Sujets : Sécurité des vaccins Covid chez les malades chroniques et les bien-portants.

Intervenants : Dr Loredana Frasca et Roberto Lande

Animateur : Eric Ménat

Discutante : Hélène Banoun

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À Retenir

  • Le ministre recommande les vaccins XBB.1.5.
  • Les fabricants indiquent que leur efficacité est inconnue à ce jour.
  • Les fabricants indiquent ne pas avoir suivi les effets indésirables plus de 28 jours sur 50 patients seulement.

 

La course au nouveau vaccin contre le COVID n’est pas finie.

La création de vaccins contre les nouveaux variants n’est pas finie.

Les fabricants y voient toujours une source importante de revenus, surtout que les variants se succèdent. Et qu’ils continueront à se succéder.

 

Le ministre de la Santé affirme sur France Inter le 3 octobre 2023 au sujet du dernier vaccin mis à disposition pour l’ouverture de la campagne vaccinale d’automne :

« On a un vaccin qui est plus efficace que celui de l’an dernier, il n’y a pas d’effets secondaires ».

 

Pourtant, la lecture des premiers résultats fournis par MODERNA pose beaucoup de questions mais nous montre surtout que les propos du ministre sont, au moins à cette date (3 octobre 2023) mensongers. [1]

 

Dangerosité des variants

 

On ne discutera pas en détail de la dangerosité des variants du SARS-CoV2 et donc de l’intérêt des autorités sanitaires de recommander l’utilisation massive des vaccins.

Cependant, il est important de rappeler l’évolution de la mortalité attribuée au COVID depuis le début montre la disparition quasi-totale de décès.

Le nombre de malades hospitalisés avec un test positif au COVID, et pas nécessairement à cause du COVID, est tellement faible que Santé Publique France a arrêté d’en faire le suivi depuis juin 2023.

 

En réalité, dès 2020, le CDC montrait que la létalité (IFR) était du même niveau que celle de la grippe. [2]

Et depuis 2022 et les variants Omicron, Santé publique France indique que c’est largement moins. [3]

La campagne massive de publicité pour la vaccination COVID semble ainsi peu cohérente au regard de la dangerosité mesurée du COVID depuis des mois et en particulier en 2023.

 

Succession des variants

 

On ne discutera pas ici, non plus, de l’intérêt de ces vaccins compte tenu de la dynamique très rapide des mutations.

Mais le suivi des variants par séquençage montre que les variants se succèdent tous les 4 mois environ et que la tendance montre même une accélération.

Ainsi, le vaccin dirigé contre OMICRON BA.1 et BA.5 a été disponible en octobre 2022 et selon les données disponibles sur le portail Géodes-Santé Publique France, la très grande majorité des vaccinations contre ces variant Omicron a été faite en novembre et décembre 2022.

Mais à cette date, le variant BA.1 avait totalement disparu (depuis quasiment 6 mois) et le variant BA.5 était déjà minoritaire dans la population. En effet à cette date, c’est déjà le variant BQ.1 qui domine parmi les variants circulants.

Le vaccin proposé avait donc 6 mois de retard. Et les deux variants ciblés avaient disparu sans l’intervention du vaccin spécifique.

 

Le dernier « cru » de 2023 est dirigé contre le variant XBB.1.5 qui est apparu en janvier 2023.

Selon l’OMS et les médias, c’était le variant le plus contagieux jamais observé. [4]

En fait chaque nouveau variant est toujours considéré comme le plus contagieux !

De fait, il a été choisi par les industriels, sous le contrôle des autorités sanitaires, pour produire le vaccin de « l’automne ». or, le plus souvent « contagieux » rime avec inoffensif… ce que l’on observe aussi avec le Sars-CoV-2

Mais comme les autres, la durée de présence du variant XBB.1.5 est courte.

Le suivi des variants présenté dans le graphique suivant montre que dès mai 2023, il n’était plus le variant dominant.

 

Alors que la campagne de vaccination démarre à peine, il ne représente déjà plus que 10% des variants circulants.

Il faut donc comprendre que les variants disparaissent plus vite que les industriels produisent leurs vaccins. Il faudrait donc se poser la question de l’utilité de vacciner contre une souche, une fois encore, qui a disparu.

Il faut donc comprendre que les variants disparaissent plus vite que les industriels ne produisent leurs vaccins.

Il faudrait donc se poser la question de l’utilité de vacciner contre une souche, une fois encore, qui a disparu.

Et encore plus d’en faire la publicité !

 

Mais regardons en détail la nouvelle publication de MODERNA au sujet de leur vaccin automne 2023 contre le variant XBB.1.5.

 

 

Efficacité du vaccin XBB.1.5 selon les essais de MODERNA

 

MODERNA ne ment à personne.

« Cette étude n’était pas conçue pour … mesurer… l’efficacité du vaccin. »

 

Voilà !

Tout est dit !

Que dire de plus ?

 

Comme toutes les études de ce type depuis 2021, les vaccins ne sont testés que sur leur capacité à induire l’apparition d’anticorps contre l’antigène cible : la protéine SPIKE du variant choisi.

 

L’efficacité sur les paramètres importants :

  • Maladie grave
  • Hospitalisation
  • Mortalité
  • Contamination

n’est pas testée.

