Créé fin 2018 par l’ANSM et la CNAM, EPI-PHARE est un groupement d’Intérêt Scientifique. L’ANSM nous explique que sa fonction est de réaliser, piloter et coordonner des études de pharmaco-épidémiologie à partir des données complexes et massives du Système National des Données de Santé (SNDS).

L’objectif est donc d’éclairer les pouvoirs publics dans leur prise de décision.

Rien que ça !

 

Pourtant leurs publications sur le COVID semblent assez éloignées de la réalité et toujours dans le sens d’une valorisation des vaccins.

Pour y parvenir, EPI-PHARE utilise certains outils très discutables.

 

 

 

Déjà des précédents

 

En avril 2022, EPI-PHARE produit une « publication » sur les myocardites induites par le vaccin sur les 12-50 ans. [1]

 

 

Problème 1

Les résultats de l’étude n’ont jamais été publiés dans un journal à comité de lecture et elle n’a donc pas été relue par les pairs.

De nombreux journaux étant friands de ce genre d’études, on a du mal à croire que les auteurs ne l’aient pas soumise à publication. Cette absence de publication laisse supposer que la qualité de l’analyse était insuffisante pour mériter l’approbation des pairs.

 

Si maintenant les auteurs ne l’ont pas soumise à la publication, c’est que soit ils manquent à un devoir déontologique de confrontation à une évaluation par les pairs, soit ils savent que leur étude a de graves lacunes mais que l’objectif est de communiquer et d’influencer et certainement pas d’évaluer avec rigueur, ce qui est encore plus grave…

 

 

Problème 2

Un des problèmes majeurs de l’étude est qu’EPI-PHARE a choisi un suivi des effets indésirables de 7 jours seulement après la 2éme injection de vaccin à ARNm (BNT162b2/ Pfizer-BioNTech ou mRNA-1273/Moderna.

C’est difficile de faire moins.

Mais surtout ce choix n’est pas anodin puisqu’il permet de limiter le nombre d’effets indésirables.

D’ailleurs, étonnamment, dans une lettre parue dans le New England Journal of Medicine et signée par des membres d’EPI-PHARE, le délai de suivi des effets indésirables du vaccin monovalent par rapport au vaccin bivalent (Pfizer) est de 21 jours [2]

 

Pourtant, même sur 7 jours, EPI-PHARE confirmait le risque accru de myocardite et péricardite après la vaccination chez les 12-50 ans.

 

En effet, il est alarmant de constater qu’EPI-PHARE rapporte 1 cas de myocardite chez les hommes de 18-24 ans attribuable à la vaccination toutes les

  • 21100 deuxièmes doses du vaccin PFIZER
  • 5900 deuxièmes doses du vaccin MODERNA.

 

EPI-PHARE indique que le risque associé à la deuxième dose du vaccin chez les moins de 40 ans, est augmenté de

  • 18 fois chez les hommes pour PFIZER
  • 7,1 fois chez les femmes pour PFIZER

 

  • 44 fois chez les hommes pour MODERNA
  • 41 fois chez les femmes pour MODERNA

 

EPI-PHARE ne dit rien sur les risques bien plus importants du vaccin MODERNA alors qu’il pourrait poser la question de la relation avec la quantité d’ARNm injectée (30µg pour Pfizer et 100µg pour Moderna).

 

La conclusion d’EPI-PHARE est très pudique :

« Cette étude confirme et mesure l’amplitude d’un risque accru de myocardite »

Mais avec des augmentations du risque de cette amplitude, jusqu’à 44 fois, il faudrait produire des conclusions plus précises qui n’essayent pas de cacher l’ampleur du problème.

 

Alors EPI-PHARE essayait d’expliquer que

« Les cas de myocardite … suivant la vaccination n’apparaissent pas plus graves que ceux survenant en dehors de la vaccination. »

 

 

Cette étrange formulation tente de faire croire que les myocardites induites par les vaccins ne sont pas graves en expliquant qu’une myocardite vaccinale n’est pas plus grave qu’une autre.

Mais cela n’a aucun intérêt.

Cela relève du déni.

Les myocardites sont graves, d’où qu’elles viennent.

EPI-PHARE tente de rassurer en banalisant les myocardites vaccinales, en expliquant qu’elles ne sont pas plus graves… donc pas graves…

Cette attitude n’est pas admissible.

 

 

Et maintenant ?

 

Dans leur publication d’avril 2023 [3], comme toujours, EPI-PHARE produit des chiffres pour rassurer sur l’innocuité du vaccin.

EPI-PHARE s’attaque encore une fois aux myocardites et autre pathologies cardiaques comme elle l’avait fait en 2022 sur les 12-50 ans. [4]

 

 

Les résultats sont rassurants !

EPI-PHARE nous assure en mars 2023 que les vaccins BIVALENT n’augmentent pas les risques de maladies cardiaques, AVC…

C’est une bonne nouvelle.

Mais par rapport à quoi ?

Comment ?

Par qui ?

 

Problème 1 (encore)

Les résultats d’EPI-PHARE sont publié dans le NEJM.

Et ils font croire (sur twitter notamment) que leur « publication » a été relue par des pairs qui auraient vérifiés les données.

Sauf que ce n’est pas une publication mais juste une « correspondence ».

Et par conséquent ce n’est pas « peer-reviewed » dans ce sens car il n’y a pas nécessairement un examen par les pairs standard complet.

 

De plus qui peut vérifier ces données puisqu’elles ont été refusées à des scientifiques indépendants du CSI ?

 

La question se pose de savoir pourquoi les auteurs ont décidé de ne pas fournir une étude et de la présenter à la publication à travers la relecture par les pairs.

 

 

 

Problème 2 (encore)

EPI-PHARE montre cependant une certaine cohérence quand il s’agit de choisir les paramètres du suivie et notamment la durée pour observer l’apparition des effets indésirables.

Dans cette étude, le choix se porte sur 21 jours maximum ce qui laisse supposer que pour certains, la durée a été plus courte.

 

Il faut encore rappeler que plus la période de suivi est courte, plus le nombre d’effets indésirables observé sera faible.

Il est pourtant acquis que même 6 semaines semblent trop courtes pour obtenir des résultats satisfaisants. [5]

 

 

Problème 3

EPI-PHARE, en avril 2022 avait noté que le risque de myocardites était plus important chez les plus jeunes. C’est d’ailleurs en accord avec les informations disponibles dans des dizaines d’autres publications.

 

Bizarrement, EPI-PHARE fait un choix de classe d’âge inattendu prenant des gens de 72 ans en moyenne.

Si!

Alors que les myocardites sont surtout chez les jeunes (moins de 30), EPI-PHARE choisit un échantillon qui n’est pas significativement touché d’après les informations disponibles depuis presque 2 ans.

Ce choix discrédite EPI-PHARE et met en lumière les subterfuges qu’ils sont prêts à accepter pour atteindre leur but. Car sur un total de 932583 personnes ayant reçu une dose de rappel de vaccin bivalent et 121362 recevant une dose de monovalent, ce n’est 373728 et 97234 de ces mêmes sujets respectivement qui ont été étudiés : cela laisse beaucoup de marge pour s’accommoder de la réalité des effets indésirables passés sous silence.

 

 

Problème 4

C’est là que les problèmes sur les choix méthodologiques deviennent terribles puisqu’EPI-PHARE a choisi de comparer un groupe de gens vaccinés avec le vaccin BIVALENT avec un groupe de gens vaccinés avec le vaccin initial (monovalent dirigé contre la souche de Wuhan 2019) uniquement.

Oui vous avez bien lu.

 

EPI-PHARE choisi donc de comparer des vaccinés avec … des vaccinés.

 

Chacun s’attendrait à une comparaison avec un groupe témoin qui, soit n’a pas reçu de vaccin soit a reçu un vaccin déjà bien éprouvé contre une autre pathologie.

Et bien non, EPI-PHARE en a décidé autrement.

EPI-PHARE choisi donc de comparer des vaccinés anti-COVID avec … des vaccinés anti-COVID.

 

 

Il faut comprendre la supercherie !

EPI-PHARE nous indique qu’il n’y a pas plus de risques avec le vaccin BIVALENT qu’avec le vaccin initial.

Mais, en fait, il faut comprendre qu’il n’y en a pas moins qu’avec le vaccin initial.

 

Car si le vaccin initial provoque, par exemple 18 fois plus de myocardites (voir [6]), et que le vaccin BIVALENT en provoque aussi 18 fois plus, cela permet à EPI-PHARE d’afficher que tout est normal.

 

Alors qu’il n’en est possiblement rien.

 

Surtout que ces résultats sont contraires aux données disponibles et notamment celle d’EPI-PHARE d’avril 2022. [1]

 

 

 

Conclusion

 

Les choix méthodologiques d’EPI-PHARE sont très problématiques

  • Durée de suivi

Plus elle est courte plus les signaux sont faibles.

 

  • Classe d’âge

Si elle n’est pas adaptée, le risque mesuré peut être différent d’une autre classe d’âge.

 

  • Groupe contrôle

Ne pas utiliser de groupe placébo ne permet pas la découverte des risques d’un médicament.

 

 

Mais si on met les choix d’EPI-PHARE en parallèle de leur objectif de montrer des résultats positifs pour les vaccins ARNm, alors ils sont cohérents.

Très cohérents.

 

C’est à se demander si la lampe du phare n’est pas cassée.

 

 

 

 

[1] https://www.epi-phare.fr/rapports-detudes-et-publications/myocardite-pericardite-vaccination-covid19-12-50ans/

[2] https://www.nejm.org/doi/10.1056/NEJMc2302134.

[3] https://www.nejm.org/doi/10.1056/NEJMc2302134

[4] https://www.nejm.org/doi/10.1056/NEJMc2302134

[5] https://ijvtpr.com/index.php/IJVTPR/article/view/67

 

[1]

 

Les titres ne laissent aucun doute. Ils sont mis en avant dans tous les journaux [2] [3] [4]. Tout le monde en parle.

Les vaccins sont sans danger pendant la grossesse.

Mais est-ce que l’article permet d’être aussi affirmatif ?

La réponse est non. Et de loin.

Ce qui implique que les journalistes n’ont pas lu, ou pire, pas compris le contenu de l’étude et ce sont surement arrêtés à la conclusion donnée par les auteurs mandatés par les fabricants de vaccin.

 

L’article pouvait surement être jeté à la poubelle dès la lecture de l’abstract :

« Participants reported significant health events (new or worsening of a health event sufficient to cause work or school absenteeism, medical consultation, or prevent daily activities) occurring within 7 days of vaccination or within the past 7 days for unvaccinated individuals. »

 LES FEMMES NE SONT SUIVIES QUE SUR 7 JOURS !

 

A ce stade, on sait déjà, quel que soit le résultat de l’étude, qu’il ne sera valable que sur 7 jours de grossesse après la vaccination.

Quid de la fin de la grossesse ?

Quid de la santé bébé né de mère vaccinée ?

 

Les auteurs de l’article, les reviewers de l’article, l’éditeurs du Lancet Infectious Disease ne sont-ils pas au courant que la grossesse dure 9 mois et non 7 jours et que les médicaments peuvent avoir de effets sur la descendance et qu’il faut donc également étudier le devenir des bébés nés de mère vaccinées ?

 

C’est bizarre que ces résultats arrivent avant ceux des essais des fabricants.

 

Bizarre car ce sont les fabricants qui auraient dû, en premier, fournir les résultats des essais cliniques. Mais si le vaccin est sur le marché depuis décembre 2020, les essais cliniques initiaux ne concernaient pas les femmes enceintes. C’est toujours le cas, les femmes enceintes ne sont jamais incluses dans les premiers essais cliniques. On comprend aisément pourquoi.

En février 2021, Pfizer lance un essai de phase 2/3 sur les femmes enceintes, uniquement au trimestre 3. [5] Il doit se terminer en août 2022. C’est-à-dire que le suivi sera de quelques jours à quelques semaines tout au plus. L’essai ne concerne que 348 femmes. C’est-à-dire que seulement 174 femmes recevront le vaccin et non le placebo.

Avec un échantillon aussi faible, 174 personnes, il est impossible d’évaluer, de détecter, de mesurer les effets indésirables. Impossible.

