L’histoire était belle

 

L’histoire commence en janvier 2020.

A ce moment, le virus responsable du COVID-19 (SARS-CoV-2) est connu depuis plusieurs semaines. Le 11 janvier 2020, la séquence génomique du virus de la souche dite « WUHAN » est mise à disposition par les laboratoires chinois qui en ont fait le séquençage.

A cette date, il n’y a pas encore la « pandémie » mais les laboratoires, dans leur grande bienveillance, travaillent pourtant déjà sur la mise au point d’un vaccin. Ils ont raison de s’y mettre rapidement car cela fait 17 ans qu’ils essaient sans succès de produire un vaccin contre le coronavirus de 2003, le SARS-CoV-1. Visiblement, produire un vaccin semble bien difficile. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30261226/

Mais l’histoire est belle, car le 13 janvier 2020, les fabricants, et notamment MODERNA, sont prêts à lancer la production du vaccin. En moins de 48h, avec seulement un ordinateur, sans laboratoire, sans même un échantillon de virus, ils réussissent à finaliser la formule du vaccin. Le PDG de MODERNA est fier de nous raconter cette prouesse. https://www.ladepeche.fr/2020/12/09/covid-19-le-vaccin-de-moderna-existe-depuis-le-13-janvier-et-il-a-ete-mis-au-point-en-un-week-end-9247981.php

 

On peut s’émerveiller de cette rapidité. Bien sûr.

Mais on peut aussi se poser des questions :

  • Rien pour le SARS-Cov1 en 17 ans ?
  • Rien pour le VIH en 40 ans ?
  • Et pourquoi 30 ans d’échec sur la technologie des vaccins ARNm ?
  • Et pourtant, il suffit de 2 jours pour le SARS-CoV- 2?

 

Qui peut croire que cela est crédible (avec en plus une technologie jamais utilisée pour produire des vaccins) ?

Vous accepteriez de vous faire vacciner avec un produit fabriqué en 2 jours ?

L’histoire se poursuit toujours sous les meilleurs auspices, toujours aussi belle puisque les tests de phase 1 et 2 sont réalisés en un temps record. La phase 3 est lancée en mai 2020.

 

Le 9 novembre 2020, PFIZER annonce que son vaccin, avec seulement 2 doses, est efficace à 95%. Et qu’il n’a pas d’effets secondaires.

En effet, après 6 mois de tests, les résultats donnés par PFIZER sont exceptionnels.

L’histoire est belle. Le virus va être vaincu.

 

On peut s’émerveiller de cette efficacité. Bien sûr.

Mais on peut aussi se poser des questions :

  • Est-ce que toutes les étapes ont été respectées ?
  • Est-ce que toutes les étapes ont été faites ?
  • Si non, qui a autorisé à ne pas faire toutes les étapes ?

 

Les fabricants eux-mêmes reconnaissent que, sur autorisation des autorités sanitaires, ils ont pu « sauter » certaines étapes de tests, de contrôles. Ils ne cachent pas qu’ils n’ont pas testés : http://ema.europa.eu/en/documents/rmp-summary/comirnaty-epar-risk-management-plan_en.pdf

  • Les plus de 75 ans
  • Les femmes enceintes
  • Les immunodéprimés
  • Les effets à long terme

 

Alors, on peut simplement s’émerveiller et accepter ces résultats. Bien sûr.

Mais on peut aussi se poser des questions :

 

Vous accepteriez de vous faire vacciner avec un produit qui parait aussi miraculeux et secret ?

 

Traditionnellement, il faut entre 9 et 15 ans pour s’assurer de l’efficacité et de l’innocuité d’un vaccin et le mettre à la vente. Pourtant, en décembre 2020, les campagnes de vaccination débutent dans de nombreux pays, en commençant par les gens les plus âgés malgré l’absence de tests sur cette catégorie d’âge.

Puis toutes les autres catégories. Jusqu’aux enfants.

C’est une première dans l’histoire. Jamais une vaccination de masse n’avait commencé avant que les essais cliniques de phase 3 ne soient finis.

 

Vous accepteriez de vous faire vacciner avec un vaccin qui est toujours en phase de tests ?

 

Finalement, l’histoire était trop belle.

Nous voilà désormais en mai 2022. Seulement 18 mois plus tard.

Les informations disponibles, données par les fabricants, n’ont pas changé puisque les essais ne seront pas finis avant 1 an ou 2 voire 3 pour les essais cliniques sur les femmes enceintes par exemple.

 

Pourtant, le son de cloche a déjà changé.

Il faut maintenant une 3ème dose après 6 mois : le « booster ».

Et même une 4ème dose encore 3 mois après : le « rappel du booster ».

Le vaccin efficace à 95 % avec 2 doses nécessite maintenant 4 doses en 1 an seulement.

 

On peut trouver cela normal.

Mais on peut aussi se poser des questions :

  • S’il est si efficace, pourquoi 4 doses par an ?
  • Pourquoi est-ce le seul vaccin qui nécessite 4 doses par an ?

 

Les fabricants ne cachent plus vraiment ce qu’ils savent. Mais ils préfèrent le dire discrètement à leurs actionnaires plutôt qu’à leurs clients.

Voici ce qu’ils expliquent.

 

Commençons par MODERNA qui écrit dans son rapport du 25 février 2022 (page 59) que : https://d18rn0p25nwr6d.cloudfront.net/CIK-0001682852/ffa50947-bd8a-4758-890d-cccbbfee7648.pdf

  • Les futurs résultats des études cliniques sur l’ARNm-1273 pourraient ne pas être aussi positifs.
  • Une protection réduite par rapport aux résultats publiés à ce jour.

Si nous n’avons pas les résultats des essais cliniques encore en cours en 2022, MODERNA les a. Et ils ne doivent pas être bons pour que MODERNA soupçonne une protection plus faible que les chiffres de 2020.

MODERNA annonce donc en toute simplicité que les futurs résultats des essais cliniques commencés en 2020 et finissant en 2023-24 ne seront pas bons. Elle prévient une future baisse des bénéfices.

  • De nouveaux événements indésirables plus fréquents ou plus graves.
  • Des problèmes de sécurité inattendus pourraient nuire considérablement à notre réputation.

Alors que les vaccins étaient totalement sûrs en 2020, MODERNA annonce maintenant que les effets indésirables sont bien présents et que leur nombre augmente. A tel point que, une fois les clients au courant, sa réputation sera touchée.

Donc ses ventes et par conséquent ses bénéfices aussi.

 

  • Les doses de rappel de notre vaccin pourraient ne pas protéger contre les variants.
  • Un marché pour les vaccins et les rappels contre ces variants peut ne pas se développer.

MODERNA annonce, alors que les 4ème doses sont en cours, notamment en France, que son vaccin est inefficace contre les variants et va même plus loin en annonçant un échec possible sur les vaccins pour les futurs variants.

Donc ses ventes et par conséquent ses bénéfices vont s’effondrer.

 

Poursuivons par PFIZER qui émet des réserves tout aussi importantes dans son rapport de début 2022 (page 6-7) : https://investors.biontech.de/static-files/50d0cafc-b2c1-4392-a495-d252f84be105

  • Il se peut que nous ne soyons pas en mesure de démontrer l’efficacité ou l’innocuité suffisante de notre vaccin COVID-19.

Alors que PFIZER assure depuis novembre 2020, un vaccin sûr et efficace à 95%, elle prévient maintenant, en toute simplicité à ses investisseurs, qu’en fait, elle ne va pas pouvoir prouver l’efficacité et l’innocuité de son formidable vaccin.

Rien que ça !

 

  • Le développement de médicaments à base d’ARNm présente des risques … en raison d’une expérience limitée avec les immunothérapies à base d’ARNm.

PFIZER reconnaît que les vaccins ARNm présentent des risques notamment car c’est une technologie qui n’a jamais été utilisée auparavant. On est loin du discours de certitude de 2020.

 

  • Des événements indésirables importants peuvent survenir au cours de nos essais cliniques ou même après avoir reçu l’approbation réglementaire.

PFIZER reconnaît que les effets indésirables sont bien présents, y compris à moyen et long terme.

 

  • Nos produits pourraient ne pas être acceptés parmi les médecins, les patients, les hôpitaux.

PFIZER conclut que, comme ils ne pourront prouver l’efficacité et la sûreté de leurs vaccins, les gens ne les accepteront plus.

Et que ses bénéfices vont s’effondrer.

 

L’histoire était belle mais elle ne l’est plus. Au point que, 2 mois après la publication de ces rapports, le 25 avril 2022, les directeurs financiers de PFIZER et MODERNA démissionnent.. https://www.wsj.com/articles/vaccine-makers-pfizer-moderna-hire-new-cfos-11649709243

 

En résumé :

Même les fabricants ne peuvent plus faire semblant d’y croire.

 

Les questions qui restent sont simples :

Si même les fabricants n’ont pas la capacité de prouver l’efficacité et l’innocuité de leur vaccin, vous accepteriez de vous faire vacciner 4 fois par 1 an ?

Et si vous étiez Ministre ou médecin, vous recommanderiez la vaccination de tous ?

Association entre les déclarations spontanées d’infections Covid-19 et les résultats des tests de sérologie SARS-Cov-2 avec des symptômes persistants parmi des adultes français au cours de la pandémie de Covid-19

 

Importance

Après une infection au SARS-CoV-2, de nombreux patients se présentent avec des symptômes physiques persistants qui peuvent altérer leur qualité de vie. Les croyances sur les causes de ces symptômes peuvent influencer leur perception et promouvoir des comportements de santé inadaptés.

 

Objectif

Examiner l’association entre la déclaration spontanée d’infection COVID-19, ainsi que les résultats de sérologie SARS-CoV-2, avec des symptômes physiques persistant (eg. fatigue, essoufflement, trouble de l’attention) en population générale au cours de la pandémie de COVID-19.

Conception, cadre d’étude et participants

Les participants de cette étude épidémiologique sont les 26 823 individus issus de la population française et référencés dans la cadre de la cohorte CONSTANCES et inclus entre 2012 et 2019, ayant pris part aux deux  études conjointes SAPRIS et SAPRIS-SERO [1] . Entre Mai et Novembre 2020, un test sérologique ELISA était utilisé pour détecter les anticorps anti-SARS-CoV-2. Entre Décembre 2020 et Janvier 2021, les participants rapportaient s’ils croyaient avoir été infecté par la COVID-19 et s’ils avaient eu des symptômes au cours des 4 semaines précédentes qui avaient persisté pendant au moins 8 semaines. Les participants ayant déclaré avoir eu une première infection au COVID-19 seulement après avoir réalisé le test sérologique ont été exclus.

 

Principaux résultats et mesures

Des régressions binomiales ont été utilisées pour analyser chaque symptôme persistant comme étant l’indicateur initial pour leur analyse, par des modèles incluant à la fois l’autodiagnostic d’infection COVID-19 et les résultats de tests sérologiques, puis ajustés par âge, sexe, revenu et niveau éducatif.

 

Résultats

Sur 35 852 volontaires invités à participer à l’étude, 26 823 (74,8%) ayant des données complètes ont été inclus dans la présente étude (âge moyen 49,4 ans (+/- 12,9 ans); 13731 femmes (51,2%)). La déclaration spontanée d’infection était corrélée positivement avec des symptômes physiques persistants, avec risques relatifs allant de 1.44 (intervalle de confiance, IC, à 95%, 1,08-1,90) à 16,61 (IC à 95%, 10,30-26,77), à l’exception des troubles de l’audition (risque relatif de 1.38 ; IC à 95%, 0,76-2,51), de troubles articulaires (risque relatif de 1,32, IC à 95%, 0,98-1,80) et de troubles du sommeil (risque relatif de 1.12 ; IC à 95%, 0.87-1.44). Un résultat positif à la sérologie SARS-CoV-2 n’était associé positivement qu’avec l’anosmie persistante (risque relatif de 2,59 ; IC à 95%, 1,57-4.28), y compris en limitant l’analyse aux participants qui attribuaient leurs symptômes à une infection COVID-19. Un ajustement supplémentaire pour l’autoévaluation de l’état de santé ou de symptômes dépressifs ont produit des résultats similaires. Il n’y avait pas d’interaction significative entre la croyance d’avoir développé la maladie et les résultats de la sérologie.

