas précis, aucune marge d’appréciation.

 

Le problème

 

L’apparition des vaccins contre le COVID a été extrêmement rapide. Le PDG de Moderna était content et fier d’expliquer que son vaccin avait été inventé, préparé en 48h entre le 11 et 13 janvier 2020 avant même que la pandémie ne soit déclarée. Le grand public sait que la préparation d’un nouveau médicament, d’un nouveau vaccin prend plusieurs années. Cette rapidité a soulevé une grande inquiétude parmi la population. Inquiétude justifiée.

Les autorités sanitaires ont essayé de rassurer en expliquant que les tests de sécurité et d’efficacité étaient pourtant tous totalement effectués et qu’il n’y avait pas lieu de s’inquiéter.

Chacun jugera.

 

Les nouveaux produits de Moderna et Pfizer faisaient face à un autre défi. Celui de la thérapie génique.

 

Au niveau du grand public, la thérapie génique est connue grâce au Téléthon mais aussi malheureusement pour ses échecs retentissants. L’essai de M Alain Fisher concernait les « enfants bulles » atteints d’un déficit immunitaire combiné sévère. Malencontreusement, plusieurs des dix « enfants bulles » soignés par l’équipe de Marina Cavazzana-Calvo et Alain Fischer (Inserm) ont développé une forme de leucémie qui a conduit à l’arrêt de l’essai thérapeutique en octobre 2002. Au moins 1 enfant est décédé.

La thérapie génique, pleine de promesses, devient alors problématique aux yeux du grand public.

 

De fait, il était inadmissible de laisser accoler le terme de « thérapie génique » aux injections ARNm de Pfizer et Moderna que les autorités de santé (et médiatiques) voulaient imposer à la population.

 

Et pourtant…

 

La définition de la thérapie génique

 

La définition est simple : « La thérapie génique consiste à introduire dans l’organisme du matériel génétique -de l’ADN ou de l’ARN- à des fins thérapeutiques. » [1]

 

L’INSERM explique que l’injection d’ARN est une thérapie génique. [2]

 

 

L’union européenne définit les thérapies géniques comme des médicaments biologiques qui aont les caractéristiques suivantes :

  • Contiennent ou sont constitués un acide nucléique recombinant administré à des personnes en vue de réguler, de réparer, de remplacer, d’ajouter ou de supprimer une séquence génétique.
  • Leur effet thérapeutique, prophylactique ou diagnostique dépend directement de la séquence d’acide nucléique recombinant qu’il contient ou au produit de l’expression génétique de cette séquence.

[3]

 

L’ensemble de la communauté scientifique valide dans les publications que les technologies à base d’ARN sont des produits de thérapies géniques.

[4]

 

De fait, les injections de Pfizer et MODERNA sont, par définition, des produits de thérapies géniques.

 

 

Qu’en pensent les fabricants MODERNA et PFIZER ?

 

Ces 2 fabricants reconnaissent et acceptent simplement, et logiquement, que leurs produits contre le COVID sont des thérapies géniques.

C’est notamment le cas au niveau de la FDA : « les thérapies à base d’ARNm ont été classées comme des médicaments de thérapie génique » [5]

 

Il est vrai que les ARNm en tant que vaccins contre les maladies infectieuses ont été exclus de la réglementation des produits de thérapies géniques par l’union européenne [8]. Cependant, les vaccins ARNm correspondent parfaitement à la définition des produits de thérapies géniques. Il n’y a donc pas de raisons légitimes d’exclure ces vaccins du champ des produits de thérapies géniques.

 

Ainsi, les fabricants sont conscients de la mauvaise publicité que cette définition fait porter sur leur produit. C’est là que le service marketing entre en jeu et que le lobbying peut commencer.

Le but ?

Faire changer la définition !

 

Donc Pfizer et Moderna demandent que la définition soit changée !

Pour que les vaccins ARNm qu’ils produisent ne rentrent plus dans le champ des thérapies géniques. [6]

 

 

Qu’en pense l’ANSM ?

 

La définition fournie par l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament) est identique aux autres définitions.

 

Un médicament de thérapie génique est un médicament biologique qui a les caractéristiques suivantes :

  • il contient un acide nucléique recombinant qui est administré à des personnes en vue de réguler, de réparer, de remplacer, d’ajouter ou de supprimer une séquence génétique ;
  • son effet thérapeutique, prophylactique ou diagnostique dépend directement de la séquence d’acide nucléique recombinant qu’il contient ou au produit de l’expression génétique de cette séquence. [7]

 

Pourtant, par un tour de magie, l’ANSM précise que « Les vaccins contre les maladies infectieuses ne sont pas compris dans les médicaments de thérapie génique. »

Le produit a donc toutes les caractéristiques, pas une de plus, pas une de moins, de la définition de l’ANSM des thérapies géniques mais pourtant il ne serait pas une thérapie génique.

La mauvaise foi de l’ANSM est encore visible ici.

Rien d’étonnant.

 

L’erreur de compréhension ?

 

Ceux qui soutiennent, contre vents et marées, mais surtout contre l’évidence, que les injections d’ARNm ne sont pas des thérapies géniques le font dans le but de minimiser la peur des gens.

 

Et ils le font au prétexte que, pour parler de thérapies géniques, il faudrait que l’information génétique s’intègre dans le génome sinon ce ne serait pas une thérapie génique. Pour eux, l’ARNm qui n’a pas vocation à s’intégrer dans le génome serait donc exclu du champ de la thérapie génique.

 

Cette vision réductrice vient du fait que les premières techniques de thérapies géniques étaient, initialement, basées sur l’ADN et son intégration dans le génome du patient pour remplacer un gène déficient.

Depuis, les possibilités se sont multipliées.

 

Mais pourtant, ce critère ne fait pas partie de la définition. L’intégration de l’information génétique dans le génome n’est pas nécessaire pour entrer dans la catégorie des thérapies géniques.

 

De fait, les injections de Pfizer et MODERNA sont, par définition, des thérapies géniques.

 

 

En résumé

 

L’INSERM explique que les injections d’ARNm sont des thérapies géniques.

La FDA explique que les injections d’ARNm sont des thérapies géniques.

L’UE explique que les injections d’ARNm sont des thérapies géniques.

Même MODERNA et PFIZER reconnaissent que les injections d’ARNm sont des thérapies géniques.

 

A partir de là, il faut accepter que les injections d’ARNm sont des thérapies géniques.

Si quelqu’un veut soutenir le contraire, il n’a qu’à changer la définition de la thérapie génique avant !

 

[1] https://www.afm-telethon.fr/fr/termes/therapie-genique

[2] https://www.inserm.fr/dossier/therapie-genique/

[3] https://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2009:242:0003:0012:FR:PDF

[4] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17007566/

[5] https://sec.gov/Archives/edgar/data/1776985/000119312519241112/d635330df1.htm

http://sec.gov/Archives/edgar/data/1682852/000168285220000017/mrna-20200630.htm

 

[6] https://www.europarl.europa.eu/doceo/document/E-9-2024-000355_FR.html

[7] https://ansm.sante.fr/qui-sommes-nous/notre-perimetre/les-produits-biologiques/p/les-produits-biologiques-1

[8] https://www.mdpi.com/1422-0067/24/13/10514

 

 

 

 

La publication de GAUTRET et al de 2020 [1] est l’une des publications les plus citées sur le sujet : l’hydroxychloroquine.

Peut-être la plus citée, disent certains.

La polémique est présente depuis le début, depuis sa parution.

Alors, se pose la question de comprendre pourquoi la rétractation n’est pas intervenu plus tôt si la fraude est si grave.

4 ans, c’est long !

 

Pour l’étude MEHRA [2] du Lancet qui affirmait une toxicité de 25 % de l’HCQ, il n’avait fallu que 2 jours pour montrer la fraude et 2 semaines pour sa rétractation…

 

Examinons les motifs de cette rétractation en n’oubliant pas que GAUTRET et al n’ont tiré aucun avantage financier ou de carrière en exposant leurs résultats, bien au contraire. [3]

 

 

 

  1. Préambule

« Des préoccupations ont été exprimées au sujet de cet article, dont le contenu se rapporte au respect par les articles des politiques d’éthique de publication d’Elsevier et à la conduite appropriée des recherches impliquant des participants humains, ainsi qu’aux préoccupations exprimées par trois des auteurs eux-mêmes au sujet de la méthodologie et des conclusions de l’article. »

 

Le préambule de l’explication nous indique clairement que 3 auteurs « se préoccupent de la méthodologie et des conclusions ».

Ces auteurs ont toutefois validé l’article au moment de sa publication.

Partant de ce constat, il est normal de souligner que ces 3 auteurs avaient eux-mêmes validé la méthodologie et les conclusions de cet article.

Personne ne peut penser qu’ils seraient suffisamment incompétents pour signer un article sans le lire, sans le comprendre et sans le valider.

De fait, ils doivent assumer leur signature.

 

Mais admettons qu’ils se soient trompés !

Errare humanum est, perseverare diabolicum

Admettons…

Continuons la lecture pour découvrir la nature et le fondement de leur « préoccupations »

 

 

 

  1. « L’expert impartial »

 

Pour soutenir la rétractation, ils ont fait appel au Dr Jim GRAY, consultant en microbiologie aux hôpitaux pour enfants et femmes de Birmingham, au Royaume-Uni.

Il fait partie de la British Society for Antimicrobial Chemotherapy.

Il est présenté comme un expert.

Un expert impartial !

 

Visiblement, il ne fait pas partie des membres notables de cette association.

Sur le site, on trouve une fiche à son nom. Malheureusement sa fiche ne nous donne que peu d’informations. Et aucune sur ses qualifications en éthique.

Ou encore ses publications scientifiques.

Il faut remarquer que cette association, dont semble faire partie le Dr Jim Gray, a cité la publication de M GAUTRET et al sans jamais montrer la moindre préoccupation d’ordre éthique ou méthodologique.

Mais rentrons dans le vif du sujet : les raisons de la rétractation.

 

 

  1. L’éthique

 

Le premier point mis en avant est celui de l’éthique.

 

Il est évident que le choix de mettre ce point en avant n’est pas anodin. Il est normalement logique de mettre en avant le point qui est considéré comme le plus important. Celui qui suffit à montrer que la publication est indigne et qu’elle doit être rétractée.