Au 13 août, l’essai est toujours marqué comme actif. Les résultats de cet essai sont donc inconnus.

Un autre essai de Pfizer a commencé en juin 2021, il devait finir en 2025 mais a été repoussé à décembre 2026. [6]

Il concerne 6000 femmes enceintes en bonne santé dont 3000 devraient recevoir le vaccin.

A ce jour, les résultats ne sont évidemment pas connus.

 

 

Il n’y a donc pas d’étude randomisée en double aveugle sur les femmes enceintes ! Les femmes enceintes sont donc vaccinées sans la moindre donnée scientifique d’efficacité ou d’innocuité sur elles et leurs enfants à naître (les fabricants n’ont pas fini leurs essais cliniques. Les tests de tératogénicité n’ont pas été faits, etc…). Une fois qu’elles sont vaccinées en population générale, on peut alors regarder ce qui se passe lors d’une étude observationnelle ; comme dans cette étude

 

Une fois cette question posée, il faut se tourner vers l’article et ne pas se contenter de lire le résumé qui affirme que les vaccins ARNm ont « bon profil de sécurité pendant la grossesse ». Il faut aller voir les chiffres.

 

Voici donc les critiques qui rendent cet article invalide à démonter la sécurité des vaccins pour les femmes enceintes :

1/ Très peu de femmes vaccinées incluses

200000 comme le disent les journaux?

Les journaux reprennent le chiffre de 200000, annoncé dans l’abstract de l’étude, pour montrer l’importance et la légitimité de l’étude.

Mais en fait l’article trompe délibérément le lecteur : « 191360 women aged 15–49 years with known pregnancy status ».

A aucun moment, il n’est dit que les 191630 femmes sont enceintes !

Juste que l’on sait si elles sont enceintes ou pas.

 

En lisant plus avant, on découvre que seulement 5597 ont reçu 1 dose et seulement 3108 ont reçu les 2 doses.

L’échantillon est immédiatement moins impressionnant et le poids des résultats de l’étude devient bien plus faible puisqu’il devient très difficile de détecter les évènements les plus rares avec si peu de participantes.

 

2/ 44 % de femmes enceintes de l’étude non pas reçu de 2ème dose

L’article n’explique pas pourquoi 2489 femmes enceintes ont décidé de ne pas faire la 2ème dose. Il faut comprendre que presque la moitié (44,5%) des femmes n’ont pas voulu subir la 2ème dose.

Ce chiffre est très alarmant puisqu’au niveau du Canada, il n’y a que 4% des gens qui n’ont pas voulu faire leur 2ème dose. [7]

Il faudrait connaitre les raisons qui ont poussé ces femmes (10 fois plus que dans la population générale) à ne pas faire la 2eme dose.

L’étude ne s’y est pas intéressée.

C’est bien dommage.

On peut déjà affirmer que les femmes qui ont eu une fausse couche juste après la 1ère dose en font partie… (voir après)

 

 

3/ Un temps de suivi qui ressemble à un « foutage de gueule »

 7 jours

 

C’est le nombre de jours choisi par les auteurs pour suivre les patientes.

Il faut bien comprendre qu’ils ont décidé de ne suivre les femmes enceintes vaccinés que 7 jours après leur injection. Donc de ne détecter les problèmes que sur 1 semaine.

Il est évident qu’avec 6 jours, ou 5 ou seulement 2 jours, le nombre d’effets indésirables aurait encore été moindre.

 

Le but de l’étude est de montrer le profil de sécurité pendant la grossesse des vaccins ARNm. En partant du principe que 7 jours suffisent, l’ensemble des problèmes qui interviennent après n’est pas pris en compte. Une durée aussi petite n’est pas sérieuse, surtout pour une population particulière et une technologie vaccinale qui n’a jamais été utilisé sur la femme enceinte.

Cette attitude n’est ni sérieuse ni scientifique pour évaluer la sureté d’un médicament dont on sait qu’il reste présent dans l’organisme pendant des semaines. [8]

 

 

4/ le biais du recueil des effets indésirables

 Il a été fait au téléphone.

Aucun personnel médical n’a donc évalué la gravité des symptômes qui ont pourtant provoqué des consultations médicales, l’absence au travail. Finalement, c’est le ressenti des patientes qui est utilisé. Cette démarche n’est pas suffisamment solide et laisse trop de place à l’interprétation non médicale des patientes.

 

 

5/ Le groupe contrôle et la structure des groupes

339 femmes enceintes n’ont pas été vacciné.

Comme il ne s’agit pas d’un essai clinique, il n’y a pas eu d’injection de placébo. On se demande alors comment (à quel moment) le suivi de 7 jours a pu être fait sur le groupe contrôle et comment le faire correspondre au groupe des femmes enceintes vaccinées. Le groupe contrôle ne semble ni assez grand ni assez cohérent pour pouvoir l’utiliser.

 

De plus, il y a plus de femmes enceintes au 1er trimestre dans le groupe placebo (30,67 % vs 23,05%) ce qui favorise donc les fausses couches dans le groupe placébo car les fausses couches arrivent préférentiellement au 1er T.

De plus dans la table 1 de l’article, on voit que les patientes enceintes non vaccinées sont plus vieilles que les patientes vaccinées enceintes ce qui favorise automatiquement les fausses couches dans le groupe placébo.

 

6/ Des hommes dans une étude sur la grossesse

C’est peut-être anecdotique mais il est déroutant de trouver 819 hommes et aussi 605 personnes de sexe inconnu dans les tableaux de l’étude. Il n’est pas facile d’expliquer la présence de ces chiffres dans une étude sur la grossesse.

 

 

7/ Les effets indésirables significatifs

Un événement de santé significatif est défini ici comme un événement de santé suffisant pour entraîner un absentéisme au travail, une consultation médicale ou empêcher les activités quotidiennes.

 

La majorité des effets indésirables significatifs a eu lieu très rapidement puisque dans les 24h suivants l’injection : 54,9% suivant la 1ère dose et 82,4% suivant la 2ème dose.

Compte tenu de la rapidité d’apparition des symptômes, il est difficile de ne pas conclure à un lien entre les 2.

 

L’étude rapporte surtout qu’après la première dose, il y a eu 4% des femmes enceintes vaccinées qui ont eu un effets indésirables importants.

Et cela double presque pour la deuxième dose à 7,3%. La dose d’ARNm semble influer sur l’apparition des effets indésirable car le vaccin MODERNA (à 100µg) obtient 4% à la première dose mais 12,1% à la deuxième dose. C’est donc 3 fois plus. Le rôle des excipients dans ces effets indésirables ne peut être écarté.

 

Le tableau 4 des « informations supplémentaires » de l’article affinent ces résultats. Cette augmentation après la dose 2 peut aller jusqu’à 4,4 fois.

Il serait alors judicieux de poser la question de l’effet de la dose 3 (le booster). Mais l’article n’en parle pas…

 

Chacun met le seuil où il veut mais 7,3% est un chiffre inquiétant. Quasiment 1 femme sur 10.

Si l’article conclue que les vaccins ARNm ont « bon profil de sécurité pendant la grossesse » avec les valeurs qu’ils trouvent, ils ne prennent pas le temps de discuter le fait qu’il est surement impossible de trouver un autre vaccin, quasi obligatoire, avec des résultats aussi graves.

Mais cela va au-delà des chiffres si on regarde la nature des effets indésirables qui n’ont PAS touchés les non vaccinés du groupe contrôle :

  • 5 pertes de la vue
  • 15 incapables de marcher
  • 4 paralysies du visage
  • 1 choc anaphylactique
  • 12 problèmes neurologiques (paralysie, difficulté à uriner ou déféquer)
  • 1 convulsions
  • 10 coagulations anormales

 

Chacun met le seuil où il veut mais perdre la vue, être paralysé ou incapable de marcher ne semble pas cohérent avec la conclusion des auteurs : « bon profil de sécurité pendant la grossesse »

 

7/ Un vaccin qui ne protège pas du Covid ?

Sans oublier189 infections respiratoires (table 2). Même si l’article, bizarrement, ne le précise pas, il y a de fortes chances, compte tenu de la période, qu’il s’agisse de cas de COVID. Les vaccinés seraient donc presque 4 fois plus atteints que le groupe contrôle.

 

 

8/ Plus de fausses couches

Il faut remarquer que l’étude ne s’intéresse à aucun moment aux effets des vaccins ARNm sur les fœtus ou l’embryon. Il est scientifiquement et éthiquement très gênant que cet aspect ne soit pas traité même si ce n’est pas le sujet principal de l’étude. Le fœtus reste évidemment le sujet principal pour une femme enceinte.

Mais on trouve pourtant certaines informations sur les fausses couches.

 

Il faut rappeler que les fausses couches interviennent uniquement pendant les 2 premiers trimestres soit environ 22 semaines. Il est admis que les fausses couches touchent en moyenne entre 10 et 15% des grossesses et interviennent très majoritairement lors du 1er trimestre. [9] [10]

 

Fausses couches après la dose 1

L’article donne les fausses couches rapportées après la dose 1 dans la table 3 mais, comme annoncé, uniquement pour les 7 jours suivants l’injection.

Il faut noter que la répartition des fausses couches, présentée dans l’article, entre le 1er et le 2ème trimestre est cohérente avec ce qui est habituel. [11]

Il faut noter ensuite que les auteurs calculent des taux de fausses couches de 1,5%. Ils ne discutent pas ce chiffre, qui est très loin du taux habituel de 15%, car le calcul est fait sur 7 jours de suivi et non sur 22 semaines. [12]

 

Mais il est possible de calculer, de façon linéaire (proportionnelle) en première intention, le taux pour les 22 semaines.

 

Le nombre de fausses couches rapportés après la dose 1 pour le 1er trimestre est de 73 pour 3706 femmes (selon les chiffres du tableau 1 des données supplémentaire) sur une durée de 7 jours :

 

73*22 semaines = 1606 pour un échantillon de 3706 femmes

soit 43% de fausses couches.

C’est bien plus que les chiffres attendus.

Bien plus.

 

 

 

Fausses couches après la dose 2

Il est très étonnant que le même tableau ne soit pas donné pour le suivi après la dose 2. D’autant plus étonnant que tous les autres effets indésirables sont reportés dans le tableau 2 pour la dose 1 et 2.

 

Mais l’article nous informe, en une seule ligne, qu’il y a eu 175 fausses couches en plus. Sans préciser s’il s’agit de fausses couches du 1er ou 2ème trimestre alors que c’était le cas pour la dose 1. C’est bizarre.

De plus ces 175 cas devraient logiquement correspondre aux 7 jours suivant la dose 2. Mais les auteurs nous indiquent, que bizarrement, ils ont été jusqu’à 10 jours au-delà de l’injection.

Si on reprend le calcul avec un suivi de 10 jours alors :

 

175*15 = 2695 pour un échantillon de 5597 femmes

soit 48% de fausses couches.

 

En fait ce calcul devrait logiquement être fait sur l’échantillon ayant reçu la dose 2, soit 3114. On trouve alors 86% de fausses couches. Ce chiffre est plus qu’alarmant mais il est identique à celui de l’étude qui date d’avril 2021. [13]

 

Pour être le plus précis possible, il faut remarquer que la notion de temps devient très complexe à comprendre pour ces 175 cas supplémentaires.

En effet, le suivi prévu par l’étude est de 7 jours APRES l’injection. Il serait logique de dire que les 175 sont arrivés dans les 7 jours suivant la dose 2. Pourtant les auteurs, tout en affirmant qu’ils ne connaissent pas les dates précises des fausses couches (surement ont-ils trouvé que ce n’était pas une information pertinente…), nous expliquent que les 175 supplémentaires seraient intervenus sur un période allant de 7 jours avant à 10 jours après la dose 2.

 

Dans ce cas de figure on obtient

175*9 = 1575 pour un échantillon de 3114 femmes

soit 50% de fausses couches.

Ce qui reste tout aussi alarmant.

 

Quoi qu’il en soit, c’est tout de même plus de fausses couches que suite à la première dose.

Il y a eu 2 fois plus de fausses couches enregistrées au moment de la 2ème dose que dans les 7 jours après la première. C’est un chiffre plus qu’alarmant (mais cohérent avec les autres effets indésirables qui doublent quasiment aussi).

