Invitée : Dr. Jessica Rose is a Canadian researcher with PhD in Computational Biology and 2 post docs in molecular biology and biochemistry (intervention traduite simultanément en français)

Discutante : Emmanuelle Darles

Animateur : Vincent Pavan

Nous serons heureux de vous accueillir en direct à partir de 20h45 et de répondre à vos questions sur les sujets abordés.

Canaux officiels du CSI :

Site Internet du CSI :

Telegram:
https://t.me/CSIofficiel

Crowdbunker:
https://crowdbunker.com/@CSI

Odysee:
https://odysee.com/@CScientifique.independant.fr:c

Facebook:
https://www.facebook.com/CSIndep

Youtube:
https://www.youtube.com/channel/UCBrUK1TnyYXnYW_k3R5_2DA

Instagram:
https://www.instagram.com/conseilscientifiqueindependant/https://www.linkedin.com/company/conseil-scientifique-independant-csi/

Podcasts:

Inscription à la newsletter du CSI :
https://cutt.ly/e1WQXJU

 

Point à retenir

  • En 2023, la vaccination des enfants contre le COVID semble toujours un but.
  • Pourtant les enfants ne sont pas à risque.
  • Les vaccins ne montrent pas d’efficacité sur cette tranche d’âge.

 

 

 

Un article récent (15 septembre 2023) du JAMA [1] est utilisé dans les médias pour promouvoir la vaccination des enfants de moins de 5 ans contre le COVID. Mais est-il convaincant ?

 

Introduction

 

La vaccination des enfants est un sujet sensible. D’une façon générale, l’administration de médicaments à des enfants est un sujet sensible. D’autant plus quand il s’agit d’un vaccin issu d’une technologie nouvelle qui n’avait jamais réussi à obtenir une AMM en 30 ans de recherche.

Pour administrer un vaccin à un enfant, il faut être sûr que le bénéfice existe.

Dans le cas du COVID, il est compliqué de trouver un bénéfice puisque les enfants ne sont pas significativement à risque pour cette maladie.

 

Ainsi Santé publique France (SPF) nous informe fin mars 2022 que le variant OMICRON du SARS-CoV-2 n’induit pas la survenue de syndrome inflammatoire multi-systémique (PIMS). [2]

 

De plus, dans son rapport du 7 juillet 2022 [3], SPF nous confirme que :

  • Le variant OMICRON est bien moins dangereux pour les enfants que le variant DELTA qui l’était déjà peu. En effet, la part des enfants sans pathologie grave diminue encore dans les hospitalisations.
  • En plus de 30 mois d’épidémie de COVID (sept 22) [4], il y a eu 1074 PIMS seulement. Soit 36 par mois pour 13 millions d’enfants, et 1 seul décès.

 

En janvier 2023, SPF nous indique que depuis le début de l’épidémie en 2020, 6 enfants seraient décédés du COVID. Soit 2 enfants par an. Pour mémoire, la grippe provoque entre 10 et 40 décès par an selon SPF [5].

 

La prévalence est donc de 2/13 millions = 0,000015%

 

Ainsi il faudrait un vaccin efficace à plus de 99,99998% pour espérer un bénéfice qui dépasse les risques !

Est-ce seulement possible?

 

Mais regardons quand même les résultats mis en avant dans cet article (très court) basé sur un suivi d’enfants âgés entre 6 mois et 4 ans en Californie, et qui ont été diagnostiqués d’une infection respiratoire aiguë et testés pour la détection du SARS-CoV-2 par un test PCR.

 

 

Qui a écrit l’article ?

 

L’étude est clairement annoncée comme étant financée par Pfizer.

Tous les auteurs sont également rémunérés, de près ou de loin, par les fabricants de vaccin et en particulier par Pfizer. Il n’y a ainsi aucun auteur de l’article qui ne soit pas en conflit d’intérêt direct avec les fabricants de vaccins.

Mais cela va encore plus loin, puisque Pfizer a participé

  • à l’interprétation des données
  • à la rédaction du rapport
  • à la décision de soumettre l’article pour publication.

Le niveau d’indépendance de cet article est donc du niveau le plus faible imaginable. En y réfléchissant, il est impossible de le rendre plus dépendant de Pfizer.