 

« La revue n’a pas été en mesure de confirmer si l’un des patients de cette étude était recruté avant que l’approbation éthique n’ait été obtenue. Les dates d’approbation éthique de cet article sont indiquées comme étant les 5 et 6 mars 2020 (ANSM et CPP respectivement), tandis que l’article stipule que le recrutement a commencé au début du « mars ». »

 

Il est ici question de savoir si des patients ont été inclus dans l’étude avant l’obtention de l’approbation éthique entre le 1 mars et le 5 mars.

 

Chacun jugera comme il l’entend mais il est évident que cela n’a pas d’influence sur les résultats de l’étude et que surtout cela ne met pas en danger non plus les patients qui ont reçu ce traitement.

 

 

Mais cette question ne semble pas pertinente puisque « Le Pr Philippe Brouqui a confirmé que la date de début de recrutement des patients était le 6 mars 2020. ».

Et c’est aussi marqué clairement dans l’article.

Il est donc évident que cette façon de faire est diffamante.

 

Ces critiques et questionnement sont extrêmement faibles mais surtout ils ne remettent pas en cause la conclusion.

 

 

  1. Pas assez de temps pour faire l’analyse !

 

Ensuite, la revue, par l’intermédiaire de Jim Gray, « l’expert impartial », déplace alors le problème pour laisser sous-entendre que les auteurs mentent, car il n’y aurait pas eu assez de temps pour analyser les résultats et écrire l’article.

Il est aussi évident que cette façon de faire est diffamante.

 

Mais surtout, on est en droit de se demander pourquoi la revue et son « expert impartial » pensent impossible d’analyser les résultats en si peu de temps. Visiblement, ils ne s’en sentent pas capables.

 

Ils ne se sentent pas capables d’analyser les résultats de seulement 42 patients dont le suivi a été de seulement 7 jours et qui repose sur seulement une mesure de la charge virale.

 

De plus, l’analyse repose sur ce type de graphique :

 

 

Des gens compétents et expérimentés n’ont pas besoin de plusieurs mois, ni de plusieurs semaines pour analyser ce type de données et d’en proposer une conclusion.

 

Il est évident que ces critiques sont extrêmement faibles mais surtout elles ne remettent pas en cause la conclusion de l’étude.

En revanche, elles remettent en cause l’impartialité et les compétences d’analyses de la revue et de son « expert impartial ».

 

 

  1. Consentement éclairé pour de l’Azithromycine

 

Comme la revue et son « expert impartial » sont conscients qu’ils n’ont toujours rien apporté de suffisamment solide pour légitimer la rétractation, ils se tournent maintenant vers, selon eux, une autre problème « éthique »

 

« La revue n’a pas été en mesure d’établir si les sujets de cette étude auraient dû donner leur consentement éclairé à recevoir de l’azithromycine dans le cadre de l’étude. »

 

Il est difficile de garder son sérieux quand on lit cette critique.

L’azithromycine est un des antibiotiques les plus utilisés au monde, notamment sur les infections respiratoires. Les médecins généralistes en donnent quotidiennement, notamment sur les infections respiratoires.

Jamais aucun médecin n’a demandé la signature d’un document de consentement éclairé à ses patients quand il leur prescrit de l’azithromycine.

 

Cet argument, cette critique est encore plus faible que les précédentes mais surtout elle ne remet pas en cause la conclusion.

On sent clairement l’errance de la revue et de « l’expert impartial » à trouver des arguments…

 

 

  1. L’azithromycine n’est pas pertinente.

 

Pourtant l’expert continue dans la même voie !

SA voie !

En effet le Dr Jim GRAY semble être un spécialiste (au regard de ses rares publications) des pneumocoques.

 

« L’azithromycine n’aurait pas été un agent logique à utiliser comme prophylaxie de première ligne contre la pneumonie en raison de la fréquence de la résistance aux macrolides chez les bactéries telles que les pneumocoques. »

 

Les certitudes du Dr Jim GRAY sont totalement contredites par les informations fournies par le VIDAL [4] ou encore la SPILF [5].

 

Malheureusement, même Wikipédia ne peut pas le cacher et invalide aussi les propos de Jim GRAY : « L’azithromycine est utilisée pour le traitement des infections des voies respiratoires et en prophylaxie pulmonaire »

 

De plus, le Pr Philippe Brouqui, auteur de l’étude, « a attesté que le traitement par azithromycine n’était pas, au moment de l’étude, un traitement expérimental mais un traitement contre les surinfections bactériennes de la pneumonie virale qui ne nécessiterait pas de consentement éclairé. »

 

Encore une fois les arguments, les critiques faites sont totalement déconnectés de la réalité.

Mais, une fois encore, cette critique infondée et contraire à la pratique médicale ne remet pas en cause la conclusion.

Toujours pas…

 

 

  1. Trois auteurs affirment avoir des préoccupations

 

« M. Johan Courjon, Valérie Giordanengo, et Stéphane Honoré ont contacté la revue pour affirmer qu’il avait des préoccupations concernant la présentation et l’interprétation des résultats dans cet article. »

 

La signature d’un article certifie que le signataire valide l’ensemble de l’étude. Il certifie que l’ensemble des données sont vérifiées et validées. Que l’ensemble des informations sont vérifiées. Que les méthodes utilisées sont justes et n’interfèrent pas avec le résultat.

La signature valide aussi les conclusions.

Leur signature implique qu’ils ont tous les 3 vérifié et validé.

 

Entre leur signature et la date de la rétractation, il n’y a eu aucun changement sur le fond.

Tout ce qu’ils ont validé n’a pas été modifié.

 

La question se pose désormais de savoir pourquoi l’étude, qu’ils ont validé par leur signature, ne leur plait plus maintenant ?

  • Soit ils ont menti au moment de la signature sur le fait qu’ils avaient vérifiés, auquel cas il perdent leur crédibilité scientifique et leur avis ne compte pas beaucoup.
  • Soit ils sont incompétents, auquel cas ils perdent leur crédibilité scientifique et leur avis n’a aucun intérêt.

 

Mais il existe une 3eme possibilité. Mais nous n’en parlerons pas pour rester sur des considérations purement scientifiques. En effet, il ne sera pas évoqué les pressions qui sont exercées sur les personnels de l’IHU, les menaces vis-à-vis de leur carrière qui leur sont faites. Pourtant ce petit jeu est connu et a été dénoncé de nombreuses fois.

 

Donc laissons à ces 3 chercheurs le bénéfice du doute et examinons les raisons de leurs préoccupations apparues après qu’ils ont validé l’article !

 

 

  1. Des tests PCR différents

 

Dans l’étude, il y a 2 types de patients :

  • Les patients positifs au test PCR
  • Les patients négatifs au test PCR

 

Les 3 auteurs « préoccupés » expliquent que les PCR faites dans le groupe témoin à Nice et dans le groupe traitement « auraient pu être » différentes. L’utilisation du conditionnel montre que le niveau de certitude est nul ou quasi.

En fait, Valérie Giordanengo pense que « les tests PCR administrés à Nice ont été interprétés conformément aux recommandations du centre national de référence » mais elle « pense que ceux effectués à Marseille n’ont pas été réalisés avec la même technique » et elle pense que les tests de Marseille « n’ont pas été interprétés selon les mêmes recommandations »

 

Il est évident que Valérie Giordanengo n’en a aucune preuve surtout que l’étude et le tableau de données, qu’elle a validée en 2020, affirment l’inverse.

Elle « pense ».

C’est le niveau scientifique le plus bas qui soit.

Valérie Giordanengo a le droit de le penser. Mais avant le dénoncer comme une vérité, elle doit en être sûre au-delà du simple sentiment.

Malheureusement, Valérie Giordanengo n’apporte aucun élément !

Juste son sentiment !

Ce n’est pas une attitude acceptable venant de quelqu’un qui a validé ce travail en 2020 et qui avait donc en main toutes les informations nécessaires.

 

 

Pour continuer, Valérie Giordanengo suppose que cela « aurait entraîné un biais dans l’analyse des données »

 

Valérie Giordanengo montre qu’elle n’a toujours aucune preuve alors qu’elle aurait pu fournir une nouvelle analyse des données dont elle a signé leur validité.

Elle avait toutes les données…

Depuis 4 ans !

 

Il était normal, surtout à cette époque (mars 2020), que chaque centre ait ses réactifs, ses thermocycleurs, ses protocoles pour réaliser les PCR.

Si un individu avait un test PCR positif à Nice, Marseille ou n’importe ou ailleurs, il était considéré comme positif et devait s’isoler. Et plus tard il avait même droit à un certificat de rétablissement valable 6 mois. Personne n’a jamais discuté les paramètres techniques des tests PCR pratiqués ici ou ailleurs.

 

Dans l’étude de GAUTRET, le critère est l’évolution de la charge virale mesurée par PCR.

Que les techniques utilisées ne soient pas rigoureusement les mêmes ne pose pas de problèmes particuliers si on considère que les techniciens de Nice comme ceux de Marseille sont des professionnels compétents.

Il n’y a aucune raison d’en douter.

Ni même qu’ils se soient parler pour harmoniser leur procédé.

 

Dans le cas de l’étude, cela ne pose pas de problèmes significatifs puisqu’il ne s’agit pas de donner des résultats uniques mais uniquement des variations, des évolutions par rapport à un point de départ qui est fixé à 100%.

 

Et à l’évidence, même Valérie Giordanengo ne le dit pas. Elle soulève juste la question car elle est incapable de prouver un biais suffisamment important pour remettre en cause les conclusions de l’étude qu’elle a signée.

 

Encore une fois les arguments, les critiques faites sont infondés et surtout non démontrés.

Mais, une fois encore, cette critique infondée ne remet pas en cause la conclusion.

 

 

Leur conclusion

 

La conclusion de la rétractation ?

Ils se félicitent d’avoir suivi « une procédure régulière et mené à bien l’enquête ».

 

Et finalement, ils décident « sur la base de la recommandation du Dr. Jim Gray, en sa qualité de conseiller indépendant en éthique des publications » de retirer l’article.

 

 

Notre conclusion

 

Par politesse et courtoisie, nous ne discuterons pas du niveau d’expertise du Dr Jim Gray tant il est difficile de trouver des informations sur lui et notamment sur son niveau d’expertise en éthique.

 

En revanche, nous avons démontré que l’ensemble des critiques n’avait aucun fondement.

Que l’expert n’apporte aucun argument. Il se contente de soulever des questions en pensant que les formuler suffit à les rendre légitimes et suffisantes pour justifier la rétractation.