 

Totalité des fausses couches

Il est difficile d’être plus précis : les dates ne sont pas données avec précision par les auteurs.

Pour minimiser les approximations dues au manque de précision dans l’article, on peut dire qu’il y a eu en tout 80+175 soit 255 fausses couches pour 5597 personnes. Si on considère un suivi sur 14 jours pour être sûr d’englober toutes les fausses couches remontées dans l’article, alors

 

255*11 = 2805 pour un échantillon de 5597 femmes

soit 50% de fausses couches.

 

En conséquence, même avec des approximations statistiques (notamment par le manque de précisions des auteurs), il y a de quoi se poser beaucoup de questions tellement le taux de fausses couches trouvé est loin de la valeur admise, qui oscille autour de 15%.

  • Des questions concernant le nombre anormal de fausses couches.
  • Des questions concernant l’honnêteté est la compétence des auteurs de l’article.

 

 

Conflit d’intérêts ?

L’étude donne, comme il se doit, les conflits d’intérêt des auteurs. C’est un vrai festival.

Le « COVID-19 Vaccine Readiness funding » de l’Agence de la santé publique du Canada a financé cette étude. C’est cette agence, au Canada, qui travaille pour rendre le vaccin obligatoire avec bientôt 5 doses nécessaires pour être considéré comme « vacciné ».

 

De plus, les auteurs ont des quantités importantes de liens avec les fabricants de vaccins.

 

Il n’est pas facile de prouver que les conflits d’intérêt ont orienté les résultats d’une étude. Mais ici, compte tenu des éléments cités avant (7 jours, risques important trouvés, dépendant de la dose, fausses couches…) et la nature des conclusions données par les auteurs (« bon profil de sécurité »), les soupçons sont bien réels.

 

 

Conclusion

 

En préambule à cette conclusion on se doit de rappeler que les femmes enceintes, notamment par leur âge, ne présentent, vis-à-vis du COVID, aucun risque significatif (notamment par rapport à la grippe) et leur futur enfant encore moins. [14]

 

Il est évident que cette étude est une blague.

  • Payée par les fabricants.
  • Supervisée par les autorités sanitaires qui recommandent la vaccination.
  • Échantillon de 3108 femmes seulement (et pas 200000).
  • Disparition de 45% des femmes suivies pendant l’étude.
  • 7 jours de suivi seulement.
  • Suivi par téléphone sans visite médicale.
  • Presque 10% d’effets indésirables significatifs.
  • Des données incomplètes dans l’article ne permettant pas de faire des calculs corrects (fausses couches).

 

Alors la conclusion de l’article est tout à fait disproportionnée et incohérente par rapport aux données chiffrées que l’on trouve dans l’article.

Avant de mettre en première page une publication scientifique, il faut la lire en entier et pas seulement son résumé.

Car très souvent il ne correspond pas à la réalité de l’étude.

C’est encore le cas ici.

Malheureusement.

 

 

[1] https://www.thelancet.com/journals/laninf/article/PIIS1473-3099(22)00426-1/

[2] https://www.medisite.fr/coronavirus-covid-19-les-vaccins-a-arn-messager-sans-danger-pour-les-femmes-enceintes.5648211.806703.html

[3] https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/vaccin/les-vaccins-contre-le-covid-19-sont-sans-danger-pendant-la-grossesse-confirme-une-etude-canadienne_5304211.html

[4] https://www.20minutes.fr/sante/3336759-20220812-covid-19-vaccins-arn-messager-danger-pendant-grossesse-selon-etude-canadienne

[5] https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT04754594

[6] https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT04705116

[7] https://ourworldindata.org/explorers/coronavirus-data-explorer?facet=none&uniformYAxis=0&Interval=7-day+rolling+average&Relative+to+Population=false&Color+by+test+positivity=true&country=CAN&Metric=People+vaccinated+%28by+dose%29

[8] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35148837/

[9] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32255196/

[10] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25447360/

[11] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32255196/

[12] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/2021664/

[13] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33882218/

[14] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34467518/

 

 

 

 

Points à retenir :

  • Seulement 4 enfants seraient décédés du COVID en plus de 2 ans.
  • Les hospitalisations depuis décembre 2021 sont surtout de moins de 3 jours et « pour surveiller ».
  • 272 PIMS et 0 décès sur les 11 derniers mois depuis le rapport étudié ici.

 

La santé des enfants est une préoccupation naturelle. Les protéger est un devoir.

Mais il faut adapter les mesures de protection à la dangerosité du problème considéré. Sans quoi, on risque de choisir de les enfermer pour limiter les risques. De les priver d’école, de sport, de leur famille, de vie sociale… Entrainant alors des conséquences dramatiques (doublement de l’obésité chez les enfants : [12], hausse des suicides chez les enfants et les adolescents [13])

 

Après 28 mois (mars 2020- juillet 2022) de « crise » COVID, il semble utile de faire un retour sur le cas particulier des enfants en examinant les chiffres officiels, donnés par les structures sanitaires officielles (Santé Publique France).

 

 

 

Les hospitalisations pédiatriques

 

Pendant des mois, les hospitalisations pédiatriques pour COVID sont restées très faibles. Selon Santé Publique France (SPF), 6 en moyenne sur 20 mois.

Bizarrement, à partir de décembre 2021, on observe une explosion des hospitalisations en soins critiques.

La moyenne journalière passe à 58 sur la période de décembre 2021 à février 2022. C’est 900% d’augmentation.

 

 

Comment expliquer cette explosion de cas pédiatriques hospitalisés en soins critiques au moment où M. Véran annonce l’arrivée, 1 mois plus tard, de la possibilité de vacciner les 5-11 ans. ?

 

SPF indique alors que le variant DELTA est responsable. [1] de l’augmentation des hospitalisations, en omettant le fait que pendant les 6 mois précédents, le variant DELTA était déjà largement dominant sur le territoire et n’avait entrainé aucune élévation des hospitalisations.

Donc ce n’est pas une explication plausible.

D’ailleurs, début juillet 2022, SPF rectifiera en indiquant que le variant DELTA ne représente en fait que 15% des cas hospitalisés à partir de décembre 2021 [2]

SPF nous confirme aussi, par le graphique 4, que bizarrement, toujours à partir décembre 2021 apparaît une très forte augmentation des hospitalisations en soins critiques pour les enfants et plus précisément pour les nourrissons (67% des hospitalisations).

Néanmoins SPF nous rassure en indiquant qu’il n’y avait pas de caractères de gravité mais qu’il s’agissait « de nombreuses hospitalisations à visée de surveillance chez les nourrissons ».

 

D’ailleurs, la très grande majorité (63%) des patients ne restait même pas 3 jours en soins critiques, alors que la durée moyenne d’hospitalisation pour Covid-19 rapportée par l’ATIH est de 14,5 jours [3].

 

Le rapport de SPF ne détaille pas les actes médicaux proposés mais il serait intéressant de savoir si les soins prodigués utilisaient bien pleinement les capacités des services de soins critiques (oxygénothérapie par exemple). En effet, la durée d’hospitalisation inférieure à 3 jours, semble très courte pour la mise en place d’un protocole de soin critique.

 

Les hypothèses médicales ou virologiques ne semblent donc pas satisfaisantes pour expliquer cette soudaine explosion du nombre d’enfants hospitalisés. Surtout que 6 mois plus tard, SPF nous confirme qu’en fait, il n’y avait pas plus d’enfants malades ! juste des hospitalisations de « surveillance ».

 

L’augmentation, pour surveillance, du nombre d’enfants hospitalisés en soins critique, pourrait avoir pour objectif de justifier, auprès de la population, un discours politique favorable à la vaccination des plus jeunes ; le nombre important d’enfants hospitalisés pour COVID justifiant leur vaccination.

 

 

La mortalité COVID chez les enfants

 

Après 28 mois, le recul est suffisant pour évaluer la gravité du COVID pour les enfants. La mortalité COVID au niveau des enfants est extrêmement faible.

 

En France, selon SPF, qui prend soin de bien distinguer les cas de décès avec comorbidités et sans, 4 enfants sont décédés du COVID sur 28 mois. La mortalité annuelle est donc de 0,00001%. [2]

 

En Angleterre, entre mars 2020 et février 2021, il y a eu 3105 décès « toutes causes » chez les moins de 18 ans. Si on ramène à la population considérée ; on obtient une mortalité annuelle de 0,026%.

Sur la même période, 12 décès d’enfants ont été attribué au COVID. Si on ramène à la population considérée ; on obtient une mortalité de 0,0001%.

Un calcul simple montre qu’un enfant a en moyenne 260 fois moins de chances de mourir du COVID que de tout le reste.

[4] [5]

 

En Allemagne, aucun enfant en bonne santé âgé de 5 à 18 ans n’est mort du COVID au cours des 15 premiers mois de la pandémie. [6]

 

La conclusion de ces chiffres est que le COVID ne touche pas significativement les enfants (moins de 18 ans). Il faut se rappeler qu’il y a, pour les enfants, jusqu’à 40 décès par an pour la grippe, presque 100 décès par noyade par an, plus de 500 de cancer, etc…

Ces chiffres devraient, à eux seuls, rassurer la population concernant la dangerosité du COVID chez les jeunes.

SPF confirmera enfin en janvier 2022 que le COVID n’est pas « d’une gravité accrue … chez les enfants ». [7]

 

Comme ces chiffres sont effectivement extrêmement rassurants, et que le gouvernement l’a compris, il fallait trouver un autre indicateur plus « alarmant » pour maintenir la peur dans la population et légitimer la vaccination.

Les autorités de santé française ont alors choisi de parler du Syndrome inflammatoire multi-systémique (PIMS) de l’enfant.

 

 

Le Syndrome inflammatoire multi-systémique (PIMS) de l’enfant

 

Dans une note urgente du 25 juillet 2021 [8], la DGS (direction générale de la santé), alerte les médecins sur le syndrome inflammatoire multi-systémique (PIMS) de l’enfant et son dépistage.

 

Avant de décrire la nature du PIMS, la DGS indique que c’est une pathologie rare. Il n’y a eu que 520 cas au 13 juin 2021, soit 520 cas en 15 mois pour 13 millions d’enfants français.

C’est évidemment très peu, alors la DGS précise aussitôt que la pathologie est sévère et nécessite une hospitalisation urgente. Chacun jugera si l’utilisation du terme « sévère » est adaptée ou non car (et heureusement), la DGS indique 1 seul décès et aucun enfant en réanimation.

1 décès sur 13 millions d’enfants en 15 mois soit 0,000006% annuel.

 

En fait, il semblerait que cet enfant avait une pathologie neurodéveloppementale préexistante, ce qui ferait 0 mort en bonne santé en 15 mois [9].

 

 

Face à cette menace du PIMS considérée comme « sévère », la DGS demande que la détection soit la plus précoce possible et le document dresse alors la liste des symptômes possibles :

  • Une fièvre élevée avec altération de l’état général
  • Présence de signes digestifs
  • Signes cutanéo-muqueux
  • Signes respiratoires comme la toux
  • Etc…
  • Etc…
  • Etc…

 

La DGS reconnait que les signes du PIMS sont « peu spécifiques ».

Effectivement, il s’agit des mêmes symptômes que pour la majorité des maladies infectieuses juvéniles. Néanmoins la DGS informe que ces symptômes sont suffisants pour déclencher une hospitalisation immédiate.

La DGS va même plus loin et insiste sur le fait que tout « tableau évocateur » ou simplement « douteux » doit être adressé en milieu hospitalier dans les meilleurs délais. Y compris par appel du SAMU.

Ainsi, l’enfant sera hospitalisé dans les plus brefs délais et de façon urgente puis intégré dans un protocole de surveillance particulier, jamais imaginé pour aucune maladie.

Tellement urgente que les tests biologiques ne sont pas utiles. Même un test pour le COVID n’est pas nécessaire pour déclencher l’hospitalisation. De la fièvre et de la toux suffisent…

 

Quel médecin (généraliste ou pédiatre) a déjà envoyé, immédiatement, un enfant en hospitalisation pour un des symptômes précédents qui se retrouvent aussi pour :

  • Une gastro-entérite
  • Une grippe ; une IRA (Infection Respiratoire Aigüe)
  • Une angine
  • Une varicelle
  • Quasiment toutes les maladies infantiles ?