 

Conclusions et pertinence de l’étude

Les conclusions de cette analyse transversale d’une large cohorte française issue de la population générale suggèrent que les symptômes physiques persistant après une infection COVID-19 pourraient être plus associés à la croyance d’avoir été infecté par le SARS-CoV-2 qu’à une infection COVID-19 confirmée en laboratoire. De plus amples recherches dans ce domaine devraient prendre en considération des mécanismes sous-jacents qui ne seraient pas spécifiques du virus SARS-CoV-2. Une évaluation médicale de ces patients serait nécessaire pour prévenir des symptômes dus à une autre pathologie et attribués à tort à un « COVID long ».

 

Références

[1] JAMA Intern Med. 2022;182(1):19-25. doi:10.1001/jamainternmed.2021.6454

 

Bénéfices-Risques des vaccins à ARN du point de vue de notre immunité innée

 

Définition :

Vaccination : « La vaccination consiste à protéger un individu contre une maladie en stimulant son système immunitaire. Les vaccins préventifs permettent de prévenir l’apparition d’une maladie d’origine infectieuse ou de limiter sa sévérité. Les vaccins thérapeutiques permettent, quant à eux, d’aider le patient à lutter contre une maladie en cours, par exemple un cancer. La recherche vaccinale vise non seulement à développer de nouveaux vaccins, mais aussi à améliorer le confort, la tolérance et l’efficacité des vaccins déjà existants. […] La vaccination est bénéfique sur le plan individuel − en protégeant chaque personne vaccinée − et sur le plan collectif − en diminuant la propagation d’une maladie. Elle présente un intérêt pour la santé publique, en évitant des complications liées aux maladies concernées, mais aussi économique, en diminuant le recours aux soins, les hospitalisations, les handicaps ou encore les absences au travail…»

Voici la définition telle qu’on peut la trouver dans un dossier établi et mis à jour récemment par l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) sur les vaccins et les vaccinations [1]. Il faut bien se souvenir d’une chose essentielle : derrière une campagne de vaccination, on assume l’idée que le vaccin procure les effets d’une infection bénigne en activant le système immunitaire contre une éventuelle exposition future mais qu’à aucun moment la vaccination ne doit mimer les effets délétères de l’infection sur notre santé. Sinon, ce n’est plus ni d’un vaccin ni d’une campagne de vaccination dont on parle.

 

Sur le papier, que des avantages aux solutions vaccinales ARNm

La protéine Spike permet au virus SARS-CoV-2 d’entrer dans nos cellules. En théorie, rien dans la constitution de notre propre corps ou de ce qu’il fabrique en permanence ne ressemble trop à cette protéine ou des fragments de cette protéine. Si l’on s’arrange pour présenter au bon endroit et dans les bonnes conditions (injection intramusculaire proche d’un ganglion lymphatique et hors d’un vaisseau sanguin) des fragments de cette protéine que l’on appelle antigènes, on devrait déclencher un système d’alerte par des sentinelles (cellules dendritiques, macrophages) de notre système immunitaire qui en quelques semaines vont ingérer et concentrer les débris de ces antigènes en lieu sûr (organes lymphoïdes secondaires), pour que soit enseigné à de futurs fantassins, artilleurs, dragons, hussards et autres (prolifération et éducation de lymphocytes B et T) à reconnaître et ne faire aucun quartier en combat face à tout ce qui portera la marque de ces antigènes dérivés de la Spike. Comme nous disposons de services de renseignement et de contre-espionnage efficaces (cellules mémoire), nos douaniers garderont pendant des mois, des années, le portrait-robot de cet intrus (mémoire immunologique) et l’on sera capable non seulement de l’interpeller manu militari à n’importe quel moment mais également de ne pas se faire berner par d’éventuels déguisements (variants ne modifiant pas la présence de fragments antigéniques mémorisés). Alors plutôt que de fabriquer cette protéine Spike, on a eu l’idée, ce qui est plus facile techniquement et beaucoup moins coûteux, d’injecter l’information génétique codant pour cette protéine : de l’ARN messager (ARNm). Cet ARNm doit néanmoins pénétrer à l’intérieur des cellules où se trouvent les usines (ribosomes) qui vont assembler un à un à partir du code porté par l’ARNm les acides aminés constitutifs de la protéine Spike. Pour cela, on a enrobé l’ARNm de particules lipidiques qui permettent de passer la double membrane (endocytose) des cellules présentes au lieu d’injection. Donc localement il y a production de protéine Spike qui stimule une réponse innée puis adaptative et on finit par détruire tous les sites de production de Spike. En théorie, l’ARNm nu a une durée de vie limitée mais ce peu de temps aura été suffisant pour développer une mémoire à long terme contre la protéine Spike même si on s’attend à avoir éradiqué cette information génétique en quelques semaines.

Plus d’un an après le début de la campagne de vaccination de masse avec des formulations à ARNm, si l’on s’en tient à la majorité des publication scientifiques, il semblerait que non seulement la réponse immune au vaccin ARNm soit qualitativement très similaire à celle induite par l’infection naturelle à SARS-CoV-2 mais que, quantitativement, elle la surpasse [23]. Dans le détail, il s’agit surtout de la réponse humorale (production d’anticorps et de lymphocytes B mémoires), évaluée en complément de données d’essais cliniques et observationnelles conformes à un risque réduit consécutif à une injection, à très court terme, qui ont d’ailleurs servi de justification à une campagne de vaccination aux quatre coins du monde.

 

De la théorie à la réalité, un monde d’évidences nous sépare

Les vaccins à ARNm fabriqués par Pfizer/BioNTech et Moderna devaient constituer l’arsenal principal pour contrôler la propagation de la COVID-19. Il est maintenant bien établi que la présence d’anticorps stimulée par une injection d’ARNm s’estompe en 3 à 10 semaines après la seconde dose, et que l’on recommande à la population générale des rappels à intervalles réguliers. Les variants du SARS-CoV-2 qui ont émergé tels que Delta ou Omicron échappent à la neutralisation par les anticorps produits à la suite des injections à cause au moins de mutations de la protéine Spike. Les personnes ayant reçu plusieurs doses d’ARNm anti-COVID peuvent non seulement être infectées mais peuvent participer à la transmission du virus. Un autre souci est lié au mode d’administration de la plupart des vaccins anti-COVID. Contrairement à l’infection naturelle qui se fait essentiellement par l’exposition aérienne des muqueuses respiratoires, il n’y a pas, avec les injections intramusculaires de vaccins, de stimulation de la première ligne de défense à l’infection, la production d’anticorps de type IgA, que l’on pourrait associer à une immunité stérilisante [4]. En fait cette protection n’est renforcée par les vaccins que si, au préalable, un sujet a déjà été infecté naturellement par le virus [5]. Ces faits sont bien connus des autorités dont on ne peut pas dire qu’elles incitent véritablement au développement de procédés permettant de renforcer l’immunité des muqueuses. Le discours officiel se focalise uniquement sur la réduction du risque de sévérité de la COVID-19 procurée par les injections d’ARNm alors même que ce dernier bénéfice est remis en cause par un taux non négligeable de mortalité pour des individus hospitalisés pour cause de COVID malgré au moins 2 injections d’ARNm préalables.

Alors quand les faits indiquent que les injections d’ARNm ont une efficacité trop limitée pour permettre de contrôler la propagation de cette maladie et que leur efficacité s’estompe assez vite, il semble plus que jamais utile d’évaluer à quel point ces injections pourraient nous causer du tort. On ne peut pas aujourd’hui se contenter des observations à très court terme, focaliser uniquement notre attention sur une partie de la réponse immune et tout simplement ignorer une littérature bel et bien existante qui trace des chemins différents des autoroutes de l’information que l’industrie pharmaceutique alimente allègrement. Mi-avril 2022, un article de synthèse est publié en ligne pour faire le point sur des éléments à notre connaissance relatant les effets moléculaires potentiels sur nos cellules des vaccins à ARNm utilisés pour lutter contre la COVID-19 [6]. Ce n’est bien entendu qu’un début, rien n’est définitif, les liens de cause à effet restent difficiles à établir avec certitude dans la majorité des cas. Il faudra multiplier les observations, confronter les points de vue, mais c’est aussi un appel à rester vigilant et se souvenir que l’on n’a jamais été aussi vite pour fournir, en théorie, un produit innovant, censé être sûr et efficace à grande échelle à plus de 95%. Pour tout aussi rapidement revoir chaque mois à la baisse les bénéfices sanitaires procurés (pas les bénéfices financiers en revanche).

 

La course à l’optimisation

Parmi les systèmes de défense naturelle que nous possédons, pour alerter et endiguer aussi bien des infections virales que des cancers ou des maladies auto-immunes, figure l’ensemble des protéines interférons. Celles-ci agissent directement pour stimuler au niveau des ganglions lymphatiques la différenciation de lymphocytes B en précurseurs des plasmocytes, ces usines à sécréter des anticorps. Elles sont également très importantes pour stimuler l’activité de cellules professionnelles de présentation des antigènes, nécessaire à la production de lymphocytes B et T capables de reconnaître et d’occire les cellules ou les microbes porteurs de ces antigènes. L’action d’interférons stimule également la présentation par des cellules cancéreuses d’antigènes qui attirent ainsi la surveillance du système immunitaire. En dehors d’effets directs sur le cycle cellulaire, la différenciation et la mort cellulaire, de nombreux effets indirects de protéines interférons concernent l’activation de la transcription de protéines de signalisation intracellulaire. Dans la mesure où les interférons jouent des rôles variés et complexes, leur activité est contrôlée par des facteurs régulateurs des interférons, les IRF. Aussi, il semble que des déficits de certains de ces IRF augmentent le risque de COVID-19 sévère alors que des interférons jouent un rôle singulier dans l’immunité protectrice contre la COVID-19. Lorsqu’une cellule se met à fabriquer de la protéine Spike, elle stimule en même temps la production de petits ARN, appelés microARN, qui ont entre autres comme effet, d’une part de stopper la fabrication de certains IRF et d’autre part, d’activer la production de molécules pro-inflammatoires [7]. Parmi les effets indésirables que l’on craint, c’est une perte de contrôle de mécanismes de surveillance de plusieurs cancers tels que ceux du sein, de l’utérus et de l’ovaire chez les femmes ou la prostate chez l’homme et des leucémies chez les enfants.

Par ailleurs, on s’est aperçu qu’un nombre important des patients COVID en situation critique avaient des déficits pour certaines réponses interféron et on détectait même une forme d’auto-immunité contre certains interférons [8]. Il semble que dans la période initiale de la COVID-19, certaines réponses interféron soient particulièrement bénéfiques, or on peut se demander si le camouflage que l’on procure à l’ARNm vaccinal n’est pas néfaste à certains acteurs de nos défenses innées. C’est exactement cette période, les 2 premières semaines post-injection, pendant lesquelles quasi systématiquement on ne dispose d’aucune évaluation de l’efficacité vaccinale, est-ce une coïncidence ? D’ailleurs, si certaines signalisations interféron sont altérées par la vaccination d’ARNm modifiés, de façon non-spécifique, cela peut favoriser la réactivation de virus. Des observations documentent justement des cas d’herpès, de zona et même d’hépatite C dans la semaine qui suit les injections [9].

On savait depuis longtemps que nos cellules reconnaissaient l’ARN viral comme étranger et que cela stimulait la production de certains interférons. Dans un premier temps, les investigateurs se sont dit que ce serait bien utile car lors de l’injection d’ARNm, contrairement à ce qui se passe avec l’injection de protéines, on n’aurait même pas besoin d’ajouter d’adjuvants tels que l’aluminium pour stimuler la migration de cellules immunes vers le site d’injection. Néanmoins, cette approche posait des problèmes car la réaction intense ainsi déclenchée pourrait causer des syndromes de type grippaux et que la production de certains interférons déclencherait une cascade d’événements conduisant à la destruction de l’ARNm vaccinal avant même qu’il ait pu être traduit en protéine en quantité suffisante. Une solution a été trouvée lorsque l’on a constaté que l’on pouvait leurrer la reconnaissance de l’immunité cellulaire antivirale en remplaçant l’un des composants de l’ARN, l’uridine, par des pseudo-uridines ou encore mieux des 1-méthylpseudo-uridines. La conséquence de cette modification de l’ARNm était donc d’affaiblir la détection par le système immunitaire inné tout en augmentant la traduction de l’ARNm en protéine in vivo. Les optimisations ne s’arrêtent pas là puisqu’en voulant « humaniser » l’ARNm vaccinal, on lui a rajouté d’un côté une coiffe et de l’autre une longue queue de nucléotides qui ensemble stabilisent l’ARN un peu sur le modèle de nos ARN présents dans les globules rouges (dépourvus de noyau) et qui doivent subsister le plus longtemps possible sans être dégradé. Bien entendu, ces ajouts supplémentaires, notamment la coiffe, à l’ARN codant pour la Spike, le marquent dans la cellule-hôte comme faisant partie du « soi » et permettent aussi d’échapper aux systèmes de détection de l’invasion virale induits par les interférons. Seulement, sans vraiment prendre le temps de tester les conséquences globales sur la réponse immunitaire à moyen et long terme, Pfizer/BioNTech et Moderna se sont empressés d’utiliser cet artifice pour composer leur formule vaccinale. Et dans la mesure où les mutations que le virus présente au cours du temps le rendent moins sensible aux cellules mémoires générées par la vaccination, il semble malgré tout difficile de se passer du bras inné de la réponse immunitaire liée aux interférons.