Il n’en est rien.

Et de loin.

 

Si ce n’était pas aussi grave, on pourrait en rire.

 

 

 

 

 

[1] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32205204/

[2] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32450107/

[3] https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0924857920300996?via%3Dihub

[4] https://www.vidal.fr/medicaments/substances/azithromycine-5925.html

[5] https://splf.fr/benefices-et-risques-de-lazithromycine-dans-le-traitement-des-pneumonies-hospitalisees/

 

 

 

 

Avant 2020, le masque comme moyen de protéger la population contre les maladies respiratoires virale n’a jamais été recommandé par aucune des autorités françaises de santé. De la même façon, les autorités internationales comme l’OMS ne le recommandaient pas non plus. [1]

 

Et puis, un jour, la situation a changé.

Comme par magie.

 

Le masque est devenu, en juin 2020, l’outil le plus recommandé pour se protéger les uns les autres contre les virus respiratoires et notamment le SARS-CoV-2 responsable du COVID.

Pourtant aucune étude nouvelle n’était apparue. La base scientifique était la même qu’en 2019 quand les masques n’étaient pas recommandés.

 

En 2024, une nouvelle étude [2] tente, une fois de plus, de montrer, publications scientifiques à l’appui, que le masque chirurgical est efficace pour prévenir les infections respiratoires virales.

 

 

 

Le contenu de la publication : le résumé

 

Evidemment cette nouvelle publication de mai 2024 ne laisse aucune place à la contestation !

« les masques sont efficaces pour réduire la transmission des maladies respiratoires ».

 

Immédiatement, il est légitime de se demander sur quelle base scientifique les auteurs se reposent pour soutenir leur affirmation…

 

 

Le contenu de la publication : les références bibliographiques

 

Pour légitimer leurs affirmations, les auteurs avaient la possibilité de choisir parmi l’ensemble des publications scientifiques disponibles à cette date. Ils ont ainsi pu choisir celles qui allaient le plus favorablement dans le sens qu’ils désiraient.

Au total, les auteurs ont choisi de proposer 11 publications. Il faut noter qu’en 2019 l’OMS avait fait une revue de 1100 publications.

 

Comme les auteurs n’ont choisi que 11 publications, il serait possible de les accuser, a priori, de faire du cherry picking. Mais avant de le faire, il convient de regarder avec attention l’ensemble des 11 publications qu’ils ont fournies comme « des preuves solides et cohérentes sur l’efficacité des masques ».

 

Toutes les études, les 11, comparent des groupes portant le masque avec un groupe témoin ne portant pas le masque dans le but de montrer la différence et donc l’effet du masque.

 

Nous vous proposons donc de regarder, dans l’ordre adopté par les auteurs, qui correspond à la chronologie, les différentes publications, présentées dans le tableau 3, qui ont été choisies par les auteurs de cette publication qui affirme l’efficacité du masque.

 

 

 

Référence 153 : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/18461182/

Une étude de 2008.

« Les taux de grippe confirmée en laboratoire n’étaient PAS significativement différents dans le bras masque par rapport au bras contrôle. »

 

Effectivement, la lecture de cette référence confirme l’absence d’efficacité du masque.

 

 

Référence 145 : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19652172/

Une étude de 2009.

« Les taux de grippe confirmée en laboratoire ne sont pas significativement différents. »

 

Effectivement, la lecture de cette référence confirme l’absence d’efficacité du masque.

 

 

Référence 144 : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19193267/

Une étude de 2009.

« aucune différence significative »

 

En lisant en détail la publication, on apprend que :

 

Un syndrome grippal a été rapporté respectivement chez

  • 22,3% dans le groupe avec masque chirurgical
  • 15,2% dans le groupe FFP2
  • 16,0% dans le groupe témoin.

 

Les agents pathogènes viraux ont été isolés de

  • 6,4% dans le groupe masque chirurgical
  • 8,7% dans le groupe FFP2
  • 3,0% dans le groupe témoin.

 

Donc en fait, le masque semble néfaste.

 

Référence 150 : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22295066/

Une étude de 2010.

« n’a révélé aucune différence significative »

 

En lisant en détail la publication, on apprend que le lavage des mains est efficace.

 

 

Référence 154 : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/20297744/

Une étude de 2010.

« Pas de différence significative des taux de grippe confirmée en laboratoire  »

 

En lisant en détail la publication, on apprend que l’ajout du lavage des mains apporte une efficacité.

 

Référence 155 : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21651736/

Une étude de 2011.

« Pas de différence significative dans les taux d’infection grippale »

 

 

Référence 151 : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22295066/

Une étude de 2012.

« Pas de différence globale pour la grippe confirmée en laboratoire »

 

En lisant en détail la publication, on apprend que l’ajout du lavage des mains apporte une efficacité.

 

 

Référence 156 : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22280120/

Une étude de 2012.

« Aucune différence significative dans les taux de grippe confirmée en laboratoire et de syndrome grippal »

 

En lisant en détail la publication, on apprend que l’ajout du lavage des mains apporte une efficacité.

 

Référence 152 : https://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=3349234

Il ne s’agit pas d’une publication mais d’un préprint de 2019 qui n’est toujours pas publié au moment où cette publication l’intègre.

Ce choix est bizarre car il y a plusieurs centaines de publications disponibles sur le sujet.

 

Mais ce choix est d’autant plus bizarre que l’étude (preprint) indique :

« Les masques n’étaient pas efficaces contre les infections respiratoires virales confirmées en laboratoire ou les infections respiratoires cliniques. »

 

 

 

Référence 140 : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33205991/

Il s’agit d’une étude de 2021 qui a été demandée par l’OMS dans le but de prouver l’efficacité des masques, efficacité affirmée par l’OMS à partir de juin 2020.

Les auteurs de cette étude de 2021 ont eu beaucoup de mal à se faire publier car l’étude indique malheureusement pour les recommandations, sans fondement, de l’OMS :

« Aucune différence significative »

 

 

 

Référence 27 : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34855513/

Une étude de 2022.

« L’utilisation du masque a été efficace pour réduire les symptômes de la COVID et la séroprévalence symptomatique du SRAS-CoV-2 »

 

Cette dernière étude proposée serait donc la seule étude de la liste démontrant une efficacité du masque.

L’équipe scientifique du CSI avait repris l’étude et avait refait les calculs permettant ainsi de confirmer l’efficacité du masque. [3]

 

Oui ! Efficace !

 

Malheureusement il s’agissait d’une efficacité de 0,06%.

 

 

 

Bilan des preuves apportées

 

Au final, les auteurs ont choisi 11 publications (dont 1 preprint vieux de 5 ans).

Ils les ont choisies pour soutenir leur affirmation de l’efficacité des masques.

Les 11 sont unanimes :

Le masque ne montre aucune efficacité.

 

Il n’est donc même pas possible de les accuser de tricher en faisant du cherry picking puisqu’aucune des études choisies ne va dans leur sens.

Pas une !

 

 

Les questions

 

Maintenant que le contenu des 11 publications choisies est connu, plusieurs questions se posent.

 

  • Pourquoi des auteurs qui affirment que le masque est efficace ne sont pas capables de fournir au moins 1 publication qui va dans leur sens ?
  • Pourquoi les auteurs choisissent même des publications qui les contredisent ?
  • Mais surtout, il reste la question la plus importante : est-ce que les auteurs sont malhonnêtes ?

 

En effet, quand on aligne 11 publications qui démontrent peu ou prou 0 effet protecteur, le résultat est donc, honnêtement, de 0.

Pourtant pour les auteurs 0+0+0+0+0+0+0+0+0+0+0 est égal à efficace.

 

 

Les auteurs osent tout !

 

Les auteurs, non contents d’échouer à prouver leurs affirmations, se permettent même quelques suggestions pour, disent-ils « une nouvelle génération de recherches sur les masques »

 

Ils demandent des « études sur la manière de remédier à l’inadéquation entre la base de preuves solides et cohérentes sur l’efficacité des masques et des respirateurs et l’absence d’acceptation de ces preuves par des scientifiques, des cliniciens et des décideurs influents. »

Ils n’ont pas été en mesure de fournir la moindre étude qui montre l’efficacité du masque chirurgical à diminuer de façon significative la transmission des infections respiratoires virales mais ils osent parler de « de preuves solides et cohérentes sur l’efficacité des masques ».

 

Et comme ils en sont incapables, ils demandent tout simplement des « études sur la manière de d’aborder le phénomène répandu, sinistre et croissant de la désinformation anti masque et de la désinformation sur les médias sociaux et grand public. »

En résumé, ces « chercheurs » demandent, supplient presque, le moyen de faire croire que leurs fantasmes sont vrais et non de la désinformation.

 

L’ensemble de cette publication montre la malhonnêteté scientifique de ses auteurs.

 

 

PS :  le CSI a contacté les auteurs mais aussi l’éditeur pour demander pourquoi 0+0+0+0+0+0+0+0+0+0 n’était plus égal 0.

Nous attendons leurs réponses et vous tiendront au courant, si d’aventure et pour une fois, il y avait une réponse.

 

 

 

[1] https://www.conseil-scientifique-independant.org/moi-je-veux-bien-mettre-un-masque-mais/

[2] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/38775460/

[3] https://www.conseil-scientifique-independant.org/le-masque-reduit-les-infections-covid-de-006/

 

 

 

En janvier 2021 commence la plus massive campagne de vaccination que la France, mais aussi que le monde, ait connue.

  • En moins de 4 mois, il y a eu 1 milliard de doses injectées dans le monde.
  • Il n’a fallu qu’un mois supplémentaire pour en injecter un autre milliard.
  • Et jusqu’en 2022, il y a eu 1 milliard de doses injectées tous les mois. [1]

 

Aucun traitement médical n’avait connu cette situation surtout qu’il s’agit d’une technologie ARNm jamais utilisée sur l’homme et qui a été préparée en moins de 8 mois, selon l’affirmation du PDG de Pfizer, Albert Bourla

« L’essai marque une étape importante dans la quête historique de huit mois pour développer un vaccin »

 

De la magie !

 

Pour être utilisé aussi massivement, le vaccin doit être très efficace et très sûr.

Il ne pourrait logiquement en être autrement.

Sinon, cette attitude serait scientifiquement et surtout médicalement incompréhensible.

 

 

Les résultats de 2020

 

Le 18 novembre 2020, la société PFIZER annonce par un communiqué de presse que l’efficacité de son vaccin est de 95%.