 

MODERNA se contente donc de mesurer le titre (la concentration) d’anticorps avant et après injection de leur vaccin. Le coût de l’étude est donc très réduit pour le fabricant…

 

Les résultats montrent évidemment que le taux d’anticorps, mesuré 15 jours après l’injection, est augmenté de façon significative. [1]

 

Il faut aussi noter que MODERNA ne fait pas de suivi de ces taux sur une période plus longue. Pourtant, il est connu que les anticorps disparaissent au bout de quelques semaines. Pfizer le savait déjà grâce à ses essais sur le vaccin initial de 2020 mais ne l’avait pas dit.

 

Mais cela n’a finalement aucune importance car, en aucun cas, le taux d’anticorps n’est pas corrélé à la protection contre le virus et la maladie qu’il provoque. C’est-à-dire qu’un taux élévé d’anticorps n’implique pas une protection contre une forme grave du COVID, ou le décès.

La HAS le confirme : [5]

 

De plus, MODERNA utilise encore la même méthode de dosage : « test de neutralisation de pseudovirus » qui selon la Haute autorité de Santé, n’a jamais été validée. [5]

Mais visiblement, la satisfaction de MODERNA, et des autorités de santé, ici la FDA, semble suffire.

« La conception de l’étude a permis une évaluation rapide des réponses anticorps et les résultats soutiennent la stratégie de mise à jour des vaccins Covid-19 pour correspondre plus étroitement aux variantes en circulation. »

 

Voilà !

Tout est dit !

Que dire de plus ?

 

 

 

La sécurité du vaccin XBB.1.5

 

MODERNA consacre évidemment une partie de sa publication aux effets indésirables de leur nouveau vaccin.

MODERNA a choisi de ne suivre les effets indésirables des 50 patients que sur 28 jours.

Seulement 50.

Et seulement 28 jours.

 

Cette période est évidemment trop courte pour détecter autre chose que les effets immédiats mais le principal problème repose sur la taille de l’échantillon.

Les tests ont été faits sur 50 personnes seulement.

Pourtant, la fréquence des effets indésirables est définie comme suit :

  • Peu fréquent : peut survenir chez 1 à 10 personnes sur 1 000.
  • Rare : peut survenir chez 1 à 10 personnes sur 10 000.
  • Très rare : peut survenir chez moins de 1 personne sur 10 000.

 

Autrement dit, en testant seulement 50 personnes, la probabilité de trouver un effet indésirable est nulle (quasi nulle pour les puristes des probabilités). Mais surtout, elle ne sera jamais significative. L’échantillon est trop faible.

Donc l’étude ne permet pas de détecter des effets indésirables. Elle n’est pas faite pour.

 

Mais MODERNA prend beaucoup de précautions oratoires concernant les effets indésirables de son nouveau vaccin. En effet, MODERNA n’affirme pas que son vaccin est sûr, contrairement au ministre de la Santé.

Le document ne dit rien de plus que :

« les vaccins XBB.1.5 avaient une tolérabilité similaire aux vaccinations antérieures ».

 

Cela indique simplement qu’il ne fait pas pire que les autres vaccins ARNm.

 

MODERNA ne semble pas avoir conscience du nombre et de la gravité des effets indésirables. D’ailleurs, en mars 2023, le CEO de MODERNA, M BANCEL, était en grande difficulté pour ne pas mentir face aux questions des sénateurs américains.

 

En résumé, il y a de quoi se poser des questions.

  • 28 jours de suivi.
  • 50 patients seulement.

Et cela est pourtant suffisant pour obtenir une AMM et une recommandation du ministre de la santé…

 

Conflit d’intérêts

 

Il n’est pas utile de les discuter ici puisqu’il s’agit d’une étude initiée et payée par MODERNA pour un candidat vaccin.

Effectivement, et comme attendu, les auteurs sont en grande majorité des employés de MODERNA.

 

Mais pour ce type d’étude, il n’y a rien d’inhabituel.

 

Conclusion

 

Il y a de quoi se poser des questions.

  • 50 patients seulement.
  • Uniquement dosage d’anticorps sans corrélation établie avec un efficacité protectrice.
  • Aucune mesure d’efficacité sur les décès
  • Aucune mesure d’efficacité sur les hospitalisations.
  • Aucune mesure d’efficacité sur le passage en réanimation.
  • Aucune mesure d’efficacité sur les infections.
  • Suivi de 28 jours pour les effets indésirables.

 

 

Le bilan est scientifiquement et médicalement très pauvre.

Mais il était malheureusement évident que cela suffirait pour obtenir une AMM !

 

La situation n’était pas nouvelle puisque cela s’était déjà produit avec le précédent vaccin dit OMICRON de septembre 2022 où il n’y avait déjà qu’une mesure du taux d’anticorps et que 160 patients dans l’essai. Visiblement c’était 3 fois trop puisque MODERNA a décidé, sûrement avec l’autorisation des autorités de santé, de se contenter de 50 !

 

Au moins, la HAS aura peu de travail à faire pour écrire son rapport concernant le vaccin XBB.1.5 car les remarques seront les mêmes que pour le vaccin OMICRON de 2022.

Mais à ce jour (3 octobre 2023), la HAS n’a toujours pas donné son avis.

Pourquoi un ministre de la Santé se permet de recommander l’utilisation d’un vaccin alors même que la HAS n’a pas donné son avis ?