 

 

Les cas de PIMS

Que s’est-il passé depuis cette alerte de la DGS concernant les PIMS ?

Dans le dernier rapport du 7 juillet 2022, SPF nous confirme plusieurs points importants. [2]

 

  • Premièrement que le variant OMICRON est bien moins dangereux pour les enfants que le DELTA, qui l’était déjà peu. En effet, la part des enfants sans pathologie grave diminue encore dans les hospitalisations. SPF l’avait déjà dit fin mars 2022 en confirmant que le variant OMICRON ne donnait pas de PIMS [10]

 

  • Deuxièmement, au niveau des PIMS, le rapport de SPF du 7 juillet 2022 donne le nombre de PIMS sur les 28 mois depuis l’apparition du COVID.

1048

Il faut réaliser que cela ne représente que 38 cas de PIMS par mois pour 13 millions d’enfants soit une prévalence annuelle de 0,0035%.

 

  • Troisièmement, SPF établit le bilan des PIMS du 30 août 2021 au 26 juin 2022

272 PIMS soit une prévalence annuelle de 0,0023%.

Aucun décès à la suite du PIMS.

Pas un décès non plus pour COVID (avec ou sans PIMS) chez les enfants depuis presque 1 an.

 

De fin mars 2022 à juillet 2022, il n’y a plus que 1 ou 2 PIMS par semaine pour toute la France, pour presque 13 millions d’individus de moins de 18 ans alors que les vagues 6 et 7 sont montrées comme très graves.

Il faut aussi souligner que très peu de séquelles sont observées lors des suivis des cas de PIMS à 6 mois. [11]

 

 

 

En résumé, SPF nous informe que

  • Seulement 4 enfants sont décédés du COVID en plus de 2 ans.
  • Les hospitalisations depuis décembre 2021 sont surtout de moins de 3 jours et « pour surveiller ».
  • 272 PIMS et 0 décès sur les 11 derniers mois

 

 

 

Il n’y a donc aucune raison objective de craindre cette pathologie plus qu’une autre pour les enfants.

Il n’y a donc aucune raison objective de recommander la vaccination des enfants.

 

 

 

[1] https://www.santepubliquefrance.fr/content/download/405102/3326815

[2] https://www.santepubliquefrance.fr/content/download/450682/document_file/2022_LePointSur_Situation_Epidemio_0-17ans_7juillet.pdf

[3] https://www.atih.sante.fr/sites/default/files/public/content/4144/aah_2020_analyse_covid.pdf

[4] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34267387/

[5] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34764489/

[6] https://link.springer.com/article/10.1007/s00431-022-04587-5

[7] https://www.santepubliquefrance.fr/content/download/405102/3326815

[8] https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/dgs-urgent_70_pec_pims.pdf

[9] https://www.santepubliquefrance.fr/content/download/252588/document_file/COVID19_PE_20200514.pdf).

[10] https://santepubliquefrance.fr/etudes-et-enquetes/surveillance-nationale-des-cas-de-syndrome-inflammatoire-multi-systemique-pediatrique-pims/documents/bulletin-national/surveillance-des-cas-de-syndrome-inflammatoire-multi-systemique-pediatrique-pims-ou-mis-c-.-bilan-au-29-mars-2022

[11] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34043958/

[12] https://www.lepoint.fr/societe/l-obesite-des-enfants-a-double-depuis-le-debut-de-la-crise-sanitaire-26-04-2022-2473425_23.php

[13] https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/et-maintenant/et-maintenant-du-lundi-23-mai-2022-1299390

 

 

Nous accueillons aujourd’hui un article de Guillaume Girard, ingénieur spécialisé en gestion des risques chimiques et biologiques, publié par nos amis de l’AIMSIB. Il a compris très tôt que cette crise mondiale dépassait de beaucoup tout ce que l’Humanité avait vécu en terme de complexité sociétale. Avec patience et ténacité, il a tenu à réaliser un véritable travail de spécialiste en histoire contemporaine où la complexité de l’utilisation des données se trouve souvent exacerbée par les savoirs manquants. Il nous livre ici un décryptage exceptionnel de tout ce que cette histoire contenait de connu jusqu’en février 2023, à l’appui de 233 documents que l’on devrait tous archiver avant que certains ne disparaissent. Bonne lecture.  

 

https://www.aimsib.org/2023/04/02/la-covid-de-2019-a-fevrier-2023-voici-la-base-documentaire-la-plus-incontournable/

 

Auteur(s) : Equipe des Scientifiques Indépendants

Temps de lecture : 10 minutes

 

À Retenir

  • Inquiétude mondiale sur les cas de myocardites post-vaccinales chez des jeunes adultes.
  • Peut-on identifier une anomalie particulière chez les jeunes vaccinés contre la Covid qui développent une myocardite ?
  • Quasiment aucune différence sur la réponse immunitaire adaptative/spécifique entre les vaccinés en bonne santé et ceux qui ont développé une myocardite consécutive à la vaccination.
  • De la protéine Spike libre circule dans le sang des jeunes vaccinés qui ont développé une myocardite et pas chez ceux qui sont en bonne santé.

Introduction

Seulement 9 mois après la déclaration d’une situation de pandémie pour l’infection par le virus SARS-CoV-2, des technologies vaccinales à base d’ARNm ont reçu des autorisations conditionnelles et ont été largement distribuées dans de nombreux pays à travers le monde. Si dans un premier temps, l’administration de ces nouveaux vaccins a ciblé les populations les plus à risque, désormais, toutes les populations de plus de 6 mois sont éligibles. Les délais pour la conception, la fabrication à l’échelle industrielle et les tests d’activité et d’innocuité des vaccins anti-Covid à ARNm ont été réduits à quelques mois quand il fallait auparavant près de 10 ans. Pourtant, il n’était pas question pour les orgaismes décisionnaires d’inclure ce paramètre de compression extrême des délais dans l’évaluation d’une balance bénéfices/risques qui de fait était qualifiée d’extrêmement favorable à la vaccination de masse pour toutes les tranches d’âges. Cette évaluation, par anticipation, de la balance bénéfices/risques a malgré tout dû subir des « ajustements ». En effet, assez rapidement, des effets secondaires indésirables avec des niveaux de gravité de tout grade ont rapidement commencé à être signalés. La fréquence et le lien parfaitement établi de ces effets indésirables avec les injections anti-Covid sont la cause de débats passionnés avec des batailles de chiffres, de bases de données publiques plus ou moins bien renseignées [1]. En parallèle, une censure politique et médiatique n’autorise qu’un discours formaté sur les bénéfices de la vaccination anti-Covid. La caution à ce discours n’est pas le fruit d’observations rigoureuses en milieu réel mais les données fournies à discrétion par les industriels pharmaceutiques. Aussi, l’un des événements indésirables le plus frappant pour l’opinion publique a été la révélation de myocardites chez des adolescents et de jeunes adultes en bonne santé et exempts de facteurs de risque (voir l’article que nous avons déjà consacré au sujet : « Myocardites post-vaccinales : plus graves qu’annoncées ! ») [2]. Ces jeunes devaient légitimement être classés comme à risque quasi nul de faire une forme grave de la maladie même après contact avec les souches les plus infectieuses ou les plus pathogènes rencontrées depuis 3 ans de pandémie au SARS-CoV-2. On comprend donc l’émoi suscité et ce n’est qu’assez tardivement que « dans le cadre de la surveillance renforcée des vaccins utilisés contre la Covid-19, une enquête de pharmacovigilance a été mise en place. Cette enquête visait à surveiller en temps réel le profil de sécurité des vaccins disponibles en France à partir des déclarations réalisées par les professionnels de santé, les personnes vaccinées ou leur entourage. Les résultats de cette évaluation et de ce suivi ont été transmis aux membres du comité de suivi de l’ANSM et au réseau français des CRPV le 24 novembre 2022, afin d’identifier des signaux potentiels et d’envisager les mesures à prendre. » [3]

Au-delà de la fréquence réelle, en fonction du type de préparation vaccinale, de l’âge, du sexe, de facteurs de comorbidité [4], on s’accorde maintenant pour reconnaître à tous les niveaux, que le risque de myocardites a existé dès les premiers vaccins à ARNm ou à adénovirus, et qu’il persiste avec les nouvelles formulations vaccinales tenant compte de l’évolution des variants du SARS-CoV-2. Censure ou pas, la réalité de l’épidémiologie de la population exposée aux injections anti-Covid avec des degrés croissants de répétition émergera nécessairement d’ici quelques années si, à la fois, un niveau massif et universel d’injection est maintenu et si des effets aussi graves que des myocardites affectent la mortalité et l’espérance de vie des populations. En attendant, il est essentiel, sans attendre, de comprendre ce qui peut causer dans la formulation vaccinale des effets indésirables graves. Une façon simple d’approcher la question est de comparer des individus ayant reçu des injections anti-Covid ne présentant aucun symptôme d’effet indésirable et des sujets ayant développé une myocardite post-vaccinale. C’est justement ce qu’ont entrepris des équipes affiliées à trois prestigieux hôpitaux de Boston aux Etats-Unis, le Brigham and Women’s Hospital, le Massachusetts General Hospital et le Children’s Hospital. Les résultats de leur étude ont été publiés en ligne le 4 janvier 2023 dans le journal Circulation (journal de référence de l’association américaine de cardiologie) [5].

Une immunité humorale conforme aux attentes

61 adolescents et jeunes adultes (entre 12 et 21 ans) ont été recrutés qui, soit, pour 45 d’entre eux, ne présentaient aucune séquelle de l’injection des vaccins à ARNm de Pfizer (BNT162b2) ou de Moderna (mRNA-1273) ou soit, pour 16 d’entre eux (13 hommes), avaient développé une myocardite entre 1 et 19 jours après injection (médiane de 4 jours). Pour ces derniers, il s’agissait de myocardite apparue pour 12 d’entre eux après la deuxième dose de vaccin, alors que 2 avaient développé la pathologie après une seule injection. Tous ces patients se caractérisaient par des niveaux élevés de troponine T cardiaque (médiane à 260 ng/L) et de protéine C réactive (médiane à 29,75 mg/L). Les sujets témoins ont été analysé jusqu’à 3 semaines après la seconde injection vaccinale.

Dans la mesure où le premier objectif de la stratégie vaccinale adoptée pour la Covid19 a été la capacité à produire des anticorps neutralisant la protéine Spike (pour laquelle code l’ARNm des préparations vaccinales), les auteurs ont comparé les profils d’anticorps spécifiquement induits par la vaccination anti-Covid chez les deux groupes de sujets étudiés en se focalisant sur des échantillons sanguins collectés dans les 11 jours suivant la seconde injection vaccinale de façon à limiter les biais. Même s’il existe une hétérogénéité des profils au sein des sérums de chaque groupe de sujets, il n’apparait pas de différence significative pour la concentration des immunoglobulines de type IgM, IgG ou IgA dirigées contre la Spike dans le groupe en bonne santé et le groupe ayant développé une myocardite. L’activité des anticorps est liée à leur capacité à se fixer par leur partie constante à des récepteurs présents à la surface de différentes cellules de l’immunité innée. Mais il n’a pas été observé de capacité différente à ce que les immunoglobulines des deux groupes de sujets se fixent à des récepteurs FcγR2a, FcγR2b, FcγR3a, ou FcγR3b. Ainsi, des tests fonctionnels in vitro de la capacité de dépôt du complément dépendant des anticorps (l’activation du complément étant une des premières barrières de l’immunité innée contre les pathogènes), ou de phagocytose par des cellules neutrophiles ou d’une lignée monocytaire n’ont pas montré de différence significative entre le groupe en bonne santé et le groupe myocardite. Il semble donc que dans les deux groupes, les sujets ont développé une immunité humorale susceptible de conférer une protection contre le SARS-CoV-2 et il n’y a pas d’indication que les sujets ayant développé une myocardite ont généré une réponse anticorps foncièrement différente de celle des sujets restés en bonne santé. Afin de caractériser plus spécifiquement le panel d’anticorps produits et donc le type de réponse immunitaire, les chercheurs ont effectué une recherche d’auto-anticorps qui semble n’avoir rien décelé d’anormal dans aucun des sérums testés ; même si l’on peut regretter un manque de données (au niveau méthodologique et des résultats) pour étayer cette affirmation. D’autre part, une recherche en profondeur par la technique de l’affichage de phage (qui permet d’identifier des interactions de haute affinité entre des anticorps et des antigènes) de la réactivité anticorps au virome n’a pas indiqué de différence notable entre tous les échantillons testés des deux groupes de sujets de l’étude. Ainsi les sujets étaient tout aussi fortement réactifs à des pathogènes usuels tels que virus respiratoires (virus syncytial respiratoire, grippe, et beta-coronavirus), des virus herpétiques (virus simplex de type1, cytomegalovirus, virus d’Epstein-Barr) et des souches vaccinales (rougeole, rubéole et oreillon).