 

Tous ceux qui faisaient la publicité de ce vaccin dans les médias, qu’ils soient médecins, professeurs de médecine ou encore ministre, mettaient en avant une efficacité de 95%.

 

« le vaccin est efficace à 95% »

 

Mais ils ne précisaient jamais le critère de cette efficacité.

 

Par défaut, la population imaginait que le vaccin empêchait 95% des décès, ou 95% des passages en réanimation ou 95% des formes graves.

Ils avaient tort. Mais ils étaient trompés par les discours médiatiques qui ne donnaient pas les précisions suffisantes pour que l’information soit complète.

 

Cette efficacité de 95% ne concerne que le fait d’être infecté.

 

L’efficacité sur les décès, les formes graves n’a pas été testée par PFIZER, avec l’assentiment des pouvoirs sanitaires publics ; car ce n’est sûrement pas un paramètre important…

 

 

Le calcul de Pfizer est simple.

Lors des essais cliniques, qui ont duré environ 3 mois, Pfizer annonce les incidences suivantes [2] :

  • Non vaccinés : 0,75% (162 cas pour environ 22000 cobayes)
  • Vaccinés : 0,037% (8 cas pour environ 22000 cobayes)

 

Pour faire ce calcul, PFIZER ne prend en compte que les vaccinés 2 doses de plus de 7 jours.

Le calcul de l’efficacité fait par Pfizer, à partir de ces 2 valeurs donne alors un résultat d’efficacité de 95%.

 

 

En conclusion, le vaccin est vraiment exceptionnel et il faut vacciner la planète entière.

 

Pourtant à cette date, novembre 2020, le vaccin est en essai clinique de phase 3 depuis quelques mois seulement et le restera jusqu’au milieu de 2023.

Ainsi il ne s’agit pas de résultats finaux et uniquement sur la capacité à empêcher l’infection.

(Nous ne discuterons pas ici de la qualité, des méthodes, de la légitimité des résultats obtenus par Pfizer et nous ne prenons que leurs résultats bruts comme ils les ont eux-même présentés).

 

 

Les résultats de 2023

 

Le 28 juillet 2023, Pfizer finalise son rapport sur l’essai clinique C4591001 commencé le 29 avril 2020. [3]

Au détour d’une page, parmi des milliers, il apparait que le graphique présent dans la publication de novembre 2020 sur une durée d’une centaine de jours de suivi est maintenant disponible pour presque 1000 jours.

 

Il apparait clairement que Pfizer a choisi de proposer la vaccination aux cobayes du groupe placébo qui apparaissent en vert sur le graphique. Et donc de faire disparaitre progressivement le groupe contrôle… Ce que la FDA n’a pas apprécié…

 

Comme en novembre 2020, il est possible de faire le calcul d’efficacité en utilisant les chiffres d’incidence cumulative qu’il est possible de lire sur le graphique. On trouve une moyenne de :

-30%.

Moins 30% !

Cela signifie que le vaccin ne protège pas contre les infections mais qu’en plus il est néfaste.

Les cobayes vaccinés ont 31% plus de risques d’avoir une infection au SARS-CoV2.

L’effet inverse de celui recherché et tant vanté.

 

 

 

Conclusion

 

En novembre 2020, Pfizer annonce avec insistance, et l’aide des médias, une efficacité de 95% contre les infections.

 

En juillet 2023, le rapport final de Pfizer montre une efficacité négative de -30%. Le vaccin est néfaste contre les infections. Plus de risque d’être infecté quand on est vacciné.

Evidemment PFIZER n’a fait aucun communiqué de presse pour cette information.

Et les autorités de santé qui ont reçu le rapport dès le 30 juillet 2023 n’ont rien dit non plus.

 

On peut les comprendre.

Comment annoncer que l’efficacité quasi miraculeuse de 95%, les 95% qui ont permis de vendre le vaccin sur la planète entière, les 95% qui ont permis aux gouvernements d’obliger à la vaccination, est devenue négative… ?

 

Par honnêteté ?

Visiblement pas.

Mais tout le monde se doutait que l’honnêteté n’était pas présente chez Pfizer ou chez les autorités de santé notamment Française.

 

 

[1] https://ourworldindata.org/explorers/coronavirus-data-explorer

[2] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33301246/

[3] mega.nz/folder/LZJ31KqK#m1Z6XM90LFNaoFn4KGkYgA

le vaccin serait une réussite

 

 

Pour prouver qu’un vaccin est efficace, il suffit de montrer le nombre de vies qu’il a sauvées depuis son entrée en utilisation. L’organisation mondiale de la santé (OMS) a publié un article [1] qui déclare que les vaccins contre le COVID auraient épargnés pas moins de 1,4 million de vies pour la zone Europe.

 

Tout le monde serait évidemment satisfait de ce résultat.

 

Pour évaluer le nombre de vies sauvées, il suffit de faire la différence entre le nombre de morts attendus à cause de la maladie et le nombre de morts réellement rapportés pour cette même maladie.

La question qui se pose est de savoir si les calculs faits par l’OMS sont crédibles ou non.

 

 

Les paramètres qui influencent la mortalité

 

La mortalité d’une maladie, ici par infection virale, dépend de plusieurs paramètres qui vont additionner leurs effets dans le temps.

 

Virulence des variants successifs

 

Depuis l’apparition du SARS-CoV2, il est apparu de très nombreux variants qui ont montré une évolution vers des formes moins virulentes mais plus contagieuses. Cette évolution du virus lui permet de s’adapter et de se répandre dans la population et d’y perdurer.

Effectivement, pour le COVID, les variants successifs ont montré une diminution importante de leur virulence en passant de la souche initiale de 2020 à la souche Omicron de 2022. [2]

Ainsi dès 2021, à cause de la succession de ces variants, le nombre de décès devait automatiquement diminuer.

 

 

Immunisation de la population

 

Lors de l’apparition d’un nouveau virus, la population est considérée comme naïve. C’est-à-dire qu’elle n’a aucune immunisation contre ce pathogène. Ainsi tous les individus sont susceptibles d’attraper mais surtout de développer la maladie.

On peut considérer que pour le COVID, le début d’année 2020 correspond à une période pendant laquelle l’immunité de la population vis-à-vis du SARS-CoV2 était nulle.

Au fil de l’année, et des infections par le SARS-CoV2, la population ayant survécue, s’est immunisée et elle est donc devenue moins sensible aux virus de même souche que ceux rencontrés précédemment, et les individus moins susceptibles de décéder de l’exposition aux souches contre lesquelles ils sont immunisés.

Ainsi dès 2021, étant donné cette immunisation naturelle faite à partir de 2020, le nombre de décès devait automatiquement diminuer.

 

 

Population à risque

 

Lors de l’apparition d’un nouveau virus, ce sont évidemment les populations à risque qui sont les plus impactés et en particulier les individus les plus fragiles soit d’un point de vue immunitaire, soit vis-à-vis de leur état de santé, d’autre(s) pathologie(s), ou tout simplement de leur âge. Ce phénomène est connu sous le nom « d’effet moisson ».

En 2020, le COVID a essentiellement ciblé les personnes âgées puisque d’après les chiffres de santé publique France, plus de 50 % des décès concernaient les plus de 83 ans alors qu’ils ne représentent qu’une très faible part de la population.

En 2020, le COVID, d’une façon ou d’une autre, a provoqué le décès de ces individus les plus fragiles.

Ainsi dès 2021, du fait de la disparition d’une partie de cette population particulièrement vulnérable, il y avait moins de personnes susceptibles de décéder à cause du COVID et le nombre de décès devait automatiquement diminuer.

 

 

Bilan

 

En cumulant l’ensemble de ces paramètres, il devrait y avoir automatiquement une diminution du nombre de décès attribué au COVID par rapport à 2020. C’est-à-dire qu’en 2021 devait se produire une diminution du nombre de décès même en l’absence de vaccination.

 

 

Nombre de mort attribué au COVID

 

Pour faciliter l’utilisation des résultats nous avons choisi de faire le comptage des décès, au niveau de l’Europe, sur une année de mars à mars puisque le point de départ est mars 2020.

En Europe, les vaccins ont commencé à être administrés début 2021. En mars 2021 il n’y avait que 2% à peine de la population qui était considérée comme vaccinée pour atteindre presque 70 % en mars 2022. [3]

 

Il est donc possible de choisir la période allant de mars 2020 à mars 2021 comme une période sans vaccination et de mars 2021 à mars 2022 comme une période avec vaccination.

Sur cette période sans vaccin, de mars 2020 à mars 2021, il y a eu environ

858 000 décès

d’après les chiffres donnés par les autorités sanitaires officielles de chaque pays.

 

Sur la période suivante, de mars 2021 à mars 2022 il y a eu environ

890 000 morts

 

Ourworldindata.org

On constate qu’entre les 2 périodes choisies, une sans vaccin et l’autre avec vaccin, il y a globalement le même nombre de décès (même un peu plus pour être précis) attribués au COVID.

Cela pose question sur l’efficacité de la vaccination.

 

Evaluation de l’efficacité du vaccin

On constate donc qu’entre les 2 périodes choisies (sans et avec vaccin), il y a globalement le même nombre de décès attribués au COVID.

On pourrait donc conclure que le vaccin utilisé en 2021 n’a aucun impact, aucune utilité puisque le nombre de décès attribués au COVID ne diminue pas.

 

En effet, au regard de ces chiffres, il apparaît nettement que la vaccination n’a pas été en mesure de montrer un impact sur le nombre de décès attribués au COVID sur une période de 1 an.

Le nombre de décès n’a pas diminué.

 

 

Mais si l’analyse prend en compte, les trois paramètres cités plus haut, qui ont été décrit comme ayant la capacité de diminuer le nombre de morts, il apparaît alors que si les vaccins n’ont pas été capables de diminuer le nombre de décès, ils ont malheureusement annihilé

  • l’effet protecteur de l’immunisation de la population
  • la présence de variants moins virulents
  • ou encore de la diminution des personnes les plus fragiles

 

Il faut comprendre que les vaccins n’ont malheureusement eu aucun effet protecteur mais qu’en plus, ils ont eu un effet néfaste.

 

 

La modélisation de l’OMS

 

La question se pose maintenant de savoir comment l’OMS trouve que les vaccins ont sauvé pas moins de 1,4 millions de vies.