On nous avait dit que l’ARNm vaccinal disparaîtrait au bout de quelques jours, mais avec toutes les optimisations que l’on s’est efforcé de lui apporter, on pouvait avoir des doutes. Il a effectivement été démontré que l’ARNm pouvait être encore présent dans les ganglions lymphatiques au moins 8 semaines après l’injection et participer ainsi au maintien d’une synthèse de protéine Spike [10]. Cela veut dire que des cellules migrent avec cet ARNm modifié mais on sait également que de nombreuses cellules fabriquent des vésicules, que l’on appelle des exosomes et qui contiennent de la protéine Spike avant même qu’une réponse anticorps soit établie [11]. Donc on peut avoir une circulation incontrôlable dans notre corps d’ARNm modifié codant pour la Spike et produisant cette même Spike. Cela facilite la possibilité que cette Spike trouve des partenaires d’interaction en plus des anticorps dirigés contre elle. Ce serait ainsi le cas d’un facteur plaquettaire, ce qui pourrait expliquer les cas de thrombocytopénies où notre propre système immunitaire s’attaque à nos plaquettes circulantes [12]. Un autre exemple consécutif à ces « promenades malsaines » de l’ARNm vaccinal est à mettre en lien avec ces cas d’hépatite consécutifs aux vaccination ARNm [13], alors qu’une étude avec des traceurs avait indiqué une concentration de l’ARNm vaccinal dans le foie [14]. Reste à établir si les manifestations neurologiques et surtout cardiaques, qui suscitent évidemment beaucoup d’inquiétudes, sont également le fait d’interactions non désirées de la Spike après que l’ARNm vaccinal a été transporté par-delà les limites qu’on souhaitait lui fixer, ce qui inclut de traverser la barrière hémato-encéphalique. La protéine Spike, au lieu de rester membranaire, peut être clivée et transportée dans la circulation ce qui l’amènera à inhiber l’activité d’un récepteur, l’enzyme de conversion de l’angiotensine 2 (ACE2), avec pour conséquence la surabondance d’angiotensine 2. Il en résulte une augmentation de risque de maladie cardiovasculaire. Mais on trouve également cet ACE2 dans le cerveau et des niveaux élevés d’angiotensine 2 sont un facteur causal de neurodégénérescence du nerf optique par exemple.

En matière d’optimisation, ces ARNm vaccinaux sont des bijoux technologiques puisqu’en plus de s’assurer de leur stabilité, de leur échappement aux systèmes antiviraux, on a aussi amélioré le code qu’ils portent. En effet, le code génétique universel est dit dégénéré car il existe des combinaisons différentes de nucléotides constituant l’ARN qui codent pour un même acide aminé. Néanmoins la disponibilité des adaptateurs qui fournissent les acides aminés n’est pas la même selon chaque combinaison de nucléotide. Ainsi, certaines combinaisons permettent une synthèse protéique plus efficace que d’autres pour un contenu en acides aminés identique. Cette optimisation a donc été apportée aussi bien pour le vaccin Pfizer/BioNTech que pour le Moderna avec pour conséquence un enrichissement très important de certains nucléotides par rapport à l’ARN viral codant pour la Spike. A tel point que l’on peut se demander s’il n’y a pas un risque de formation de structures appelées G-quadruplex : des structures secondaires à quatre brins que peuvent adopter les acides nucléiques riches en résidus de guanine. Or, ces structures sont associées au déclenchement de maladies neurologiques [15]. C’est par exemple ce qui se passe avec la séquence génétique codant la protéine du prion, et on peut s’émouvoir du fait que la protéine Spike aurait des caractéristiques proches de celles des prions [16].

 

Une compilation des effets indésirables

Aux Etats-Unis, un système d’alerte a été mis en place par le centre de contrôle des maladies (CDC) et l’agence du médicament (FDA) pour détecter les problèmes de sécurité des vaccins, le VAERS (https://vaers.hhs.gov/). Même si le CDC lui-même reconnaît que le VAERS ne répertorie qu’une fraction de ce qui arrive réellement, le contenu ne peut qu’attirer l’attention. Bien entendu, le lien direct entre un effet indésirable et la vaccination n’est jamais établi mais la possibilité d’une relation causale est renforcée à la lumière des connaissances sur les mécanismes d’action des principes vaccinaux ainsi que sur la forte association temporelle entre un effet indésirable rapporté et le jour précis d’une injection vaccinale. En effet, près de 60% de tous les effets indésirables rapportés pour les injections d’ARNm ont eu lieu dans les 48h après l’injection.

En 31 années d’existence du VAERS, il y avait eu au début de février 2022, 10 321 décès imputables à un vaccin, dont 8 241 pour les vaccins COVID-19. Une façon de se rendre compte de l’excessive surmortalité associée aux vaccins COVID-19 est de comparer les données avec la vaccination contre la grippe saisonnière. En 2021, on estime que la moitié de la population américaine a reçu une injection contre la grippe et dans le même temps, entre les 1, 2 ou 3 doses reçues contre la COVID-19, c’est près de 3 fois plus d’injections qui ont été prodiguées pour la COVID. Dans la réalité, on observe 27 fois plus d’effets indésirables pour les vaccins COVID que ce que l’on s’attendrait à répertorier pour les vaccins anti-grippe si ceux-ci présentaient des effets indésirables quantitativement similaires.

Concernant les symptômes associés au système nerveux. Le plus commun de ce qui est associé à la stimulation ou à des dommages du nerf vague sont des cas de nausées et de vomissement (près de 100 000 en 2021), mais plus grave, on a des syncopes. L’alerte sur les nombreux cas d’anosmie (perte de l’olfaction) suggère que la protéine Spike s’est frayé un chemin depuis l’injection dans le bras pour gagner le nerf olfactif. Les très nombreuses dyspnées (sensations de manque d’air accompagnées d’un essoufflement) sont le reflet d’une altération du nerf vague au niveau pulmonaire.

On note un signal fort pour le cœur avec des myocardites, des arrêts (de type cardiaque, cardiorespiratoire, sinusal), des arythmies, des infarctus du myocarde, des insuffisances cardiaques : le tout dans plus de 8 000 cas en 2021.

Rien que pour ce qui concerne les thromboses (obturation d’un vaisseau sanguin), on dénombre 78 symptômes dans VAERS pour spécifier différentes veines et artères et cela représente plus de 7 300 cas en 2021. Les embolies pulmonaires qui peuvent être causées par un caillot sanguin traversant les poumons représentent près de 3 100 cas en 2021 et à effet équivalent, les vaccins COVID ont une responsabilité dans 98,8% de tous les vaccins.

Les symptômes associés à des processus neurodégénératifs comme la perte de mobilité (qui peut être causée par la maladie de Parkinson) représentent pas loin de 9 000 cas en 2021. Alors que la maladie d’Alzheimer et de Parkinson sont censées prendre des dizaines d’années pour se développer, on en répertorie une centaine de cas.

De la même façon, on considère en général qu’il faut des mois voire souvent des années pour qu’un cancer progresse depuis la transformation maligne initiale d’une cellule vers une entité cliniquement décelable. Étant donné que VAERS rapporte des effets survenant essentiellement dans le premier mois et plutôt dans les premiers jours après la vaccination, il semble clair que l’accélération de la progression d’un cancer consécutive à la vaccination est difficile à reconnaître. Il y a même une autocensure à rapporter ce genre d’événement dans la mesure où il est très inattendu. Malgré tout, si l’on estime que la vaccination ARNm peut engendrer des dérèglements profonds impliquant le contrôle d’oncogènes, le cycle cellulaire et l’apoptose, les chiffres observés ne sont pas si étonnants, pas loin de 1 500 cas de tumeurs malignes en 2021.

 

En conclusion,

il reste trop de zones d’ombres et de questions en suspens de la part des autorités sanitaires sur la sécurité et l’efficacité réelle des vaccinations anti-COVID à ARNm. On a ostracisé les non-vaccinés et pourtant on sait que les vaccinés diffusent au moins autant le SARS-CoV-2 mais on continue d’imposer des restrictions sur la base d’un passeport vaccinal. L’évaluation des effets à moyen et long terme du concentré d’innovations technologiques associés à la délivrance massive des vaccins à ARNm devrait s’accompagner, par définition, d’une période étendue avec l’application au minimum du principe de précaution. Si ne serait-ce qu’une partie des craintes soulevées par un certain nombre de travaux s’avérait juste, l’impact serait catastrophique pour des millions d’individus et pas seulement sur une seule génération. Il est donc essentiel que des études indépendantes puissent être conduites pour évaluer très précisément la biodisponibilité de l’ARNm des vaccins dans tout l’organisme après les injections. Ce ne devrait pas être à une personne souffrant de complications post-vaccinales de devoir prouver que le vaccin est la cause directe de ses maux mais aux autorités sanitaires de démontrer que toutes les craintes émises n’ont pas de fondement médical et scientifique, ou alors si tel est le cas, de prendre les mesures adéquates.

 

Références

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[2] Psichogiou M, Karabinis A, Poulakou G, Antoniadou A, Kotanidou A, Degiannis D, Pavlopoulou ID, Chaidaroglou A, Roussos S, Mastrogianni E, Eliadi I, Basoulis D, Petsios K, Leontis K, Kakalou E, Protopapas K, Jahaj E, Pratikaki M, Syrigos KN, Lagiou P, Gogas H, Tsiodras S, Magiorkinis G, Paraskevis D, Sypsa V, Hatzakis A. Comparative Immunogenicity of BNT162b2 mRNA Vaccine with Natural SARS-CoV-2 Infection. Vaccines (Basel). 2021 Sep 13;9(9):1017. doi: 10.3390/vaccines9091017. PMID: 34579254; PMCID: PMC8471735.

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[12] Passariello M, Vetrei C, Amato F, De Lorenzo C. Interactions of Spike-RBD of SARS-CoV-2 and Platelet Factor 4: New Insights in the Etiopathogenesis of Thrombosis. Int J Mol Sci. 2021 Aug 9;22(16):8562. doi: 10.3390/ijms22168562. PMID: 34445266; PMCID: PMC8395316.

[13] Zin Tun GS, Gleeson D, Al-Joudeh A, Dube A. Immune-mediated hepatitis with the Moderna vaccine, no longer a coincidence but confirmed. J Hepatol. 2022 Mar;76(3):747-749. doi: 10.1016/j.jhep.2021.09.031. Epub 2021 Oct 5. PMID: 34619252; PMCID: PMC8491984.

[14] Bahl K, Senn JJ, Yuzhakov O, Bulychev A, Brito LA, Hassett KJ, Laska ME, Smith M, Almarsson Ö, Thompson J, Ribeiro AM, Watson M, Zaks T, Ciaramella G. Preclinical and Clinical Demonstration of Immunogenicity by mRNA Vaccines against H10N8 and H7N9 Influenza Viruses. Mol Ther. 2017 Jun 7;25(6):1316-1327. doi: 10.1016/j.ymthe.2017.03.035. Epub 2017 Apr 27. PMID: 28457665; PMCID: PMC5475249.

[15] Wang E, Thombre R, Shah Y, Latanich R, Wang J. G-Quadruplexes as pathogenic drivers in neurodegenerative disorders. Nucleic Acids Res. 2021 May 21;49(9):4816-4830. doi: 10.1093/nar/gkab164. PMID: 33784396; PMCID: PMC8136783.