 

 

[1] https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.08.22.23293434v1.full-text

[2] https://www.cdc.gov/coronavirus/2019-ncov/hcp/planning-scenarios-archive/planning-ccenarios-2021-03-19.pdf

[3] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35611065

[4] https://www.cnbc.com/2023/01/04/xbbpoint1point5-omicron-subvariant-is-the-most-transmissible-version-of-covid-yet-who-says.html

[5] https://www.conseil-scientifique-independant.org/analyse-du-rapport-de-la-has-sur-les-vaccins-omicron-2/

CSI N° 114 du 07 / 09 / 23 :

Sujets : ARN vaccinaux – Remèdes »innovants » anti-VRS.
Intervenant : Dr Carole Cassagne
Animatrice : Emmanuelle Darles
Discutant : Hélène Banoun
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À Retenir

  • Le VIDAL, contre toute attente, affirme encore en juin 2023 que les jouent un rôle central dans la transmission du SARS-CoV-2. [1]
  • Le VIDAL, contre toute attente, affirme encore en juin 2023 que les établissements scolaires sont un moteur de la contamination. [1]
  • Et que donc il faudrait vacciner les enfants. [1]
  • Avant toute chose, cette recommandation laisse perplexe car il est important de rappeler que la vaccination contre le SARS-CoV-2 n’empêche PAS la transmission du virus !

 

 

 

Introduction

Après 3 ans de présence du virus SARS-CoV2, les connaissances se sont accumulées.

 

Au début 2020, la létalité du COVID est annoncée, par le CDC (Center Disease Control) aux USA, à 15%. Évidemment car seuls les malades très malades étaient testés à l’époque…

Ce taux annoncé fait partie d’une succession de déclarations anxiogènes capables de faire peur même au plus zen.

 

Désormais, avec du recul et une meilleure prise en compte de l’ensemble des classes d’âge dans la population générale, on estime que la létalité n’était au printemps 2020 que de 0,15%. Entre temps, comme le recours aux tests de dépistage s’est généralisé et que dans le même temps des symptômes infectieux se sont manifestés à plusieurs reprises dans une proportion très large de la population, l’estimation de la létalité en temps réel du SARS-CoV-2 est sans doute devenue plus fiable. [2]

Juste 100 fois moins en fait.

Depuis Omicron, la létalité est encore moindre.

 

Le cas particulier des enfants

 

Au début 2020, les enfants sont considérés comme des propagateurs importants du virus du COVID ce qui justifie la fermeture des écoles.

Pourtant, très vite les premières publications ont montré le contraire.

L’étude de Santé Publique France sur l’enfant des Contamines est importante car elle est faite au début de l’épidémie. Les cas étaient peu nombreux donc ont été plus faciles à suivre. L’enfant qui était malade a été suivi. Il a été en contact avec 172 personnes, dont 112 élèves et professeurs dans trois écoles et un ski-club.

Il n’a contaminé personne, même pas ses deux frères et sœurs. [3]

 

Dans un autre pays, la Suède, les résultats ont été identiques.

Bien que la Suède ait gardé les écoles ouvertes, sans masques, il a été constaté une faible incidence de Covid-19 grave parmi les écoliers et les enfants d’âge préscolaire pendant la pandémie de SARS-CoV-2. Parmi les 1,95 million d’enfants âgés de 1 à 16 ans : 0 décès, 15 admissions en réanimation. (C’est bien moins que pour les autres infections saisonnières habituelles [4]. Seulement 20 enseignants ont été admis en en réa sur 103596. Les enseignants présentaient même un risque plus faible que la moyenne des autres professions. [11]

 

Il existe donc des preuves tangibles que les enfants ne sont indubitablement pas des moteurs des contaminations.

 

Et pourtant, en 2023, le VIDAL produit un document qui affirme que les enfants ont un « rôle central des enfants » et surtout au niveau des écoles.

Et qu’il faut par conséquent vacciner les enfants.

 

En 2023, cette prise de position du Vidal semble très bizarre.

 

 

 

Sur quoi s’appuie le VIDAL pour affirmer ça ?

 

Le Vidal s’appuie sur une publication venant de Nouvelle-Zélande publié dans New Zealand Medical Journal. [5]

 

Le VIDAL commence par faire l’éloge de la gestion du COVID par la Nouvelle-Zélande qui visait le « 0 mort » du COVID.

  • Presque 2 ans de confinement
  • Des barrages routiers pour bloquer la population
  • Masque dès l’école primaire.
  • Fermeture des écoles
  • Etc…
  • Etc…

 

En fait, malgré l’ensemble de ces restrictions, toutes plus contraignantes les unes que les autres, la Nouvelle Zélande n’a fait que retarder l’inéluctable. Pour un cout humain, social, sociétale, industriel et commercial démesuré.

 

L’éloge du VIDAL semble bien exagéré car l’évolution est comparable à la France, malgré la vaccination.

 

 

Ensuite le Vidal explique, pour introduire l’article du NZMJ, que de février à juin 2022, 46,4 % des enfants âgés de 5 à 19 ans ont été infectés par SARS-CoV-2, pourcentage qui passe à 66,3 % lorsque l’on considère la période allant de février à septembre 2022. Ainsi, en huit mois, deux tiers de la population infantile et adolescente a été infecté par Omicron.

 

Sans s’en rendre compte le VIDAL nous montre que 80% d’une population vaccinée (taux de vaccination de la Nouvelle Zélande pour cette période) n’est visiblement pas suffisant pour diminuer les contaminations.