Mais oublions ce point pour nous concentrer sur les résultats.

 

 

 

L’outcome choisi

 

« L’outcome » correspond au critère ciblé par les chercheurs pendant l’étude pour mesurer l’efficacité du produit évalué, ici la vaccination des enfants de moins de 5 ans.

 

Comme prévu, et habituel chez Pfizer, il n’y a qu’un seul critère d’évaluation :

 

la positivité au test PCR

 

 

Les résultats positifs sont comptabilisés mais les Ct ne sont évidemment pas indiqués. Il est donc impossible, par exemple, de discuter de la charge virale des enfants qui ont été testés.

 

Mais, plus important, aucune information sur la forme de COVID développée par les enfants positifs n’est donnée. On ne sait pas combien de ces enfants positifs seront hospitalisés pour COVID, ni combien iront en services de soins intensifs pour COVID, ni combien ont juste un rhume. Rien.

Il n’y a donc pas de possibilité de discuter l’efficacité des vaccins sur un autre critère que la positivité au test PCR.

Bref, comme en 2020, une parodie de science.

 

 

La méthodologie

 

L’étude a rencontré 176773 enfants de 6 mois à 4 ans qui sont passés à l’hôpital dans les services d’urgences (ED Emergency Department ou UC Urgent Care) ou pour des examens programmés (« in-person outpatient » en anglais [6])

 

Sur ces 176773 enfants qui se sont présentés à l’hôpital pour diverses raisons, 24261 ont été inclus dans l’étude car ils présentaient les symptômes d’une infection respiratoire aigüe (IRA).

 

 

Problème 1

 

Le choix des patients repose sur le diagnostic des IRA. Cependant l’annexe 1 nous précise que les cas de tétanos (code A37.00), de botulisme (code A37.10) ou encore de rougeole compliquée par une otite moyenne (code B25.0) sont inclus.

De même que les enfants ne présentant qu’une simple fièvre (code R50.9) ou respiration bruyante (code R06.82) sont aussi inclus.

Ainsi, ce sont presque 100 pathologies qui forment les critères d’inclusions (voir supplément 1). [7]

 

 

 

Problème 2

 

Les auteurs ne donnent aucune information sur la gravité de l’infection respiratoire aigüe qui a déclenché l’inclusion de l’enfant dans l’étude. Les auteurs ne précisent pas si les enfants viennent à l’hôpital pour ces symptômes, s’ils seront hospitalisés simplement ou en service de réanimation.

Cependant, 5572 patients sont venus à l’hôpital pour un soin programmé. De fait, pour ces 5572, ce ne sont pas leurs symptômes d’IRA qui les ont amenés à l’hôpital.

 

 

 

Problème 3

 

Les auteurs ne donnent aucune information sur les caractéristiques (démographique, niveau de vie, maladies antérieures, etc…) de la population incluse.

Les auteurs montrent un manque évident de précision sur de nombreux critères pourtant essentiels pour obtenir une analyse de qualité.

 

En effet, ces oublis sont dommageables, car en connaissant le statut vaccinal, il aurait été possible de mieux évaluer l’efficacité du vaccin.

 

Mais ce n’est pas le but de cette étude !

 

Le but est, encore une fois, et seulement :

la positivité au test PCR.

 

C’est exactement le même paramètre que celui utilisé par Pfizer fin 2020 pour annoncer une efficacité de 95%. Une efficacité uniquement sur le risque d’avoir un test PCR positif.

Mais est-ce réellement le critère le plus intéressant ?

Plus que celui de connaitre l’efficacité sur la mortalité ou les formes graves ?

 

 

 

 

Les résultats

 

Pour continuer dans les mêmes schémas, se conformer aux mêmes pratiques, Pfizer a évidemment choisi de ne pas prendre en compte les tests PCR positifs dans les 14 jours suivants l’injection.

Si ce choix peut éventuellement se discuter pour la dose 1, il devient incohérent pour les rappels (dose 2 et suivantes).

 

Ce choix permet de comptabiliser des cas positifs dans la colonne des non vaccinés alors que les individus (des enfants de 4 ans maximum) sont vaccinés.