[16] Tetz G, Tetz V. Prion-like Domains in Spike Protein of SARS-CoV-2 Differ across Its Variants and Enable Changes in Affinity to ACE2. Microorganisms. 2022 Jan 25;10(2):280. doi: 10.3390/microorganisms10020280. PMID: 35208734; PMCID: PMC8878784.

Vacciner les femmes enceintes est une folie absolue

 

Chez les médecins français, il existe un exercice périlleux qui consiste à montrer son désaccord médical à un élu de son Conseil de l’Ordre car cela se solde par des poursuites à l’encontre de l’écervelé qui croyait que la confraternité pouvait autoriser … les échanges confraternels (1). Nous évoquerons ici les tentatives menées par un président de Conseil Départemental pour exhorter ses confrères à vacciner les femmes enceintes contre la Covid à partir d’un bagage scientifique et éthique plutôt fragile. Mal lui en prit car quelques-uns de ses « administrés », qui n’ont à vendre que leurs compétences, en connaissent un énorme rayon sur le sujet : voici leurs réponses. Nous conclurons sur quelques évidences énoncées par une biostatisticienne de grand talent (2), par une réflexion intéressante autour des « hépatites incompréhensibles du nourrisson » et par une action juridique belge de protection des soignants qui s’annonce d’ampleur et que nous soutenons absolument (3). Bonne lecture.   

 

 

Conseil départemental de l’ordre des médecins de XXX
Monsieur le Docteur XXX
6 XXXXX
XX000 XXXXX

Monsieur le Docteur XXXX,

Nous nous permettons de vous écrire suite à la position que vous avez émise, en tant que président de l’ordre des médecins de XXXX, à l’intention de vos confrères et consœurs, en janvier dernier.

Vous avez souhaité attirer leur attention sur le fait que, selon vous, « Covid et Grossesse : la vaccination s’impose ».

Nous voudrions, à notre tour, attirer votre attention sur certains éléments qu’il nous semble important de rappeler.

Il est connu de tous, et encore plus sûrement des médecins attentifs aux données scientifiques que :

  • La durée des tests sur les vaccins n’a été que de 6 mois au lieu de 9-15 ans habituels,
  • Certaines étapes cruciales des tests ont été absentes (dont les tests sur animaux),
  • Jamais aucun vaccin ARNm n’a été mis sur le marché à cause de 30 ans d’essais ratés. https://drive.google.com/file/d/12WK0z0TPYclaXnkGo2ks9Z6QGqZxGb-S/view?usp=sharing
  • Quasiment tous les médicaments sont interdits aux femmes enceintes, même les plus courants et les plus éprouvés.
  • Pfizer n’a pas testé son produit sur les femmes enceintes et n’a même pas fini les tests de phase 3 qui précèdent normalement la mise sur le marché. 
  • Pfizer ne recommande pas la vaccination des femmes enceintes.

Concernant directement le cas particulier des femmes enceintes et de la gestation, il faut préciser que :

Encore le 25/11/2021, dans un rapport remis aux autorités de santé Européennes, Pfizer indique que la sécurité est non connue chez les femmes enceintes (p. 99), ainsi que pour les EFFETS à long terme. http://ema.europa.eu/en/documents/rmp-summary/comirnaty-epar-risk-management-plan_en.pdf

Il est donc cohérent, au regard des données scientifiques disponibles à ce jour, que Pfizer, directement sur son site internet, rappelle qu’il ne recommande pas la vaccination lors de la grossesse. Ainsi la prudence devrait, semble-t-il, s’imposer à tous et à vous en particulier en tant que président de l’ordre des médecins de XXX.

Il nous apparaît très troublant que vous recommandiez (« imposer » selon vos termes) cette vaccination car cela va clairement à l’encontre de Article R.4127-39 CSP
– « Les médecins ne peuvent proposer aux malades … comme … sans danger, un remède … insuffisamment éprouvé. »

Dans la suite de votre courrier, vous étayez votre propos en citant des publications scientifiques. Nous nous demandons pourquoi vous ne faites pas l’effort de donner les liens précis pour permettre à vos confrères et consœurs de pouvoir lire les documents que vous citez.

Dans le premier point que vous abordez, vous affirmez que la grossesse est un facteur de risque. Vous ne donnez malheureusement aucun chiffre pour évaluer ce risque. De plus, il a été impossible de trouver l’article que vous citez car il n’y a eu aucun rapport du CDC le 12 septembre. Et rien dans les rapports du 10 ou 17 septembre 2021. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/labs/pmc/journals/2817/

Il n’est donc pas possible de connaître la valeur de ce risque que constitue la grossesse et donc de discuter sa significativité.

Mais surtout, vous ne citez aucune des nombreuses publications indépendantes qui montrent le contraire. En voici quelques exemples.

Selon les données anglaises, les femmes enceintes étaient moins susceptibles

  • D’avoir besoin d’oxygène.
  • D’être admises en soins intensifs.
  • De mourir.

Avec les chiffres donnés, on peut calculer que les femmes enceintes n’ont pas plus de risque que les autres. Le risque est réduit de 41,5% chez les femmes enceintes. (24 décès sur 1 million de grossesse versus 319 pour 7,7 millions de femmes de 20-39 ans) https://assets.publishing.service.gov.uk/government/uploads/system/uploads/attachment_data/file/977287/s1171-ukoss-isaric-co-cin-covid-19-young-females-pregnancy-report.pdf

Une étude danoise sur 82 682 cas d’infection au Covid-19 chez les femmes enceintes n’a montré aucune différence dans les résultats obstétricaux ou néonataux. Le COVID n’a pas d’impact. Le rapport bénéfice/risque est alors forcément en défaveur du vaccin.

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34467518/

C’est confirmé, même par le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF). https://www.france-assos-sante.org/2020/06/05/femmes-enceintes-covid-19/

Et d’autres encore. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32513659
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33971101/

Il n’y a donc pas de raisons objectives ou scientifiques pour promouvoir la vaccination de cette population particulière.

Vous continuez en exposant un article du CMAJ du 19 mai 2021 sur les risques de l’infection pendant la grossesse. Pour ne pas faire du COVID une exception médicale, il faut rappeler que les infections sont dangereuses pour le fœtus. Ce risque est bien connu pour la grippe… https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32958663/

Pour autant, il n’y a jamais eu de volonté d’imposer cette vaccination anti-grippale pour les femmes enceintes.

Il n’a pas été possible de trouver un article du 19, mais on trouve un article du 17 mai.
https://www.cmaj.ca/content/193/20/E750
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34001557/

L’article prend les positions suivantes :

  • « Les données d’essais cliniques actuellement disponibles ne prouvent pas que le vaccin contre le SRAS-CoV-2 est sûr pour les personnes enceintes ou qui allaitent»
  • « Au Canada, on recommande d’éviter l’administration systématique du vaccin contre le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SRAS-CoV-2) aux personnes enceintes ou qui allaitent tant que les données seront insuffisantes;»
  • « L’administration systématique du vaccin contre le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2) aux personnes enceintes ou qui allaitent devrait être évitée jusqu’à ce qu’on dispose de suffisamment de données, mais que la vaccination de ces dernières pouvait être envisagée dans certaines situations où les avantages surpassent les risques »
  • L’article répète plusieurs fois « attendre que plus de données soient disponibles avant de procéder à la vaccination. »

Les positions prises par le Comité consultatif national de l’immunisation du Canada sont vraiment opposées à la vôtre : « la vaccination s’impose ». La prudence du Comité consultatif national de l’immunisation du Canada semble plus cohérente avec l’absence de données scientifique sur le sujet et l’absence d’un risque important pour les femmes enceintes.

Dans la suite, vous discutez le risque d’avortement spontané en vous appuyant sur 2 articles : NEJM, 21 avril 2021 et JAMA, 8 sept 2021.

L’article du NEJM du 21 avril 2021 est le suivant : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33882218/
Cet article est bien connu et ses auteurs concluent qu’il n’y a pas d’augmentation du risque de fausses couches.

Sauf que l’article donne des chiffres qui permettent de calculer un taux de 82% de fausses couches chez les femmes enceintes vaccinées lors des 2 premiers trimestres.

En effet, sur les 827 femmes suivies, 700 ont eu l’injection au 3ème trimestre et sont donc exclues des fausses couches. Il reste donc 127 femmes qui ont eu l’injection au 1er et 2éme trimestre et chez qui on observe 104 fausses couches.

Image1_Femmes_enceintes_mai22

On est alors à 82% (104 fausses couches / 127 femmes injectées au 1er et 2ème trimestre).

Ces calculs sont repris et confirmés par plusieurs équipes de médecins et chercheurs. https://americasfrontlinedoctors.org/2/frontlinenews/study-concludes-womens-fertility-harmed-in-vaccinating-countries/

https://cf5e727d-d02d-4d71-89ff-9fe2d3ad957f.filesusr.com/ugd/adf864_2bd97450072f4364a65e5cf1d7384dd4.pdf

Mais il vous a visiblement échappé que les auteurs ont écrit un correctif le 8 septembre 2021. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34496193/

Ce correctif vient annuler purement et simplement la conclusion de l’article initial qui disait qu’il n’y avait pas de risque à vacciner les femmes enceintes.

Dans la suite, vous discutez la protection par immunisation passive naturelle du nourrisson à partir d’un article qui n’est pas encore publié.
Il ne nous a pas été possible de prendre connaissance de l’article.

Quoiqu’il en soit, il est connu que les Ac maternels de type IgG passent à travers le placenta et dans le lait. Pas besoin de nouvelles études pour cela.

Concernant la protection, c’est plus compliqué.

  • D’une part, car les enfants ne sont pas touchés par le COVID (dans le sens où la grippe est bien plus dangereuse pour les jeunes).
  • D’autre part, il est acquis que la protection diminue très rapidement chez les adultes alors avec une immunisation passive, c’est sûrement encore plus rapide.

Et surtout, la vaccination, depuis le début, mais encore plus maintenant, se fait contre une souche qui n’existe plus. Il est avéré que la protection contre OMICRON est très faible.

Pour finir, il est dommage que vous ayez choisi de ne pas évoquer les données concernant les effets indésirables. La base des effets indésirables européenne et américaine donne des chiffres préoccupants comme jamais auparavant.

Image2_Femmes_enceintes_mai22

Y compris dans les rapports de l’ANSM:  https://ansm.sante.fr/uploads/2021/05/21/20210521-covid-vaccins-rapport-grossesse.pdf

En résumé de l’ensemble de ces données, il apparait que votre conclusion est fausse :
– « Ne pas être vaccinées expose les femmes enceintes à des complications graves tant pour elles-mêmes que pour leur enfant en cas d’infection par le virus de la covid 19 ».

Si elle était étayée par des faits scientifiques, la société Pfizer le saurait et ne déconseillerait pas la vaccination des femmes enceintes.

Au regard des informations disponibles que nous nous sommes permis de vous soumettre, il semble que recommander la vaccination des femmes enceintes soit une erreur et nous vous invitons, par souci de transparence scientifique, à transmettre les informations que nous venons de vous donner à vos confrères et consœurs.

Croyez, Monsieur, en notre impartialité scientifique et sachez que nous restons à votre disposition à l’adresse suivante (…) pour échanger sur les points précédents.

Pour l’union de collectifs citoyens
Référents des différents collectifs
Mars 2022

 

 

Références

(1) Revoir le précédent avec l’affaire Reliquet au « 6- Autre implications judiciaires », ici: https://www.aimsib.org/2022/05/01/aimsib-le-rapport-moral-pour-lannee-2021/

(2) Michele Rivasi interviewe Christine Cotton, biostatisticienne, la partie afférente à la vaccination des femmes enceinte  se trouve à 30 min.  https://youtu.be/Jn-2b0fUsrk

(3) Dépôt de plainte collective en Belgique, ici

Aucune corrélation entre le port du masque et le taux de SARS-CoV2 chez les enfants

Analyse d’une étude in-situ réalisée en Catalogne

 

Comme de nombreux autres pays à travers le monde, la Catalogne a rendu obligatoire l’utilisation de masques couvrant le visage pour les enfants âgés de six ans, comme l’une des mesures principales non médicales visant à atténuer la transmission du SARS-CoV-2 dans les écoles.

À ce jour, d’après cette étude [1] menée conjointement par des chercheurs des Universités de Barcelone et Oxford, l’efficacité de cette mesure n’est pas bien établie. La comparaison quasi-expérimentale entre des enfants de 5 ans, en tant que groupe témoin (ne portant pas de masque), et des enfants de 6 ans, en tant que groupe test, n’a pas pu démontrer l’efficacité de la mesure.