Pourtant le VIDAL n’en parle pas…

 

 

La publication du NZMJ

 

Il faut d’emblée remarquer qu’il ne s’agit pas d’une publication mais d’un éditorial qui se veut une synthèse mettant en avant plusieurs affirmations en avant

 

Affirmation 1 : il faut purifier l’air

Evidemment l’édito ne donne aucune preuve scientifique de l’intérêt d’utiliser des purificateurs ou d’aérer les salles.

 

 

Affirmation 2 : Il faut garder les masques

Evidemment l’édito ne donne aucune preuve scientifique de l’intérêt des masques à diminuer les contaminations

 

 

Affirmation 3 : les écoles sont nocives (vis-à-vis du COVID pour les enfants).

Pour arriver à cette conclusion, les auteurs comparent les taux d’infections des adultes (qui ne sont pas donnés) avec ceux des enfants.

Le problème est que la comparaison se fait sur les taux d’infection des enfants en septembre avec celui des adultes de juillet.

Rien que cela suffit à comprendre le ridicule de cet éditorial (pas une étude…)

 

 

Affirmation 4 : la transmission à l’école est importante

L’édito affirme qu’il est bien établi que l’infection au COVID-19 se transmet en milieu scolaire.

Pour soutenir leurs propos, les auteurs présentent 3 publications

 

La première nous informe que les enfants ne transmettent pas aux adultes (31 vs 3). [6]

 

La deuxième indique que les données épidémiologiques impliquent un rôle insignifiant des enfants dans la transmission. [7]

 

La troisième est sans compromission : [8]

  • Les infections chez les adultes précédent celles des enfants
  • Les enfants sont moins infectés que les adultes
  • Les enfants sont plus souvent asymptomatiques que les adultes
  • Les symptômes durent moins chez les enfants
  • Les adultes contaminent les enfants

 

3 publications qui contredisent les auteurs de l’édito utilisé par le VIDAL!

Il est difficile de comprendre comment les auteurs peuvent soutenir leurs affirmations.

Et il est possible de se demander si le VIDAL a vraiment étudié l’article avant de l’utiliser.

 

 

La situation en France pour les écoles

 

Le VIDAL se pose une question : « En France, il serait intéressant d’étudier la dynamique des vagues successives en relation avec les dates d’ouverture et de fermeture des établissements scolaires, en particulier lors des congés « régionaux » (vacances de la Toussaint et de février). »

 

Le faire n’est pas difficile.

Pourquoi le VIDAL ne l’a pas fait ?

Alors le CSI le fait pour vous et pour eux.

 

Les chiffres sont facilement accessibles au niveau de Santé Publique France. [9]

Voici l’évolution du taux de positivité (qui n’est pas dépendant du nombre de tests réalisés) chez les 0-19 ans en France.

 

Le suivie du taux de positivité chez les enfants (de 0 à 19 ans) montre une évolution intéressante.

Le taux de positivité donc la contamination des enfants

  • Augmente pendant les vacances (ROUGE).
  • Diminue à la reprise des cours (VERT).

 

Ces évolutions sont visibles pour toutes les transitions écoles ouvertes / écoles fermées pendant 2020 et 2021.

 

Les baisses sont visibles à chaque reprise des cours.

  • Déconfinement printemps 2020 : baisse à la réouverture des écoles début juin 2020.
  • Eté, Toussaint et Noel 2020 : baisse au retour des vacances scolaires
  • Hiver 2021 : baisse est un peu plus faible après les vacances d’hiver 2021 en raison de étalement des vacances sur 4 semaines (zone A, B, C).
  • Etc…

 

Les hausses sont visibles pendant les vacances.

  • Eté 2020 : hausse malgré les faibles taux de l’été.
  • Toussaint et Noel : hausse après environ 5 jours de vacances
  • Hiver 2021 : hausse après environ 5 jours de vacances mais plus modérée car étalement des vacances sur 4 semaines (zone A, B, C).
  • Printemps 2021 : la hausse s’arrête au moment où la première zone revient en classe.
  • ..

 

Les chiffres de SPF nous disent le contraire pour la France de ce qui est affirmé dans l’article du VIDAL.

L’école n’est pas un moteur de contamination.

C’est même tout à fait le contraire.

 

Les chiffres européens le confirment.

Les cas en milieux scolaires ne sont pas une caractéristique de la pandémie de COVID. Les enquêtes sur les cas identifiés en milieu scolaire suggèrent que la transmission d’enfant à enfant dans les écoles est rare.

Les seuls pays de l’UE (Suède et Islande) qui ont maintenu les écoles ouvertes n’ont pas signalé un plus grand nombre de cas d’hospitalisation chez les enfants. [10]

 

 

 

Conclusion

 

La conclusion du VIDAL est simpliste et affirmative :

« il est désormais clairement établi que les enfants et les établissements scolaires jouent un rôle central dans la transmission du SARS-CoV-2 »

 

Le VIDAL s’appuie, pour rendre son avis, comme nous l’avons montré, sur un très faible éditorial.

Il semble d’une part que le VIDAL n’a pas lu attentivement cet éditorial mais il est surtout évident que le VIDAL n’a pas effectué un travail sérieux puisqu’il n’a même pas fait l’effort d’extraire les données de SPF.

Alors le CSI l’a fait pour vous et pour eux.