Il apparaît premièrement qu’il s’agit d’une modélisation mathématique. Les termes comme estimé ou estimations apparaissent presque 50 fois dans le texte de la publication.

 

En se basant sur les chiffres officiels, il y a environ 2 millions de morts attribués au COVID en mars 2023 qui correspond à la date de la fin de l’étude choisie par l’OMS.

 

Si l’OMS calcule qu’il y a eu 1,4 millions de vies sauvées, c’est que l’OMS prévoyait par son modèle mathématique que sans vaccin il y aurait eu 3,4 millions de morts attribués au COVID à cette date.

 

Le problème majeur, c’est que comme il y a eu environ 856 000 morts en 2020, et qu’à cause des paramètres discutés plus haut, et sans l’utilisation d’un quelconque vaccin, il y aurait dû en avoir moins en 2021 et encore moins en 2022.

 

Même s’il est difficile de déterminer le nombre de morts attendus en absence de vaccin, il n’est pas crédible qu’il soit de 3,4 millions cumulés en mars 2023 compte tenu de l’ensemble de ces paramètres.

 

 

 

Conclusion

 

 

Il a déjà été démontré qu’aucun modèle mathématique, et spécialement ceux de Neil Ferguson de l’Imperial Collège de Londres, ou spécialement ceux de M Cauchemez du célèbre institut Pasteur, en France, ne pouvait prédire un phénomène biologique et encore moins une infection virale au sein d’une population.

D’ailleurs, M Cauchemez le rappelle à chacune de ses publications !

publication Pasteur

 

Mais s’il est impossible de prédire l’avenir avec un modèle mathématique basé sur des données incomplètes et des hypothèses, il faudrait au moins que le modèle mathématique ne soit pas en opposition avec la réalité des chiffres et paramètres disponibles.

 

En l’occurrence, le modèle de l’OMS trouve un chiffre de morts attendus en absence de vaccin qui n’est pas cohérent avec les chiffres initiaux et l’impact du temps sur la mortalité.

 

Ainsi et malheureusement il apparaît qu’une fois de plus l’OMS cherche par tous les moyens à prouver que le vaccin, abondamment recommandé par l’OMS, était utile, et que le rendre obligatoire était légitime.

Qui dirait le contraire avec 1,4 millions de personnes sauvées ?

 

Mais la réalité, c’est que l’OMS, grâce à de belles formules mathématiques, trompe l’opinion publique. Une fois de plus.

Cette attitude n’est évidemment pas respectable tellement elle est grossière. Mais elle est maintenant habituelle.

 

Un autre problème vient du fait que ces informations fort douteuses scientifiquement, ces mensonges diront certains, sont présentés au public par des journalistes et d’autres gens peu scrupuleux dans leur analyse de la publication…

 

 

 

 

 

[1] https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.01.12.24301206v1

[2] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35611065

[3] https://ourworldindata.org/covid-vaccinations

 

 

Points à retenir

    • Les analyses de la HAS sont indispensables au positionnement des praticiens.
    • Chaque nouveau vaccin COVID fait l’objet d’une analyse par la HAS.
    • Pourtant, au 25 octobre 2023, toujours rien pour le vaccin XBB.1.5.

 

 

 

La HAS est une entité à caractère scientifique créée par la loi du 13 août 2004.

La HAS exerce son activité dans le respect de trois valeurs :

  • la rigueur scientifique
  • l’indépendance
  • la transparence.

 

 

La HAS a ainsi pour mission, entre autres mais essentielle, d’aider les professionnels de santé à optimiser leurs pratiques professionnelles. [1]

 

Ce rôle est essentiel car les médecins, par manque de temps, ne peuvent pas matériellement avoir une connaissance exhaustive de la littérature scientifique. Sur certains sujets, comme celui des vaccins contre le COVID, il peut y avoir plusieurs dizaines de publications par jour. [2]

 

Pourtant le code de santé publique, notamment par l’article R4127-11, oblige les médecins à entretenir leurs connaissances et à ne pas recommander un traitement insuffisamment éprouvé, comme l’oblige notamment l’article R4127-39.

 

Les médecins comptent alors, et toujours, sur les travaux de la HAS pour se forger un jugement et adapter leur positionnement professionnel pour soigner au mieux leurs patients. Les informations de la HAS permettent aussi aux médecins de ne pas enfreindre le code de santé publique, ce qui pourrait leur valoir des sanctions de l’Ordre des Médecins.

 

 

 

Fin 2020, début 2021

 

La HAS, le 23 décembre 2020 mis à jour le 18 février, a produit un rapport concernant le premier vaccin ARNm mis sur le marché : Comirnaty de Pfizer, qui deviendra vite le vaccin très majoritairement utilisé en France. [3]

 

Grace à ce rapport et aux informations scientifiques et médicales qu’il contient, les médecins ont pu acquérir des informations essentielles avant la mise à disposition du nouveau vaccin.

Ainsi, les médecins ont pu apprendre que ce premier vaccin ARNm contre le COVID de la marque Pfizer n’avait pas prouvé

  • son efficacité sur les décès
  • son efficacité sur les formes graves
  • son efficacité sur les personnes de 75 ans et plus
  • son efficacité sur les patients atteints de comorbidités
  • son efficacité à plus long terme (supérieure à 2 mois)
  • son efficacité sur la transmission du virus
  • son efficacité chez les femmes enceintes
  • sa tolérance (effets indésirables) à plus long terme (supérieure à 2 mois)

 

Ainsi, grâce à ces informations essentielles, ces informations données par la HAS, les médecins consciencieux ont pu respecter le code de santé publique, et notamment l’article R4127-39, et ne pas recommander indument ce vaccin à la partie de leur patientèle pour laquelle les informations étaient insuffisantes.

 

Ces médecins consciencieux, toujours grâce à la HAS, ont aussi pu communiquer une information complète concernant notamment l’absence d’évaluation de l’efficacité sur les formes graves ou les décès en particulier chez les plus âgés. Les médecins ont ainsi pu respecter, par exemple, l’article R 4127-35 du code de santé publique qui impose aux médecins de communiquer une information claire et loyale.

 

 

 

En septembre 2022

 

La HAS, le 19 septembre 2022, a produit un rapport concernant le premier vaccin ARNm mis à jour à partir Comirnaty de Pfizer : le vaccin « Omicron bivalent », qui sera le booster de rappel très majoritairement utilisé en France. [4]

 

Grâce à ce rapport et aux informations scientifiques et médicales qu’il contient, les médecins ont pu acquérir des informations essentielles avant la mise à disposition du nouveau vaccin.

 

Les médecins ont pu, grâce à la HAS, savoir que le vaccin Bivalent contre le COVID de la marque Pfizer n’avait subi que des tests d’immunogénicité. C’est-à-dire que le fabricant s’était contenté de mesurer l’impact du vaccin sur le taux d’anticorps neutralisants. Aucun autre critère n’était mesuré.

 

Mais la HAS, en toute transparence et conformément à ses statuts, expliquait aussi que ce test ne reposait que sur des données pré-cliniques chez des souris. Aucun essai chez l’homme.

La HAS précisait en plus que la technique utilisée pour ces tests n’était même pas validée.

 

La HAS poursuivait en avouant qu’il n’y avait donc eu aucune étude pour montrer l’efficacité sur une infection par le COVID. Ni sur la souris, et encore moins chez l’homme.

 

Ainsi, les médecins consciencieux ont pu prendre conscience, grâce au rapport de la HAS, que l’efficacité sur la souche ciblée (Omicron) était inconnue et plus particulièrement sur

  • Les personnes âgées
  • Les personnes moins âgées
  • Les femmes enceintes
  • Les patients atteints de comorbidités
  • Les enfants

En fait il n’y avait aucune mesure d’efficacité disponible.

 

Mais les médecins ont aussi pu savoir que les effets indésirables de ce vaccin « Omicron bivalent » n’avaient pas été évalués du tout.

 

Ainsi, grâce aux informations données par la HAS, les médecins consciencieux ont pu respecter le code de santé publique, et notamment l’article R4127-39 et ne pas recommander ce vaccin à leurs patients puisque les informations étaient très insuffisantes. En fait, elles étaient totalement inexistantes et dans ces conditions, la balance bénéfice/risque était impossible à déterminer.

 

Ces médecins consciencieux, toujours grâce à la HAS, ont aussi pu communiquer une information complète concernant particulièrement l’absence d’évaluation de l’efficacité sur l’ensemble des critères (les formes graves, les décès, les plus âgés, les femmes enceintes, etc…) et ainsi respecter, par exemple, l’article R 4127-35 du code de santé publique.

 

 

 

En octobre 2023

 

La campagne de vaccination contre le COVID avec les nouveaux vaccins adaptés dits XBB.1.5 a commencé début octobre. Elle a même été avancée de 2 semaines car la situation sanitaire française était jugée préoccupante. Il est pourtant difficile de comprendre la nature de cette préoccupation lorsqu’on analyse le nombre de cas recensés en France à ce moment. En effet, il n’y a quasiment plus de cas depuis janvier. Il y en avait tellement peu que Santé Publique France a interrompu le suivi de ce paramètre en juillet 2023.

Il est de notoriété publique que le ministre recommande de subir cette vaccination en précisant que le vaccin est le plus efficace jamais mis sur le marché et qu’il n’a aucun effet indésirable. [5]

 

La question que se pose l’ensemble du monde médical mais aussi l’ensemble des patients est de connaitre la source des informations dont dispose le ministre pour faire ses recommandations.

 

En effet, sauf erreur, la HAS n’a toujours pas rendu d’avis sur les vaccins XBB.1.5 utilisés depuis début octobre 2023.

 

Pourtant, pour les raisons expliquées au début de ce texte, les médecins ont un besoin impérieux des informations habituellement fournies par la HAS.

 

 

 

En conclusion

 

  1. Il y a une grande inquiétude que la HAS abandonne ainsi les médecins au sujet d’un médicament que le ministre de la Santé, qui n’est pas médecin, recommande avec force et insistance à la population française, alors que la responsabilité de son administration repose sur les médecins…

 

  1. Il est difficile de comprendre pourquoi la HAS n’a pas été en mesure de fournir un rapport complet sur ce nouveau vaccin avant son déploiement dans les cabinets alors que la HAS avait pourtant toujours fourni un avis sur les vaccins contre le COVID.

 

  1. Cette interrogation est d’autant plus importante que les informations fournies par les fabricants sont encore plus succinctes que les précédentes et donc que leur analyse s’en trouve plus rapide.