 

Les auteurs ont comparé une population d’une taille de 599 314 enfants :

  • âgés de 3 à 11 ans fréquentant l’enseignement préscolaire (3-5 ans, sans masques)
  • et des enfants en primaire de 6-11 ans, (avec masques)

afin de calculer l’incidence du SARS -CoV-2, les taux d’attaque secondaire (SAR) et le nombre effectif de reproduction (R*) pour chaque classe au cours du premier trimestre de l’année scolaire 2021-2022, et en analysant les différences entre ces deux groupes d’enfants.

Méthodologie :

Une étude de cohorte rétrospective a été développée en se basant sur les deux populations d’enfants. Les données ont été obtenues à partir du recensement officiel des enfants d’âge scolaire en Catalogne testés par RT-PCR et des tests antigéniques pour le SARS-CoV-2.

Pendant la période d’étude de 3 mois, chaque fois qu’un cas positif était détecté par le système de santé, l’ensemble de la classe était immédiatement mis en quarantaine pour une période de 10 jours, et tous les enfants du groupe étaient testés avec une RT-PCR quatre à six jours après leur dernier contact avec la personne infectée, avec recommandation d’effectuer un deuxième test si des symptômes devaient apparaître malgré un résultat de test négatif.

 

Participants, cohortes et suivi :

La population étudiée était une cohorte d’enfants âgés de trois à onze ans affectés selon le recensement académique 2021-2022 du ministère de l’Éducation de Catalogne. Comme le recensement scolaire permet de déclarer des groupes de toute taille, les classes de plus de 30 ou de moins de 5 élèves ont été exclues, pour assurer une meilleure stabilité intra-groupe.

Un « cas index » est défini comme étant le premier cas dans une classe pendant les 10 premiers jours, et les « cas secondaires » ont été définis, selon les directives catalanes de gestion du SARS-CoV-2, comme tout cas positif dans les 10 jours à la suite d’un cas index dans la classe concernée.

Un enfant testé positif après cette période de 10 jours était considéré comme un nouveau cas index.

Les enfants ont été suivis âge par âge, donnant ainsi 3 groupes d’études pour les 3 à 5 and et 6 groupes d’études pour les 6 – 11 ans.

Un total de 1 907 écoles, 28 575 classes et 599 314 (94,7 %) des élèves ont été inclus dans l’analyse après les exclusions (principalement basées sur la taille trop grande ou trop petite des classes).

Les variables épidémiologiques suivantes ont été utilisées pour comparer les deux cohortes :

  • Taux d’incidence de l’infection par le SARS-CoV-2 : c’est le nombre d’enfants avec un test positif divisé par la population.
  • Taux d’attaque secondaire (SAR) : le nombre de nouveaux cas dans une classe divisé par le nombre total de membres du groupe à risque après soustraction du cas index. Le SAR a été calculé pour chaque classe puis résumé pour chaque année scolaire sous forme de moyenne et de médiane.
  • R* : le nombre moyen de cas secondaires pour chaque cas index tel que décrit par ailleurs [2]. Le R* moyen a été calculé pour toutes les classes au cours de chaque année scolaire.

Les observations épidémiologiques ont été validées par un traitement statistique.

 

Résultats :

L’étude a permis de suivre rétrospectivement 177 648 enfants de 3-5 ans ne portant pas de masque et 421 666 de 6-11 ans ayant porté des masques de septembre à décembre 2021.

Le nombre d’infections par le SARS-CoV-2 au cours de la période d’étude était de 24 762 (4,13 %).

Les auteurs ont observé que toutes les années scolaires suivaient un schéma similaire, et les années préscolaires étaient systématiquement moins infectées que les enfants plus âgés. L’incidence était plus faible au stade préscolaire qu’au primaire, variant entre 1,74 % en 3e année de classe maternelle et 5,91 % en 6e année de classe primaire, ce qui montre une tendance dépendante de l’âge.

13 404 foyers infectieux ont été identifiés au cours de la période d’étude. En moyenne, 57 % de ces infections n’ont pas eu de cas secondaires, mais il y a eu plus de foyers infectieux sans cas secondaires chez les enfants de 3-5 ans (70 %) que chez les enfants de 6-11 and (53 %).

Les principaux résultats de l’étude ne montrent pas de différences significatives au sein du groupe d’enseignement primaire en termes d’indicateurs de transmission au cours du premier trimestre de l’année scolaire en cours et une forte dépendance à l’âge dans la transmission.

En l’absence d’utilisation obligatoire du port du masque, les enfants les plus jeunes ont des indicateurs de transmission nettement inférieurs à ceux du groupe d’âge supérieur. Ces résultats peuvent être corrélés à la diminution de la réponse immunologique innée en fonction de la croissance de l’enfant et donc à une évolution vers une réponse immunologique semblable à celle de l’adulte.

Les résultats obtenus à partir de cette étude montrent des résultats similaires à ceux obtenus dans d’autres études qui analysent l’impact des politiques de port du masque pour les élèves en milieu scolaire. Aucune corrélation entre l’obligation de port du masque chez les enfants de 6-11 ans au niveau du district étudié et les taux de SARS-CoV-2 n’a été trouvée dans une étude comparable faite dans des écoles de Floride (États-Unis) au cours de l’année scolaire 2020-2021 [3]. De même, en comparant 123 écoles secondaires britanniques ayant posé l’obligation de port du masque en comparaison de 1 192 écoles ne l’ayant pas imposé au cours de trois semaines de l’année scolaire 2021-2022, le taux d’absence dû au COVID-19 a diminué de 0,6 % (11 % de différence relative) dans le premier groupe. Toutefois, cette valeur n’est statistiquement pas significative [4].

 

Les limites de l’étude sont également détaillées dans l’article :

  • Des enfants en préscolaire ainsi que des enfants en premières années de primaire ont pu mal porter le masque.
  • Bien que les deux cohortes test et témoin aient été équilibrées au niveau territorial et socioéconomique de par la conception de l’étude, il se peut que d’autres variables n’aient pas été prises en compte (c.-à-d. la dynamique de la classe ou la densité d’élèves dans la classe).
  • Une surestimation des résultats est probable ayant considéré que tous les cas secondaires provenaient d’une infection par un « cas index » et non de cas concomitants dans une fenêtre de 10 jours ou d’une infection par un cas index provenant d’une autre origine que l’école. Cependant, le domicile présente le plus grand risque d’exposition depuis le début de la pandémie, tant en Espagne qu’ailleurs.
  • Enfin, un pourcentage plus élevé d’infections asymptomatiques chez les jeunes enfants pourrait influencer le nombre de cas asymptomatiques individuels, mais d’énormes efforts de diagnostic pour détecter ces infections ont été mis en place depuis l’année scolaire précédente 2020-2021.

 

Les points forts de l’étude sont également soulignés :

  • Deux cohortes homogènes (P5 et 1ère année primaire) sont la base de cette comparaison et d’évaluation de l’efficacité des masques chez les enfants
  • D’autres paramètres tels que l’âge ou le comportement entre les deux cohortes ont peu d’influence sur le résultat qui pourraient influencer les résultats obtenus, bien qu’il faille considérer la dynamique de la classe.
  • Compte tenu de la difficulté de mener des essais randomisés contrôlés dans des contextes éducatifs, cette analyse quasi-expérimentale est une approche optimale.

 

L’analyse des années des classes primaires montre clairement une dépendance à l’âge de la contamination, qui semble être la variable la plus importante. Ceci est cohérent avec les résultats d’une étude réalisée avec des données du premier trimestre de l’année universitaire précédente et de différentes variantes du SARS-CoV-2 où il a été observé que la transmission dans les milieux éducatifs augmentait avec l’âge indépendamment de l’utilisation de masques.

 

En conclusion, l’obligation de port du masque dans les écoles ne peut être associée à une incidence plus faible de transmission du SARS-CoV-2, du taux d’attaque secondaire SAR ou du nombre effectif de reproduction (R*). À l’inverse, une incidence et une transmission plus faibles ont été observées chez les jeunes enfants (ne portant pas de masque), ce qui suggère que l’âge est le facteur le plus important pour expliquer la transmission chez les enfants.

 

Pour aller plus loin….

Une étude finlandaise [5] a également évalué l’efficacité du masque, porté par des enfants. Ce qu’il faut en retenir ?

À l’automne 2021 en Finlande, la recommandation d’utiliser des masques faciaux dans les écoles pour les élèves de 12 ans et plus était en place dans tout le pays. Certaines villes ont également recommandé des masques faciaux pour les jeunes élèves, ce qui a permis d’évaluer l’efficacité des masques chez les enfants de 10-12 ans par rapport aux enfants de 7-9 ans.

L’objectif de cette étude était de comparer l’incidence du COVID-19 chez les 10 à 12 ans entre les villes avec différentes recommandations sur l’utilisation des masques faciaux dans les écoles. Le nombre de cas de COVID-19 ont été obtenus auprès du Registre national des maladies infectieuses (NIDR) de l’Institut finlandais pour la santé et le bien-être, où les laboratoires de microbiologie clinique signalent tous les tests positifs au SARS-CoV-2 avec des identifiants uniques, tels que la date de naissance, le sexe et le lieu de résidence. Le NIDR est attaché au registre des données de la population, permettant le calcul des incidences. L’étude a comparé les différences de tendances des incidences sur 14 jours entre Helsinki et Turku chez les enfants de 10 à 12 ans et, à titre de comparaison, chez les 7 à 9 ans et les 30 à 49 ans en utilisant la régression « joinpoint ». D’après cette analyse, aucun effet supplémentaire n’a pu être conclu, sur la base des comparaisons entre les villes et entre les tranches d’âge des enfants non vaccinés (10-12 ans versus 7-9 ans).

 

Références :

[1] https://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=4046809

[2] Alonso S, Alvarez-Lacalle E, Català M, et al. Age-dependency of the Propagation Rate
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COVID-19 Rates in Schools: Report on Data from Florida, New York and Massachusetts.
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[4] Department of Education UK. Evidence Summary. Coronavirus (COVID-19) and the use
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https://assets.publishing.service.gov.uk/government/uploads/system/uploads/attachment_data/file/1055639/Evidence_summary_-_face_coverings.pdf

[5] https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2022.04.04.22272833v1.full

Vaccins anti-Sars-Cov-2 : Prévention de l’infection et du décès étudiée chez les vétérans US (Février à octobre 2021)

 

Durée D’efficacité De La Protection Contre L’infection

On espérait que les vaccins à ARNm « BNT162b2″ (Pfizer-BioNTech),  « mRNA-1273″ (Moderna) et le vaccin à vecteur viral « JNJ-78436735″ (Janssen) diminueraient les manifestations cliniques de Syndrome Aigu Respiratoire Sévère (SARS-CoV-2), lors de leur arrivée sur le marché aux USA [1,2]. Leur utilisation semblait quelque peu corrélée à une diminution de l’incidence d’infections asymptomatiques et de la contagiosité associée. Les rapports initiaux (incluant le suivi des essais de Pfizer et de Moderna) [6-8] suggéraient une protection vaccinale soutenue [9]. Mais trois rapports du Centre américain de prévention et Contrôle des maladies (CDC) en août 2021 [10,12] ont démontré que la protection contre l’infection avait décliné au milieu de l’été, alors que le variant Delta devenait dominant ; des infections, maladies, hospitalisations et décès continuaient à apparaître chez les vaccinés.

S’est alors posée la question des « boosters » (injections de rappel) ; utilisées d’abord par Israël, puis l’UK ; aux USA, la FDA en a autorisé l’utilisation en septembre 2021 pour les plus âgés (≥ 65 ans) et les adultes à risque [22] puis les autorisations pour les autres vaccins [23] ont suivi. Le débat à propos des « boosters », aux Etats-Unis, a dévoilé les limites de l’infrastructure de la santé publique dans ce pays : les données nationales sur la découverte d’infections chez les vaccinés sont mal renseignées. Le CDC a modifié en mai 2021 sa façon de surveiller toutes les infections qui apparaissaient  pour se focaliser sur  l’identification et l’investigation des seuls cas hospitalisés et à issue fatale attribuable à n’importe quelle cause, même non reliée à la CoVid [25].

Voici les résultats marquants que l’on peut retenir de l’article sur les Vétérans américains :

Le pourcentage de tests PCR positifs est plus élevé chez les non-vaccinés (25,8%), les sujets de moins de 50 ans (19,1%), ceux qui ont un score de comorbidité plus bas (16,2%) (index de comorbidité de Charlson = 0) [26].