C’est un moyen de maximiser l’efficacité mesurée.

Un vieux truc de Pfizer pour arranger les résultats.

 

Les résultats sont montrés dans le graphique suivant.

Les résultats sont sans appel : aucune différence significative de réduction du risque entre les enfants vaccinés 2 ou 3 fois.

 

Mais si on regarde un peu mieux, on s’aperçoit que la dose 3 diminue l’efficacité mesurée au niveau de la dose 2.

 

Mais surtout, dès la dose 3, il n’y a plus de différences de risques d’avoir un test positif entre les enfants qui ont reçu 3 doses et les enfants qui n’ont reçu aucune dose. En effet, les résultats englobent l’ODD RATIO de valeur 1 qui correspond aux enfants non vaccinés.

 

Ainsi, la proportion d’enfants non vaccinés ayant un test PCR positif est le même que celui des enfants vaccinés 3 doses.

Il faut comprendre que cela montre qu’avoir reçu 3 doses n’apporte aucune protection sur le critère évalué ici.

Aucune.

 

 

Les chercheurs ont exclu les enfants qui avaient reçu 4 doses.

Si la dose 3 fait augmenter le risque vis-à-vis de la dose 2, on pourrait supposer que l’évolution est défavorable lors du passage de la 3 à la 4.

Et qu’ainsi la dose 4 rend les enfants plus susceptibles d’avoir un test positif qu’avec 3 doses. Soit plus que les non vaccinés…

Comme cela a été montré chez les adultes. [8]

 

Pfizer a choisi de ne pas le montrer donc cela restera une simple hypothèse.

 

 

Effets indésirables de la vaccination ARNm Pfizer

 

Le seul vaccin suivi dans cet article est celui de Pfizer. C’est logique puisque ce sont eux qui payent !

Il serait dommage de montrer que les concurrents font mieux !

 

Néanmoins Pfizer aurait pu évoquer les effets indésirables. Il aurait dû le faire car cela rentre dans l’évaluation d’un médicament.

Mais, dans cet article, il n’est absolument pas question d’évaluer les risques d’effets indésirables.

Au moins, Pfizer ne ment pas puisqu’à aucun moment, il n’affirme qu’il n’y a pas de risques.

 

 

 

 

Conclusion

 

Cet article indique dans son titre qu’il va « évaluer l’efficacité sur les enfants de moins de 5 ans du vaccin Pfizer ».

C’est effectivement une bonne idée tant les politiques et une partie des soignants poussent à la vaccination des enfants.

 

Mais bizarrement l’article ne montre pas de bénéfices de la vaccination contre le COVID des enfants de moins de 5 ans sur

  • Les décès
  • Les formes graves
  • Les hospitalisations
  • Les admissions en réanimation
  • Les formes bénignes
  • Les jours d’écoles manqués
  • La contagiosité des enfants vers les adultes

 

Non !

Juste le risque d’avoir un test positif.

 

Et même sur ce critère, l’article ne montre pas vraiment un effet positif puisque le risque n’est pas réduit dès que l’on dépasse 2 doses.

 

D’ailleurs les auteurs n’osent pas recommander la vaccination des enfants dans leur conclusion.

Et pourtant, en s’appuyant sur cet article, des « gens » vous disent qu’il faut vacciner les enfants contre le COVID.

Que c’est essentiel.

 

Alors, soit ils sont incompétents, soit ils sont corrompus.

L’un et l’autre n’étant pas exclusifs.

 

 

 

 

 

[1] https://jamanetwork.com/journals/jama/fullarticle/2809748

[2] https://santepubliquefrance.fr/etudes-et-enquetes/surveillance-nationale-des-cas-de-syndrome-inflammatoire-multi-systemique-pediatrique-pims/documents/bulletin-national/surveillance-des-cas-de-syndrome-inflammatoire-multi-systemique-pediatrique-pims-ou-mis-c-.-bilan-au-29-mars-2022

[3] https://www.santepubliquefrance.fr/content/download/450682/document_file/2022_LePointSur_Situation_Epidemio_0-17ans_7juillet.pdf