 

En réalité, certains (ceux qui ont lu les informations proposées par les fabricants [5]) soupçonnent la HAS de ne pas rendre son avis car il irait à l’encontre des propos très favorables du ministre de la Santé sur l’utilisation de ce médicament.

 

Il est donc indispensable que la HAS fournisse enfin son analyse.

 

Et dans les plus brefs délais car sans ces informations, les médecins ne peuvent raisonnablement pas, en respect du code de santé publique et de leur éthique professionnelle, recommander cette vaccination à leur patientèle.

 

 

 

[1] https://www.has-sante.fr/jcms/c_452559/fr/la-has-en-bref

[2] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/?term=COVID+vaccine&filter=years.2021-2024&sort=date

[3] https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2020-12/strategie_vaccination_covid_19_place_vaccin_a_arnm_comirnaty_bnt162b2.pdf

[4] https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2022-09/rapport_evaluation_place_des_vaccins_cominarty_bivalents_original.omicron_ba.1_et_origninal._omicron_ba.4-5.pdf

[5] https://www.conseil-scientifique-independant.org/le-nouveau-vaccin-xbb15-est-il-efficace/

 

 

À Retenir

  • Le ministre recommande les vaccins XBB.1.5.
  • Les fabricants indiquent que leur efficacité est inconnue à ce jour.
  • Les fabricants indiquent ne pas avoir suivi les effets indésirables plus de 28 jours sur 50 patients seulement.

 

La course au nouveau vaccin contre le COVID n’est pas finie.

La création de vaccins contre les nouveaux variants n’est pas finie.

Les fabricants y voient toujours une source importante de revenus, surtout que les variants se succèdent. Et qu’ils continueront à se succéder.

 

Le ministre de la Santé affirme sur France Inter le 3 octobre 2023 au sujet du dernier vaccin mis à disposition pour l’ouverture de la campagne vaccinale d’automne :

« On a un vaccin qui est plus efficace que celui de l’an dernier, il n’y a pas d’effets secondaires ».

 

Pourtant, la lecture des premiers résultats fournis par MODERNA pose beaucoup de questions mais nous montre surtout que les propos du ministre sont, au moins à cette date (3 octobre 2023) mensongers. [1]

 

Dangerosité des variants

 

On ne discutera pas en détail de la dangerosité des variants du SARS-CoV2 et donc de l’intérêt des autorités sanitaires de recommander l’utilisation massive des vaccins.

Cependant, il est important de rappeler l’évolution de la mortalité attribuée au COVID depuis le début montre la disparition quasi-totale de décès.

Le nombre de malades hospitalisés avec un test positif au COVID, et pas nécessairement à cause du COVID, est tellement faible que Santé Publique France a arrêté d’en faire le suivi depuis juin 2023.

 

En réalité, dès 2020, le CDC montrait que la létalité (IFR) était du même niveau que celle de la grippe. [2]

Et depuis 2022 et les variants Omicron, Santé publique France indique que c’est largement moins. [3]

La campagne massive de publicité pour la vaccination COVID semble ainsi peu cohérente au regard de la dangerosité mesurée du COVID depuis des mois et en particulier en 2023.

 

Succession des variants

 

On ne discutera pas ici, non plus, de l’intérêt de ces vaccins compte tenu de la dynamique très rapide des mutations.

Mais le suivi des variants par séquençage montre que les variants se succèdent tous les 4 mois environ et que la tendance montre même une accélération.

Ainsi, le vaccin dirigé contre OMICRON BA.1 et BA.5 a été disponible en octobre 2022 et selon les données disponibles sur le portail Géodes-Santé Publique France, la très grande majorité des vaccinations contre ces variant Omicron a été faite en novembre et décembre 2022.

Mais à cette date, le variant BA.1 avait totalement disparu (depuis quasiment 6 mois) et le variant BA.5 était déjà minoritaire dans la population. En effet à cette date, c’est déjà le variant BQ.1 qui domine parmi les variants circulants.

Le vaccin proposé avait donc 6 mois de retard. Et les deux variants ciblés avaient disparu sans l’intervention du vaccin spécifique.

 

Le dernier « cru » de 2023 est dirigé contre le variant XBB.1.5 qui est apparu en janvier 2023.

Selon l’OMS et les médias, c’était le variant le plus contagieux jamais observé. [4]

En fait chaque nouveau variant est toujours considéré comme le plus contagieux !

De fait, il a été choisi par les industriels, sous le contrôle des autorités sanitaires, pour produire le vaccin de « l’automne ». or, le plus souvent « contagieux » rime avec inoffensif… ce que l’on observe aussi avec le Sars-CoV-2

Mais comme les autres, la durée de présence du variant XBB.1.5 est courte.

Le suivi des variants présenté dans le graphique suivant montre que dès mai 2023, il n’était plus le variant dominant.

 

Alors que la campagne de vaccination démarre à peine, il ne représente déjà plus que 10% des variants circulants.

Il faut donc comprendre que les variants disparaissent plus vite que les industriels produisent leurs vaccins. Il faudrait donc se poser la question de l’utilité de vacciner contre une souche, une fois encore, qui a disparu.

Il faut donc comprendre que les variants disparaissent plus vite que les industriels ne produisent leurs vaccins.

Il faudrait donc se poser la question de l’utilité de vacciner contre une souche, une fois encore, qui a disparu.

Et encore plus d’en faire la publicité !

 

Mais regardons en détail la nouvelle publication de MODERNA au sujet de leur vaccin automne 2023 contre le variant XBB.1.5.

 

 

Efficacité du vaccin XBB.1.5 selon les essais de MODERNA

 

MODERNA ne ment à personne.

« Cette étude n’était pas conçue pour … mesurer… l’efficacité du vaccin. »

 

Voilà !

Tout est dit !

Que dire de plus ?

 

Comme toutes les études de ce type depuis 2021, les vaccins ne sont testés que sur leur capacité à induire l’apparition d’anticorps contre l’antigène cible : la protéine SPIKE du variant choisi.

 

L’efficacité sur les paramètres importants :

  • Maladie grave
  • Hospitalisation
  • Mortalité
  • Contamination

n’est pas testée.

 

MODERNA se contente donc de mesurer le titre (la concentration) d’anticorps avant et après injection de leur vaccin. Le coût de l’étude est donc très réduit pour le fabricant…

 

Les résultats montrent évidemment que le taux d’anticorps, mesuré 15 jours après l’injection, est augmenté de façon significative. [1]

 

Il faut aussi noter que MODERNA ne fait pas de suivi de ces taux sur une période plus longue. Pourtant, il est connu que les anticorps disparaissent au bout de quelques semaines. Pfizer le savait déjà grâce à ses essais sur le vaccin initial de 2020 mais ne l’avait pas dit.

 

Mais cela n’a finalement aucune importance car, en aucun cas, le taux d’anticorps n’est pas corrélé à la protection contre le virus et la maladie qu’il provoque. C’est-à-dire qu’un taux élévé d’anticorps n’implique pas une protection contre une forme grave du COVID, ou le décès.

La HAS le confirme : [5]

 

De plus, MODERNA utilise encore la même méthode de dosage : « test de neutralisation de pseudovirus » qui selon la Haute autorité de Santé, n’a jamais été validée. [5]

Mais visiblement, la satisfaction de MODERNA, et des autorités de santé, ici la FDA, semble suffire.

« La conception de l’étude a permis une évaluation rapide des réponses anticorps et les résultats soutiennent la stratégie de mise à jour des vaccins Covid-19 pour correspondre plus étroitement aux variantes en circulation. »

 

Voilà !

Tout est dit !

Que dire de plus ?

 

 

 

La sécurité du vaccin XBB.1.5

 

MODERNA consacre évidemment une partie de sa publication aux effets indésirables de leur nouveau vaccin.

MODERNA a choisi de ne suivre les effets indésirables des 50 patients que sur 28 jours.

Seulement 50.

Et seulement 28 jours.

 

Cette période est évidemment trop courte pour détecter autre chose que les effets immédiats mais le principal problème repose sur la taille de l’échantillon.

Les tests ont été faits sur 50 personnes seulement.

Pourtant, la fréquence des effets indésirables est définie comme suit :

  • Peu fréquent : peut survenir chez 1 à 10 personnes sur 1 000.
  • Rare : peut survenir chez 1 à 10 personnes sur 10 000.
  • Très rare : peut survenir chez moins de 1 personne sur 10 000.

 

Autrement dit, en testant seulement 50 personnes, la probabilité de trouver un effet indésirable est nulle (quasi nulle pour les puristes des probabilités). Mais surtout, elle ne sera jamais significative. L’échantillon est trop faible.

Donc l’étude ne permet pas de détecter des effets indésirables. Elle n’est pas faite pour.

 

Mais MODERNA prend beaucoup de précautions oratoires concernant les effets indésirables de son nouveau vaccin. En effet, MODERNA n’affirme pas que son vaccin est sûr, contrairement au ministre de la Santé.

Le document ne dit rien de plus que :

« les vaccins XBB.1.5 avaient une tolérabilité similaire aux vaccinations antérieures ».

 

Cela indique simplement qu’il ne fait pas pire que les autres vaccins ARNm.

 

MODERNA ne semble pas avoir conscience du nombre et de la gravité des effets indésirables. D’ailleurs, en mars 2023, le CEO de MODERNA, M BANCEL, était en grande difficulté pour ne pas mentir face aux questions des sénateurs américains.

 

En résumé, il y a de quoi se poser des questions.

  • 28 jours de suivi.
  • 50 patients seulement.

Et cela est pourtant suffisant pour obtenir une AMM et une recommandation du ministre de la santé…

 

Conflit d’intérêts

 

Il n’est pas utile de les discuter ici puisqu’il s’agit d’une étude initiée et payée par MODERNA pour un candidat vaccin.

Effectivement, et comme attendu, les auteurs sont en grande majorité des employés de MODERNA.

 

Mais pour ce type d’étude, il n’y a rien d’inhabituel.

 

Conclusion

 

Il y a de quoi se poser des questions.

  • 50 patients seulement.
  • Uniquement dosage d’anticorps sans corrélation établie avec un efficacité protectrice.
  • Aucune mesure d’efficacité sur les décès
  • Aucune mesure d’efficacité sur les hospitalisations.
  • Aucune mesure d’efficacité sur le passage en réanimation.
  • Aucune mesure d’efficacité sur les infections.
  • Suivi de 28 jours pour les effets indésirables.