Sur 498.148 sujets pleinement vaccinés, 33.514 (6,7%) avaient un test PCR positif. La distribution des 3 vaccins dans la population des vaccinés est liée à l’âge des sujets : les plus jeunes (<50 ans) ayant une probabilité plus grande d’avoir reçu le vaccin Janssen.

Pendant la période d’intérêt (1erfévrier–1eroctobre) l’efficacité anti-infectieuse a décliné avec le temps (P < 0,01) à partir de mars (Fig. 1), et cela avec tous les vaccins : celui de Janssen d’abord, puis Pfizer-BioNTech (43%) et Moderna (58%). En septembre, l’efficacité du vaccin de Janssen était tombée à 13% !

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Fig. 1 Efficacité du vaccin contre l’infection par SARS-CoV-2, estimée par un test PCR positif, en fonction du temps, estimée selon les modèles de risque proportionnel de Cox, ajustés selon l’âge, l’ethnie, le sexe et le score de morbidité.

Dès le début juillet, les risques d’infection (par SARS-CoV-2) s’accéléraient chez les non-vaccinés aussi bien que chez les doublement vaccinés (Fig.2). Les vaccinés avec le produit Moderna avaient le plus faible risque d’infection, suivis de près par ceux qui avaient eu le produit Pfizer-BioNTech et, loin derrière, le vaccin Janssen.

Image2_Veterans

Fig. 2. Courbes de Kaplan-Meier illustrant le risque cumulé d’infection par SARS-CoV-2, en fonction du statut vaccinal et de l’âge.

  • Tous âges
  • Âge <50 ans
  • De 50 à 64 ans
  • ≤ de 65 ans

La fonction de survie estime le temps où l’infection a été détectée par le plus récent test RT-PCR positif.

 

Le risque de décès après infection par SARS-CoV-2 était plus élevé chez les non-vaccinés, indépendamment de l’âge ou des comorbidités [Fig. 3]. Cependant, les infections n’étaient pas bénignes chez les vaccinés, comme le démontre le risque de décès plus élevé chez les vaccinés ayant eu une infection intercurrente que chez les vaccinés indemnes de toute infection.

Des résultats similaires ont été observés dans la période où le variant Delta est devenu dominant. Plus spécifiquement, parmi ceux qui avaient un test-RT-PCR positif à partir du 1er juillet 2021, la vaccination était associée à une diminution du risque de décès, bien qu’avec des différences selon l’âge et le vaccin utilisé. Avant 65 ans, l’efficacité contre un décès était 81,7% pour l’ensemble des vaccins (73% pour Janssen, 81,5% pour Moderna et 84,3% pour Pfizer-BioNTech). Par contre, après 65 ans, la protection n’était plus que de 71,6% pour l’ensemble des vaccins, (52,2% pour Janssen, 75,5% pour Moderna et 77,1% pour Pfizer-BioNTech).

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Fig. 3 : Courbes de Kaplan-Meier illustrant le risque de décès (quelle qu’en soit la cause), en fonction du statut vaccinal et du résultat du test RT-PCR.

 

  • Âge < 65 ans
  • Âge ≥ 65 ans
  • Index de comorbidité de Charlson < 3
  • Index de comorbidité de Charlson ≥ 3

 

Un observateur attentif verra que la courbe de survie des < 65 ans (A) est légèrement meilleure chez les non-vaccinés PCR négatifs que chez les vaccinés PCR négatifs. Serait-ce dû aux effets indésirables des vaccins ? Une grosse limite méthodologique, soulignée par les auteurs eux-mêmes, est que l’on ne sait pas pourquoi les sujets se font tester en PCR. Il est bien dit que les asymptomatiques ne sont peut-être pas testés

 

Les 3 vaccins utilisés sont tous moins efficaces sur le variant Delta

Cette étude, portant sur 780 225 individus, semble en faveur des bénéfices de la vaccination pour la réduction des risques d’infection (par SARS-CoV-2) et de décès.

Cependant, la protection décline tandis que les risques augmentent à la fois chez les non-vaccinés et les vaccinés, coïncidant avec l’émergence et la dominance du variant Delta aux USA. L’analyse portant sur 3 types de vaccin suggère un déclin majeur de protection contre l’infection (SARS-CoV-2) avec le temps pour le vaccin Janssen. Encore que, en dépit du risque d’infection qui augmentait avec le variant Delta, le risque de décès des non-vaccinés après infection restait élevé par rapport au risque des vaccinés.

Les modèles d’infection par le SARS-CoV-2 parmi les vaccinés montrent une inquiétante tendance temporelle, correspondant à l’émergence du variant Delta aux USA en juillet 2021 [27]. Bien que d’autres auteurs aient rapporté une protection contre l’infection et contre le risque de décès chez les Vétérans pendant la campagne de vaccination de la mi-mars 2021 [27], les résultats de cette étude suggèrent que les vaccins sont moins efficaces dans la prévention d’infection due au variant Delta. Ce variant est plus contagieux que d’autres, probablement à cause d’une charge virale augmentée et donc d’une transmission possible avant l’apparition des symptômes [28]. D’autres études américaines [29-31], montrent, elles aussi, un déclin de la prévention au moment où le variant Delta atteignait la dominance, ce déclin étant notable chez les adultes plus âgés. Le même type d’observation a été fait en Israël [16], au Royaume Uni et au Qatar [32, 33].

La durée d’efficacité de la prévention d’infection face au variant Delta, dans cette population de
780 255 individus, dépendait du type de vaccin et cela était vrai pour tous les groupes d’âges et le temps écoulé depuis la vaccination. Le produit de Janssen a montré un important déclin d’efficacité : la prévention des décès n’était que de 50%. Ceci concordait avec la meilleure réponse en anticorps neutralisants obtenus après vaccination avec les vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna [34]. De plus, les différences de réponse immunitaire aux vaccins ARNm sont en faveur d’une meilleure prévention contre le risque de décès (via l’immunité cellulaire qu’ils sont capables de générer) comparée à la prévention contre l’infection qui dépend plus des anticorps [35].

L’ observation d’une augmentation de risque de décès chez les sujets vaccinés infectés de façon intercurrente par SARS-CoV-2, justifie la poursuite des recherches et la mise à disposition d’interventions efficaces pour prévenir ces infections. Ceci est valable pour toutes les personnes, incluant les totalement vaccinées. En effet, les Vétérans pleinement vaccinés, comparés aux non-vaccinés, ont une plus forte probabilité de survie lorsque ces deux populations subissent la même infection intercurrente (SARS-CoV-2) ; ceci est vrai pour les groupes plus âgés, ceux qui ont des maladies chroniques et pendant et après l’émergence du variant Delta en Juillet 20221.

Il faut aussi noter que ces infections sont un sujet d’inquiétude quant à la transmission.  Le variant Delta, en particulier, se caractérise par une charge virale dans la muqueuse nasale, aussi importante chez les vaccinés que celle que l’on observe lors d’une infection chez les non-vaccinés. [36]. Dans la mesure où la charge virale est un point-clé de la transmissibilité [37], le bénéfice de la vaccination est moindre pour le variant Delta que pour les variants plus anciens [38].

On ne sait pas encore si ces infections « intercurrentes » augmentent le risque de « Covid long ». Celui-ci peut s’observer après des infections aussi bien légères que sévères, ce qui laisse supposer que les survivants d’une infection intercurrente peuvent être aussi à risque de Covid long. D’ailleurs une autre étude sur la cohorte de vétérans devrait être prochainement publiée sur le Covid long.

La communauté scientifique continue à débattre sur l’intérêt des boosters. L’agence américaine du médicament (FDA) a autorisé les boosters avec Pfizer-BioNTech en septembre puis Moderna et Janssen en octobre 2021. Quoique l’étude américaine n’aborde pas directement les bénéfices et risques des boosters, ses résultats peuvent être interprétés dans le contexte de ce débat toujours en cours

1) La prévention d’infection diminue le plus fortement avec le vaccin Janssen, mais cette protection n’est que de quelques semaines ; est-il donc judicieux de proposer un vaccin dont l’efficacité est très loin des 95% voire 99% annoncés et dont les injections de rappel devraient se faire tous les deux mois ?

2) Quoique leur risque de décès soit beaucoup plus bas, en raison de leur âge, les jeunes (< 65 ans) avaient la plus importante réduction de risque relatif de décès associé à la vaccination, ce qui suggérait que ce groupe d’âge pouvait tirer bénéfice d’un booster, comme le groupe des plus âgés. Le récent résultat du premier essai sur les boosters indiquerait qu’un booster avec Pfizer-BioNTech est efficace à 95,6%, comparé avec 2 injections suivies d’un placebo [43]. Mais des inconnues subsistent. Quelle sera l’efficacité des boosters contre le variant Delta et les suivants qui ne vont pas manquer d’émerger ? Et combien de temps va durer l’immunité obtenue après un booster ? De façon observationnelle, nous constatons déjà des infections massives au variant Omicron chez des triple- vaccinés.

En conclusion, pouvons-nous dire que le vaccin est le meilleur outil pour la prévention de l’infection à SARS-CoV-2 et, donc, la prévention du risque de décès ? Les auteurs de l’étude sur les vétérans américains concluent : « Ce vaccin doit être accompagné des mesures traditionnelles : port de masque, lavage fréquent des mains et distanciation physique, chez les vaccinés tout autant que chez les non-vaccinés ». Quel est donc son intérêt ? En outre, il ne répond pas à deux des bénéfices attendus d’un vaccin : la protection du sujet vacciné lui-même, et l’absence de transmission de la maladie par le sujet vacciné.

De plus, l’utilisation du vaccin, en tant que seul traitement proposé, empêche le recours à des thérapeutiques précoces qui ont fait leurs preuves – certaines depuis le début de l’épidémie – et qui permettent d’éviter le passage au stade d’inflammation majeure et d’infections surajoutées, qui nécessite ensuite hospitalisations et/ou nécessité de recourir à des soins intensifs.

 

Enfin, on peut souligner, à regret, que rien ne soit dit à propos des effets secondaires consécutifs aux injections vaccinales anti-Covid. Il serait en effet étonnant qu’il n’y en ait eu aucun chez 498 148 Vétérans vaccinés et très régulièrement surveillés par le Veterans Health Affairs (VA).

 

Références

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[22] FDA. «FDA authorizes Booster Dose of Pfizer-BioNTech COVID-19 Vaccine for Certain
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[23] FDA. « Coronavirus (COVID-19) Update : FDA Takes Additional Actions on the Use of a Booster Dose for COVID-19 vaccine » : www.fda.gov/news events/press announcements/coronavirus
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[46] P. Cirillo. N. Krigbaum, Code for methods for SARS CoV-2vaccine protectionand deaths among
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Un faible niveau de vitamine D augmente de 14 fois le risque de formes critiques de COVID-19

Introduction

Un récent article rédigé par des équipes israéliennes et publié dans la revue PLOS ONE [1] vient de confirmer la stricte corrélation entre le taux de vitamine D circulant avant infection par le SARS-CoV-2 et l’augmentation substantielle du risque d’évolution critique de la COVID-19 en cas d’infection. La vitamine D est naturellement synthétisée par l’organisme suite à une exposition au soleil, et sa concentration varie entre ~20 nanogrammes par millilitre de sang (ng/ml) en hiver et ~30 ng/ml en été. Chez les personnes à risque de carence, en particulier pour les plus de 60 ans, la concentration sanguine de 25-OH-vitamine D devrait se situer entre 30 et 45 ng/ml de sang. Il peut cependant arriver que dans certaines situations, le taux circulant de vitamine D soit anormalement bas, ce qui entraîne une carence (concentration en 25(OH)D, marqueur de la vitamine D, inférieure à 20 ng/ml). Cette carence, une fois observée par le médecin généraliste, peut facilement être corrigée par la prise adaptée des compléments prescrits par ce dernier. Des effets indésirables de la vitamine D existent si l’on dépasse d’un facteur 10 la concentration normale de vitamine D [2], ce qui reste heureusement difficile à atteindre. Il est néanmoins préférable de consulter son médecin en cas de doute.

