https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/lacademie-nationale-de-medecine-une-perspective-de-toute-fin-de-carriere

 

À Retenir

  •  l’Académie de Médecine repose ses avis sur des approximations, des allégations sans preuve
  •  l’Académie de Médecine est en contradiction avec les données disponibles à ce jour (même celles émanant de la HAS !)
  •  l’Académie de Médecine émet des raisonnements paralogiques (l’avis reconnaît l’insuffisante efficacité des vaccins Covid-19 contre la transmission mais promeut le maintien de l’obligation vaccinale des soignants « tant pour protéger leurs patients que pour les protéger eux-mêmes »)

 

 

Les recommandations de l’Académie de Médecine, eu égard à sa mission d’intérêt général, ne peuvent pas être basées sur des approximations scientifiques, des suppositions médicales et encore moins sur des arguments politiques.

Malheureusement, l’avis de l’Académie de Médecine pose de nombreuses questions scientifiques mais aussi déontologiques.

Ou plus simplement de logique.

  

« Le débat sur la réintégration des rares soignants non vaccinés contre le SARS-CoV-2 a été relancé à l’Assemblée nationale ».

 

L’Académie de Médecine affirme que les soignants non vaccinés sont « rares ». Il serait intéressant de définir le terme « rare ». Il serait intéressant que l’Académie de Médecine ait indiqué le nombre de soignants concerné.

 

Ce qui reste indiscutable, sans même un chiffre tangible à discuter, c’est que le système de santé actuel manque cruellement de personnel, ainsi que vous le reconnaissez d’ailleurs, et cela impacte, à l’évidence, l’accès aux soins de la population dans son ensemble.

 

Même BFM commence à s’en émouvoir (c’est dire !). Selon eux,  3 patients seraient décédés faute de soin adéquat par manque de soignants au CHU de Grenoble depuis décembre 2022 … [1]

 

 

Quelles conséquences directes de l’exclusion de soignants ?

 

  • 1 chirurgien suspendu = 500 interventions chirurgicales minimum par an non réalisées.

Comment l’Académie de Médecine compte permettre la prise en charge immédiate de chacun de ces 500 patients ?

 

  • 1 médecin généraliste suspendu = jusqu’à 2000 patients laissés sans médecin.

L’Académie de Médecine peut-elle trouver pour chacun de ces 2000 patients un médecin traitant immédiatement ?

 

  • 1 infirmier libéral suspendu = jusqu’à 50-60 visites par jour soit presque 10000 actes par an non effectués, au détriment de personnes vulnérables qui en ont besoin.

L’Académie de Médecine est-elle en capacité de permettre l’accès aux soins pour ces 10000 actes ?

 

  • Le constat est le même, avec un manque chiffrable d’actes médicaux effectués par des masseurs-kinésithérapeutes, des aides-soignants, des orthophonistes, des psychologues, des ergothérapeutes et tous les soignants et assimilés assujettis à cette obligation vaccinale hors norme, qui ont usé de leurs libertés fondamentales.

 

Le terme de « rare » utilisé par l’Académie de Médecine indique quand même que des millions d’actes médicaux n’ont pas pu être fait dans les meilleurs conditions depuis 18 mois déjà

 

 

 

« Les partisans de la réintégration, s’appuyant sur l’exemple de certains pays Européens arguent de la diminution rapide de l’efficacité des vaccins contre l’infection pour dénoncer une obligation vaccinale qui, avec le temps, ne pourrait plus éviter que les soignants transmettent le SARS-CoV-2 à leurs patients ».

 

Au niveau de responsabilité de l’Académie de Médecine, la précision et la justesse des termes employés sont capitales : ce n’est pas de « certains » pays qu’il s’agit mais bien de tous les pays européens, (à l’exception de la Hongrie au moment de l’avis de l’Académie de Médecine)

L’Académie de Médecine laisse en outre subrepticement penser que l’efficacité du vaccin anti-COVID, qui diminue rapidement avec le temps, ne vaut pas argument pour remettre en question le caractère obligatoire de la vaccination.

 

Pourtant cela implique, de fait, comme le dit le ministre de la Santé François BRAUN qui le scande sur tous les plateaux TV, qu’il faut se refaire vacciner dès 3 mois suivant la précédente injection. Comment l’Académie de Médecine peut-elle trouver acceptable qu’il faille se faire vacciner 4 fois par an et soutenir que cela doit s’imposer aux soignants ?