 

 

Le bilan est scientifiquement et médicalement très pauvre.

Mais il était malheureusement évident que cela suffirait pour obtenir une AMM !

 

La situation n’était pas nouvelle puisque cela s’était déjà produit avec le précédent vaccin dit OMICRON de septembre 2022 où il n’y avait déjà qu’une mesure du taux d’anticorps et que 160 patients dans l’essai. Visiblement c’était 3 fois trop puisque MODERNA a décidé, sûrement avec l’autorisation des autorités de santé, de se contenter de 50 !

 

Au moins, la HAS aura peu de travail à faire pour écrire son rapport concernant le vaccin XBB.1.5 car les remarques seront les mêmes que pour le vaccin OMICRON de 2022.

Mais à ce jour (3 octobre 2023), la HAS n’a toujours pas donné son avis.

Pourquoi un ministre de la Santé se permet de recommander l’utilisation d’un vaccin alors même que la HAS n’a pas donné son avis ?

 

 

[1] https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.08.22.23293434v1.full-text

[2] https://www.cdc.gov/coronavirus/2019-ncov/hcp/planning-scenarios-archive/planning-ccenarios-2021-03-19.pdf

[3] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35611065

[4] https://www.cnbc.com/2023/01/04/xbbpoint1point5-omicron-subvariant-is-the-most-transmissible-version-of-covid-yet-who-says.html

[5] https://www.conseil-scientifique-independant.org/analyse-du-rapport-de-la-has-sur-les-vaccins-omicron-2/

A retenir

En 2020, on oblige les gens à porter des masques.

En 2023, Cochrane confirme, encore, que les masques sont inutiles. [1]

 

 

Introduction

Les masques sont le point central du dispositif de lutte contre le COVID. Central car visible sur le visage de tous les adultes et enfants.

La France, par son ministre de la Santé M Véran, a imposé les masques à l’ensemble de la population dès juillet 2020 jusqu’en mars 2022. En octobre 2020, les enfants, dès 6 ans, ont dû supporter, eux aussi, le masque à l’école jusqu’à 10h par jour.

Était-ce scientifiquement et médicalement justifié ?

 

Nous avons déjà largement répondu à cette question durant les derniers mois. [2] [3]

 

https://reinfocovid.fr/science/moi-je-veux-bien-mettre-un-masque-mais/

https://reinfocovid.fr/science/et-si-vous-decouvriez-que-meme-le-masque-de-votre-chirurgien-ne-vous-protege-pas-des-infections/

Mais cette fois, c’est la revue Cochrane qui vient donner le résultat de son analyse de l’efficacité des masques à réduire les contaminations d’infections virales.

 

 

Cochrane c’est quoi ?

 

Cochrane est un groupe de chercheurs indépendants ayant pour objectif d’éclairer la prise de décision en matière de soins de santé.

Cochrane est un réseau mondial et indépendant qui compte des membres dans plus de 50 pays

Les revues Cochrane sont mondialement reconnues comme fournissant les preuves du plus haut niveau en matière de soins de santé fondées sur des données probantes.

Le « gold standard » en médecine.

 

C’est pour cela que leur revue sur les masques de janvier 2023 n’est pas passée inaperçue.

 

 

 

Les résultats de leur analyse de 2023

 

En janvier 2023, Cochrane publie une revue de plus de 300 pages sur les mesures non pharmaceutiques pour réduire les contaminations de la population par les virus respiratoires.

Une partie est évidement consacrée aux masques.

 

Au total, 78 études sont incluses dont 11 études (représentant 610872 participants supplémentaires) publiées entre 2020 et 2022. Il s’agit donc d’études faites spécifiquement pour le COVID.

Chaque étude est très précisément détaillée et analysée dans les 300 pages de la revue.

 

La conclusion est simple bien que très prudente.

« Le port du masque dans la communauté fait probablement peu ou pas de différences »

« Les résultats ne suggèrent pas que les masques chirurgicaux réduisent la propagation virale »

« Les masques FFP2/N95 pourraient avoir un impact marginal »

 

En résumé, Cochrane confirme, avec beaucoup de précautions oratoires, n’avoir trouvé aucune preuve d’efficacité.

Les masques chirurgicaux, mais aussi FFP2, ne montrent aucune action significative sur le contrôle des épidémies virales respiratoires.

Il est difficile d’être plus clair.

 

 

 

Mais en fait…

 

En novembre 2020, Cochrane avait déjà publié une analyse de l’efficacité des masques. La conclusion était exactement la même :

« Aucune une preuve suffisante d’efficacité des masques ».

 

La revue de 2023 ne nous apprend finalement rien de nouveau. Elle confirme juste que les études faites spécifiquement sur le COVID ne montrent pas non plus d’efficacité du masque.

Notamment celle faite au Bangladesh que nous avions aussi analysée. [4]

 

Mais en fait…

L’OMS, fin 2019, avait déjà fait la même analyse, par la lecture de 1100 études et avait mis en avant les mêmes publications que la revue Cochrane. [2]

Sans surprise, l’OMS avait conclu que les masques n’étaient pas utiles.

Dans les mêmes termes que Cochrane.

 

 

La mémoire courte ?

 

Et pour finir, il ne faut pas oublier qu’en 2002, il était considéré comme de la torture de faire porter des masques…

En effet, des médecins de la Croix-Rouge qui avaient pu se rendre à la prison de Guantanamo avaient considéré que les masques chirurgicaux portés, sous la contrainte, par les prisonniers étaient une torture. [5]

 

Les prisonniers sont masqués dans un but de contrainte psychique

 

Et pourtant, en 2020, beaucoup ont trouvé judicieux (sans aucune justification véritablement rationnelle) d’en faire porter à des enfants de 6 ans toute la journée.

Sous l’œil complaisant et malsain des mêmes qui n’en mettaient pas…

 

Il existe des milliers d'exemple comme celui ci.

 

Un monde de fous

 

On est dans un monde de FOUS.

Les scientifiques de COCHRANE concluent que l’ensemble de la littérature montre une efficacité nulle (non significative) des masques. En tout cas, une efficacité qui n’a jamais été possible de mettre en évidence…

 

Mais, face aux nombreuses autorités sanitaires qui ont rendu le port du masque obligatoire sans aucune base scientifique, Mme Soares-Weiser, rédactrice en chef de la COCHRANE est obligée de faire un communiqué pour expliquer que leur étude ne veut pas dire ce que ça semble vouloir dire.

 

Les auteurs ne cautionnent pas !

 

Selon Jefferson, auteur principal : « Cochrane a de nouveau jeté ses propres chercheurs sous le bus. Les excuses émises par Cochrane proviennent de Soares-Weiser, pas des auteurs de la revue »

Jefferson « pense que Soares-Weiser a fait une erreur colossale. Cela renvoie le message que Cochrane peut subir des pressions de la part des journalistes pour modifier leurs critiques… Cela crée un dangereux précédent »

 

Il faut aussi souligner que Mme Soares-Weiser, rédactrice en chef n’a toujours pas pris contact avec les auteurs, au 15 mai 2023, pour répondre à leur questions…

 

 

Les masquophiles aux abois

 

Évidemment les masquophiles sont touchés par les conclusions de cette étude COCHRANE car elles viennent confirmer, encore une fois, qu’en 100 ans, aucune étude de qualité suffisante ne montre une efficacité des masques.

 

Alors les masquophiles expliquent que cela ne veut rien dire !

Non !

Ils demandent plus d’études et rappellent qu’en attendant, il faut continuer à le porter.

 

En fait, il faut comprendre que tant que les études ne montreront pas une efficacité des masques, comme leur foi leur dit, il faudra faire d’autres études. Encore et toujours.

Et porter le masque en attendant…

 

 

« La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent ! »

Albert Einstein,

 

 

 

[1] https://www.cochranelibrary.com/cdsr/doi/10.1002/14651858.CD006207.pub6/epdf/full

[2] https://reinfocovid.fr/science/moi-je-veux-bien-mettre-un-masque-mais/

[3] https://reinfocovid.fr/science/et-si-vous-decouvriez-que-meme-le-masque-de-votre-chirurgien-ne-vous-protege-pas-des-infections/

[4] https://reinfocovid.fr/science/le-masque-reduit-les-infections-covid-de-006/

[5] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/11809632/

 

 

À Retenir

  •  l’Académie de Médecine repose ses avis sur des approximations, des allégations sans preuve
  •  l’Académie de Médecine est en contradiction avec les données disponibles à ce jour (même celles émanant de la HAS !)
  •  l’Académie de Médecine émet des raisonnements paralogiques (l’avis reconnaît l’insuffisante efficacité des vaccins Covid-19 contre la transmission mais promeut le maintien de l’obligation vaccinale des soignants « tant pour protéger leurs patients que pour les protéger eux-mêmes »)

 

 

Les recommandations de l’Académie de Médecine, eu égard à sa mission d’intérêt général, ne peuvent pas être basées sur des approximations scientifiques, des suppositions médicales et encore moins sur des arguments politiques.

Malheureusement, l’avis de l’Académie de Médecine pose de nombreuses questions scientifiques mais aussi déontologiques.

Ou plus simplement de logique.

  

« Le débat sur la réintégration des rares soignants non vaccinés contre le SARS-CoV-2 a été relancé à l’Assemblée nationale ».

 

L’Académie de Médecine affirme que les soignants non vaccinés sont « rares ». Il serait intéressant de définir le terme « rare ». Il serait intéressant que l’Académie de Médecine ait indiqué le nombre de soignants concerné.

 

Ce qui reste indiscutable, sans même un chiffre tangible à discuter, c’est que le système de santé actuel manque cruellement de personnel, ainsi que vous le reconnaissez d’ailleurs, et cela impacte, à l’évidence, l’accès aux soins de la population dans son ensemble.

 

Même BFM commence à s’en émouvoir (c’est dire !). Selon eux,  3 patients seraient décédés faute de soin adéquat par manque de soignants au CHU de Grenoble depuis décembre 2022 … [1]

 

 

Quelles conséquences directes de l’exclusion de soignants ?

 

  • 1 chirurgien suspendu = 500 interventions chirurgicales minimum par an non réalisées.

Comment l’Académie de Médecine compte permettre la prise en charge immédiate de chacun de ces 500 patients ?

 

  • 1 médecin généraliste suspendu = jusqu’à 2000 patients laissés sans médecin.