[4] https://www.santepubliquefrance.fr/content/download/474218/3627180?version=1

[5] https://www.santepubliquefrance.fr/content/download/199769/2374179

[6] https://www.sgu.edu/blog/medical/inpatient-versus-outpatient/

[7] https://cdn.jamanetwork.com/ama/content_public/journal/jama/939235/jld230064supp1_prod_1696283268.43592.pdf?Expires=1699904400&Signature=c6acbFuXYjjlW6Mbnz0lwue4nmnB4aN84mLZRwaQ4BCtQ17UeS7NTSMUVy7NukvP-DAyCqgLYuTMDx3dzBLXWNudt~GWhdt6nu4soxlK~WmSFSz-5BVJaxeB16hjODvZjfq0F0FD8TbrHgtNJM1nhKMtk5iPb33ijAC~Jg3327IS6ggrQK8yomQHsS9taVgY-zsRRufXeWTJ3V4K6LVnNxJY5rURZBnuuq5oVCNlMxKxamumBkzLLuco4vFi9bqMDNuvHzGzx4ktDeHJC5zitcJRevIDzdiKcQm6MVdnqrzoNm9Qpjtqp8jyHZ8cWCvN356cj5AGJbOA10zYYmAyiA__&Key-Pair-Id=APKAIE5G5CRDK6RD3PGA

[8] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/37274183/

 

Invitée : Dr. Jessica Rose is a Canadian researcher with PhD in Computational Biology and 2 post docs in molecular biology and biochemistry (intervention traduite simultanément en français)

Discutante : Emmanuelle Darles

Animateur : Vincent Pavan

Topo CSI-VF – actif
Le pdf à télécharger ici

Invité : Dr Philippe De Chazournes, médecin généraliste omnipraticien

Discutant : Dr Eric Ménat

Animatrice : Emmanuelle Darles

Nous serons heureux de vous accueillir en direct à partir de 20h45 et de répondre à vos questions sur les sujets abordés.

Canaux officiels du CSI :

Site Internet du CSI :

Telegram:
https://t.me/CSIofficiel

Crowdbunker:
https://crowdbunker.com/@CSI

Odysee:
https://odysee.com/@CScientifique.independant.fr:c

Facebook:
https://www.facebook.com/CSIndep

Youtube:
https://www.youtube.com/channel/UCBrUK1TnyYXnYW_k3R5_2DA

Instagram:
https://www.instagram.com/conseilscientifiqueindependant/https://www.linkedin.com/company/conseil-scientifique-independant-csi/

Podcasts:

Inscription à la newsletter du CSI :
https://cutt.ly/e1WQXJU

Invité : Louis Fouché

Intervenants : Carole Fouché, Hélène Banoun, Emmanuelle Darles, et les autres

Animateur : Vincent Pavan

Nous serons heureux de vous accueillir en direct à partir de 20h45 et de répondre à vos questions sur les sujets abordés.

Canaux officiels du CSI :

Site Internet du CSI :

Telegram:
https://t.me/CSIofficiel

Crowdbunker:
https://crowdbunker.com/@CSI

Odysee:
https://odysee.com/@CScientifique.independant.fr:c

Facebook:
https://www.facebook.com/CSIndep

Youtube:
https://www.youtube.com/channel/UCBrUK1TnyYXnYW_k3R5_2DA

Instagram:
https://www.instagram.com/conseilscientifiqueindependant/https://www.linkedin.com/company/conseil-scientifique-independant-csi/

Podcasts:

Inscription à la newsletter du CSI :
https://cutt.ly/e1WQXJU

Sujets : Aspects de droit privé de la gouvernance mondiale de la santé

Invité : Pr Guenter Reiner – Pr de Droit Privé à l’université de Hambourg

Intervenants : Maître Nathalie Lecreux (barreau de
Versailles) et Maître David Guyon (Droit Public)

Animateur : Dr Eric Ménat

Nous serons heureux de vous accueillir en direct à partir de 20h45 et de répondre à vos questions sur les sujets abordés.