 

 

 

[1] https://www.vidal.fr/actualites/30183-transmission-de-la-covid-19-le-role-central-des-enfants-et-des-ecoles-confirme.html

 

[2] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33768536/

https://who.int/bulletin/online_first/BLT.20.265892.pdf

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33026101/

https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2022.10.11.22280963v1

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36341800/

 

[3] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32277759/

[4] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/10981530/

[5] https://journal.nzma.org.nz/journal-articles/protecting-school-communities-from-covid-19-and-other-infectious-disease-outbreaks-the-urgent-need-for-healthy-schools-in-aotearoa-new-zealand?s=09

[6] pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35062291/

[7] pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32720636/

[8] pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34636913/

[9] https://geodes.santepubliquefrance.fr

[10] https://www.ecdc.europa.eu/sites/default/files/documents/COVID-19-schools-transmission-August%202020.pdf

[11] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33406327/

 

 

 

 

 

Ryan Cole: Spike et Cancer au Parlement Européen 05/2023 – International Covid Summit

 

Invité : Annelise Bocquet, Docteur en Biologie-Santé.

Sujet : L’immunodéficience induite par la Spike.

Discutant : Dr Pascal Mensah, collaborateur en recherche sur immunothérapie low-dose.

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Invité : Pr Jean-Paul Bourdineaud, docteur en biologie cellulaire et microbiologie.

Sujet : Critique définitive de l’article du Lancet prétendant que les vaccins génétiques
auraient évité jusqu’à 20 millions de décès.

Discutants : Vincent Pavan, mathématicien, enseignant-chercheur

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Auteur(s) : Equipe des Scientifiques Indépendants

Temps de lecture : 10 minutes

 

À Retenir

  • Inquiétude mondiale sur les cas de myocardites post-vaccinales chez des jeunes adultes.
  • Peut-on identifier une anomalie particulière chez les jeunes vaccinés contre la Covid qui développent une myocardite ?
  • Quasiment aucune différence sur la réponse immunitaire adaptative/spécifique entre les vaccinés en bonne santé et ceux qui ont développé une myocardite consécutive à la vaccination.
  • De la protéine Spike libre circule dans le sang des jeunes vaccinés qui ont développé une myocardite et pas chez ceux qui sont en bonne santé.

Introduction

Seulement 9 mois après la déclaration d’une situation de pandémie pour l’infection par le virus SARS-CoV-2, des technologies vaccinales à base d’ARNm ont reçu des autorisations conditionnelles et ont été largement distribuées dans de nombreux pays à travers le monde. Si dans un premier temps, l’administration de ces nouveaux vaccins a ciblé les populations les plus à risque, désormais, toutes les populations de plus de 6 mois sont éligibles. Les délais pour la conception, la fabrication à l’échelle industrielle et les tests d’activité et d’innocuité des vaccins anti-Covid à ARNm ont été réduits à quelques mois quand il fallait auparavant près de 10 ans. Pourtant, il n’était pas question pour les orgaismes décisionnaires d’inclure ce paramètre de compression extrême des délais dans l’évaluation d’une balance bénéfices/risques qui de fait était qualifiée d’extrêmement favorable à la vaccination de masse pour toutes les tranches d’âges. Cette évaluation, par anticipation, de la balance bénéfices/risques a malgré tout dû subir des « ajustements ». En effet, assez rapidement, des effets secondaires indésirables avec des niveaux de gravité de tout grade ont rapidement commencé à être signalés. La fréquence et le lien parfaitement établi de ces effets indésirables avec les injections anti-Covid sont la cause de débats passionnés avec des batailles de chiffres, de bases de données publiques plus ou moins bien renseignées [1]. En parallèle, une censure politique et médiatique n’autorise qu’un discours formaté sur les bénéfices de la vaccination anti-Covid. La caution à ce discours n’est pas le fruit d’observations rigoureuses en milieu réel mais les données fournies à discrétion par les industriels pharmaceutiques. Aussi, l’un des événements indésirables le plus frappant pour l’opinion publique a été la révélation de myocardites chez des adolescents et de jeunes adultes en bonne santé et exempts de facteurs de risque (voir l’article que nous avons déjà consacré au sujet : « Myocardites post-vaccinales : plus graves qu’annoncées ! ») [2]. Ces jeunes devaient légitimement être classés comme à risque quasi nul de faire une forme grave de la maladie même après contact avec les souches les plus infectieuses ou les plus pathogènes rencontrées depuis 3 ans de pandémie au SARS-CoV-2. On comprend donc l’émoi suscité et ce n’est qu’assez tardivement que « dans le cadre de la surveillance renforcée des vaccins utilisés contre la Covid-19, une enquête de pharmacovigilance a été mise en place. Cette enquête visait à surveiller en temps réel le profil de sécurité des vaccins disponibles en France à partir des déclarations réalisées par les professionnels de santé, les personnes vaccinées ou leur entourage. Les résultats de cette évaluation et de ce suivi ont été transmis aux membres du comité de suivi de l’ANSM et au réseau français des CRPV le 24 novembre 2022, afin d’identifier des signaux potentiels et d’envisager les mesures à prendre. » [3]