L’Académie de Médecine peut-elle trouver pour chacun de ces 2000 patients un médecin traitant immédiatement ?

 

  • 1 infirmier libéral suspendu = jusqu’à 50-60 visites par jour soit presque 10000 actes par an non effectués, au détriment de personnes vulnérables qui en ont besoin.

L’Académie de Médecine est-elle en capacité de permettre l’accès aux soins pour ces 10000 actes ?

 

  • Le constat est le même, avec un manque chiffrable d’actes médicaux effectués par des masseurs-kinésithérapeutes, des aides-soignants, des orthophonistes, des psychologues, des ergothérapeutes et tous les soignants et assimilés assujettis à cette obligation vaccinale hors norme, qui ont usé de leurs libertés fondamentales.

 

Le terme de « rare » utilisé par l’Académie de Médecine indique quand même que des millions d’actes médicaux n’ont pas pu être fait dans les meilleurs conditions depuis 18 mois déjà

 

 

 

« Les partisans de la réintégration, s’appuyant sur l’exemple de certains pays Européens arguent de la diminution rapide de l’efficacité des vaccins contre l’infection pour dénoncer une obligation vaccinale qui, avec le temps, ne pourrait plus éviter que les soignants transmettent le SARS-CoV-2 à leurs patients ».

 

Au niveau de responsabilité de l’Académie de Médecine, la précision et la justesse des termes employés sont capitales : ce n’est pas de « certains » pays qu’il s’agit mais bien de tous les pays européens, (à l’exception de la Hongrie au moment de l’avis de l’Académie de Médecine)

L’Académie de Médecine laisse en outre subrepticement penser que l’efficacité du vaccin anti-COVID, qui diminue rapidement avec le temps, ne vaut pas argument pour remettre en question le caractère obligatoire de la vaccination.

 

Pourtant cela implique, de fait, comme le dit le ministre de la Santé François BRAUN qui le scande sur tous les plateaux TV, qu’il faut se refaire vacciner dès 3 mois suivant la précédente injection. Comment l’Académie de Médecine peut-elle trouver acceptable qu’il faille se faire vacciner 4 fois par an et soutenir que cela doit s’imposer aux soignants ?

 

L’Académie de Médecine soulève encore de nombreuses questions :

  • Que penser du fait que des soignants non-vaccinés soient interdits de travailler tandis que des soignants vaccinés depuis plus de 11 mois continuent de travailler, sans sanction, alors qu’ils ne sont plus protégés contre la Covid par l’un des vaccins préconisés ?
  • Quelle différence scientifique de protection contre la Covid évoquer entre ces professionnels vaccinés depuis plus de 11 mois et ceux non-vaccinés ?

 

L’Académie de Médecine insinue par ailleurs, sans apporter encore une fois ne serait-ce que l’esquisse d’un fondement scientifique, que le vaccin diminuerait les risques de transmission.

  • Se peut-il réellement que l’Académie de Médecine affirme encore qu’il n’existe aucune preuve à cette affirmation ?

Dès 2021, les publications montraient qu’après exposition au SARS-Cov-2 en condition naturelle, la charge virale des personnes vaccinées n’était pas différente de celle des non-vaccinées [2] [3]

 

  • L’Académie de Médecine ignore-t-elle que la HAS et les fabricants eux-mêmes reconnaissent que les vaccins n’ont jamais été évalués pour leur efficacité sur la transmission ? [4]

 

Par exemple, les chiffres fournis par la DREES (en France) ainsi que ceux de tous les autres pays qui les communiquent, montrent que les individus vaccinés sont plus contaminés par le SARS-CoV-2 que ceux non vaccinés.

 

 

Australie

Israël

 

Est- ce que l’Académie de Médecine est au courant que des soignants vaccinés et positifs au COVID peuvent travailler au risque de contaminer leurs patients alors qu’un soignant non vacciné négatif est interdit de travailler ?

Surement !

Mais elle n’en parle pas.

 

 

« L’Académie nationale de médecine a déjà fait part de son opposition à cette mesure démagogique néfaste pour la prévention des infections respiratoires en milieu hospitalier et nocive pour la crédibilité des politiques vaccinales ».

 

L’Académie de Médecine n’est habilitée à s’exprimer que dans les domaines de compétences qui sont les siens, à savoir le domaine médical et scientifique.

Nulle place pour des avis moraux sur l’éthique ou purement politiques.

 

Surtout que la démagogie ne constitue en aucun cas une raison suffisante pour priver des soignants de leur métier et de leurs revenus, ni des patients de leurs soins.

 

La seule question légitime demeure l’efficacité de l’obligation vaccinale contre la transmission du virus aux patients.

 

 

 

« Ce débat omet de prendre en considération la nature des motivations avancées par certains soignants pour justifier leur refus de la vaccination. Elles sont de deux ordres :  la défiance vis-à-vis des nouveaux vaccins : le prétendu manque de recul pour juger de l’efficacité et de l’innocuité des vaccins n’est plus un argument recevable après que 7,3 milliards de doses ont été administrées dans le monde en moins de deux ans ; »

 

Le nombre n’est pas une donnée pertinente.

 

D’ailleurs, en janvier 2021, alors que nous n’avions aucun recul sur un nombre quelconque de personnes ayant reçu des injections, l’Académie de Médecine soutenait déjà la vaccination de masse (voir son communiqué du 24 décembre 2020).

 

L’Académie de Médecine affirme, une fois de plus, sans en apporter la moindre preuve ou référence scientifique, que nous avons en décembre 2022 suffisamment de recul sur les vaccins pour juger de leur efficacité et de leur innocuité.

 

Pourtant, la HAS, en se fondant sur les documents fournis par les fabricants, indique que ni l’efficacité, ni l’innocuité des vaccins bivalents actuellement utilisés ne sont connues. [5]

 

Pour mémoire, rappelons les nombreux scandales sanitaires tels que ceux de la Thalidomide ou du Médiator, qui ont montré que ce n’est pas le nombre de personnes auxquelles a été administré le traitement qui a permis d’en révéler la toxicité sur leur santé, et même sur celle de leur descendance, mais bien le recul dans le temps. Aujourd’hui encore, plus de 13 ans après son interdiction, des victimes continuent de mourir des effets du Médiator !

 

Il n’est pas acceptable d’affirmer, au bout de 2 ans seulement, que les vaccins ARNm, basés sur une technologie d’utilisation inédite , toujours en phase de tests, ne présentent pas de dangers potentiels importants pour la santé et la vie des personnes qui les reçoivent. [6]

 

De plus, l’Académie de Médecine a choisi de ne pas évoquer les signaux très préoccupants qui émanent de la pharmacovigilance. Bien que les effets secondaires soient largement sous-déclarés pour des raisons plurielles et reconnues par l’OPECST, leur nombre atteint en France mais également dans le monde, des sommets jamais égalés.

 

De multiples événements indésirables sont rapportés par les fabricants ainsi que dans les bases de données de la pharmacovigilance. L’ANSM dans son dernier rapport du 24 novembre 2022 comptabilise presque 200000 effets indésirables déclarés en France dont plus de 25 % sont graves. [7]

 

Les vaccins sont des médicaments particuliers puisqu’ils sont administrés à des personnes EN BONNE SANTÉ : ils doivent à ce titre faire la preuve d’une grande sûreté.

 

 

« En revanche, l’efficacité des vaccins pour prévenir les formes graves de Covid-19 est à présent bien démontrée. »

 

Nouvelle assertion non étayée de l’Académie de Médecine et sans une quelconque justification scientifique.

 

À ce jour, aucune étude ne démontre que les vaccins actuellement sur le marché protègent des formes graves de la Covid-19.

 

La HAS, en se basant sur les documents fournis par les fabricants, indique que ni l’efficacité, ni l’innocuité des vaccins actuellement utilisés ne sont connues. [4]

 

« Dans certains pays, dans lesquels le niveau de la couverture vaccinale a été faible, la durée de l’espérance de vie a parfois fortement chuté. »

 

A nouveau, quelles sont les sources qui étayent cette affirmation péremptoire de l’Académie de Médecine ?

L’Académie de Médecine déclare, une fois de plus, comme des vérités absolues de simples et vagues allégations non vérifiables, sans les étayer d’aucune base documentaire.

 

Une autre hypothèse pourrait être que la surmortalité est due au défaut de soin puisque seuls les détenteurs d’un schéma vaccinal complet étaient pris en charge et encore de manière inadéquate ; rappelons le protocole 3D initial de 2020 : domicile, doliprane, décès

 

 

 

« Considérant que le principe de la vaccination obligatoire des soignants contre la Covid- 19 doit être maintenu, tant pour protéger leurs patients… que pour les protéger eux-mêmes »

 

L’Académie de Médecine pose une fois de plus un postulat de base sans que ce dernier ne repose sur aucune donnée documentaire susceptible de le justifier.

 

 

Conclusion

L’ensemble des recommandations de l’Académie Nationale de Médecine ne repose sur aucune base scientifique.

L’Académie de Médecine se permet même de citer ses propres publications antérieures dans lesquelles ne figuraient déjà aucune mention ni référence scientifique.

 

Il semble pourtant évident que l’Académie Nationale de Médecine devrait rester sur des considérations purement médicales et scientifiques, rigoureusement étayées.

 

Chacune des allégations et assertions de son avis est formellement contredite par toutes les informations disponibles à ce jour et notamment par celles qui sont fournies par la HAS et les fabricants eux-mêmes.

 

A ce titre, les recommandations de l’Académie de Médecine ne sont pas dignes de ce que devrait représenter l’Académie Nationale de Médecine Française et ne sont pas à la hauteur des hautes responsabilités qu’elle prétend endosser.

 

 

[1] https://www.bfmtv.com/sante/apres-la-mort-inattendue-de-trois-patients-en-quelques-mois-les-urgences-de-grenoble-sous-haute-tension_AV-202304210168.html

[2] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36178969/

[3] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35479304/

[4] https://www.conseil-scientifique-independant.org/analyse-du-rapport-de-la-has-sur-les-vaccins-omicron-2/

[5] https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2022-09/rapport_evaluation_place_des_vaccins_cominarty_bivalents_original.omicron_ba.1_et_origninal._omicron_ba.4-5.pdf

[6] https://www.who.int/fr/news-room/feature-stories/detail/the-race-for-a-covid-19-vaccine-explained

[7] https://ansm.sante.fr/uploads/2022/11/28/20221125-covid-19-fiche-de-synthese-54-2.pdf