 

L’Académie de Médecine soulève encore de nombreuses questions :

  • Que penser du fait que des soignants non-vaccinés soient interdits de travailler tandis que des soignants vaccinés depuis plus de 11 mois continuent de travailler, sans sanction, alors qu’ils ne sont plus protégés contre la Covid par l’un des vaccins préconisés ?
  • Quelle différence scientifique de protection contre la Covid évoquer entre ces professionnels vaccinés depuis plus de 11 mois et ceux non-vaccinés ?

 

L’Académie de Médecine insinue par ailleurs, sans apporter encore une fois ne serait-ce que l’esquisse d’un fondement scientifique, que le vaccin diminuerait les risques de transmission.

  • Se peut-il réellement que l’Académie de Médecine affirme encore qu’il n’existe aucune preuve à cette affirmation ?

Dès 2021, les publications montraient qu’après exposition au SARS-Cov-2 en condition naturelle, la charge virale des personnes vaccinées n’était pas différente de celle des non-vaccinées [2] [3]

 

  • L’Académie de Médecine ignore-t-elle que la HAS et les fabricants eux-mêmes reconnaissent que les vaccins n’ont jamais été évalués pour leur efficacité sur la transmission ? [4]

 

Par exemple, les chiffres fournis par la DREES (en France) ainsi que ceux de tous les autres pays qui les communiquent, montrent que les individus vaccinés sont plus contaminés par le SARS-CoV-2 que ceux non vaccinés.

 

 

Australie

Israël

 

Est- ce que l’Académie de Médecine est au courant que des soignants vaccinés et positifs au COVID peuvent travailler au risque de contaminer leurs patients alors qu’un soignant non vacciné négatif est interdit de travailler ?

Surement !

Mais elle n’en parle pas.

 

 

« L’Académie nationale de médecine a déjà fait part de son opposition à cette mesure démagogique néfaste pour la prévention des infections respiratoires en milieu hospitalier et nocive pour la crédibilité des politiques vaccinales ».

 

L’Académie de Médecine n’est habilitée à s’exprimer que dans les domaines de compétences qui sont les siens, à savoir le domaine médical et scientifique.

Nulle place pour des avis moraux sur l’éthique ou purement politiques.

 

Surtout que la démagogie ne constitue en aucun cas une raison suffisante pour priver des soignants de leur métier et de leurs revenus, ni des patients de leurs soins.

 

La seule question légitime demeure l’efficacité de l’obligation vaccinale contre la transmission du virus aux patients.

 

 

 

« Ce débat omet de prendre en considération la nature des motivations avancées par certains soignants pour justifier leur refus de la vaccination. Elles sont de deux ordres :  la défiance vis-à-vis des nouveaux vaccins : le prétendu manque de recul pour juger de l’efficacité et de l’innocuité des vaccins n’est plus un argument recevable après que 7,3 milliards de doses ont été administrées dans le monde en moins de deux ans ; »

 

Le nombre n’est pas une donnée pertinente.

 

D’ailleurs, en janvier 2021, alors que nous n’avions aucun recul sur un nombre quelconque de personnes ayant reçu des injections, l’Académie de Médecine soutenait déjà la vaccination de masse (voir son communiqué du 24 décembre 2020).

 

L’Académie de Médecine affirme, une fois de plus, sans en apporter la moindre preuve ou référence scientifique, que nous avons en décembre 2022 suffisamment de recul sur les vaccins pour juger de leur efficacité et de leur innocuité.

 

Pourtant, la HAS, en se fondant sur les documents fournis par les fabricants, indique que ni l’efficacité, ni l’innocuité des vaccins bivalents actuellement utilisés ne sont connues. [5]

 

Pour mémoire, rappelons les nombreux scandales sanitaires tels que ceux de la Thalidomide ou du Médiator, qui ont montré que ce n’est pas le nombre de personnes auxquelles a été administré le traitement qui a permis d’en révéler la toxicité sur leur santé, et même sur celle de leur descendance, mais bien le recul dans le temps. Aujourd’hui encore, plus de 13 ans après son interdiction, des victimes continuent de mourir des effets du Médiator !