Canaux officiels du CSI :

Site Internet du CSI : https://www.conseil-scientifique-independant.org/
Telegram: https://t.me/CSIofficiel
Crowdbunker: https://crowdbunker.com/@CSI
Odysee: https://odysee.com/@CScientifique.independant.fr:c
Facebook: https://www.facebook.com/CSIndep
Youtube: https://www.youtube.com/channel/UCBrUK1TnyYXnYW_k3R5_2DA
Instagram: https://www.instagram.com/conseilscientifiqueindependant/https://www.linkedin.com/company/conseil-scientifique-independant-csi/
Podcasts: https://anchor.fm/csi-fr

Inscription à la newsletter du CSI : https://cutt.ly/e1WQXJU

Sujets : Vaccination HPV et adjuvant aluminium

Intervenant : Didier Lambert

Animateur : Philippe De Chazournes

Nous serons heureux de vous accueillir en direct à partir de 20h45 et de répondre à vos questions sur les sujets abordés.

Canaux officiels du CSI :

Site Internet du CSI :

Telegram:
https://t.me/CSIofficiel

Crowdbunker:
https://crowdbunker.com/@CSI

Odysee:
https://odysee.com/@CScientifique.independant.fr:c

Facebook:
https://www.facebook.com/CSIndep

Youtube:
https://www.youtube.com/channel/UCBrUK1TnyYXnYW_k3R5_2DA

Instagram:
https://www.instagram.com/conseilscientifiqueindependant/https://www.linkedin.com/company/conseil-scientifique-independant-csi/

Podcasts:

Inscription à la newsletter du CSI :
https://cutt.ly/e1WQXJU

Sujets : Sécurité des vaccins Covid chez les malades chroniques et les bien-portants.

Intervenants : Dr Loredana Frasca et Roberto Lande

Animateur : Eric Ménat

Discutante : Hélène Banoun

Nous serons heureux de vous accueillir en direct à partir de 20h45 et de répondre à vos questions sur les sujets abordés.

Canaux officiels du CSI :

Site Internet du CSI :

Telegram:
https://t.me/CSIofficiel

Crowdbunker:
https://crowdbunker.com/@CSI

Odysee:
https://odysee.com/@CScientifique.independant.fr:c

Facebook:
https://www.facebook.com/CSIndep

Youtube:
https://www.youtube.com/channel/UCBrUK1TnyYXnYW_k3R5_2DA

Instagram:
https://www.instagram.com/conseilscientifiqueindependant

Podcasts:

Inscription à la newsletter du CSI :
https://cutt.ly/e1WQXJU

Sujets : Placebo, nocebo.

Intervenante : Alice Guyon, Directrice dir de recherches CNRS, Sciences Cognitives, effets en clinique de plusieurs approches non conventionnelles et complémentaires

Animateur : Vincent Pavan

Discutante : Carole Fouché

Nous serons heureux de vous accueillir en direct à partir de 20h45 et de répondre à vos questions sur les sujets abordés.

Canaux officiels du CSI :

Site Internet du CSI :

Telegram:
https://t.me/CSIofficiel

Crowdbunker:
https://crowdbunker.com/@CSI

Odysee:
https://odysee.com/@CScientifique.independant.fr:c

Facebook:
https://www.facebook.com/CSIndep

Youtube:
https://www.youtube.com/channel/UCBrUK1TnyYXnYW_k3R5_2DA

Instagram:
https://www.instagram.com/conseilscientifiqueindependant/https://www.linkedin.com/company/conseil-scientifique-independant-csi/

Podcasts:

Inscription à la newsletter du CSI :
https://cutt.ly/e1WQXJU

Points à retenir

    • Les analyses de la HAS sont indispensables au positionnement des praticiens.
    • Chaque nouveau vaccin COVID fait l’objet d’une analyse par la HAS.
    • Pourtant, au 25 octobre 2023, toujours rien pour le vaccin XBB.1.5.

 

 

 

La HAS est une entité à caractère scientifique créée par la loi du 13 août 2004.

La HAS exerce son activité dans le respect de trois valeurs :

  • la rigueur scientifique
  • l’indépendance
  • la transparence.