Au-delà de la fréquence réelle, en fonction du type de préparation vaccinale, de l’âge, du sexe, de facteurs de comorbidité [4], on s’accorde maintenant pour reconnaître à tous les niveaux, que le risque de myocardites a existé dès les premiers vaccins à ARNm ou à adénovirus, et qu’il persiste avec les nouvelles formulations vaccinales tenant compte de l’évolution des variants du SARS-CoV-2. Censure ou pas, la réalité de l’épidémiologie de la population exposée aux injections anti-Covid avec des degrés croissants de répétition émergera nécessairement d’ici quelques années si, à la fois, un niveau massif et universel d’injection est maintenu et si des effets aussi graves que des myocardites affectent la mortalité et l’espérance de vie des populations. En attendant, il est essentiel, sans attendre, de comprendre ce qui peut causer dans la formulation vaccinale des effets indésirables graves. Une façon simple d’approcher la question est de comparer des individus ayant reçu des injections anti-Covid ne présentant aucun symptôme d’effet indésirable et des sujets ayant développé une myocardite post-vaccinale. C’est justement ce qu’ont entrepris des équipes affiliées à trois prestigieux hôpitaux de Boston aux Etats-Unis, le Brigham and Women’s Hospital, le Massachusetts General Hospital et le Children’s Hospital. Les résultats de leur étude ont été publiés en ligne le 4 janvier 2023 dans le journal Circulation (journal de référence de l’association américaine de cardiologie) [5].

Une immunité humorale conforme aux attentes

61 adolescents et jeunes adultes (entre 12 et 21 ans) ont été recrutés qui, soit, pour 45 d’entre eux, ne présentaient aucune séquelle de l’injection des vaccins à ARNm de Pfizer (BNT162b2) ou de Moderna (mRNA-1273) ou soit, pour 16 d’entre eux (13 hommes), avaient développé une myocardite entre 1 et 19 jours après injection (médiane de 4 jours). Pour ces derniers, il s’agissait de myocardite apparue pour 12 d’entre eux après la deuxième dose de vaccin, alors que 2 avaient développé la pathologie après une seule injection. Tous ces patients se caractérisaient par des niveaux élevés de troponine T cardiaque (médiane à 260 ng/L) et de protéine C réactive (médiane à 29,75 mg/L). Les sujets témoins ont été analysé jusqu’à 3 semaines après la seconde injection vaccinale.

Dans la mesure où le premier objectif de la stratégie vaccinale adoptée pour la Covid19 a été la capacité à produire des anticorps neutralisant la protéine Spike (pour laquelle code l’ARNm des préparations vaccinales), les auteurs ont comparé les profils d’anticorps spécifiquement induits par la vaccination anti-Covid chez les deux groupes de sujets étudiés en se focalisant sur des échantillons sanguins collectés dans les 11 jours suivant la seconde injection vaccinale de façon à limiter les biais. Même s’il existe une hétérogénéité des profils au sein des sérums de chaque groupe de sujets, il n’apparait pas de différence significative pour la concentration des immunoglobulines de type IgM, IgG ou IgA dirigées contre la Spike dans le groupe en bonne santé et le groupe ayant développé une myocardite. L’activité des anticorps est liée à leur capacité à se fixer par leur partie constante à des récepteurs présents à la surface de différentes cellules de l’immunité innée. Mais il n’a pas été observé de capacité différente à ce que les immunoglobulines des deux groupes de sujets se fixent à des récepteurs FcγR2a, FcγR2b, FcγR3a, ou FcγR3b. Ainsi, des tests fonctionnels in vitro de la capacité de dépôt du complément dépendant des anticorps (l’activation du complément étant une des premières barrières de l’immunité innée contre les pathogènes), ou de phagocytose par des cellules neutrophiles ou d’une lignée monocytaire n’ont pas montré de différence significative entre le groupe en bonne santé et le groupe myocardite. Il semble donc que dans les deux groupes, les sujets ont développé une immunité humorale susceptible de conférer une protection contre le SARS-CoV-2 et il n’y a pas d’indication que les sujets ayant développé une myocardite ont généré une réponse anticorps foncièrement différente de celle des sujets restés en bonne santé. Afin de caractériser plus spécifiquement le panel d’anticorps produits et donc le type de réponse immunitaire, les chercheurs ont effectué une recherche d’auto-anticorps qui semble n’avoir rien décelé d’anormal dans aucun des sérums testés ; même si l’on peut regretter un manque de données (au niveau méthodologique et des résultats) pour étayer cette affirmation. D’autre part, une recherche en profondeur par la technique de l’affichage de phage (qui permet d’identifier des interactions de haute affinité entre des anticorps et des antigènes) de la réactivité anticorps au virome n’a pas indiqué de différence notable entre tous les échantillons testés des deux groupes de sujets de l’étude. Ainsi les sujets étaient tout aussi fortement réactifs à des pathogènes usuels tels que virus respiratoires (virus syncytial respiratoire, grippe, et beta-coronavirus), des virus herpétiques (virus simplex de type1, cytomegalovirus, virus d’Epstein-Barr) et des souches vaccinales (rougeole, rubéole et oreillon).