 

Résultats

Les auteurs ont suivi 1176 patients admis pour cause de COVID-19 à l’hôpital. Ces patients ont été suivis parce que leurs taux de vitamine D circulant entre 14 et 730 jours avant leur premier test positif pour le SARS-CoV-2 étaient connus. Le taux circulant de vitamine D suivant une courbe sinusoïdale bien connue, il est possible à partir des dosages en vitamine D disponibles de calculer le taux effectif de vitamine D au moment de l’infection par le SARS-CoV-2. Les auteurs ont également tenu compte de l’âge des patients, qui est bien connu comme première cause de sévérité de la maladie.

En prenant en compte ces divers paramètres, il est apparu ce qui est repris dans la table suivante :

 

Ces données démontrent clairement que pour un taux de vitamine D inférieur à 20 ng/ml, le risque de cas sévères augmente très fortement. Entre un taux de moins de 20 ng/ml et un taux de plus de 40 ng/ml, et en prenant en comptes les données des différents patients suivis, les auteurs calculent que le risque de développer une forme grave de la COVID-19 augmente d’un facteur 14 !! (cf Table 4 de la référence [1].

 

Conclusion

Ces travaux démontrent qu’un simple suivi du taux de vitamine D par son médecin suffit à diminuer d’un facteur 14 le risque d’une forme grave de la COVID-19, ceci pour un coût négligeable et un traitement simple et sans risque. Sans compter les économies générées par la baisse des frais d’hospitalisations associées à la diminution des formes graves. L’importance de la vitamine D, qui dès le début a été mise en avant par les médecins et scientifiques [3, 4], est malheureusement restée sans effet jusqu’à ce jour. Il reste surprenant d’observer que nos gouvernants se sont bloqués sur la quasi-religion du fort coûteux « tout-vaccinal », dont l’efficacité est aujourd’hui pour le moins limitée, en particulier face aux derniers variants. Nous disposions pourtant de toute une panoplie de solutions thérapeutiques et prophylactiques efficaces, sans risque sous contrôle médical, qui ont été ignorées, voire interdites, par les autorités sanitaires de bien des pays. Il sera intéressant de comprendre pourquoi une simple complémentation en vitamine D n’a jamais été conseillée par l’OMS en particulier.

 

Références

[1]  A. A. Dror et al., “Pre-infection 25-hydroxyvitamin D3 levels and association with severity of COVID-19 illness,” PLoS ONE, vol. 17, no. 2, p. e0263069, Feb. 2022, doi: 10.1371/journal.pone.0263069.

[2]  A. Giustina et al., “Controversies in Vitamin D: A Statement From the Third International Conference,” JBMR Plus, vol. 4, no. 12, Dec. 2020, doi: 10.1002/jbm4.10417.

[3] https://sfgg.org/espace-presse/communiques-de-presse/covid-19-73-experts-appellent-a-supplementer-lensemble-de-la-population-francaise-en-vitamine-d/

[4] https://www.larevuedupraticien.fr/article/effet-benefique-de-la-vitamine-d-dans-la-covid-quelles-sont-les-donnees

 

Baisse des performances sportives après vaccination par un vaccin COVID-mRNA

Cet article est une traduction de l’article de J. Murphy, C. Huber, « Student athletes perform worse than controls following COVID vaccines » [1]

Il s’agit de l’étude rétrospective des performances sportives de vingt jeunes athlètes-étudiants de Lycées et Collèges après vaccination par un vaccin anti-COVIDmRNA.[1] La moitié d’entre eux était vaccinée et l’autre ne l’était pas (décision prise au préalable par leurs parents). Les activités sportives des deux groupes étaient les mêmes. Les auteurs ont aussi comparé les performances des sujets vaccinés avec leurs résultats antérieurs à la vaccination. On verra que les modifications observées après vaccination sont utiles pour illustrer les modifications cardiovasculaires apparaissant lors de la vaccination.

Les preuves de corrélation entre des lésions et des décès avec l’administration de vaccins CovidmRNA sont en train de s’accumuler et les études cliniques consacrées à ce phénomène se comptent par centaines [2]. Plus de1.500 types d’effets indésirables, dont beaucoup sont connus pour entraîner un handicap permanent, avec un total dépassant 158.000 cas, ont été trouvés après l’utilisation de vaccin anti-Covid Pfizer, et les auteurs encouragent les lecteurs à en lire la liste sur les 9 dernières pages du rapport joint ici [3]. Ce document de Pfizer n’avait pas été ouvert au public par la FDA qui voulait le rendre inaccessible avant 75 ans, a été déclassifié en décembre 2021 sur Ordre du Tribunal [4]. Les médecins et les scientifiques du monde entier se sont alarmés de voir les risques de lésions sévères et de décès dûs à cette vaccination. Le Dr Sucharit  BHAKDI, immunologiste et microbiologiste renommé, et le Dr A. BURKHARDT, pathologiste, ont résumé le rôle direct de la vaccination dans les morts observées [5]. Les résultats d’autopsie montrent plus d’anomalies au niveau cardio-vasculaire que pour n’importe quel autre organe. L’élévation des marqueurs d’inflammation est corrélée avec les vaccins anti-COVID [6]. Et on pense que les morts soudaines observées parmi les athlètes pendant l’année 2021 depuis l’expansion de l’utilisation des vaccins anti-COVID est principalement dûe à une pathologie cardiaque ou cardiovasculaie sévère.

Deux entraineurs partageaient l’entraînement des athlètes-étudiants et avaient des relations franches et informelles avec leurs élèves. Ils ont ainsi pu connaître leurs réactions après vaccination, de même qu’ils ont pu facilement savoir qui était vacciné et qui ne l’était pas. Une stricte anonymisation des sportifs, de leurs parents et de leurs entraîneurs a été respectée pour éviter l’aspect émotionnel lié à la propagande faite pour la vaccination par les leaders politiques. Le choix des parents, quant à la vaccination de leur enfant, n’a pas été connu ni par les entraîneur ni par les auteurs de l’étude avant que celle-ci soit terminée.

Voici le rapport des entraîneurs obtenu rétrospectivement après leur observation des sujets vaccinés :

  1. Aucun des sujets vaccinés n’a pu atteindre son niveau de performance antérieur à la vaccination. Tous ont été en dessous de leur niveau en 2020, selon les évaluations des deux entraîneurs.
  2. Aucun des sujets vaccinés ne peut soutenir le même exercice pendant la durée qu’ils toléraient pourtant avant la vaccination.
  3. Le temps de récupération après l’effort était plus long chez les vaccinés qu’avant la vaccination ; il était également plus long que chez les non vaccinés.
  4. Après les injections de vaccin, la plupart sinon tous les vaccinés se plaignaient de l’une ou plus des réactions suivantes après vaccination :
    1. Douleur thoracique ;
    2. Sensation de vertige
    3. Voir des étoiles
    4. Se sentir près de s’évanouir
    5. Souffle court

Les jeunes sportifs parlaient à leur entraîneur spontanément et librement de ces symptômes.

  1. Les filles non-vaccinées étaient maintenant capables de battre les garçons vaccinés en compétition. Ceci est inattendu et considéré comme inhabituel par les entraîneurs.

1), 2), 3) et 5) sont encore observés chez tous les sportifs vaccinés, jusqu’à plusieurs mois après la vaccination.

Par contre, les sportifs non-vaccinés n’ont eu aucun des symptômes ou déficit de leurs performances sportives ou de diminution de leur endurance, comme observé par les deux entraîneurs, et continuent à améliorer leurs performances et leur endurance, comme s’y attendaient les entraîneurs.

On peut s’attendre à ce que les athlètes aient une circulation sanguine plus efficace pendant un exercice que s’ils étaient sédentaires. Cette augmentation de la circulation a pour but de suppléer au besoin accru d’Oxygène du corps et à l’élévation d’activité métabolique que requiert cet exercice.

Augmenter le flux sanguin requiert une augmentation du débit cardiaque et une vasodilatation artérielle. La vasodilatation coronaire est contrôlé par des mécanismes autorégulateurs, de même que l’innervation neurologique vasculaire médiée par le système nerveux autonome et les hormones servent à ajuster vasodilatation et vasoconstriction, si c’est rendu nécessaire par une activité physique.

Les vaccins COVIDmRNA démarrent leur activité par la production de protéine Spike partout dans le corps. Les effets de cette protéine Spike sur les récepteurs ACE2 dans l’endothélium vasculaire sont une vasoconstriction. Le résultat peut être l’empêchement d’augmentation de flux sanguin et d’oxygène, au moment où la demande est la plus importante, pendant l’exercice. Les facteurs immunitaires et inflammatoires associés à la protéine Spike peuvent aussi affecter les cellules périvasculaires et périartérielles, aboutissant à une infiltration de lymphocytes T-CD8 et de lymphoctes NK [6]. Tout cela peut diminuer la vasodilatation coronaire.

De plus, les positions et les effets de la protéine Spike viennent compliquer le problème de l’apport de sang aux tissus coronaires et périphériques. Exsudant de la surface endothéliale, les protéines Spike sont arrimées sur les récepteurs ACE2. Ceux-ci sont suspectés d’affecter défavorablement un flux sanguin turbulent plutôt qu’un flux laminaire. Quand le sang stagnant s‘accumule, la cascade des réactions de coagulation démarre de façon ubiquitaire dans tout le corps. De tels micro-caillots s’épaississent et ralentissent le flux sanguin, ce qui va encore plus empêcher la livraison de sang et d’oxygène dans les lits capillaires du cœur et à la périphérie.

Donc, le flux sanguin coronaire peut être défavorablement affecté par une viscosité élevée, qui est aussi causée par une agrégation des globules rouges, provoquée par la protéine Spike par le biais d’une adhésion via la molécule CD 147. En résultat, le cœur se fatigue à pousser au travers des artérioles et des capillaires du corps un liquide plus visqueux que le sang normal.

Un tel mécanisme, décrit plus loin ici [7] crée un obstacle au passage optimal du sang, ce qui affectera nécessairement tous les receveurs de vaccins anti-COVID générateurs de protéines Spike. Nous devons donc recommander d’éviter l’utilisation de tout vaccin anti-COVID  pour tous les enfants ou jeunes adultes qui prévoient ou réalisent un engagement dans les exercices physiques.

Références

[1]  J. Murphy, C. Huber, Student athletes perform worser than controls following COVID vaccines 20 jan 22 https://pdmj.org/papers/Student_athletes_perform_worse_than_controls_following_COVID_vaccines

[2] COVID vaccines scientific proof lethal. Jan 5 2022

https://www.saveusnow.org.uk/covid-vacciine-scientific-proof-lethal/

[3]  Cumulative analysis of post-authorization adverse event reports of PF-07302048 (BNT62B2) received through 28_Feb-2021 Pp. 30-38

https://phmpt.org/wp-content/uploads/2021/11/5.3.6-postmarketing-experiencce.pdf.

[4] US District Court. Northern District of Texas. Public Health and Medical Professionals for Transparency v Food and Drug Administration. Complaint for declaratory and injunctive relief

https://phmpt.org/wp-content/uploads/2021/10/001-Complaint-101021.pdf

[5]  S. BHAKDI, A. BURKHARDT. On COVID Vaccines : why they cannot work, and irrefutable evidence of their causative role in deaths after vaccination. https://doctors4covidethics.org/wp-content/uploads/2021/12/end-covax.pdf

[6]  S. Gundry. Abstract 10712 : Observational findings of PULS cardiac test finding for inflammatory markers in patients receiving mRNA vaccines. Circulation. Nov 8 2021 https://www.ahajournals.org/doi/abs/10.1161/circ.144.suppl 1.10712

[7]  C.Huber. Heart damage from the COVID vaccines : is it avoidable ? PDMJ 3 Jul 14 2021 https://pdmj.org/papers/myocarditis paper

Absence d’impact de la vaccination sur le taux de décès COVID-19 aux USA

Objet de l’étude

L’article de V. Keddis, publié en preprint (i. e., pas encore relu par les pairs) au 1er mars 2022 [1], s’intéresse à déterminer l’impact de la vaccination anti-COVID-19 aux USA sur la mortalité COVID-19 et à comparer cet impact à celui de l’état de santé des populations exposées au virus. Cette approche est intéressante puisqu’elle vient compléter les données sur l’absence d’effet de la vaccination sur les taux de contamination d’une part (déjà présenté sur Réinfocovid ici et ), et sur la sensibilité à la maladie liée à l’état de santé général des populations d’autre part (également présenté sur Réinfocovid ici ).