 

 

La HAS a ainsi pour mission, entre autres mais essentielle, d’aider les professionnels de santé à optimiser leurs pratiques professionnelles. [1]

 

Ce rôle est essentiel car les médecins, par manque de temps, ne peuvent pas matériellement avoir une connaissance exhaustive de la littérature scientifique. Sur certains sujets, comme celui des vaccins contre le COVID, il peut y avoir plusieurs dizaines de publications par jour. [2]

 

Pourtant le code de santé publique, notamment par l’article R4127-11, oblige les médecins à entretenir leurs connaissances et à ne pas recommander un traitement insuffisamment éprouvé, comme l’oblige notamment l’article R4127-39.

 

Les médecins comptent alors, et toujours, sur les travaux de la HAS pour se forger un jugement et adapter leur positionnement professionnel pour soigner au mieux leurs patients. Les informations de la HAS permettent aussi aux médecins de ne pas enfreindre le code de santé publique, ce qui pourrait leur valoir des sanctions de l’Ordre des Médecins.

 

 

 

Fin 2020, début 2021

 

La HAS, le 23 décembre 2020 mis à jour le 18 février, a produit un rapport concernant le premier vaccin ARNm mis sur le marché : Comirnaty de Pfizer, qui deviendra vite le vaccin très majoritairement utilisé en France. [3]

 

Grace à ce rapport et aux informations scientifiques et médicales qu’il contient, les médecins ont pu acquérir des informations essentielles avant la mise à disposition du nouveau vaccin.

Ainsi, les médecins ont pu apprendre que ce premier vaccin ARNm contre le COVID de la marque Pfizer n’avait pas prouvé

  • son efficacité sur les décès
  • son efficacité sur les formes graves
  • son efficacité sur les personnes de 75 ans et plus
  • son efficacité sur les patients atteints de comorbidités
  • son efficacité à plus long terme (supérieure à 2 mois)
  • son efficacité sur la transmission du virus
  • son efficacité chez les femmes enceintes
  • sa tolérance (effets indésirables) à plus long terme (supérieure à 2 mois)

 

Ainsi, grâce à ces informations essentielles, ces informations données par la HAS, les médecins consciencieux ont pu respecter le code de santé publique, et notamment l’article R4127-39, et ne pas recommander indument ce vaccin à la partie de leur patientèle pour laquelle les informations étaient insuffisantes.

 

Ces médecins consciencieux, toujours grâce à la HAS, ont aussi pu communiquer une information complète concernant notamment l’absence d’évaluation de l’efficacité sur les formes graves ou les décès en particulier chez les plus âgés. Les médecins ont ainsi pu respecter, par exemple, l’article R 4127-35 du code de santé publique qui impose aux médecins de communiquer une information claire et loyale.

 

 

 

En septembre 2022

 

La HAS, le 19 septembre 2022, a produit un rapport concernant le premier vaccin ARNm mis à jour à partir Comirnaty de Pfizer : le vaccin « Omicron bivalent », qui sera le booster de rappel très majoritairement utilisé en France. [4]

 

Grâce à ce rapport et aux informations scientifiques et médicales qu’il contient, les médecins ont pu acquérir des informations essentielles avant la mise à disposition du nouveau vaccin.

 

Les médecins ont pu, grâce à la HAS, savoir que le vaccin Bivalent contre le COVID de la marque Pfizer n’avait subi que des tests d’immunogénicité. C’est-à-dire que le fabricant s’était contenté de mesurer l’impact du vaccin sur le taux d’anticorps neutralisants. Aucun autre critère n’était mesuré.

 

Mais la HAS, en toute transparence et conformément à ses statuts, expliquait aussi que ce test ne reposait que sur des données pré-cliniques chez des souris. Aucun essai chez l’homme.

La HAS précisait en plus que la technique utilisée pour ces tests n’était même pas validée.

 

La HAS poursuivait en avouant qu’il n’y avait donc eu aucune étude pour montrer l’efficacité sur une infection par le COVID. Ni sur la souris, et encore moins chez l’homme.

 

Ainsi, les médecins consciencieux ont pu prendre conscience, grâce au rapport de la HAS, que l’efficacité sur la souche ciblée (Omicron) était inconnue et plus particulièrement sur

  • Les personnes âgées
  • Les personnes moins âgées
  • Les femmes enceintes
  • Les patients atteints de comorbidités
  • Les enfants

En fait il n’y avait aucune mesure d’efficacité disponible.