Une immunité cellulaire T sensiblement équivalente

Par la suite les chercheurs ont voulu évaluer les réponses contrôlées par les lymphocytes T, un des acteurs essentiels de la réponse adaptative. Pour cela ils ont utilisé la technique de cytométrie en flux multi-paramétrique qui permet de caractériser de façon très sensible des marqueurs spécifiques à des sous-populations cellulaires particulières et de quantifier précisément les effectifs pour chacune des sous-populations de lymphocytes T identifiées. Il est ainsi possible de distinguer des populations naïves, de populations mémoires, ou effectrices, pour chaque niveau de différenciation, et donc de mesurer l’évolution et la maturation de ces cellules immunitaires. Que ce soit pour les lymphocytes CD4 ou CD8, globalement, la distribution des différentes sous-populations est sensiblement la même chez les vaccinés en bonne santé et ceux ayant développé une myocardite. En examinant spécifiquement les lymphocytes T CD4 éduqués contre le SARS-CoV-2, il n’y a pas non plus de différence significative. La stimulation de cellules CD4 et CD8 par des fragments de la protéines Spike du SARS-CoV-2 n’a pas non plus induit une fréquence différente de sécrétion d’un puissant antiviral, l’interféron-gamma, selon le groupe de sujets étudiés. La seule différence observée sur cette immunité à cellules T est une fréquence plus élevée de cellules CD4 exprimant également à leur surface le marqueur PD-1 chez les individus avec myocardite. Cela pourrait refléter un niveau plus important d’épuisement de cette sous-population particulière.

Un profil différent de cytokines

Une part importante de la réaction de défense aux infections est apportée par la sécrétion de cytokines qui permettent de signaler la présence locale d’un intrus et de stimuler l’activité effectrice des acteurs cellulaires de la réponse antivirale. Aussi, les auteurs ont dosé 10 cytokines et ont cette fois observé des différences nettes entre vaccinés en bonne santé et atteints de myocardite. En particulier, is ont observé une augmentation significative de l’IL-6, l’IL-8, l’IL-10, l’interféron-gamma et le TNF-alpha et une diminution de l’IL-4 chez les sujets atteints de myocardite. Dans la mesure où la numération sanguine a révélé une élévation du taux de neutrophiles chez les vaccinés avec myocardite, les résultats des dosages de cytokines suggèrent une activation de l’immunité innée.

De la Spike circulante uniquement en cas de myocardite

Afin de préciser l’effet de la stimulation de l’immunité innée, des tests de détection ultra-sensible ont été réalisés pour mesurer dans le sang les productions de protéines entières Spike et de son sous-produit de clivage S1 induits par les injections vaccinales. Dans un premier temps, très peu de S1 a pu être détectée chez tous les sujets testés. Néanmoins en traitant avec un agent dénaturant les échantillons sanguins de façon à déstabiliser l’éventuelle interaction d’anticorps avec la protéine S1, près du tiers des échantillons révélaient alors cette protéine, dans les deux groupes étudiés. Mais plus intéressant, en dosant la protéine Spike entière, on s’aperçoit que les adolescents qui font une myocardite ont un taux élevé de cette protéine libre, c’est-à-dire non complexée à des anticorps alors que cette forme libre est indétectable chez les sujets asymptomatiques. Ce taux élevé de protéine Spike réactive a été détecté aussi bien chez des garçons que des filles. Par ailleurs, dans la mesure où les prélèvements n’ont pas tous été effectués au même moment par rapport à la seconde injection vaccinale, il a été étudié l’éventuel déclin de la détection de Spike en fonction du temps écoulé depuis la seconde injection vaccinale. Autant S1 n’est détectée que pendant la première semaine post-injection, autant Spike persiste jusqu’à au moins 3 semaines après l’injection avec un déclin qui semble lent.

On a donc une protéine Spike libre qui échappe à la neutralisation par des anticorps qui sont pourtant bien présents en quantité suffisante chez les vaccinés qui développent une myocardite. On sait maintenant que la Spike elle-même a plusieurs actions néfastes et peut par exemple stimuler un dysfonctionnement des péricytes cardiaques qui tapissent les petits vaisseaux du coeur [6] ou entrainer une inflammation de l’endothélium, notamment à travers la modulation négative de l’expression de l’enzyme de conversion de l’angiotensine 2 [7].

Limitations de l’étude

La principale limite de l’étude est liée à des effectifs qui restent très modestes et nécessitent donc une confirmation indépendante des principaux résultats dans un autre échantillon de population. Par ailleurs, comme trop souvent le délai de suivi reste très court (3 semaines au plus) et il serait important de pouvoir suivre les sujets au moins quelques mois afin par exemple de s’assurer que le niveau de Spike libre reste indétectable chez les sujets asymptomatiques et savoir si chez les sujets à myocardites il finit par disparaître ou pas. Dans la mesure où les atteintes cardio-vasculaires sont un sujet majeur de préoccupation, on se demande si l’observation faite d’une Spike circulante est spécifique des myocardites ou si elle serait retrouvée dans les cas de péricardites mais également toutes les conditions pathologiques impliquant le système vasculaire.

Tous les sujets examinés dans l’étude étaient asymptomatiques par rapport aux symptômes classiquement induits par une infection naturelle au virus SARS-CoV-2. S’il est donc très peu crédible que la protéine Spike détectée chez les sujets avec myocardites soit, au moins dans certains cas, liée à une infection plus ou moins récente par le SARS-CoV-2, la mention explicite de non-détection de particules virales chez tous les sujets étudiés n’est pas indiquée. De plus, nous ne disposons pas d’information permettant d’exclure le fait que les sujets ayant développé une myocardite avaient significativement été plus exposés ou infectés au virus SARS-CoV-2 avant les injections vaccinales que les sujets n’ayant pas développé de myocardites. En effet, il a été montré récemment qu’il était possible de détecter de la protéine Spike circulant dans le sang de sujets développant une forme longue de la Covid-19 jusqu’à un an après l’infection initiale par le SARS-CoV-2 [8].