Une immunité cellulaire T sensiblement équivalente

Par la suite les chercheurs ont voulu évaluer les réponses contrôlées par les lymphocytes T, un des acteurs essentiels de la réponse adaptative. Pour cela ils ont utilisé la technique de cytométrie en flux multi-paramétrique qui permet de caractériser de façon très sensible des marqueurs spécifiques à des sous-populations cellulaires particulières et de quantifier précisément les effectifs pour chacune des sous-populations de lymphocytes T identifiées. Il est ainsi possible de distinguer des populations naïves, de populations mémoires, ou effectrices, pour chaque niveau de différenciation, et donc de mesurer l’évolution et la maturation de ces cellules immunitaires. Que ce soit pour les lymphocytes CD4 ou CD8, globalement, la distribution des différentes sous-populations est sensiblement la même chez les vaccinés en bonne santé et ceux ayant développé une myocardite. En examinant spécifiquement les lymphocytes T CD4 éduqués contre le SARS-CoV-2, il n’y a pas non plus de différence significative. La stimulation de cellules CD4 et CD8 par des fragments de la protéines Spike du SARS-CoV-2 n’a pas non plus induit une fréquence différente de sécrétion d’un puissant antiviral, l’interféron-gamma, selon le groupe de sujets étudiés. La seule différence observée sur cette immunité à cellules T est une fréquence plus élevée de cellules CD4 exprimant également à leur surface le marqueur PD-1 chez les individus avec myocardite. Cela pourrait refléter un niveau plus important d’épuisement de cette sous-population particulière.

Un profil différent de cytokines

Une part importante de la réaction de défense aux infections est apportée par la sécrétion de cytokines qui permettent de signaler la présence locale d’un intrus et de stimuler l’activité effectrice des acteurs cellulaires de la réponse antivirale. Aussi, les auteurs ont dosé 10 cytokines et ont cette fois observé des différences nettes entre vaccinés en bonne santé et atteints de myocardite. En particulier, is ont observé une augmentation significative de l’IL-6, l’IL-8, l’IL-10, l’interféron-gamma et le TNF-alpha et une diminution de l’IL-4 chez les sujets atteints de myocardite. Dans la mesure où la numération sanguine a révélé une élévation du taux de neutrophiles chez les vaccinés avec myocardite, les résultats des dosages de cytokines suggèrent une activation de l’immunité innée.

De la Spike circulante uniquement en cas de myocardite

Afin de préciser l’effet de la stimulation de l’immunité innée, des tests de détection ultra-sensible ont été réalisés pour mesurer dans le sang les productions de protéines entières Spike et de son sous-produit de clivage S1 induits par les injections vaccinales. Dans un premier temps, très peu de S1 a pu être détectée chez tous les sujets testés. Néanmoins en traitant avec un agent dénaturant les échantillons sanguins de façon à déstabiliser l’éventuelle interaction d’anticorps avec la protéine S1, près du tiers des échantillons révélaient alors cette protéine, dans les deux groupes étudiés. Mais plus intéressant, en dosant la protéine Spike entière, on s’aperçoit que les adolescents qui font une myocardite ont un taux élevé de cette protéine libre, c’est-à-dire non complexée à des anticorps alors que cette forme libre est indétectable chez les sujets asymptomatiques. Ce taux élevé de protéine Spike réactive a été détecté aussi bien chez des garçons que des filles. Par ailleurs, dans la mesure où les prélèvements n’ont pas tous été effectués au même moment par rapport à la seconde injection vaccinale, il a été étudié l’éventuel déclin de la détection de Spike en fonction du temps écoulé depuis la seconde injection vaccinale. Autant S1 n’est détectée que pendant la première semaine post-injection, autant Spike persiste jusqu’à au moins 3 semaines après l’injection avec un déclin qui semble lent.

On a donc une protéine Spike libre qui échappe à la neutralisation par des anticorps qui sont pourtant bien présents en quantité suffisante chez les vaccinés qui développent une myocardite. On sait maintenant que la Spike elle-même a plusieurs actions néfastes et peut par exemple stimuler un dysfonctionnement des péricytes cardiaques qui tapissent les petits vaisseaux du coeur [6] ou entrainer une inflammation de l’endothélium, notamment à travers la modulation négative de l’expression de l’enzyme de conversion de l’angiotensine 2 [7].

Limitations de l’étude

La principale limite de l’étude est liée à des effectifs qui restent très modestes et nécessitent donc une confirmation indépendante des principaux résultats dans un autre échantillon de population. Par ailleurs, comme trop souvent le délai de suivi reste très court (3 semaines au plus) et il serait important de pouvoir suivre les sujets au moins quelques mois afin par exemple de s’assurer que le niveau de Spike libre reste indétectable chez les sujets asymptomatiques et savoir si chez les sujets à myocardites il finit par disparaître ou pas. Dans la mesure où les atteintes cardio-vasculaires sont un sujet majeur de préoccupation, on se demande si l’observation faite d’une Spike circulante est spécifique des myocardites ou si elle serait retrouvée dans les cas de péricardites mais également toutes les conditions pathologiques impliquant le système vasculaire.

Tous les sujets examinés dans l’étude étaient asymptomatiques par rapport aux symptômes classiquement induits par une infection naturelle au virus SARS-CoV-2. S’il est donc très peu crédible que la protéine Spike détectée chez les sujets avec myocardites soit, au moins dans certains cas, liée à une infection plus ou moins récente par le SARS-CoV-2, la mention explicite de non-détection de particules virales chez tous les sujets étudiés n’est pas indiquée. De plus, nous ne disposons pas d’information permettant d’exclure le fait que les sujets ayant développé une myocardite avaient significativement été plus exposés ou infectés au virus SARS-CoV-2 avant les injections vaccinales que les sujets n’ayant pas développé de myocardites. En effet, il a été montré récemment qu’il était possible de détecter de la protéine Spike circulant dans le sang de sujets développant une forme longue de la Covid-19 jusqu’à un an après l’infection initiale par le SARS-CoV-2 [8].

Enfin, si l’on retient que la protéine Spike qui a été détectée ne peut provenir que d’une fabrication induite par la traduction cellulaire des ARNm injectés, on peut se demander s’il reste des ARNm de la préparation vaccinale dans le sang des asymptomatiques ou des sujets faisant une myocardite et existe-t-il une éventuelle corrélation entre présence d’ARNm et de protéine Spike libre ? On rappelle que de l’ARNm vaccinal a pu être détecté dans le sang circulant de sujet en bonne santé jusqu’à au moins 15 jours après vaccination [9].

Conclusions

Même si corrélation n’est pas raison,Il est urgent que des études soient réalisées de façon plu systématique pour évaluer la présence de cette protéine Spike circulante dans une large population de sujets ayant reçu 2, 3, 4, 5 doses de préparations vaccinales à ARNm en séparant les sujets développant des effets indésirables graves et en partitionnant les populations selon l’âge et le sexe.

Article en pdf disponible ici :  Spike circulante_vaccinés_myocardites_jan23 

Références

[1] https://reinfocovid.fr/base_documentaire/etude-critique-du-rapport-de-lopecst-n-5263-assemblee-nationale-et-n-659-senat-sur-les-effets-indesirables-des-vaccins/

[2] générer un lien hypertexte vers l’article de RéinfoCovid d’octobre 2022: « Myocardites post-vaccinales : plus graves qu’annoncées ! ») : https://reinfocovid.fr/science/myocardites-post-vaccinales-plus-graves-quannoncees/

[3] https://ansm.sante.fr/actualites/point-de-situation-sur-la-surveillance-des-vaccins-contre-la-covid-19-periode-du-25-11-2022-au-22-12-2022

[4] Le Vu S, Bertrand M, Jabagi MJ, Botton J, Drouin J, Baricault B, Weill A, Dray-Spira R, Zureik M. Age and sex-specific risks of myocarditis and pericarditis following Covid-19 messenger RNA vaccines. Nat Commun. 2022 Jun 25;13(1):3633. doi: 10.1038/s41467-022-31401-5. PMID: 35752614; PMCID: PMC9233673. (article disponible gratuitement en ligne : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35752614/)

[5] Yonker LM, Swank Z, Bartsch YC, Burns MD, Kane A, Boribong BP, Davis JP, Loiselle M, Novak T, Senussi Y, Cheng CA, Burgess E, Edlow AG, Chou J, Dionne A, Balaguru D, Lahoud-Rahme M, Arditi M, Julg B, Randolph AG, Alter G, Fasano A, Walt DR. Circulating Spike Protein Detected in Post-COVID-19 mRNA Vaccine Myocarditis. Circulation. 2023 Jan 4. doi: 10.1161/CIRCULATIONAHA.122.061025. Epub ahead of print. PMID: 36597886.

[6] Avolio E, Carrabba M, Milligan R, Kavanagh Williamson M, Beltrami AP, Gupta K, Elvers KT, Gamez M, Foster RR, Gillespie K, Hamilton F, Arnold D, Berger I, Davidson AD, Hill D, Caputo M, Madeddu P. The SARS-CoV-2 Spike protein disrupts human cardiac pericytes function through CD147 receptor-mediated signalling: a potential non-infective mechanism of COVID-19 microvascular disease. Clin Sci (Lond). 2021 Dec 22;135(24):2667-2689. doi: 10.1042/CS20210735. PMID: 34807265; PMCID: PMC8674568.(article disponible gratuitement en ligne : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34807265/)

[7] Lei Y, Zhang J, Schiavon CR, He M, Chen L, Shen H, Zhang Y, Yin Q, Cho Y, Andrade L, Shadel GS, Hepokoski M, Lei T, Wang H, Zhang J, Yuan JX, Malhotra A, Manor U, Wang S, Yuan ZY, Shyy JY. SARS-CoV-2 Spike Protein Impairs Endothelial Function via Downregulation of ACE 2. Circ Res. 2021 Apr 30;128(9):1323-1326. doi: 10.1161/CIRCRESAHA.121.318902. Epub 2021 Mar 31. PMID: 33784827; PMCID: PMC8091897. (article disponible gratuitement en ligne : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33784827/)

[8] Swank Z, Senussi Y, Manickas-Hill Z, Yu XG, Li JZ, Alter G, Walt DR. Persistent circulating SARS-CoV-2 spike is associated with post-acute COVID-19 sequelae. Clin Infect Dis. 2022 Sep 2:ciac722. doi: 10.1093/cid/ciac722. Epub ahead of print. PMID: 36052466.

[9] Fertig TE, Chitoiu L, Marta DS, Ionescu VS, Cismasiu VB, Radu E, Angheluta G, Dobre M, Serbanescu A, Hinescu ME, Gherghiceanu M. Vaccine mRNA Can Be Detected in Blood at 15 Days Post-Vaccination. Biomedicines. 2022 Jun 28;10(7):1538. doi: 10.3390/biomedicines10071538. PMID: 35884842; PMCID: PMC9313234. (article disponible gratuitement en ligne : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35884842/)

Auteur(s) : Equipe des Scientifiques Indépendants

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À Retenir

  • Les vaccins anti-COVID ne montrent pas d’effets positifs sur les contaminations.
  • Les chiffres fournis par l’étude montrent une augmentation des cas chez les vaccinés.
  • Même dans un environnement clos comme une prison, les contaminations ne sont pas plus fréquentes que dans la vie extérieure.