 

Mais les médecins ont aussi pu savoir que les effets indésirables de ce vaccin « Omicron bivalent » n’avaient pas été évalués du tout.

 

Ainsi, grâce aux informations données par la HAS, les médecins consciencieux ont pu respecter le code de santé publique, et notamment l’article R4127-39 et ne pas recommander ce vaccin à leurs patients puisque les informations étaient très insuffisantes. En fait, elles étaient totalement inexistantes et dans ces conditions, la balance bénéfice/risque était impossible à déterminer.

 

Ces médecins consciencieux, toujours grâce à la HAS, ont aussi pu communiquer une information complète concernant particulièrement l’absence d’évaluation de l’efficacité sur l’ensemble des critères (les formes graves, les décès, les plus âgés, les femmes enceintes, etc…) et ainsi respecter, par exemple, l’article R 4127-35 du code de santé publique.

 

 

 

En octobre 2023

 

La campagne de vaccination contre le COVID avec les nouveaux vaccins adaptés dits XBB.1.5 a commencé début octobre. Elle a même été avancée de 2 semaines car la situation sanitaire française était jugée préoccupante. Il est pourtant difficile de comprendre la nature de cette préoccupation lorsqu’on analyse le nombre de cas recensés en France à ce moment. En effet, il n’y a quasiment plus de cas depuis janvier. Il y en avait tellement peu que Santé Publique France a interrompu le suivi de ce paramètre en juillet 2023.

Il est de notoriété publique que le ministre recommande de subir cette vaccination en précisant que le vaccin est le plus efficace jamais mis sur le marché et qu’il n’a aucun effet indésirable. [5]

 

La question que se pose l’ensemble du monde médical mais aussi l’ensemble des patients est de connaitre la source des informations dont dispose le ministre pour faire ses recommandations.

 

En effet, sauf erreur, la HAS n’a toujours pas rendu d’avis sur les vaccins XBB.1.5 utilisés depuis début octobre 2023.

 

Pourtant, pour les raisons expliquées au début de ce texte, les médecins ont un besoin impérieux des informations habituellement fournies par la HAS.

 

 

 

En conclusion

 

  1. Il y a une grande inquiétude que la HAS abandonne ainsi les médecins au sujet d’un médicament que le ministre de la Santé, qui n’est pas médecin, recommande avec force et insistance à la population française, alors que la responsabilité de son administration repose sur les médecins…

 

  1. Il est difficile de comprendre pourquoi la HAS n’a pas été en mesure de fournir un rapport complet sur ce nouveau vaccin avant son déploiement dans les cabinets alors que la HAS avait pourtant toujours fourni un avis sur les vaccins contre le COVID.

 

  1. Cette interrogation est d’autant plus importante que les informations fournies par les fabricants sont encore plus succinctes que les précédentes et donc que leur analyse s’en trouve plus rapide.

 

En réalité, certains (ceux qui ont lu les informations proposées par les fabricants [5]) soupçonnent la HAS de ne pas rendre son avis car il irait à l’encontre des propos très favorables du ministre de la Santé sur l’utilisation de ce médicament.

 

Il est donc indispensable que la HAS fournisse enfin son analyse.

 

Et dans les plus brefs délais car sans ces informations, les médecins ne peuvent raisonnablement pas, en respect du code de santé publique et de leur éthique professionnelle, recommander cette vaccination à leur patientèle.

 

 

 

[1] https://www.has-sante.fr/jcms/c_452559/fr/la-has-en-bref

[2] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/?term=COVID+vaccine&filter=years.2021-2024&sort=date

[3] https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2020-12/strategie_vaccination_covid_19_place_vaccin_a_arnm_comirnaty_bnt162b2.pdf

[4] https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2022-09/rapport_evaluation_place_des_vaccins_cominarty_bivalents_original.omicron_ba.1_et_origninal._omicron_ba.4-5.pdf

[5] https://www.conseil-scientifique-independant.org/le-nouveau-vaccin-xbb15-est-il-efficace/