Enfin, si l’on retient que la protéine Spike qui a été détectée ne peut provenir que d’une fabrication induite par la traduction cellulaire des ARNm injectés, on peut se demander s’il reste des ARNm de la préparation vaccinale dans le sang des asymptomatiques ou des sujets faisant une myocardite et existe-t-il une éventuelle corrélation entre présence d’ARNm et de protéine Spike libre ? On rappelle que de l’ARNm vaccinal a pu être détecté dans le sang circulant de sujet en bonne santé jusqu’à au moins 15 jours après vaccination [9].

Conclusions

Même si corrélation n’est pas raison,Il est urgent que des études soient réalisées de façon plu systématique pour évaluer la présence de cette protéine Spike circulante dans une large population de sujets ayant reçu 2, 3, 4, 5 doses de préparations vaccinales à ARNm en séparant les sujets développant des effets indésirables graves et en partitionnant les populations selon l’âge et le sexe.

Article en pdf disponible ici :  Spike circulante_vaccinés_myocardites_jan23 

Références

[1] https://reinfocovid.fr/base_documentaire/etude-critique-du-rapport-de-lopecst-n-5263-assemblee-nationale-et-n-659-senat-sur-les-effets-indesirables-des-vaccins/

[2] générer un lien hypertexte vers l’article de RéinfoCovid d’octobre 2022: « Myocardites post-vaccinales : plus graves qu’annoncées ! ») : https://reinfocovid.fr/science/myocardites-post-vaccinales-plus-graves-quannoncees/

[3] https://ansm.sante.fr/actualites/point-de-situation-sur-la-surveillance-des-vaccins-contre-la-covid-19-periode-du-25-11-2022-au-22-12-2022

[4] Le Vu S, Bertrand M, Jabagi MJ, Botton J, Drouin J, Baricault B, Weill A, Dray-Spira R, Zureik M. Age and sex-specific risks of myocarditis and pericarditis following Covid-19 messenger RNA vaccines. Nat Commun. 2022 Jun 25;13(1):3633. doi: 10.1038/s41467-022-31401-5. PMID: 35752614; PMCID: PMC9233673. (article disponible gratuitement en ligne : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35752614/)

[5] Yonker LM, Swank Z, Bartsch YC, Burns MD, Kane A, Boribong BP, Davis JP, Loiselle M, Novak T, Senussi Y, Cheng CA, Burgess E, Edlow AG, Chou J, Dionne A, Balaguru D, Lahoud-Rahme M, Arditi M, Julg B, Randolph AG, Alter G, Fasano A, Walt DR. Circulating Spike Protein Detected in Post-COVID-19 mRNA Vaccine Myocarditis. Circulation. 2023 Jan 4. doi: 10.1161/CIRCULATIONAHA.122.061025. Epub ahead of print. PMID: 36597886.

[6] Avolio E, Carrabba M, Milligan R, Kavanagh Williamson M, Beltrami AP, Gupta K, Elvers KT, Gamez M, Foster RR, Gillespie K, Hamilton F, Arnold D, Berger I, Davidson AD, Hill D, Caputo M, Madeddu P. The SARS-CoV-2 Spike protein disrupts human cardiac pericytes function through CD147 receptor-mediated signalling: a potential non-infective mechanism of COVID-19 microvascular disease. Clin Sci (Lond). 2021 Dec 22;135(24):2667-2689. doi: 10.1042/CS20210735. PMID: 34807265; PMCID: PMC8674568.(article disponible gratuitement en ligne : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34807265/)

[7] Lei Y, Zhang J, Schiavon CR, He M, Chen L, Shen H, Zhang Y, Yin Q, Cho Y, Andrade L, Shadel GS, Hepokoski M, Lei T, Wang H, Zhang J, Yuan JX, Malhotra A, Manor U, Wang S, Yuan ZY, Shyy JY. SARS-CoV-2 Spike Protein Impairs Endothelial Function via Downregulation of ACE 2. Circ Res. 2021 Apr 30;128(9):1323-1326. doi: 10.1161/CIRCRESAHA.121.318902. Epub 2021 Mar 31. PMID: 33784827; PMCID: PMC8091897. (article disponible gratuitement en ligne : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33784827/)

[8] Swank Z, Senussi Y, Manickas-Hill Z, Yu XG, Li JZ, Alter G, Walt DR. Persistent circulating SARS-CoV-2 spike is associated with post-acute COVID-19 sequelae. Clin Infect Dis. 2022 Sep 2:ciac722. doi: 10.1093/cid/ciac722. Epub ahead of print. PMID: 36052466.

[9] Fertig TE, Chitoiu L, Marta DS, Ionescu VS, Cismasiu VB, Radu E, Angheluta G, Dobre M, Serbanescu A, Hinescu ME, Gherghiceanu M. Vaccine mRNA Can Be Detected in Blood at 15 Days Post-Vaccination. Biomedicines. 2022 Jun 28;10(7):1538. doi: 10.3390/biomedicines10071538. PMID: 35884842; PMCID: PMC9313234. (article disponible gratuitement en ligne : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35884842/)

Session 143: The Stolpersteine (EN) Version anglaise de l’intervention de Hélène Banoun sur le Vaccine Shedding – The Corona Investigative Committee