Introduction

Une dirigeante de Pfizer a confirmé, au mois d’octobre 2022, avec le sourire, devant la Commission européenne que l’efficacité des vaccins sur la transmission n’avait jamais été testée. Ainsi les discours qui recommandent la vaccination pour protéger les autres ne sont pas basés sur des évaluations scientifiques mais sur des croyances.

Croyances qui ont permis de suspendre des soignants pour « soi-disant » protéger les patients.

Pour valider la vaccination comme efficace contre les transmissions, des études paraissent encore. Ainsi, le 2 janvier 2023 est paru dans « Nature Medicine », un nouvel article exposant une étude sur l’efficacité des vaccins anti-Covid à réduire les transmissions. [1]

Dans un contexte où la 5ème dose de vaccin, en moins de 2 ans, est recommandée, et où les responsables sanitaires et politiques français continuent de clamer que le vaccin réduit les contaminations en brandissant cette étude, il convient de l’examiner.

Conflits d’intérêts

Depuis 3 ans, les conflits d’intérêts en médecine sont apparus au grand jour et se sont visiblement accentués. Les chercheurs essayent, souvent avec beaucoup de difficultés, de trouver des résultats en phase avec les attentes politiques.

L’étude analysée ici [1] vient de l’université de Californie qui est, avec New-York, l’état américain le plus promoteur des vaccins et des autres restrictions sanitaires (masques, confinements…) vis-à-vis de la COVID.

Si on ne peut affirmer que l’étude est orientée, il est, a minima, raisonnable de soulever cette question.

Ce qui est plus indiscutable, ce sont les conflits d’intérêts des auteurs et surtout de Joseph A. Lewnard. Il est financé par Pfizer, il fait partie de nombreuses études sur les vaccins [2] ou les traitements de Pfizer comme le Paxlovid. [3]

Les problèmes de cohérence des auteurs

Population à risque

Pour une raison difficilement compréhensible, les auteurs répètent plusieurs fois que les détenus et personnels de prison sont très vulnérables et à haut risque.

Pourtant les détenus sont des populations jeunes en moyenne (moyenne vers 40 ans selon les chiffres de l’étude (table 1 des suppléments) avec très peu de détenus de plus de 65 ans. Pareil pour les personnels de la prison.

Il faut noter que l’étude ne fournit pas les informations concernant la masse corporelle ou les comorbidités.

Contamination dans les prisons et en dehors

Les auteurs proposent de libérer les détenus pour éviter qu’ils ne se contaminent avec le COVID à cause de la promiscuité.

Chacun appréciera cette recommandation.

Pourtant les auteurs soulignent qu’il y a globalement moins de contaminations dans les prisons (30%) qu’ils ont suivies que par rapport aux foyers individuels (29-53%).

Le discours des auteurs ne semble donc pas cohérent puisque selon leurs chiffres, les détenus ont moins de risque que le reste de la population.

Omicron serait moins contagieux

Les chiffres du nombre de cas présentés par les auteurs soulèvent un autre problème de cohérence car l’épidémie induite par le variant Omicron, devenu majoritaire aux USA en décembre 2021, a fait bien plus de cas que les variants précédents, et cela sur toute la planète.

Aux Etats-Unis, comme en Californie (lieu de l’étude), le nombre de cas a été multiplié par environ 2,5 fois, voire plus.

Alors que pour l’étude en question, il y a moins de cas avec Omicron qu’avec les variants précédents. C’est aussi en contra diction avec le reste de la planète.

Les prisons californiennes semblent donc être un endroit unique sur la planète. Il est pourtant évident que ce type d’incohérence influence les résultats de l’étude.

Nous avons contacté les auteurs à ce sujet mais ils ne nous ont apporté aucune réponse à ce jour.

Des prisons bien différentes

Les chiffres proposés montrent que 2 prisons représentent à elles seules presque 30% des cas. Alors que 8 prisons ne présentent aucun cas.

Cette répartition très déséquilibrée pose aussi questions.

Significativité et précision

La significativité permet d’assurer (avec la certitude choisie) que 2 résultats sont différents, que le hasard ne peut être responsable de la différence observée.

Les auteurs ne discutent jamais de significativité statistique.

Alors que leurs résultats ne présentent clairement pas des différences significatives.

Par exemple, pour la Figure 4 de l’article, l’incertitude ne montre aucune réduction significative du risque infectieux après avoir reçu des injections vaccinales par rapport à une infection naturelle.

Ce graphique indique simplement qu’une vaccination n’apporte pas une protection plus importante. D’ailleurs les auteurs le disent dans leur discussion « La vaccination et l’infection antérieure étaient chacune associées à des réductions similaires de l’infectiosité pendant l’infection par le SARS-CoV-2 »

En résumé, ce graphique ne permet pas de dire que la vaccination apporte un avantage par rapport aux gens déjà infectés.

Prenons le tableau 3 des suppléments de l’étude et particulièrement la réduction pour les gens ayant reçu 2 doses. La réduction est de 2,7% mais avec un intervalle qui va de -15,5 à 24,9%.

Il faut comprendre que ce résultat n’a aucune significativité.

C’est comme vous prédire que demain votre taille sera entre 0 et 200 cm, la belle affaire !

Quasiment l’ensemble des résultats de l’étude ne montre pas une significativité suffisante pour en tirer des conclusions.

Baisse d’efficacité vaccinale avec le temps.

Il est admis que la protection diminue rapidement avec le temps. Même les pouvoirs publics l’ont admis puisqu’ils disent et recommandent, pour pallier ce constat, de réaliser un rappel tous les 3 mois.

Pourtant les chiffres de l’étude, sur plus d’un an, ne montrent pas cette diminution

Ces résultats, en contradiction avec ce qui est observé partout ailleurs posent aussi questions.

Les chiffres de l’étude qui ne sont pas discutés par les auteurs

L’étude contient plusieurs chiffres qui ne sont ni exploités ni discutés par les auteurs. Il est difficile de croire que les auteurs n’ont pas fait l’exploitation exhaustive de leurs résultats. Mais il est possible qu’ils aient choisi de ne pas les présenter car ils n’iraient pas vers l’objectif qui pourrait être de renforcer la politique vaccinale.

Nous les avons contactés à ce sujet mais ils ne nous ont apporté aucune réponse à ce jour.

Le premier élément intéressant concerne les chiffres présentés dans l’étude sur les cas « index » (initiaux).

Selon la figure 2, il y a eu 273 cas index chez les non vaccinés et 953 chez les vaccinés soit 22,3% et 77,7 % respectivement.

Le graphique de la figure 1d montre la couverture vaccinale de la population étudiée. Cela permet de déterminer que, en moyenne sur la période considérée, il y a 70% des personnes qui sont vaccinées au moins 2 fois sur la période.

Il est alors possible de calculer l’efficacité vaccinale sur la contamination.

(nombre de Vaccinés Malades * (1-p))/(nombre de Non Vaccinés Malade * p) où p est le pourcentage de vaccinés et donc 1-p celui de non vaccinés

Le calcul donne le résultat de

-49%

C’est une efficacité négative.

C’est-à-dire que le vaccin ne protège pas (il aurait fallu un résultat positif) mais qu’en plus il aggrave la situation : vous avez plus de chance d’être infecté si vous êtes vaccinés.

Il est compréhensible que les auteurs de l’étude ne discutent pas ces chiffres. Mais, les connaissant, il est difficile de valider, comme les auteurs, que les vaccins COVID sont très utiles sur la réduction des transmissions.

Le deuxième élément intéressant concerne les chiffres présentés sur les cas graves et la létalité.

Sur les 5 mois de suivi des 111 687 personnes il est possible de calculer :

  • la mortalité COVID : 0%

  • la létalité COVID : 0%

  • la prévalence de cas graves = 0,14%

Ces résultats sont cohérents avec les chiffres disponibles au niveau mondial et montrent, rappellent, que le variant Omicron est moins grave que la grippe.

La question se pose de savoir s’il est utile de vacciner avec autant de publicité et de ferveur compte tenu de ces chiffres.

Réduction de contamination

Les résultats montrent clairement, sans même discuter l’absence de significativité, qu’une infection est aussi protectrice qu’une vaccination.

Et l’étude nous confirme que vacciner des gens déjà immunisés naturellement n’apporte rien de significatif.

Cette étude montre surtout que la vaccination des soignants n’apporterait, scientifiquement, rien de significatif.

Faire la comparaison des gens non vaccinés sans infection avec les autres semble peu pertinent car en 2023, il est difficile de trouver des soignants qui auraient échappé à l’infection par le SARS-CoV2.

Il faut remarquer que de nombreuses études ont confirmé l’avantage de l’infection naturelle sur la vaccination vis à vis des réinfections. Les différences de mécanismes immunitaires entre les 2 légitiment ces observations.

Réduction de transmission

L’étude ne montre pas d’impact de la vaccination contre l’infection mais réussit tout de même à trouver un faible impact sur la transmission.

La diminution du risque de transmission est de

  • 22% (6–36%) avec une infection au COVID

  • 23% (3–39%) avec le vaccin

  • 40% (20–55%) avec une infection et le vaccin

Mais les auteurs n’expliquent pas comment ils calculent l’ensemble de ces valeurs.

Il est évident que c’est une complexe modélisation mathématique car l’un des auteurs en est spécialiste. En effet, plusieurs des études des auteurs sont des modélisations mathématiques (notamment au sujet de l’épidémie COVID).

De plus, les auteurs décrivent des paramètres de leur modélisation sans pour autant les expliciter et en donner les valeurs :

  • « Nous avons également ajusté l’infection antérieure dans les analyses pour tenir compte des préoccupations potentielles concernant la sensibilité différentielle liée à une infection antérieure chez les personnes vaccinées par rapport aux personnes non vaccinées ».

  • « Score de propension (à recevoir la vaccination) »

Comme dans toutes les modélisations, il y a des paramètres peu compréhensibles (puisque non expliqués par les auteurs) avec des valeurs dont les choix ne sont pas non plus discutés. Le problème vient du fait que le changement de ces valeurs modifie de façon importante les résultats.

En d’autres termes, les résultats de modélisations, surtout en biologie, doivent être pris avec la plus grande prudence et au regard des objectifs des auteurs.

Les valeurs avancées ici doivent être prises avec une grande prudence tant les problèmes soulevés à la lecture de l’article sont nombreux.

Conclusion

En conclusion ce type d’étude est utilisé pour maintenir un sentiment fort, et assuré, contre la réintégration.

Malheureusement, cette étude pose de nombreuses questions sur la fiabilité des chiffres avancés. Et malgré cela, l’étude est très loin d’apporter les chiffres suffisants pour confirmer que les vaccins diminuent les contaminations et ne contredit pas l’ensemble des chiffres qui montre depuis presque 2 ans que les vaccins ne diminuent pas les contaminations ou la transmission

Bien au contraire.

En résumé, la suspension des soignants n’est pas justifiée scientifiquement ou médicalement. C’est une décision politique qui nuit aux soignants (suspendus ou non) et aux patients.

C’est intolérable.

Références

[1] https://www.nature.com/articles/s41591-022-02138-x

[2] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34001753/

[3] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35737591/

Auteur(s) : Equipe des Scientifiques Indépendants

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À Retenir

  • Aucun vaccin anti-Covid n’a permis jusqu’à maintenant d’empêcher l’infection par le SARS-CoV-2.
  • Chaque variant émergeant du SARS-CoV-2 échappe à notre surveillance immunitaire
  • Les derniers sous-variants Omicron sont hautement résistants in vitro à la neutralisation par les anticorps induits aussi bien par la vaccination avec les derniers boosters anti-Omicron que par une infection naturelle antérieure.

Introduction

-La circulation du SARS-CoV-2 n’est pas finie, notamment en raison de l’émergence de variants Omicron et de leurs sous-variants. Ainsi, si le sous-variant BA.5 est globalement dominant actuellement, d’autres sous-variants sont en émergence pour prendre le dessus dans ce que l’on pourrait qualifier de « soupe de variants ».

C’est ainsi que les scénarios alarmistes préviennent que de nouvelles vagues d’infections sont à venir avec BQ.1 et son descendant BQ.1.1 qui se sont largement répandus en Amérique de Nord et en Europe après avoir été détectés initialement au Nigéria au début juillet 2022. A la fin de l’automne ces variants représentaient plus de 60% des détection de SARS-CoV-2 en France. Mais en parallèle, les variants XBB et XBB.1 sont devenus prédominants dans l’Est asiatique après avoir été identifiés en Inde à la mi-août. On pense que BQ.1 et BQ1.1 ont évolué à partir de BA.5, tandis que XBB et XBB.1 proviennent de la recombinaison entre 2 sous lignages de BA.2.