Résultats de l’étude

Pour chacun des 51 Etats américains, l’auteur a utilisé les chiffres officiels caractérisant la diversité des populations de chaque Etat (State Population by Characteristics : 2010-2020) et le Behavioural Risk Factor Surveillance System (BRFSS) qui concerne l’état de santé des populations des différents Etats, les différentes pathologies présentes, l’utilisation des services de prévention, etc. Les données vaccinales sont celles fournies par le CDC (Center for Disease Control), organisme public qui gère le suivi des maladies aux USA. L’auteur a utilisé l’ensemble de ces données pour calculer les taux de mortalité en fonction de différentes causes, par classes d’âges, ainsi qu’en fonction des taux de vaccination associés à la dynamique de vaccination. La notion de dynamique de vaccination vient compléter le taux de vaccination habituellement utilisé. La dynamique de vaccination est la somme du « poids » des injections par jour (que ce soit 1ère dose, 2nde dose, booster…), le « poids » de la vaccination journalière étant le pourcentage de la population vaccinée ce jour multiplié par le nombre de jours restant jusqu’au 31 décembre 2021. En effet, on comprend facilement que si un vaccin est efficace et si une population se fait vacciner très rapidement, par exemple en 1 mois, l’effet protecteur du vaccin sera plus rapidement atteint que si la population met 1 an pour arriver à ce même taux. Pour illustrer ce point, on peut comparer les deux états ou les dynamiques sont les plus différentes : l’Alabama, avec une dynamique de 281, et le Vermont, avec une dynamique de 481, soit 70 % de plus. Leurs taux de vaccinations au 31 décembre 2021 sont en revanche similaires : 53,3 % et 56,9 %, soit une différence de 3,6 %. On s’attend donc à ce que la population du Vermont soit mieux protégée que celle de l’Alabama

Le tableau suivant présente les corrélations entre les taux de décès pour plusieurs pathologies en fonction des facteurs de risque ou de bonne santé pour les trois derniers : exercice physique, consommation de légumes, consommation de fruits pour l’année 2021. Une corrélation de 1 (ou de -1) est le maximum (minimum) possible. Une corrélation de 0 indique qu’il n’y a aucun rapport entre la maladie et l’état de santé indiqué. Un chiffre élevé et positif indique ici un facteur facilitant la pathologie d’autant plus qu’il est éloigné de zéro, alors qu’un chiffre négatif indique ici un effet protecteur d’autant plus marqué que le chiffre est éloigné de zéro. Les chiffres en rouge indiquent que la corrélation est statistiquement significative (p<0,05).

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On voit comme attendu que quelqu’un à la santé déjà fragile pour plus de 2 semaines (Physical Heath not Well 14+ Days) ou qu’une personne obèse (BMI 30+) ont des corrélations élevées (0,73 et 0,64 respectivement) avec les taux de décès COVID-19 (colonne 1 : décès impliquant COVID-19 et possiblement pneumonie). Inversement, consommer des fruits protège de façon notable contre le risque de décès COVID-19 (-0,75).

L’auteur s’intéresse également à l’association taux et dynamique de vaccination d’une part et évolution du taux de mortalité COVID-19 d’autre part. Après ajustement des données en fonction des classes d’âge, il sépare les 51 Etats américains en deux groupes : les 31 Etats pour lesquels le taux de décès COVID-19 a augmenté, et les 20 autres pour lesquels le taux de décès COVID-19 a diminué pendant la période couverte par cette étude, du 14 décembre 2020 au 31 janvier 2022.

Pour les 31 Etats ayant eu un taux de décès en augmentation, les analyses statistiques démontrent que cette augmentation de mortalité est sans rapport avec la dynamique de vaccination. On considère un lien statistique significatif lorsque le facteur p est inférieur à 0,05. Ici, p=0,88.

Pour les 20 Etats ayant eu un taux de décès en baisse, les analyses statistiques démontrent que cette baisse de mortalité est sans rapport avec la dynamique de vaccination. Ici, p=0,05, avec un coefficient de corrélation de 0,15, très loin du 1 indiquant une corrélation parfaite.

Enfin, l’auteur établit pour les USA l’importance relative de la vaccination par rapport aux différents facteurs de santé en ce qui concerne les taux de décès COVID-19 :

Tableau2_USA

Il apparaît que l’importance relative de la vaccination est dans le meilleur des cas comparable à l’importance du facteur de santé considéré (Mauvaise santé générale >14j), et généralement moindre, voire écrasée, par l’importance du facteur de santé considéré : « Obésité », avec une importance relative dans le taux de décès 9,66 fois plus forte que la protection amenée par la vaccination, et la protection due à « Exercice et  fruits » qui est 10,14 fois plus importante que celle de la vaccination.

 

Conclusion

Ces travaux, grâce à une nouvelle approche de calcul, confirment les résultats précédemment obtenus et déjà présentés sur Réinfocovid ici, et  , qui questionnent l’efficacité de la vaccination sur la protection contre l’infection par le SARS-CoV-2, et qui démontrent la supériorité de la protection offerte par un état de bonne santé générale. Ceci est particulièrement important pour différentes raisons :

1- Il est clair aujourd’hui que l’efficacité des injections vaccinales disparaît au fil du temps ainsi qu’au fil de l’évolution des séquences du SARS-CoV-2. Ceci questionne de plus en plus le bien fondé des dérives sanitaires observées dans de nombreux pays, dérives autoritaires présentées comme nécessaires au bien-être des populations. En effet, la seule solution sanitaire aurait été ces injections vaccinales coûteuses tant financièrement qu’en ressources humaines et qu’en confiance d’une partie non négligeable de la population pour ses gouvernants ;

2- La notion du « quoi qu’il en coûte » sanitaire est fort généreuse. La bonne nouvelle est que nous savons désormais que ces efforts financiers seront beaucoup plus efficaces en les ciblant sur la prévention sanitaire générale de la population afin de limiter la sédentarité et la mal-bouffe [2]. Les traitements médicamenteux expérimentaux, s’ils s’avéraient encore nécessaires en compléments des molécules repositionnées dont l’efficacité est de plus en plus démontrée [3], seraient restreints aux populations à risques : personnes porteuses de comorbidités et/ou âgées.

 

Références

[1]  V. Keddis, “The relative impact of vaccination momentum on COVID-19 rates of death in the USA in 2020/2021. The forgotten role of population wellness,” Public and Global Health, preprint, Mar. 2022. doi: 10.1101/2022.03.01.22271721.

[2]  https://reinfocovid.fr/science/peut-on-se-donner-plus-de-moyens-pour-resister-aux-virus/

[3]  I. Efimenko, S. Nackeeran, S. Jabori, J. A. G. Zamora, S. Danker, and D. Singh, “Treatment with Ivermectin Is Associated with Decreased Mortality in COVID-19 Patients: Analysis of a National Federated Database,” International Journal of Infectious Diseases, vol. 116, p. S40, Mar. 2022, doi: 10.1016/j.ijid.2021.12.096.

 

Comparaison inquiétante entre les évènements indésirables des vaccins anticovid et antigrippaux

Une récente étude publiée le 3 février 2022 dans la revue médicale Frontiers in Public Health visait à comparer les risques d’effets indésirables entre les vaccins anticovid et les vaccins antigrippaux [1]. L’étude couvre la période allant de décembre 2020 à octobre 2021 et s’appuie sur les données officielles de pharmacovigilance de l’Union Européenne (EudraVigilance [2]) et du système américain de surveillance des effets indésirables sévères (VAERS [3].) et n’a concerné que les individus de 18 ans et plus. Les événements indésirables concernant les enfants n’ont donc pas été pris en compte.

Cette comparaison entre les vaccins anticovid et les vaccins antigrippaux est justifiée et a priori non biaisée puisque :

1) Le nombre d’individus exposés aux vaccins anticovid et la distribution par âge sont connus et peuvent être utilisés comme dénominateur pour calculer des estimations de risques non biaisées survenant après l’injection des vaccins anticovid.

2) Les données sur les effets indésirables liés aux vaccins contre la grippe fournissent un groupe témoin idéal pour la vaccination COVID-19, puisqu’aucun vaccin à ARNm ou à Adenovirus n’avait jamais été utilisé auparavant pour une vaccination prophylactique en population générale

3) Les virus de la grippe saisonnière partagent avec les coronavirus des similitudes substantielles en termes de symptomatologie, d’infectiosité, de pathogénicité, de létalité et de transmission : les vaccins antigrippaux constituent donc un groupe contrôle idéal.

4) Une grande partie de la population adulte de l’UE et des États-Unis est vaccinée contre la grippe chaque saison. En effet, dans cette étude il y a eu 451 millions de personnes injectées avec un vaccin anticovid et 437 millions avec un vaccin antigrippal.

Durant la période d’étude, ont été collectés :

– 3 351 010 évènements indésirables concernant 534 332 personnes pour le système de pharmacovigilance américain

– 417 337 évènements indésirables concernant 1 096 569 personnes pour le système de pharmacovigilance européen.

 

Les résultats principaux de cette étude sont :

Un risque plus élevé de notification d’effets indésirables graves concernant les vaccins COVID-19 par rapport aux vaccins antigrippaux.

– les risques relatifs des vaccins anticovid sont largement supérieurs à ceux des vaccins antigrippaux notamment pour les risques de réactions allergiques, d’arythmie, d’événements cardiovasculaires généraux, de coagulation, d’hémorragies, de réactions constitutionnelles, gastro-intestinales, oculaires, génitales et, en particulier, de thromboses.

– certaines réactions graves telles que la thrombose cérébrale et la thrombose veineuse cérébrale (sinus) ont été signalées beaucoup plus fréquemment après la vaccination par COVID19 (à la fois pour les vaccins à ARNm et à adénovirus) que par les vaccins antigrippaux chez les adultes. Par exemple, alors que 1229 et 157 cas de thromboses du sinus veineux cérébral ont été signalés jusqu’à présent après la vaccination COVID-19, aucun cas n’a été signalé pour les vaccins antigrippaux dans EudraVigilance et VAERS, respectivement.

Les personnes âgées de 65 ans et plus ont été associées à une fréquence plus élevée de décès, d’hospitalisations et de réactions mettant en jeu le pronostic vital que les personnes plus jeunes.

Les réactions indésirables graves sont apparues très majoritairement dans les 7 premiers jours suivant la vaccination (> 77%). Cette temporalité très courte après l’injection plaide en faveur d’un lien de cause à effet avec la vaccination.

 

Ci-dessous une liste non exhaustive d’évènements indésirables beaucoup plus fréquents avec les vaccins anticovid comparativement aux vaccins antigrippaux :

  • 530 fois plus de risque de thrombose veineuse profonde
  • 239 fois plus de risque d’embolie pulmonaire
  • 195 fois plus de risque d’infarctus
  • 118 fois plus de risque de vision floue
  • 112 fois plus de risque de tachycardie
  • 111 fois plus de risque de malaise
  • 110 fois plus de risque de myocardite
  • 107 fois plus de risque de palpitations
  • 92 fois plus de risque de pétéchie
  • 88 fois plus de risque de tremblements
  • 87 fois plus de risque d’épilepsie
  • 83 fois plus de risque d’arythmie et d’hypertension
  • 68 fois plus de risque de syncopes
  • 60 fois plus de risque de thrombocytopénie auto-immune, de de paralysie faciale et de vertiges
  • 49 fois plus de risque d’aphasie et hémiparésie
  • 15 fois plus de risque d’ataxie
  • 11 fois plus de risque de faire un accident vasculaire cérébral (AVC)
  • 4 fois plus de risque de péricardite

 

En conclusion,

les vaccins anti-covid basés sur les technologies à ARNm ou adenovirus présentent beaucoup plus de risques d’évènements indésirables, dont certains peuvent être très graves et entraîner des répercussion à vie (AVC, infarctus)  que les vaccins classiques antigrippaux. Il apparaît nécessaire d’évaluer de façon très détaillée la balance bénéfice-risque pour les différents groupes d’âge et de comorbidité. Les vaccins anti-covid ne devraient être proposés (et non imposés) qu’aux groupes de personnes dont la balance bénéfice/risque est largement favorable après ces études approfondies.

 

Références

[1] Montano Diego. Frequency and Associations of Adverse Reactions of COVID-19 Vaccines Reported to Pharmacovigilance Systems in the European Union and the United States. Frontiers in Public Health. Vol , 2022. DOI=10.3389/fpubh.2021.756633

[2] https://www.adrreports.eu/fr/

[3] https://vaers.hhs.gov/data.html