 

Il n’est pas acceptable d’affirmer, au bout de 2 ans seulement, que les vaccins ARNm, basés sur une technologie d’utilisation inédite , toujours en phase de tests, ne présentent pas de dangers potentiels importants pour la santé et la vie des personnes qui les reçoivent. [6]

 

De plus, l’Académie de Médecine a choisi de ne pas évoquer les signaux très préoccupants qui émanent de la pharmacovigilance. Bien que les effets secondaires soient largement sous-déclarés pour des raisons plurielles et reconnues par l’OPECST, leur nombre atteint en France mais également dans le monde, des sommets jamais égalés.

 

De multiples événements indésirables sont rapportés par les fabricants ainsi que dans les bases de données de la pharmacovigilance. L’ANSM dans son dernier rapport du 24 novembre 2022 comptabilise presque 200000 effets indésirables déclarés en France dont plus de 25 % sont graves. [7]

 

Les vaccins sont des médicaments particuliers puisqu’ils sont administrés à des personnes EN BONNE SANTÉ : ils doivent à ce titre faire la preuve d’une grande sûreté.

 

 

« En revanche, l’efficacité des vaccins pour prévenir les formes graves de Covid-19 est à présent bien démontrée. »

 

Nouvelle assertion non étayée de l’Académie de Médecine et sans une quelconque justification scientifique.

 

À ce jour, aucune étude ne démontre que les vaccins actuellement sur le marché protègent des formes graves de la Covid-19.

 

La HAS, en se basant sur les documents fournis par les fabricants, indique que ni l’efficacité, ni l’innocuité des vaccins actuellement utilisés ne sont connues. [4]

 

« Dans certains pays, dans lesquels le niveau de la couverture vaccinale a été faible, la durée de l’espérance de vie a parfois fortement chuté. »

 

A nouveau, quelles sont les sources qui étayent cette affirmation péremptoire de l’Académie de Médecine ?

L’Académie de Médecine déclare, une fois de plus, comme des vérités absolues de simples et vagues allégations non vérifiables, sans les étayer d’aucune base documentaire.

 

Une autre hypothèse pourrait être que la surmortalité est due au défaut de soin puisque seuls les détenteurs d’un schéma vaccinal complet étaient pris en charge et encore de manière inadéquate ; rappelons le protocole 3D initial de 2020 : domicile, doliprane, décès

 

 

 

« Considérant que le principe de la vaccination obligatoire des soignants contre la Covid- 19 doit être maintenu, tant pour protéger leurs patients… que pour les protéger eux-mêmes »

 

L’Académie de Médecine pose une fois de plus un postulat de base sans que ce dernier ne repose sur aucune donnée documentaire susceptible de le justifier.

 

 

Conclusion

L’ensemble des recommandations de l’Académie Nationale de Médecine ne repose sur aucune base scientifique.

L’Académie de Médecine se permet même de citer ses propres publications antérieures dans lesquelles ne figuraient déjà aucune mention ni référence scientifique.

 

Il semble pourtant évident que l’Académie Nationale de Médecine devrait rester sur des considérations purement médicales et scientifiques, rigoureusement étayées.

 

Chacune des allégations et assertions de son avis est formellement contredite par toutes les informations disponibles à ce jour et notamment par celles qui sont fournies par la HAS et les fabricants eux-mêmes.

 

A ce titre, les recommandations de l’Académie de Médecine ne sont pas dignes de ce que devrait représenter l’Académie Nationale de Médecine Française et ne sont pas à la hauteur des hautes responsabilités qu’elle prétend endosser.

 

 

[1] https://www.bfmtv.com/sante/apres-la-mort-inattendue-de-trois-patients-en-quelques-mois-les-urgences-de-grenoble-sous-haute-tension_AV-202304210168.html

[2] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36178969/

[3] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35479304/

[4] https://www.conseil-scientifique-independant.org/analyse-du-rapport-de-la-has-sur-les-vaccins-omicron-2/

[5] https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2022-09/rapport_evaluation_place_des_vaccins_cominarty_bivalents_original.omicron_ba.1_et_origninal._omicron_ba.4-5.pdf

[6] https://www.who.int/fr/news-room/feature-stories/detail/the-race-for-a-covid-19-vaccine-explained

[7] https://ansm.sante.fr/uploads/2022/11/28/20221125-covid-19-fiche-de-synthese-54-2.pdf