D’ailleurs l’évolution de ces sous-lignages ne cessent pas, étant accompagnée d’une complexité galopante de mutations. Ainsi, la protéine Spike du variant dominant BQ.1 possède les mutations K444T et N460K en plus des mutations déjà présentes dans BA.5. Aussi, la Spike du variant prédominant XBB possède 14 mutations de plus que celles déjà dans BA.2. Finalement, on est à nouveau dans la situation subie lors de l’apparition du premier variant Omicron il y a un an, avec la même question qu’alors : est-ce que l’efficacité neutralisante de l’arsenal industriel à notre disposition (anticorps monoclonaux, préparations vaccinales) sera suffisante ?

C’est cette question à laquelle des investigateurs américains de la prestigieuse université Columbia ont tenté de répondre et pour laquelle ils ont publié un article dans la grande revue de référence en biologie moléculaire et cellulaire, Cell (en ligne depuis le 14 décembre 2022) [1].

Une neutralisation déficiente des anticorps induits par la vaccination

Pour savoir si les sous-variants d’Omicron BQ.1, BQ.1.1, XBB et XBB.1 présentaient une résistance aux anticorps produits par les populations vaccinées contre la Covid, 5 cohortes cliniques ont été examinées.

Tout d’abord 15 sérums provenaient de sujets (hommes et femmes) entre 26 et 68 ans, 14 à 90 jours après la troisième injection, en majorité de la préparation originale contre la souche Wuhan, BNT162b2 (Pfizer) ou dans 3 cas du mRNA-1273 (Moderna).

Ensuite, 19 sérums provenaient d’hommes ou de femmes entre 48 et 63 ans, 20 à 36 jours après la quatrième injection de la préparation vaccinale originale (quasi-exclusivement du Pfizer, 18 cas/19).

Le troisième groupe de 21 sérums provenaient d’hommes et de femmes (23 à 49 ans) ayant reçu 3 injections de la préparation originale puis une quatrième injection bivalente (Pfizer ou Moderna) incorporant à la fois la version Wuhan et la version BA.5 de l’ARNm codant pour la Spike. Ces sérums ont été prélevés 23 à 30 jours après la 4e injection.

Enfin, les deux derniers groupes étaient constitués de sérums de 14 et 20 sujets (entre 22 et 61 ans) ayant reçu 2, 3 ou 4 injections de la préparation originale puis ayant été infectés par les variants BA.2 ou BA.5 respectivement. Et encore une fois, les sérums ont été collectés entre 14 et 164 jours après déclaration d’infection (mais la plupart sont dans le mois qui suit).

Les chercheurs ont produit des pseudovirus correspondant aux variants avec la mutation D614G (dominant en Europe en janvier 2021, appelé aussi variant Alpha), BA.2, BA.5, BQ.1, BQ.1.1, XBB, et XBB.1. Et des cultures de cellules ont été infectées par ces pseudovirus en présence de dilutions des sérums des 5 cohortes mentionnées précédemment. La neutralisation des virus a été dosée de façon très sensible.

Comme attendu, toutes les souches postérieures au variant Alpha échappent mieux à leur neutralisation (sur la Figure ci-dessus, vous voyez une baisse très nette de l’ID50, pour tous les groupes, à droite de D614G et l’amplitude de la diminution est indiquée au-dessus des points de mesure). Mais de façon alarmante, la réduction de la neutralisation atteint des facteurs supérieurs à 70 fois avec les variants plus récents chez des sujets triplement injectés.

Par ailleurs, bien que quasiment tous les sérums présentent des anticorps contre les variants BA.2 et BA.5, une majorité de sérums, en condition de plus faible dilution, ne parviennent pas à neutraliser le virus. Cette tendance est observée dans les autres cohortes et c’est le variant XBB.1 qui échappe le plus à la neutralisation, suivi de XBB, BQ.1.1 et BQ.1.

On note également que le pouvoir de neutralisation est sensiblement meilleur avec les sérums de sujets infectés par BA.2 ou BA.5 qu’avec 4 injections ou 3 injections originales et le bivalent. Ce qui pourrait laisser penser que la rencontre du virus entier vivant est plus immunogène que la vaccination à ARNm telle que proposée actuellement.

Les résultats des tests de neutralisation ont permis aux auteurs de construire une carte antigénique pour décrire l’éloignement relatif entre les différents variants testés. Ils anticipent ainsi que le variant XBB.1, dans sa dérive antigénique, s’est déjà autant éloigné de BA.5 que celui-ci ne s’était éloigné d’Alpha. Ainsi XBB.1 serait environ 63 fois plus résistant à la neutralisation par les anticorps sériques que BA.2 et 49 fois plus résistant que BA.5.

Des anticorps monoclonaux sans réponse

Pour comprendre d’où vient la perte d’activité neutralisante des anticorps sériques contre les variants BQ.1, BQ.1.1, XBB et XBB.1, Wang et ses collaborateurs ont testé un panel de 23 anticorps monoclonaux qui ciblent différents motifs tridimensionnels (épitopes) de la protéine Spike.

Il est important de noter que tous ces anticorps monoclonaux ont à l’origine une activité appréciable contre le premier variant Omicron, et d’ailleurs 4 sont destinés à la clinique : tixagevimab, cilgavimab (les 2 formant Evusheld), bebtelovimab, et sotrovimab.

C’est ainsi que des anticorps autorisés en clinique sont tout simplement inactifs contre BQ.1 et BQ.1.1. Dans le détail, 19 des 23 anticorps monoclonaux testés ont perdu majoritairement ou complètement leur activité de neutralisation contre XBB et XBB.1. Et même parmi ceux qui restent, 3 ont déjà perdu une partie de leur activité contre BA.2 quand on la compare à celle contre le variant Alpha. Ainsi plusieurs mutations de la Spike sont pointées du doigt et des modélisations structurales permettent d’expliquer les pertes d’activité des anticorps monoclonaux.

Une cible de Spike toujours aussi bien atteinte par les nouveaux variants

L’enzyme de conversion de l’angiotensine 2 (ACE2) est la porte d’entrée du virus SARS-CoV-2 dans les cellules et le degré d’affinité que présente Spike pour ce récepteur peut influencer la transmissibilité du virus.

Les chercheurs ont généré in vitro des protéines Spike, avec les mutations adéquates pour qu’elles correspondent à ce que produit chacun des 4 variants étudiés (BA.5, BQ.1, BQ.1.1, XBB et XBB.1). Ils ont ensuite mesuré la force de la liaison transitoire qui peut s’établir entre la version humaine d’ACE2 et les différentes formes de protéine Spike.

Il semble que BQ.1 et BQ.1.1 aiment ACE2 tout autant que BA.5. On note une légère baisse d’affinité de XBB et XBB.1 comparativement à BA.2. Mais finalement ce qui importe le plus, c’est qu’il semble exclu que l’émergence des nouveaux sous-variant d’Omicron soit due à une plus grande affinité pour ACE2.

Limitations de l’étude

D’une part, les résultats obtenus sont le fruit de manipulations in vitro, qui même si elles semblent en général prédictives de la situation observée in vivo ne peuvent remplacer la réalité clinique qu’il faudra observer attentivement dans les mois à venir.

D’autre part, la principale limite de l’étude est liée à l’absence de test de l’immunité cellulaire face aux nouveaux sous-variants d’Omicron. N’oublions pas que les premières barrières contre le SARS-CoV-2 incluent des cellules de l’immunité innée et que consécutivement aux injections vaccinales une éducation de lymphocytes T doit permettre une action coordonnée avec celle des cellules qui produisent des anticorps dirigés contre la protéine Spike.

Notre capacité à cohabiter avec le SARS-Cov-2 dépend des différents bras armés de notre immunité innée et adaptative et il serait trop hâtif de limiter l’efficacité ou l’échec complet des stratégies vaccinales en ne se basant que sur la production d’anticorps neutralisant.

Conclusions

Comme un oiseau de mauvais augure, cette étude annonce que les nouveaux sous-variants émergeants d’Omicron vont être capables d’infecter les gens vaccinés comme s’ils ne l’étaient pas.

Pourtant, ce n’est pas nouveau, d’autres variants ont précédemment mis KO des anticorps thérapeutiques (bamlanivimab, etesevimab, imdevimab, casirivimab, tixagevimab, cilgavimab, et sotrovimab).

C’est très ennuyeux car si l’on s’en tient aux résultats présentés, on n’a en fait rien d’efficace pour les millions de sujets immunodéprimés pour lesquels les vaccins COVID-19 ne sont pas adaptés [2].

Par ailleurs, comme une ritournelle, à chaque nouvelle préparation vaccinale, une publication dans un journal de référence pour claironner que « ça marche » ! Dernière étude en date du 15 novembre 2022 des gourous de BioNTech, Ugur Sahin et Özlem Türeci dans Science Immunology. Ils nous expliquent que les préparations vaccinales bivalentes contre les sous-variants d’Omicron BA.4/BA.5 nous permettent de produire des anticorps neutralisants redoutablement efficaces [3].

Dommage donc que ce soit déjà trop tard…Il serait peut-être temps d’arrêter de laisser tourner la platine avec une disque rayé et de penser à changer de stratégie…

Références

[1] https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0092867422015318

[2] https://reinfocovid.fr/science/1-2-3-4-5-doses-et-toujours-rien-chez-des-immunodeprimes-explication/

[3] Muik A, Lui BG, Bacher M, Wallisch AK, Toker A, Couto CIC, Güler A, Mampilli V, Schmitt GJ, Mottl J, Ziegenhals T, Fesser S, Reinholz J, Wernig F, Schraut KG, Hefesha H, Cai H, Yang Q, Walzer KC, Grosser J, Strauss S, Finlayson A, Krüger K, Ozhelvaci O, Grikscheit K, Kohmer N, Ciesek S, Swanson KA, Vogel AB, Türeci Ö, Sahin U. Exposure to BA.4/5 S protein drives neutralization of Omicron BA.1, BA.2, BA.2.12.1, and BA.4/5 in vaccine-experienced humans and mice. Sci Immunol. 2022 Dec 23;7(78):eade9888. doi: 10.1126/sciimmunol.ade9888. Epub 2022 Dec 23. PMID: 36378074; PMCID: PMC9765452. (article disponible gratuitement en ligne : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36378074/)

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À Retenir

  • 25 % des myocardites post-vaccinales ont été hospitalisées en réanimation.
  • 16,5 % des patients n’étaient pas guéris au bout de 90 jours.
  • Environ 50 % des patients présentaient des IRM anormales.
  • 25 % des patients considérés « guéris » étaient encore sous traitement médicamenteux.

Introduction

Après la Grande Bretagne qui ne conseille pas la vaccination anti-Covid-19 pour les moins de 12 ans, le Danemark pour les moins de 50 ans depuis le 13 septembre [1-2], puis la Suède qui depuis le 31 octobre ne conseille plus la vaccination pour les adolescents de 12 à 17 ans en bonne santé [3], le monde occidental fait face à une vague de dé-recommandation de la vaccination anti-Covid-19. Les raisons officielles invoquées sont le moindre risque de ces groupes d’âge en bonne santé de faire une forme grave de la Covid-19.

Par ailleurs, les autorités sanitaires de plusieurs pays occidentaux considèrent que la protection des plus jeunes face aux formes sévères de la Covid-19 est liée au niveau élevé déjà obtenu de vaccination anti-Covid dans cette classe d’âge, ce qui leur conférerait une bonne immunité. La justification de ces changements de recommandation va même plus loin puisqu’il est désormais bien précisé que l’objectif de la vaccination anti-Covid-19 n’est pas d’empêcher les infections. En effet, s’il y a bien maintenant au moins un consensus parmi la communauté médicale et scientifique, il concerne l’échec de tous les vaccins anti-Covid-19 à prévenir une infection par les variants du SARS-CoV-2 en circulation partout dans le monde et la possibilité bien documentée qu’une personne vaccinée anti-Covid-19 transmette la maladie à une autre personne.

C’est maintenant autour de la Floride de faire marche arrière, cette fois-ci devant un risque accru de décès d’origine cardiaques qui sont suspectés d’être liés à la vaccination anti-Covid-19 !

Le chirurgien général en chef de l’état de Floride a alerté la population de son Etat le 7 octobre sur l’augmentation d’évènements cardiaques à la suite de la vaccination anti-Covid-19 [4]. Les services sanitaires de Floride ont en effet réalisé une étude auto-contrôlée évaluant la sécurité de ces vaccins. Il s’agit d’une étude épidémiologique dont le design permet que chaque individu soit son propre contrôle. Ainsi, les comparaisons sont établies par rapport au suivi d’un même individu. L’association dans le temps entre la survenue d’un événement indésirable et l‘injection vaccinale est alors estimée.

Les résultats de cette analyse ont montré une augmentation spectaculaire de 84 % de l’incidence des décès d’origine cardiaque chez les hommes de 18 à 39 ans dans les 28 jours suivant une vaccination par ARNm contre la Covid-19.

Le chirurgien général en chef a déclaré que « l’étude de l’efficacité et de la sécurité des médicaments incluant les vaccins était une composante importante de la santé publique, que la sécurité [des vaccins à ARNm ; NDLR] a fait l’objet de beaucoup moins d’attention et que les préoccupations de nombreuses personnes ont été ignorées. Ce sont des conclusions importantes qui doivent être communiquées aux habitants de la Floride »

Les services de santé de Floride déconseillent donc maintenant les vaccins à ARNm contre la Covid-19 aux hommes de 18 à 39 ans.

Comment s’est déroulée cette étude ?

Il s’agit d’une étude auto-contrôlée évaluant comme critère principal le décès [4]. Cette méthode estime l’incidence relative du décès en comparant l’incidence de décès pendant une période à risque avec l’incidence de ce même évènement sur une période contrôle. Les études auto-contrôlées permettent de limiter de nombreux biais dus, par exemple, aux comorbidités.

Toutes les personnes résidant en Floride de plus de 18 ans qui sont décédées dans la période des 25 semaines suivant leur vaccination anti-Covid-19 ont été comptabilisées, à l’exclusion des personnes :

avec une infection à Covid-19 documentée

décédées de la Covid-19, d’homicide, de suicide ou d’accident

ayant reçu un booster du vaccin

ayant reçu leur dernière dose vaccinale moins de 25 semaines avant la fin de l’étude.

Mais jusqu’à présent les séquelles à long terme des myocardites post-vaccinales n’ont pas encore été étudiées. Or, on sait que les myocardites laissent des séquelles à long terme sur 5 à 10 ans après l’épisode aigu initial.

Principaux résultats de l’étude

La période de risque retenue comprenait les 28 jours après la vaccination pour laquelle a été collecté le nombre de décès de cause naturelle (toutes causes confondues) et les décès d’origine cardiaque. Aucune augmentation de la mortalité toutes causes confondues n’a été trouvée dans cette période et il y a même une diminution significative pour les plus de 60 ans.

En revanche, une augmentation de l’incidence relative modeste mais significative (1,07) a été observée pour les décès du fait d’un problème cardiaque dans la population entière avec une incidence relative double (2,16) chez les 25-39 ans et de 1,05 pour les plus de 60 ans.

En stratifiant par, type de vaccin, groupe d’âge et sexe, le risque de décès dû à une cause cardiaque était statistiquement augmenté chez les hommes (mais pas chez les femmes) et plus particulièrement chez les hommes recevant un vaccin à ARNm mais pas chez ceux recevant un autre type de vaccin non ARN ou de nature inconnu.

Limitations de l’étude

Comme toute étude préliminaire, celle-ci présente quelques limites :

non prise en compte de la nécessité d’injecter plusieurs doses pour les vaccins anti-Covid

l’évaluation ne permet pas d’établir la cause des décès et se fait après un certificat de décès et non d’après un dossier médical. Le statut d’infection au Sars-Cov-2 pour les personnes qui ne sont pas décédées de ou avec la Covid-19.

Les populations ayant reçu les différentes formulations de vaccin (par exemple Moderna et Pfizer par rapport à Janssen) diffèrent dans leur âge et leur co-morbidité.

Conclusions

Malgré des limitations, l’augmentation des décès de cause cardiaque dans les 28 jours suivant la vaccination a été jugée suffisamment inquiétante pour que les autorités de santé de la Floride déconseillent désormais les vaccins anti-Covid-19 ARNm aux hommes de 18 à 39 ans.

Un suivi sur plus de 5 à 10 ans serait souhaitable pour donner une image correcte du pronostic réel de ces myocardites post-vaccinales. En attendant, il semble évident que ces injections ne devraient pas être recommandées.

Références

[1] https://www.sst.dk/en/English/Corona-eng/Vaccination-against-COVID-19

 [2] https://www.lematin.ch/story/la-suede-va-cesser-la-vaccination-pour-les-ados-989834867727

[5] https://floridahealthcovid19.gov/wp-content/uploads/2022/10/20221007-guidance-mrna-covid19-vaccines-analysis.pdf?utm_medium=email&utm_source=govdelivery

vagues de derecommandations des vax chez les jeunes -floride

Temps de lecture : 5 minutes

À Retenir

  • 1 % de l’ARNm codant pour Spike se retrouverait dans le noyau des cellules infectées.
  • La protéine Spike pourrait rentrer dans le noyau des cellules infectées.
  • Le site de clivage furine créerait également un signal d’adressage nucléaire de la spike.
  • La spike serait capable de faire entrer son ARNm dans le noyau.

Introduction

La simple évocation de la possibilité de l’intégration de l’ARNm du virus SARS-CoV-2 ou celui des vaccins au sein de nos chromosomes dans les noyaux de nos cellules semble donner depuis un an des sueurs froides aux institutions de régulation de la santé.

L’ANSM ou le site du gouvernement santé-solidarité.gouv assure sans discontinuer que les nouveaux vaccins anti-Covid à ARNm ou à adénovirus ne peuvent pas entrer dans le noyau des cellules.

Nous avions déjà fait remarquer en avril 2021, dans un article publié sur notre site [1], que l’ANSM oubliait de préciser que l’ADN des vaccins à adénovirus devait impérativement pénétrer dans le noyau des cellules humaines pour y exercer leurs effets.

Depuis, l’ANSM a modifié son schéma de fonctionnement des vaccins à ARNm et à adénovirus en ajoutant cette information (c’est tout à son honneur), comme vous pouvez le voir sur cette page consultée le 02 octobre 2022 (NDLR : cette précision de date permet de s’y retrouver après les modifications intervenant à la suite de nos articles) [2].

Une copie d’écran est reproduite ci-dessous.

Selon le site du Ministère de la Solidarité et de la santé : « L’ARN messager ne pénètre jamais dans le noyau de la cellule et n’a aucune action sur le génome. Autrement dit, il ne modifie pas l’ADN. » [3]

Mais comme souvent, une vérité ne dure que tant que l’on ne démontre pas qu’elle est fausse. Contrairement aux nombreux théorèmes mathématiques qui semblent résister à des siècles d’utilisation, certaines affirmations de type dogmatique en sciences de la vie ne résistent pas toujours à l’épreuve de la méthode expérimentale, loin s’en faut…

L’ARNm et la Spike rentreraient dans le noyau des cellules

Des chercheurs américains ont mis en accès libre une étude [4], certes publiée en pré-print et qui n’a donc pas encore été évaluée par les pairs, selon laquelle aussi bien la protéine Spike du virus SARS-CoV-2 que l’ARNm codant pour cette même protéine spike pourraient entrer dans le noyau des cellules humaines.

Depuis 1999 au moins, on sait que certaines protéines de virus appartenant à l’ordre des Nidovirales, dont font partie les coronavirus et les Arteriviridae, peuvent accéder au noyau des cellules qu’ils infectent. Par exemple, la protéine N du PRRSV (Porcine reproductive and respiratory syndrome) connue pour passer du cytoplasme au noyau des cellules infectées a été la plus étudiée. [5]

Des travaux sur les coronavirus avaient déjà montré que certaines de leurs protéines pouvaient se retrouver dans le noyau des cellules qu’ils infectent, en particulier la protéine N ou la protéine 4b du MERS-CoV, ou les protéines 3b, 6 et 9b du SARS-CoV. Les séquences d’adressage au noyau de certaines de ces protéines sont même connues [6-9].

Ainsi, les chercheurs américains ont étudié la localisation de la protéine Spike et de l’ARNm codant cette protéine sur une culture cellulaire d’épithélium respiratoire infecté par le SARS-CoV-2 depuis 4 jours.

Selon leurs résultats, l’ARNm codant pour Spike se situe :
• dans le noyau pour 1 % de cet ARNm
• à la surface du noyau pour un peu moins de 10 %
• dans le cytoplasme pour les 90 % restant

Concernant la protéine Spike elle-même, elle était détectée :
• dans le noyau de façon plus importante que l’ARNm
• à la surface du noyau pour 15 %
• dans le cytoplasme pour 75 %

85 % de la colocalisation entre l’ARNm codant la Spike et la Spike se produisait sur la membrane nucléaire.

Par des études in silico, les auteurs ont également montré que l’insertion du motif PRRARSV, unique chez le SARS-CoV-2 et jamais retrouvé chez un autre coronavirus, en plus de créer le site de clivage furine, créait également un signal de localisation nucléaire (NLS) dans la protéine Spike lui permettant de traverser la membrane nucléaire et de pénétrer dans le noyau.

De par la colocalisation importante de la Spike et de l’ARN codant celle-ci, les auteurs envisagent que la protéine Spike joue le rôle de transporteur pour l’ARNm dans le noyau. Par ailleurs, la présence nucléaire de la protéine Spike pourrait constituer un mécanisme d’échappement à la surveillance du système immunitaire.

Cette étude présente toutefois des limites, en particulier sa non-relecture par des pairs. Il convient donc d’attendre une relecture approfondie par d’autres scientifiques avant de lui accorder un crédit entier. Et comme toujours, on voudrait que d’autres investigateurs fassent l’expérience en utilisant les techniques les plus à même de fournir des résultats sans ambiguïté et qu’ils puissent publier leurs résultats – qu’ils aillent ou non dans le sens des dogmes en vigueur. On aimerait qu’il puisse y avoir un vrai débat scientifique et que ce soit la qualité de l’argumentation qui domine, pas les pressions des pouvoirs financiers.

Toutefois ces résultats posent question, notamment sur le devenir de la protéine Spike vaccinale : s’accumule-t-elle aussi dans le noyau puisqu’elle possède également le signal de localisation nucléaire comme sa jumelle naturelle.

L’ARNm des vaccins peut-il également être transporté par la Spike vaccinale dans le noyau des cellules humaines ?

Autant de questions à l’heure actuelle sans réponses.

Conclusion

Une étude non relue par les pairs a montré la possibilité pour la protéine Spike et l’ARNm qui la code d’accéder au noyau de cellules infectées par le SARS-CoV-2 grâce à un signal de localisation nucléaire porté par la Spike au niveau du site de clivage furine, site absolument unique parmi les coronavirus.

Ces résultats questionnent quant au devenir de la Spike et de l’ARNm vaccinaux : atteignent-ils, eux aussi, le noyau à l’image de leur double naturel malgré toutes les infirmations de cette possibilité par nos autorités de santé ?

Il conviendrait donc d’être très humble devant ce qu’est la véritable science – un savoir en perpétuelle évolution.

 

Références

[1] https://reinfocovid.fr/science/lansm-se-trompe-dans-le-mecanisme-des-vaccins-incompetence-ou-manipulation/
[2] https://ansm.sante.fr/dossiers-thematiques/covid-19-vaccins/covid-19-vaccins-autorises
[3] https://solidarites-sante.gouv.fr/grands-dossiers/vaccin-covid-19/je-suis-un-particulier/article/foire-aux-questions-les-vaccins
[4] https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2022.09.27.509633v1
[5] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7127199/
[6] https://journals.asm.org/doi/10.1128/JVI.75.19.9345-9356.2001
[7] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6025776/
[8] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21637748/
[9] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8230057/